merci encore pour vos commentaires... quel enthousiasme pour mes gribouillages! (là, je joue la modeste, mais je suis en fait HORRIBLEMENT, EPOUVANTABLEMENT fière quand je reçois des gentilles review...)
faut que je fasse attention à la grosse tête.... bon ben, je vais me soigner.... en entendant....
voila l'opus 4...
Dobby courait aussi vite que ses petites jambes maigres le lui permettaient. En haletant, il expliqua à ses deux compagnons « J'ai caché Galwick dans la cabane hurlante, ... » Ils arrivèrent tous trois au saule cogneur et se faufilèrent dans le passage secret en évitant tant bien que mal les coups traîtres des branches.
Dans la cabane, une myriade d'étincelles colorées les accueillit, jaillissant d'une baguette que le serviteur de Rogue tenait maladroitement. Les yeux déments, il esquissait une sorte de danse hypnotique, tournant sur lui-même à en perdre l'équilibre.
Devant cette démonstration, le professeur et la jeune fille restèrent bouche bée. Mais, réagissant promptement, Rogue éleva sa baguette et lança un « petrificus totallus ». L'elfe se raidit et tomba comme une masse. Rogue s'agenouilla alors à coté de lui et une moue se peignit sur son visage ! « Il est ivre mort ... Dobby, explique-nous ce qui s'est pass ! »
Le petit être baissa craintivement la tête, l'air gêné, et secoua ses oreilles pointues avec une expression d'impuissance. « Je n'en sais rien, monsieur, Dobby a emmené Galwick à Pré-au-Lard ce matin et l'a laissé un instant pour aller acheter de nouvelles chaussettes à Winky. Quand Dobby est revenu, Galwick avait bu trop de bieraubeurre et avait volé une baguette. Il l'agitait dans tous les sens en prononçant des mots bizarres... » Il se tut un instant, ses yeux globuleux semblaient encore plus larges que d'habitude et ruisselaient de larmes : « Dobby s'en veut, Dobby n'aurait pas du... » Et se précipitant contre la paroi de bois de la cabane, il commença à se cogner furieusement la tête. Hermione bondit à ses cotés et l'attrapa par les épaules. « Dobby, tu n'y es pour rien, calme toi ! »
Rogue s'était, entre temps, penché plus près de l'elfe entravé. Il déclara, après avoir reniflé son haleine : « il n'a pas bu de bieraubeurre ! Il a ingurgité quelque chose d'autre... quelque chose que je ne connais pas ! »
Son air perplexe intrigua Hermione... cependant, Severus n'en dévoila pas davantage. « Mademoiselle Granger, vous allez l'emmener dans mes appartements et veiller à ce qu'il soit installé convenablement pour la nuit ! Dobby, tu l'accompagnes ! Tachez d'être discrets en regagnant le château ! Je vais aller enquêter à Pré-au-Lard, voir si il y a des témoins de ce lamentable incident. »
Il avait repris son habituelle mine austère et Hermione, comprenant que le moment n'était pas à la protestation, se contenta d'acquiescer silencieusement. En se concentrant pour déplacer ce fardeau plus lourd que ceux sur lesquels elle s'était exercée en classe, elle agita sa baguette en direction de l'elfe paralysé et prononça distinctement « mobilicorpus ». Le petit corps se souleva dans les airs, précédant la jeune fille qui, en maintenant sa baguette au dessus de son ventre, réussit sans trop de peine à le guider jusqu'au passage secret.
Apres leur départ, Rogue resta seul un instant dans la pénombre bienfaisante de la cabane, se remémorant les événements de la journée. Elles étaient bien loin, les heures où il s'était solennellement juré d'éviter Hermione à tout prix. Désormais, il partageait plusieurs secrets avec elle, dont un secret bien doux, mais bien embarrassant ! Il sortit dans l'air frais de la nuit, marchant d'un bon pas vers le village, laissant vagabonder ses pensées. Une aventure avec une de ses élèves, lui, le ténébreux et redouté professeur Rogue, c'était tout bonnement surréaliste ! Pourtant, il avait goûté entre ses bras un plaisir inédit, un plaisir qui, s'il en avait l'occasion... Mais il ne provoquerait pas cette occasion, se raisonna-t-il, quel scandale cela ferait si quelqu'un en venait à tout découvrir. Il ne pouvait pas se le permettre... Et pourtant, cette aventure serait peut être la dernière de sa vie... Après tout, qui savait comment se finirait la guerre contre le seigneur des ténèbres ?
Il en était là de ses réflexions lorsqu'il poussa la porte du cabaret le plus connu de Pre-au-lard : « La tête de sanglier », dans lequel traînait tout ce que le monde sorcier connaissait d'individus peu recommandables ! C'est ici que son investigation commençait.
Justement, ce dernier s'agitait sur sa couche, articulant des mots incompréhensibles. La jeune fille tendit l'oreille, elle parviendrait peut-être à glaner quelques indices sur ce qui s'était passé ce soir. Avec peine, elle distingua les mots « géants... maîtres... fini... pouvoir... combat » dans le charabia de l'elfe endormi. Elle écarquilla les yeux... Cela signifiait-il qu'il avait eu vent qu'un ou plusieurs géants s'apprêtaient à prendre le pouvoir ? Ou qu'un nouveau maître avait pris le pouvoir chez les géants ? En tout état de cause, il était question d'un combat ! Le danger était-il imminent ? Les géants étaient-ils descendus de leurs montagnes ? Elle devait prévenir quelqu'un au plus tôt, décida-t-elle. Elle devait prévenir Rogue. Il saurait quoi faire et qui alerter. Vivement qu'il revienne !
Elle jeta un œil à la grande horloge qui s'élevait dans l'ombre. Quatre heures du matin, déj ! Voila trois heures qu'elle avait quitté Severus dans la cabane hurlante. Pourquoi n'était-il pas encore revenu ? Pré-au-Lard était, comme tous les villages, quasiment vide la nuit. Mais s'y promener seul n'était pas sans péril !
Les pensées tourbillonnaient et les scénarios les plus farfelus se bousculaient sous son crâne. Elle imaginait Rogue en sang, abandonné dans une ruelle après avoir été molesté par des sorciers mal intentionnés. Elle l'imaginait coincé par une bande de mangemorts et livrant combat, seul contre tous.
Elle s'affola, elle devait aller lui porter secours ! Elle seule savait où il se trouvait en ce moment et il ne pouvait compter sur personne d'autre. Tant pis pour les recommandations qu'il lui avait données, elle était trop inquiète. Elle se glissa dans les couloirs, priant pour ne pas croiser Rusard ou son maudit animal, puis dès qu'elle eut passé les portes du château, elle courut sans s'arrêter jusqu'au centre du village.
Hors d'haleine, elle s'arrêta enfin, scrutant de tous cotés pour apercevoir sa chère silhouette noire. Elle commença à déambuler dans les allées désertes,à sa recherche, tâchant vainement d'ignorer sa terreur naissante, quand un craquement derrière elle la fit se retourner brusquement. Deux jeunes hommes massifs s'approchaient d'elle à grand pas, échangeant un regard complice. « Regarde-moi ce joli minois » s'exclama l'un deux à voix haute « C'est pas tous les jours qu'on croise une mignonne dans ce coin ». Hermione se raidit, et tentant de cacher les tremblements de sa voix, réussit à balbutier : « Je cherche un homme... en homme en noir... avec les cheveux noirs ».
Le plus grand des individus se pencha vers elle et lui souffla son haleine avinée à la figure en passant la main sur sa chevelure négligée « Pourquoi, tu n'aimes pas les blonds ? » « Ou les bruns ? » renchérit l'autre en agrippant le bras de la jeune fille si fort qu'elle en grimaça de douleur.
La menace devenait précise, Hermione chercha impulsivement à se détacher. Mais les deux sorciers ne l'entendaient pas de cette oreille. « Ttttt.... Où veux tu donc t'enfuir comme ça, tu sais que c'est dangereux de traîner par ici la nuit ». « Tu devrais même nous remercier de t'avoir trouvée... » ajouta l'autre, posant ses lèvres pâteuses dans le cou de la jeune fille, qui commença à se débattre comme une furie. Mais ils la maintenaient fermement clouée contre un mur, posant leurs mains épaisses sur son corps vacillant... elle cria, griffa et mordit à l'aveuglette. Mais rien n'y fit, lorsque les doigts contractés de l'un des hommes se resserrèrent sur son cou, elle poussa un cri aigu en fermant les yeux.
« Impedimenta ». Une voix déchira l'obscurité et l'emprise sur la gorge de la jeune fille se relâcha. Elle s'effondra sur le sol, le souffle court. « Pugnis Certamen » Les deux malfrats reculèrent sous l'impact d'un choc invisible. L'un d'eux se frotta douloureusement la tempe tandis qu'un poing invisible atteignait l'autre au menton. Une pluie de coups se déversa sur eux et ils filèrent sans demander leur reste.
Severus se précipita alors auprès d'Hermione, vérifiant qu'elle était indemne. Elle plongea la tête au creux de son épaule et se mit à pleurer doucement, tandis qu'avec précaution, il entourait sa taille pour l'aider à se relever. Elle lui jeta un regard éperdu de reconnaissance, mais ses yeux ne rencontrèrent qu'une lueur glaciale dans ceux de Rogue.
« Par tous les diables, pourriez vous m'expliquer ce que vous fabriquez ici ? » Hermione ouvrit la bouche pour bredouiller une explication, mais il l'arrêta avant même qu'elle ait pu prononcer un mot. « Oh non, ne dites rien, je connais vos raisons... vous foncez tête baissée sans réfléchir un instant au danger, ou encore moins aux conséquences de vos actes. N'avez vous donc pas une once de cervelle ? Savez vous ce qui serait arrivé si je ne vous avais pas entendue crier ? »
La jeune fille baissa la tête, rageante et honteuse. Il avait raison, elle le savait, mais elle venait de subir un choc et considérait ses réprimandes comme une injustice. «Filons vers la cabane hurlante, c'est le chemin le plus court pour rentrer à Poudlard ! » Elle le suivit sans un mot.
Le trajet se fit dans un silence de plomb. Hermione attendait que Severus lui prodigue quelques paroles de réconfort, mais celui ci refusait même de la regarder. «Homme sans cœur et sans âme, pensa t-elle avec rancune, si tu avais la moindre idée de ce que j'ai enduré... » Elle était sur le point d'exploser quand elle s'engagea devant lui dans le passage secret qui menait au collège. Quand le gazon de Poudlard apparut enfin au bout du tunnel elle s'y laissa choir avec soulagement en attendant que son professeur la rejoigne. Les étoiles commençaient à pâlir et, bien que le soleil d'automne fût encore loin, on sentait la nuit qui s'évanouissait peu à peu.
La jeune fille ferma les yeux, fourbue par ses aventures nocturnes, elle sentait encore la sueur qui perlait à son front. Rogue apparut sous le tronc centenaire, dardant sur elle un regard qui sembla déjà plus indulgent que tout à l'heure. La jeune fille s'attendrit et remarqua que lui aussi avait les traits tirés et que son teint semblait bien plus pale encore que d'ordinaire. Il se dégagea agilement de la galerie souterraine. Hélas, une racine mouvante du saule cogneur le fit trébucher et il s'affala sur Hermione qui tendit les bras afin d'amortir sa chute.
Ils se retrouvèrent allongés sur l'herbe, face à face et la jeune fille avança sans réfléchir ses lèvres vers celles de Severus. Ce fut comme un déclic et ils s'embrassèrent avec voracité, exorcisant dans cet enlacement toutes les tensions de la nuit. Leurs mains se cherchaient, se trouvaient. Leurs corps se collaient l'un à l'autre, avidement, les mains de Rogue assaillaient les cuisses de nymphe d'Hermione, relevant sa robe déjà froissée, arrachant sa culotte dans un grognement indistinct.
Sa bouche commença à explorer la peau veloutée de son cou avec ferveur tandis qu'il tentait maladroitement de se dévêtir. Ses doigts s'égarèrent entre les jambes de la jeune fille qui réagit immédiatement avec un gémissement. La fougue de Severus l'entraînait dans un tourbillon étourdissant. Son étreinte était bien différente de celle quelle avait connue quelques heures auparavant. Celle-ci avait quelque chose de sauvage, elle avait le goût brut de la terre humide qui les accueillait.
Sans attendre, il s'unit à elle avec force, et entreprit de longs va-et- vient en elle. Puis subitement, il agrippa sa taille et se retourna, la plaçant au dessus de lui. Hermione, déroutée par cette nouveauté, ne sut tout d'abord pas comment réagir et interrogea des yeux son amant. Celui-ci sembla alors sortir de sa transe il posa ses mains sur les hanches de l'étudiante et se mit à la guider avec plus de douceur.
Dans les yeux habituellement insondables de son professeur, Hermione voyait brûler une flamme farouche qui perçait la nuit. Troublée, elle aventura ses doigts sur le ventre dur qui se contractait sous la montée implacable du désir. Peu à peu, elle épousa le rythme mené par le sexe impatient de l'homme qui ondulait sous elle. Leurs hanches s'éloignaient et se soudaient tour à tour.
Hermione se sentait grisée... La douceur de l'herbe sous ses genoux, les bruits de la foret, et Severus allongé, ses yeux ténébreux levés vers les siens... Severus qui se livrait à elle, qui lui faisait découvrir des délices inconnus. Un picotement maintenant familier naquit au creux de ses cuisses, des ondes, d'abord imperceptibles, se propagèrent en elle, incendiant rapidement tout son corps. Elle se mordit les lèvres pour retenir son cri.
Mais son amant l'encouragea, levant sa main vers elle pour lui caresser doucement les cheveux : « oui, viens, viens ma douce... » Galvanisée par ces paroles, elle laissa libre cours à ses sensations et une explosion dans le secret de son ventre la chavira tandis qu'elle sentait Rogue la suivre dans la jouissance.
Epuisée, elle retomba sur le torse de son professeur et chercha sa main dans l'obscurité. Il avait les yeux perdus dans les étoiles, et déclara sans oser la regarder : « Je suis désolé, j'ai été brutal, je me suis laissé trop emporter... » Hermione répondit, un sourire dans la voix : « Ne regrette rien, j'ai aimé faire l'amour avec toi !... Cela... sonnait juste. » Elle pesait soigneusement ses mots, craignant un peu sa réaction puisqu'elle le tutoyait pour la première fois.
Il ne réagit pas à sa marque d'audace, et se releva en réajustant ses vêtements. Il lui tendit gentiment la main pour l'aider à se remettre debout. « Nous verrons tout cela demain, Granger, pour l'heure, nous devons nous dépêcher de rentrer avant que le jour se lève »...
