Disclaimer : les personnages de Harry Potter ne m'apartiennent pas, ils sont à J.K.Rowling, je les empreinte juste pour ma fic. Sauf bien sûr tous les personnages qui sortent directement de mon imagination.

Note : Voilà donc ma nouvelle fic ! C'est une mini fic sur James et Lily que j'ai écrit spécialement pour ma petite puce dont c'était l'anniversaire le 31 juillet (et oui comme Harry). J'espère que vous allez l'aimer. Bonne lecture !!!


Partie 1 : Lui


James Potter s'ennuyait à périr. Assis dans un fauteuil en cuir rouge, entre Peter Pettigrow et Darla Wilkinson, il écoutait d'une oreille distrète la conversation sans grand intérêt qui semblait passionnée sa cavalière et Judith Gharwyn. Sirius Black, son meilleur ami, était parti depuis longtemps, Pamela Dorgoth accroché à son bras. Rémus Lupin, son autre meilleur ami, n'avait pu venir à cause de la pleine lune et de sa condition de loup-garou. Peter Pettigrow, le quatrième membre des célèbres Maraudeurs assis à sa droite, semblait s'amuser comme un fou, entouré de la cour de lèches-bottes qui gravitait autour de la bande la plus populaire de Poudlard. Et lui James Potter s'ennuyait à mourrir.

L'ennuie. Son pire ennemi et sa plus fidèle compagne. Etant trop précauce pour son âge, enfant, James n'était jamais intéressé par une chose très longtemps. Dès qu'il comprenait le fonctionnement d'un jouet, il l'abandonnait pour un autre plus compliqué qui mettrait son petit cerveau de surdoué à mal pendant quelques temps avant d'aller rejoindre les autres.

Malheureusement et parce qu'il avait un QI trop élevé, il trouvait toujours très vite la solution. A sept ans, il avait su faire un Expéliarmus avec sa Baguette-Premièrage (des baguettes magiques spécialement adaptées pour les enfants de moins de onze ans). Chose qui avait laissé ses parents sans voix, car généralement, les enfants arrivaient à peine à faire un Alohomora avec ces baguettes. A la rigeur, un Wingardium Leviosa s'ils étaient doués. Alors le sort de Désarmement à sept ans, ce n'était pas vraiment d'actualit !

Bien qu'ils savaient que leur fils était différent des autres, ses parents ne s'étaient jamais attendus un tel exploit de sa part. Après une série de tests qui avait dévoilé son intelligence largement supérieure à la moyenne, ainsi que sa puissance magique – parce que ce n'était pas tout d'être un crack des neurones, fallait aussi avoir une Energie Magique conséquente –, ils l'avaient confié à ses grands-parents pour qu'ils prennent en main son éducation magique et scolaire jusqu'à son intégration à Poudlard.

Ils étaient malheureusement trop pris par leur travail pour s'occuper eux- même de lui. James ne leur en avait jamais voulu de ne passer pas plus de deux heures par jour avec lui. Il avait compris très jeune qu'ils exerçaient un metier très important pour la survie de leur monde. Et puis les rares moments qu'ils passaient en famille étaient des pures moments de bonheur, chers à son cœur. En plus il adorait ses grands-parents, qui étaient de vrais casses-cous, et qui lui avaient appris un grand nombre de sorts fort utiles pour faire des blagues.

Lorsqu'il avait reçu sa lettre, James avait déjà le niveau d'un quatrième année, ce qui expliquait qu'il n'avait jamais eu besoin d'effort pour être le meilleur de sa promotion. Ce qui faisait enrager Evans et Rogue au passage, qui eux se donnaient beaucoup de mal pour atteindre son niveau.

Il embrassa la salle de ce regard chocolat qui en faisait craquer plus d'une et soupira d'ennui. La musique était assez forte pour provoquer une miraigne instantanée – qu'il sentait profiler d'ailleurs – et des centaines d'adolescents en sueur se pressaient sur la piste de danse, se déhanchant impudiquement, sous les flashes criards de projecteurs hypnotiques. On se serait cru dans une boîte de nuit moldue.

Sauf que les serveurs étaient des petites poupées qui volaient sur des balais au-dessus des élèves, pour apporter les divers rafraichissements qu'avaient commandé les rares personnes qui ne se trémoussaient pas sur la piste de danse. Que les projecteurs étaient des citrouilles monstrueuses qui se balançaient d'un bout à l'autre de la pièce, donnant le tournis à toute personne les fixant. Que les fantômes étaient des vrais et non de simples déguisements tout comme les individus présents étaient réellement des sorciers.

James était surpris que le professeur Dumbledore ait permis un tel bal... où plus exactement, il était stupéfait que le professeur McGonagall ait accepté ce genre de fête ! Sa directrice de maison aurait été son professeur préféré si elle n'était pas si à cheval sur le règlement – règlement qu'il connaissait par cœur pour avoir enfrein tous ses articles au moins trois fois par année – et si pudique.

Il poussa un énième soupir se demandant si sa cavalière se vexerait s'il montait se coucher maintenant. Il ne savait pas depuis combien de temps ce genre de manifestation le blasé, mais le résultat était l : au moment même où il avait mis les pieds dans la salle, il s'était ennuyé. C'était peut- être risible à dire, mais à dix-sept ans, il s'estimait trop vieux pour ce grenre de soirée... Oui, c'était réellement risible ! Pourtant, il se sentait mature et... vieux !! Il avait grandi tout simplement.

Il ne savait pas quand il avait cessé d'être cet adolescent avide de s'amuser à tout prix, qui cherchait aventures dans la Fôret Interdite et faisait des blagues stupides à ses camarades juste pour tromper son horrible ennui. Quand avait-il tant chang ? Qu'est-ce qui avait provoqué le déclic en lui ?

Peut-être le fait d'avoir été capturé par Voldemort l'été de ses quinze ans et d'avoir vécu tant d'horreur en seulement quinze jours... Mais c'était quinze jours de trop.

Pourquoi le Mage Noir avait-il emprisonné James ? Tout simplement parce qu'il détenait un secret que peu de gens du monde magique savaient. Il existait une pièce au Ministère de la Magie. Une pièce qui renfermait la plus belle et la plus puissante des choses jamais crée par Dieu. Et James en était le gardien. Lui seul connaissait le moyen d'y entrer. Lui seul savait comment défaire le sortillège qui la protégeait. Voldemort voulant s'emparer de cette arme, il était inévitable de James soit sa cible.

Ils l'avaient si souvent soumis au sort de Douleur qu'il était étonnant qu'il ne soit pas devenu fou.. Mais il n'avait rien dit. Ils lui avaient fait boire toutes sortes de potion de Vérité. Mais il n'avait rien dit. Ils lui avaient jeté toutes sortes de sortilèges de contrôle. Mais il n'avait rien dit. Ils avaient proféré toutes sortes de menaces contre ses amis, sa famille, lui. Mais il n'avait rien dit.

Vu le secret qu'il détenait, il avait été immunisé dès sa naissance contre le Véritaserum et l'Impéro. Il ne comptait plus les poisons qu'ils lui avaient forcé à boire dans l'espoir qu'il cède. Mais rien. Il n'avait fait que se tordre de douleur en fixant le Mage Noir dans les yeux. Au bout d'une semaine, il ne trésaillait même plus sous l'Endoloris ce qui avait stupéfaits ces crétins de Mangemorts. Voldemort lui même avait été impressionné. A tel point, qu'il s'était alors lui-même occupé de son cas.

Intrusion psychique. Pendant sept jours et six nuits. Un temps interminable. Il avait été violé – car la pénétration forcée d'un esprit dans un autre était un viol au même titre que l'intrusion d'un sexe dans un autre sans consentement d'un des deux partenaires – ainsi pendant une semaine entière. La pire de sa vie. Voldemort connaissait maintenant tout ses sentiments, ses rêves, ses espoirs, ses déceptions, ses peines, ses peurs.

Et il s'en était servi contre lui. Lui repassant encore et encore les moments douloureux de sa vie, en les modifiant pour qu'il se sente abandonné, inutile, trahi...

Le jour où il s'était perdu dans un grand centre commercial moldu à ses cinq ans et où il était resté planté au milieu d'une marée de personne se croyant abandonné à jamais.

Mais il s'était souvenu du visage noyé de larmes de sa mère lorsqu'elle l'avait enfin retrouvé. De la chaleur de ses bras quand elle l'avait étreint contre elle en lui demandant pardon d'une voix enrouée. Du parfum fleuri de sa peau, alors qu'il enfouissait son visage dans son cou, tremblant de bonheur.

Il n'avait pas cédé.

L'incendie de leur villa de vacance à ses huit ans où il avait été prisonnié dans sa chambre, voyant les langues de flamme lècher les murs jusqu'à lui... voyant la mort s'approcher lentement mais sûrement vers lui, en une ombre menaçante.

Mais il s'était souvenu du visage crispé d'inquiétude de son père lorsqu'il avait transplané dans sa chambre, juste à temps pour le sortir de cet enfer. Des larmes qu'il avait vu couler pour la première fois sur le visage de celui-ci. Des mots d'amour tendres et déchirants qu'il lui avait murmuré à l'oreille tout en le berçant doucement.

Il n'avait pas cédé.

La mort de son cousin Jack à ses dix ans, étranglé sous les yeux de James par sa tante devenue folle. Il n'avait rien pu faire pour le sauver. Il était resté prostré dans un coin de la pièce sombre et humide où elle s'était enfermé avec eux, attendant son tour, la mort lui tendant à nouveau les bras.

Mais il s'était souvenu de l'arrivée inespéré de son oncle qui avait été obligé de tuer sa femme ; malheureusement son fils Jack était déjà mort étranglé par sa propre mère. Du visage voilé de tristesse et de douleur de son oncle devant le corps inerte de son cousin. Des mots apaisant qu'il avait trouvé la force de dire à James, malgré sa propre douleur. De l'étreinte chaleureuse et réconfortante de son oncle qu'il lui murmurait qu'il était désolé, tellement désolé.

Il n'avait pas cédé.

Le meurtre de ses grands-parents lorsqu'il avait douze ans, alors qu'ils étaient en vacance en Espagne. Un abominable bombardement sur un marché espagnol, orchestré par un groupe terroriste sorcier. La foule paniquée. La main de son grand-père arrrachée à la sienne. Un sort fusant vers lui. Son grand-père revenant vers lui. Son grand-père s'interposant entre lui et le rayon vert meurtier. Son grand-père tombant sur lui, mort.

Mais il s'était souvenu des bras que sa grand-mère avait passé autour de lui. Des mots qu'elle avait murmuré à son oreille d'une voix rauque et larmoyante : « Tu dois vivre, mon bébé. Vivre pour protéger à ton tour ce qui t'est le plus cher en ce monde. Je serais toujours avec toi, dans ton cœur. Je t'aime, mon bébé. ». Du sourire heureux qu'elle lui avait fait avant de dire une formule qui transforma une chaussure en Portoloin et de la mettre dans les mains de James. Du doux baiser qu'elle avait déposé sur son front avant qu'il ne soit emmené loin du du marché couvert de cadavres.

Il n'avait pas cédé.

Rien n'avait échappé à l'œil de lynx du Lord Noir, qui en était venu à la conclusion qu'il n'était qu'un leurre pour tromper ceux qui voullaient s'emparer de l'arme et qu'il n'était pas le véritable gardien. Il avait alors voulu le tuer, puisqu'il lui était devenu inutile. Mais il avait eu une très mauvaise surprise lorsqu'il s'était trouvé confronté à son tour aux pires moments de son existant.

Il avait cru qu'il contrôlait James. Il avait cru qu'il était le dominant et James le dominé. Il avait cru avoir détruit James mentalement. Mais il s'était trompé. On n'avait pas mis un tel secret entre les mains de James pour rien. Il était un Zerth, c'est-à-dire un sorcier à l'esprit impénétrable sauf s'il laissait délibérément le parasite entrer en lui.

Il avait protégé les quatre choses capitales pour lui. L'arme dont il était le gardien. Tout ce qui concernait les points faibles ou forts de ses parents qui étaient des personnages importants des coulisses de la scène politique : son père était le chef de la Division Fantôme, organisme secret qui protégeait le monde magique dans l'ombre ; sa mère était le Général en Chef des Ymons, le plus ancien et le plus puissant des groupes d'assassin du monde magique. Ses amis et tout ce qui les concernaient, comme le fait qu'ils étaient des Animagus. Et elle...

Alors comment Voldemort avait pu pénétrer son esprit ?

Parce qu'il l'avait volontairement laissé faire, sachant parfaitement ce qui l'attendait.

Pourquoi avoir agit ainsi ?

Parce que le Mage Noir s'était tellement moqué de sa famille durant sa semaine de torture physique, qu'il avait bien fallu qu'il lui rende l'appareil.

James avait soigneusement préparé son piège. Il ne lui avait donnée accès à son esprit que pour mieux tisser sa toile. Et lorsque Voldemort s'y était empêtré, il en avait fait qu'une bouché.

Il se rapellait encore le regard surpris du Mage Noir quand il avait eu sous les yeux le pire souvenir de toute sa vie, avant que les iris écarlates ne se voilent de frayeur. James l'avait fait hurlé de douleur. Oui, lui, James Potter, un 'morveux de dix-sept ans' avait quasiment détruit le Lord Noir mentalement alors qu'il n'avait que quinze ans. Peu de gens pouvaient se vanter d'avoir ne serait-ce qu'arrachait un soupir de douleur à ce maudit serpent. Mais lui, il l'avait fait hurler si fort qu'il en avait perdu la voix.

Profitant de la cohue qui avait suivit son attaque psychique, il avait réussi à voler une baguette magique à l'un des Mangemorts qui s'était précipité au près de son Maître. Il n'avait eu alors aucun mal à s'échapper du repère de Voldemort. Mais il avait vite déchanté en déboulant dans une forêt dense et hostile. Qu'il soit humain ou animal – la présence d'un cerf avait semblé galvaniser loup-garoux, glausques, varzans et autres monstres qui peuplaient cette horrible jungle – il était menacé. Mais il s'en était sorti. Epuisé physiquement et mentalement, mais il s'en était sorti.

« James, tu viens danser ? » demanda Darla Wilkinson en se tournant d'un coup vers lui, renverçant la moitié de son verre sur lui. « Oh Merlin, je suis désolée, mon choux !! » s'excusa l'écervellée en tentant d'essuyer les dégats avec une serviettte, alors que James contemplait le liquide imprégner le tissu de son jeans sans rien faire.

Toutefois lorsqu'il vit la main de la Poufsouffle nettoyer son entre-jambe alors qu'il n'y avait pas une goutte de bièraubeurre à cet endroit précis, il plongea ses yeux chocolat dans ceux verts de la jeune fille, qui lui fit un sourire aguicheur. Calmement, il prit la main baladeuse de sa cavalière, l'enleva de son corps pour la poser sur la cuisse de cette dernière. Il se leva alors, enjamba les pieds de la peuplace qui envahissait le 'coin Maraudeur', comme l'avait surnommé Sirius quelques heures plus tôt, et se dirigea vers la sortie en prétextant un besoin urgent de troquer de vêtement.

« Mais un simple coup de baguette suffit, James !! » s'écria Darla, dépitée.

Il est dommage que tu ne t'en souviennes que maintenant ! songea le jeune homme désabusé.

Alors qu'il allait sortir de la salle pour ne plus y mettre les pieds, il vit un spectacle qui lui souleva le cœur. Sous le pretexte de danser avec elle, Damian Connaught – un Serdaigle prétentieux et stupide, capitaine de l'équipe de Quidditch de sa maison, qui avait la côte au près de ses dames – touchait Lily Evans, la si prude Lily Evans, dès qu'il le pouvait. Ses mains reposaient en cet instant sans vergogne sur les fesses de la jeune fille, et il l'avait plaquée aussi étroitement que possible contre lui.

Bien que ce spectacle lui donnait envie d'aller attraper le Serdaigle pour lui foutre la raclée de sa vie, James se détourna d'eux se disant qu'après tout si Evans n'y voyait pas d'inconvénient, ce n'était pas à lui d'intervenir. Il n'avait pas envie de se faire traiter de tous les noms juste parce qu'il avait voulu jouer les preux chevaliers. Il avait retenue la leçon, merci ! Jamais il n'oublirait ce jour, en fin de cinquième année, où la rouquine alors si cher à son cœur lui avait jeté la pire des insultes à ses yeux. D'ailleus, Evans lui était devenue indifférente depuis. Il n'avait que faire d'une fille qui le mettait dans même sac que Rogue.

Cependant, alors qu'il allait reprendre sa marche, un mouvement insolite qu'il vit du coin de l'œil reporta à nouveau son attention sur le couple. Evans venait de se dégager violemment en titubant. Son visage reflétait la confusion la plus totale, et James ne tarda pas à comprendre qu'elle était sous l'influence d'une potion droguante quelconque. Et les deux verres de bièraubeurre qu'elle avait bu de toute la soirée ne pouvait expliquer une telle hébétude.

'Et comment tu sais le nombre de verre qu'elle a bu ? T'as passé la soirée à l'espionner ou quoi ?' dit narquoisement Spid dans sa tête.

Fermes-l ! ordonna sèchement James.

Spid était un lutin que James avait sauvé des griffes d'une araignée géante dans la Fôret Interdite en sixième année. Depuis, il le suivait partout pour payer sa dette officiellement, mais pour jouer de sales tours aux élèves de Poudlard officieusement. James n'arrivait pas à sans débarrasser, mais il fallait dire que même s'il promettait toujours tortures et morts atroces au lutin, il l'aimait bien et adorait les petits bavardages qu'ils avaient par télépathie... Du moins quand il venait pas le faire chier avec ce genre de remarques perfides !

Ejectant de son esprit le lutin qui se moquait de lui, il décida de se rapprocher du couple pour essayer de comprendre ce qui se passait.

« Je... je me sens toute drôle, Damian. » dit-elle d'une voix pâteuse. « J'ai chaud. Je crois que je vais monter me coucher... »

« Je vais te raccompagner alors. » proposa aussitôt le Serdaigle avec un empressement suspect. « On ne sait jamais ce qui peut arriver. Je vais d'abord te chercher quelque chose de frais, un verre d'eau ou du jus de citrouille. Ca fera peut-être passer ton mal. Attends-moi là. »

Il la cala contre un mur, puis s'éloigna. L'attitude d'Evans inquiétait le Gryffondor. Elle ne semblait pas comprendre ce qui se passait, comme si elle n'avait pas pris de potion intentionnellement. Mû par un brusque soupçon, James suivit Connaught à distance et le vit glisser un peu de potion violette dans le jus de citrouille, puis mélanger le tout en regardant prudemment autour de lui. Ce salaud était bel et bien en train de la droguer contre son gr !

James tourna les talons avec la ferme intention de ramener Evans dans sa chambre de Préfet-en-Chef avant que le Serdaigle ne la retrouve quand Darla Wilkinson jaillit devant lui. Elle enroula ses bras autour de son cou, s'accrochant à lui comme une sangsue, une moue boudeuse sur les lèvres.

« Vilain garçon ! Ca fait des heures que je t'attends ! » midona la Poufsouffle en se collant un peu plus à lui. « En plus tu n'as même pas changé de pantalon ! »

James jeta un coup d'œil vers l'endroit où se tenait Connaught, mais s'aperçut que ce dernier n'y était plus.

Et merde !! jura-t-il en lui-même tout en se dégageant des lianes de la sangsue, sans douceur.

Alors qu'il allait partir, il sentit une main le retenir et tourna la tête vers Darla qu'il foudroya du regard. La jeune fille se figea un moment avant de rafermir sa prise et de dire d'un ton contrari :

« James, je suis ta cavalière et ta petite amie en titre, alors il serait bon que tu me prêtes un peu plus d'attention ou j'irais voir ailleurs ! »

« D'un, tu n'es pas ma petite amie, tu ne l'as jamais été et tu ne le sera jamais. De deux, va voir donc ailleurs au lieu de mon pomper l'air avec des midoneries de gamines ! » riposta le jeune homme, glacial.

La jeune sorcière blêmit et ne tenta plus de le retenir lorsqu'il se dégagea d'elle. D'ailleur, elle n'avait pas intérêt si elle ne voulait pas se faire plus humilier qu'elle ne l'était déjà. Cela, elle l'avait bien compris.

Lorsque James arriva à l'endroit où était Evans, ni Connaught, ni la Gryffondor n'étaient en vue. Avec un juron, il se précipita à l'extérieur, mais là aussi personne en vue, sauf Peeves qui transportait une énorme bassine d'eau verdâtre.

« Peeves, tu n'as pas vu Evans et Connaught ? » demanda James avec empressement.

« Peut-être bien que oui, peut-être bien que non !! » ricana l'esprit frappeur tournant autour de l'adolescent renversant du liquide nauséabonde sur le sol.

A une vitesse qui surpris Peeves, James l'attrapa par le col et le plaqua contre le mur, finissant de vider tout à fait sa bassine.

« Ecoutes-moi attentivement, Peeves. » dit le jeune homme d'une voix posée en articulant bien chaque mot. « Si tu ne me dis pas toute de suite par quel côté ils sont partis, je te jure que ce que je t'ai fait subir en première année ne sera rien comparé à ce que je vais te faire subir maintenant. »

S'il n'était pas déjà blanc de part sa condition d'esprit, on aurait vu Peeves blêmir à ces mots.

« Ils sont partis par l ! » répondit-il précipitamment en pointant le couloir de gauche du doigt. « Il voulait l'emmener au parc ! »

« Tu en es sûr ? » insista James, glacial.

L'esprit haucha la tête, incapable de dire un mot tant sa gorge était nouée de peur devant les yeux noirs de froideur de l'adolescent. Sans plus se préoccuper de Peeves, James courut vers la direction indiquée, priant de tout son être de trouver Li... non, Evans avant qu'il ne soit trop tard. Il vira à gauche débouchant dans le parc et ne tarda pas à les repérer. Deux silhouettes au loin, l'une soutenait l'autre qui titubait dangereusement. Ils disparurent derrière un amas de gros buissons ce qui fit courir James plus vite.

Lorsqu'il l'atteignit, il vit Evans allongée par terre, Connaught sur elle qui lui dévorait les lèvres. Entre deux bourrages de langue, James entendit parfaitement les 'non' désespérés de la Gryffondor, même s'ils n'étaient qu'un murmur.

Une rage sourde l'envahit et sans plus réfléchir, il bondit sur le malotru et l'arracha d'Evans.

« Que... ??? » eut seulement le temps de dire Connaught avant de se faire étaler par une droite foudroyante.

Alors qu'il allait s'occuper comme il le fallait de ce vil violeur, la voix de Spid retentit dans sa tête, le stoppant net et lui évitant ainsi de finir à Azkaban pour meurtre avec prémiditation.

'Occupes-toi plutôt de la demoiselle, quelqu'un approche. Moi je vais faire diversion pour que tu puisses t'échapper sans être vu.' lui conseilla le lutin.

Bien que rétissent, James dompta sa fureur pour prendre Evans dans ses bras et l'emproter vers le château. Il entendit un vacarme pas possible de l'autre côté du parc. Ca pour une diversion s'était une diversion ! On avait du entendre Spid jusqu'à Azkaban !

Avec mille précautions pour ne pas se faire repérer, il monta jusqu'à la tour des Gryffondor, donna le mot de passe – 'Dixius Dicta'. Heureusement, la salle commune était déserte. Evans s'agita un instant dans les bras du jeune homme.

« C'est toi, James ? » demanda-t-elle d'une voix d'enfant.

Le Gryffondor se figea sur place alors qu'il se dirigeait vers la chambre Préfet-en-Chef. C'était la première fois de sa vie qu'il entendait Evans dire son prénom. Il fixa le visage pâle et à moitité endormi de la jeune fille, une émotion qu'il avait cru mort jaillissant douloureusement dans son cœur.

« James ? » répéta la Gryffondor dans un souffle en faisant un effort surhumain semblait-il, pour ouvrir les yeux.

Le cœur de James manqua un battement alors qu'il se noyait littéralement dans la mer d'eau verte scintillante et profond des yeux de Lily. Comment avait-il pu penser une seule seconde qu'il était guérir de son amour pour elle ? La rouquine l'avait ensorcellé des ses iris émeraude dès leur première année. Et depuis il ne voyait plus qu'elle. Il avait beau sortir avec d'autres filles, elle était la seule capable de le faire ressentir une telle émotion. Lily... sa fée flamboyante...

« Oui, Lily. C'est moi. » murmura-t-il enfin d'une voix troublée.

Avec un soupir de satisfaction qui laissa le Gryffondor ébahi, la jeune sorcière se rendormit en se calant plus confortablement dans ses bras. James resta un long moment immobile, la respiration courte. Entendant un bruit à l'étage, il sortit enfin de sa léthargie et reprit sa route vers la chambre de Préfete-en-Chef de la sorcière. Il donna le mot de passe – 'Moulin Rouge' – pour pénétrer dans l'ancre de Lily.

Comment il connaissait le mot de passe de la chambre de Lily ?

Il était un Maraudeur, voyons !

Fermant la porte d'un coup de pieds, il alla l'allonger sur le lit. La Gryffondor avait les yeux clos et gémissait légèrement. Merlin, que lui avait donc donné cette ordure ? Connaught allait le payer très cher ? il n'en avait pas fini avec lui !

Avisant une carafe d'eau vide sur la table de chevet, il s'en empara et se dirigea vers la salle de bain pour la remplir. Un peu d'eau fraiche ne ferait pas de mal à Lily. Lorsqu'il l'eut rempli, il revint dans la chambre pour se figer sur place. Le lit était... vide !!

Il se précitpita de l'autre côté du lit pour voir si la jeune fille n'était pas tombée par terre. Rien. Jetant un coup d'œil à la porte d'entrée, il constata qu'elle était toujours close. Mais cela ne voulait rien dire. Quoique dans son état, James la voyait mal fermé consencieusement la porte si elle était sortie ! Cependant, il fallait quand même vérifier.

Mais lorsqu'il voulu ouvrir la porte, il constata que celle-ci était verrouillé, ce qui le fit froncer des sourcils. Il n'avait pas ensorcellé la porte ! Croyant que Connaught ne soit revenu à la charge, il sortit précipitament sa baguette mais celle-ci lui échappa des mains après qu'un Expéliarmus ait retentit douloureusement aux oreilles de James.

Il se tourna lentement pour faire face à une Lily Evans en sous-vêtements qui lui lança le sort de Stupéfixion avant qu'il n'ait pu réagir. Il s'écroula par terre, les yeux écarquillés d'incrédulité.


Bisou à tous !