Disclaimer : les personnages de Harry Potter ne m'apartiennent pas, ils sont à J.K.Rowling, je les empreinte juste pour ma fic. Sauf bien sûr tous les personnages qui sortent directement de mon imagination.
Note : Bonjour et. Bonne lecture !!!
A ma petite puce :Miliana.
Partie 4 : Elle
Ce furent le bruit de voix provenant de sa droite qui la réveillèrent. Elle ouvrit les yeux pour se rendre compte qu'il faisait sombre. La pièce n'était éclairée que par les lumières vacillantes des bougies.
« Alors ? » demanda une voix qu'elle reconnut comme étant celle du professeur McGonagall.
« Elle n'a pas été violée. » répondit ... Mrs Pomfresh, lui semblait-il.
« Vous en êtes sûr ? » insista le professeur de Métamorphose.
« Absolument certaine. » confirma avec vigueur l'infirmière. « Aucune trace de sperme et son hymen est toujours intacte. Pas de trace du sortilège des Vierges (sort qui reconstituait l'hymen), non plus. Par contre, elle a quelques hématomes sur les cuisses ce qui prouve qu'il y a bien eut intention de viol. »
Ainsi, elle était toujours vierge... OUFFF !!!
Elle eut l'impression qu'on venait de lui enlever un grand poids des épaules. Elle n'avait pas été souillée par ce minable !!
« Et Potter ? Je ne peux pas croire qu'il ait fait ça ! C'est un garçon si gentil ! » s'exclama Mrs Pomfresh avec quelque chose qui semblait être du chagrin dans la voix.
Et elle ferait mieux d'y croire !! James Potter, l'idole de Poudlard, n'était qu'un abject violeur !
« Ne vous inquiétez pas, Pompom. Il a été relaché. » l'assura la directrice-adjointe, alors que Lily faillit s'étouffer d'incrédulité et de colère à ces mots.
Elle posa précipitamment les mains sur sa bouche pour étouffer le cri de rage qui en sortit.
« Comme vous l'avez dit, James Potter est incapable d'un acte aussi vil. Après enquête, il s'est avérée être que c'est Damian Connaught qui a drogué Miss Evans pour lui faciliter la tâche dans son projet de viol. Mr Potter s'en est rendu compte et a réussi à intervenir juste à temps. » poursuivit la vieille dame.
Merlin, c'est pas possible ! Ils croyent tous les mensonges de Potter !! Ils sont tous stupides ou quoi ?! Pourquoi ne voyent-ils pas clair dans l'atittude hypocrite de l'épouvantail de service ?!
Mais son cerveau se paralysa lorsqu'elle entendit sa directrice de maison expliquer que le Serdaigle avait nié en bloque au départ pour avouer son méfait après que le professeur Dumbledore l'ait menacé d'utilser le Véritaserum, pour avoir la vérité.
Lily écarquilla les yeux d'horreur en écoutant la suite. Elle fut consternée d'apprendre qu'elle n'avait été que l'enjeu d'un pari entre Damian et ses amis. Et que le Serdaigle en était venue à cette extrémité parce qu'elle lui refusait ce qu'il réclamait et que la date de son abject pari allait bientôt arriver à expiration.
Cela signifiait que Potter l'avait réellement arraché des griffes du Serdaigle. Oh mon Dieu ! Et elle, elle l'avait accusé à tord, sans même essayer d'écouter ses explications, sans même lui accorder le bénéfice du doute. Elle perdit le fils de la conversation, submergée par un raz-de-marée de sentiments contradictoires.
Elle avait tout de suite douté de sa parole parce qu'il était James Potter, ce garçon plus intelligent qu'elle, plus doué en magie qu'elle malgré tous ses efforts pour le surpasser, qui lui avait mené la vie dure pendant cinq ans en lui courant après comme un lapin en chaleur. Elle l'avait tout de suite condamné alors qu'elle avait mis Damian Connaught sur un piédestal qu'il ne méritait pas.
Quelle idiote ! Elle avait été si naïve, tombant tête baissée dans le piège du Serdaigle. Et lorsqu'elle se réveillait saine et sauve dans la chaleur de son lit, elle ne trouvait rien d'autre à faire que d'écraser de son mérpis l'homme qui l'avait secourue. Quelle idiote ! Lily sentit sa gorge se nouer et se mordit la lèvre inférieur pour ne pas crier, alors que tout son corps était secoué de larmes. Elle n'oserait plus jamais regarder Potter en face. Mais quelle idiote !!
Pourtant une scène jaillit dans son esprit embrouillé de larmes : Potter sur elle, l'embrassant fougeusement alors qu'il lui volait sa baguette. Que signifiait cette scène ? elle était sûr qu'elle s'était déroulée, mais n'avait pas son contexte général. Est-ce que Potter avait profité de la situation ? Mais, Mrs Pomfresh venait de dire qu'il n'y avait aucune trace de viol. Alors... alors...
Est-ce que c'était elle qui, galvanisée par la drogue, lui avait sauté dessus, le menaçant de sa baguette ; et lui, n'avait fait que répondre à son baiser pour pouvoir la désarmer ?
Il fallait qu'elle sache. Mais à qui demander ? Au professeur McGonagall ? A Potter ? Non !! Elle ne pourrait jamais les regarder en face. Pas maintenant. C'était trop tôt. A qui alors ? Un visage ridé bienveillant au sourire chaleureux et aux yeux bleus pétillant surgit devant ses yeux. Le professeur Dumbledore.
Sans plus réfléchir, elle se leva avec précaution pour ne pas faire de bruit, et sortit de l'infirmerie alors que les deux sorcières abordaient le châtiment de Damian Connaught : conseil de discipline qui déciderait sûrement un renvoie et destruction de la baguette.
Elle longea les couloirs sombres et froids qui lui paraissait hostiles, comme si les murs savaient ce qu'elle avait fait et la rejetaient. Elle avait l'impression qu'ils allaient l'engloutir et la jeter dans un coin sombre pour la punir de son injustice. Elle entendit un bruit et sursauta en regardant partout autour d'elle. Mais rien.
Tu deviens parano ma pauvre ! se fustigea-t-elle.
Elle continua pendant une éternité lui semblait-il. Jusqu'à ce qu'elle entendit des pas vifs se diriger vers elle, ainsi que des éclats de voix. Affolée, elle regarda autour d'elle pour trouver un endroit où se cacher. Elle avisa une statue et se planqua derièrre, retenant son souffle. Plus ils s'approchaient et plus elle entendait mieux les voix qui parlaient. Elle reconnut bientôt celle de Sirius Black et de Rémus Lupin.
« Sirius, calmes-toi ! » disait Lupin.
« Que je me calme ? » rugit Black en accélérant le pas. « Comment veux-tu que je me calme alors que cette fille lui a encore fait du mal ? Je te jure que si j'ai cette garce sous les yeux à cet instant, elle regrettera d'être née ! »
« Sirius, je ne pense pas qu'aller à l'infirmerie pour demander des comptes à Evans soit la meilleur des solutions vu ton état d'esprit ! »
« Tu as vu dans quel état est James ? Nom de Dieu, Rémus, je ne l'ai jamais vu aussi... inaccessible, aussi... vide ! Et c'est à Miss Sainte-Pureté qu'on le doit !! qu'est-ce qu'elle lui a dit pour le mettre dans cet état ?? Que lui a-t-elle encore balancé à la figure ?? Quand je pense qu'il lui a évité le viol !! Et elle, elle l'accuse, lui, de l'avoir violée !! Non mais elle s'est vu ?! Elle croit vraiment que James a besoin de contraindre une fille alors qu'il a tout Poudlard à ses pieds ?! Après, elle nous traite de prétentieux et d'arrogants !! Elle en tient une sacrée couche, elle aussi !! »
« Je suis d'accord avec toi, Sirius, mais il n'empêche que ce n'est pas une bonne idée de débarquer en trombe dans l'infirmerie pour insulter Evans avnat de la menacer pour savoir ce que tu veux savoir !! Pomfresh va... »
« Rien à foutre de Pomfresh !! » cracha Black avec mérpis.
« McGonagall... » tenta Lupin.
« Je l'emmerde !! »
« Dumbledore... »
Black s'arrêta net, juste devant la statue. Lupin stoppa aussi et lui fit face, le visage inquiet.
« Ecoute-moi bien, Rémus. » dit Black d'un ton polaire qui fit frissonner Lily. « Je veux savoir ce qui s'est passé. Et si James ne veut rien me dire, je vais demander des comptes à la seule autre personne qui sait pourquoi mon meilleur ami ressemble à un zombie ! Alors, soit tu es avec moi et tu arrêtes de me débiter tes conneries, soit tu n'es pas avec moi et tu retournes au près de James jusqu'à ce que j'en ai fini avec elle. Mais ne te mets pas en travers de ma route, ou tu risques de subir le même sort qu'elle. Est-ce clair ?! »
Un silence pesant s'abatti sur les deux jeunes hommes. Puis, Lupin dit d'une voix aussi coupante qu'un rasoir :
« Très clair. Vas-y tout seul. Je ne veux pas voir le massacre... Par contre je serais là lorsque James apprendra que tu as démoli la seule personne qu'il aime, et qu'il te démolira à son tour. »
« Comme tu veux ! » siffla le brun avec mépris, avant de tourner les talons et de s'en aller à grand pas.
Lupin resta là un long moment sans bouger, puis il dit enfin :
« Tu peux sortir de ta cachette, il est loin. Mais je te conseille d'éviter Sirius pendant quelque temps si tu ne veux pas que quelque chose de pire que le viol t'arrive. Il est très protecteur vis à vis de James. Et ce que tu as fait est inqualifiable. »
Il tourna les talons et partit à son tour en direction opposée à celle de Black. Lily resta prostrer un moment, frémissante de peur, de froid. Elle était ébahie par la violence de Black à son endroit. Elle ferma un instant les yeux, tentant de calmer le tremblement de ses doigts, avant de se lever et de reprendre son chemin.
Elle arriva bientôt devant la gargouille qui dissimulait le bureau de Dumbledore et donna le mot de passe : moelleux aux chocolat ! Elle monta les marches, vacillante. Une fois devant la porte du bureau, cependant, elle hésita. Etait-ce une bonne idée ? Le directeur allait-il réellement l'écouter ?
Alors qu'elle allait tourner les talons, convaincue d'avoir fait une erreur, la porte s'ouvrit sur le directeur. Il la fixa une minute, avant de s'effacer pour qu'elle puisse entrer. Mais elle hésita, intimidée.
« Je savais bien que dès votre réveil vous viendrez me voir, Miss Evans. » déclara le vieil homme avec un sourire bienveillant qui réchauffa le cœur de Lily.
Réprimant de nouvelles larmes qui lui montaient aux yeux – elle n'allait pas passé sa vie à pleurer tout de même ! –, elle s'avança d'un pas mal assuré. Elle contempla le décor sans le voir, la tête lui tournant légèrement. Le vieux mage lui désigna la chaise en face de son imposant bureau. Elle s'y installa comme une automate.
« Que puis-je donc faire pour vous, Miss Evans ? » demanda doucement le directeur, après s'être calé dans son grand siège.
Un long silence s'installa entre eux, lui rendant la tâche encore plus difficile. Comment lui dire ? Elle se râcla la gorge, prit une grande inspiration avant de se lancer.
« Professeur, je... euh... je voulais vous demander quelque chose. » murmura-t-elle, la voix légèrement tremblante.
« Oui, Miss Evans ? » l'encouragea le vieux sorcier.
« C'est à propos de ce qui s'est passé avec... avec Potter. »
« Vous voulez savoir ce que signifie la scène où il vous prend votre baguette des mains, n'est-ce pas ? » dit le directeur en plongeant ses yeux azur dans ceux verts de la jeune fille. « C'est elle qui a tout déclenché. »
Lily resta bouche bée. Comment avait-il fait pour savoir ce qui la déroutait ? Cet homme était incroyable ! Il savait réellement tout ce qui ce passait dans son château ! Même dans la tête des gens !
Se reprenant, elle ferma la bouche parce que ça lui donnait un air complètement idiot, avant de balbutier :
« Oui... je ne comprend absolument plus rien... Si... si Potter ne m'a rien fait... alors pourquoi cette scène ?... C'est l'une des rares dont j'ai un souvenir précis... Donc c'est qu'elle a bien dû se produire, non ?... Et puis... et puis Potter m'embrassait !... Je sais plus où j'en suis ! Je ne comprend plus rien ! Qu'est-ce qui s'est réellement passé cette nuit ?! »
Elle retint à grand peine les larmes qu'il lui embumaient les yeux. Devant son désaroi, Dumbledore fit ce qui en temps normal il n'aurait jamais fait. Il se leva, alla vers une armoire qui se trouvait derrière son burreau, l'ouvrit à l'aide d'une petite clé en bronze et en sortit une bassine en argent. Il revint vers son bureau et posa le récipient sur la table tout en s'asseyant. Il plongea alors son regard dans celui de Lily, qui avait suivit ses mouvements avec perplexité, avant de prendre la parole :
« Miss Evans, cette Pensive contient les réponses à vos questions. En vous en donnant l'accès, j'enfreins une règle d'or que je n'ai jamais transgressé jusqu'alors. Cependant, vous semblez tellement perturbée – et c'est compréhensif – par les évènements de la nuit dernière, que je ne peux vous laisser dans cet état. Cependant je tiens à vous donner quelques détails qui pourront avoir leur importance. La potion que vous a fait boire Mr Connaught est de la Phrozac. A petite dose, elle laisse ceux qui l'absorbe dans un état comateux, sans force. Mais à très grande dose, son effet est plus... particulière. Elle brise les inhibitions de ses victimes qui deviennent étrangement lucide. Et ceux-ci n'ont alors qu'une seule idée en tête : réaliser leur fantasme sexuel le plus intime et le plus refoulé. »
Le cœur de Lily manqua un battement. Fantasme sexuel ?!
« Prenez donc en compte que les réponses que vous trouverez ne seront peut-être pas celles auxquelles vous vous attendez. » prévint le vieux mage, le visage grave. « Et qu'elles pourraient vous faire plus de mal que l'ignorance. Cependant, c'est à vous de choisir si oui ou non vous êtes capable d'affronter la réalité »
Lily fixa la bassine, sentant un léger frisson la parcourir. Avait-elle réellement envie de savoir, après tout ?... Oui ! Une détermination sourde l'envahit tout d'un coup, balayant tout trace de peur que la tirade du professeur Dumbledore avait fait naître en elle. Elle devait savoir... ou elle deviendrait folle ! Même si elle avait fait des choses qui la couvriraient de honte plus tard.
« Je vois que vous êtes résolue à savoir la vérité. » constata le directeur. « Donc je vais vous laisser la découvrir. »
Il glissa la Pensive devant elle, avant de se lever pour... se diriger vers la porte ?! Il allait partir ?! Soudain paniquée d'affronter seule la vérité, elle dit précipitament :
« Restez, s'il vous plait ! »
« Je ne le peux malheureusement pas. » déclara le professeur Dumbledore, avec une moue d'excuse, une main sur la poignet de la porte. « Ce que contient cette Pensive sont des souvenirs très... intimes. Je pense que vous aurait alors envie d'être seule une fois les avoir vues. »
Des souvenirs... intimes ? Lily sentit son courage flancher de plus en plus. Elle voulut protester mais il fermait déjà la porte derière lui. Rester seule, elle contempla pendant un long moment la porte close, avant de retourner son regard sur la Pensive. Elle ferma les yeux déglutie péniblement. Avait-elle réellement envie de savoir ce qui s'était passé ?
Oui.
Avec résolution, elle mit sa tête au-dessus de la Pensine. Sortant sa baguette de la poche de sa robe, elle tourna le liquide argenté jusqu'à ce qu'il devienne transparente. Lentement elle baissa la tête pour voir ce que renfermait la Pensive. Lorsque son visage toucha, elle eut l'impression que le bureau basculait brutalement. Elle tomba dans la Pensive, avec un petit cri de surpirse. Elle n'était jamais allée dans une Pensive auparavant.
Elle fit une longue chute dans le récipient, dans une obscurité glaciale qui la fit frissonner. Puis soudain, elle se retrouva assise dans un canapé en cuir rouge dans une grand pièce qu'elle reconnut comme celle de la Grande Salle. Un mouvement à sa droite lui fit remarquer qu'elle était au milieu de la cour de Potter et sa bande. Le coin des Maraudeurs. Elle était entre celui-ci et Peter Pettigrow.
Elle examina toutes les personnes présentes. Elle grimaça en constatant que la plupart des adolescents essayaient de capter l'attention de Potter. Les filles rivalisaient d'astuces toutes féminines sous les yeux peu amenés de Darla Wilkinson qui était la cavalière du Maraudeur. Et les garçons enchainaient blagues et vanes qui faisaient ricaner Pettigrow. Mais Potter, lui, ne remarquait rien. Il semblait s'ennuyer à mourir. Elle l'entendit pousser un soupir las, alors que son regard chocolat parcourrait la piste de danse.
Lily fronça des sourcils devant cette attitude peu contumière du jeune homme. Normalement, il aurait dû afficher se sourire fat qui énervait tant Lily et faire un maximun de bruit pour attirer l'attention sur lui. Depuis quand Potter était devenu si... blasé ?
Elle le fixa intensément comme si la réponse à sa question se trouver dans les traits réguliers du Gryffondor. Avec ce jeans noir qui moulait parfaitement ses cuisses musclées par le Quidditch, cette chemise en soie blanche ouverte sur trois boutons dont les pans étaient hors de son pantalon, ses cheveux brun qui avaient l'air si soyeux en bataille, ses lunettes de vue ovales qui faisait aussi lunettes de soleil, ses yeux couleur chocolat si profond, Lily devait reconnaître que Potter était incroyablement sexy. Elle en aurait même bavée s'il ne s'agissait pas de Potter justement. Mais... elle bavait !!
Détournant d'un coup son regard du jeune homme, rouge de honte, elle vit Darla se tourner brusquement vers le Gryffondor, renversant son verre sur le jeans de Potter. La stupide Poufsouffle se confondit en excuses douteuses, tout en essuyant avec un chiffond les dégâts, alors que le brun contemplait la tâche s'agrandir sur le tissu avec une indifférence inhabituelle. Un sort de Nettoyage n'aurait-il pas été plus logique ?
Lily fronça abondamment de sourcils en avisant que la main de Wilkinson déviait ambigument vers une partie du corps de Potter qui n'était absolument pas mouillée. Elle vit Potter plonger son regard dans celui de la bécasse, avant de retirer fermement la main baladeuse de celle-ci et de se lever. Il partit sous les yeux larmoyant de déception de Darla. Lily se leva précipitamment pour le suivre. Il se dirigeait d'un pas vif vers la sortie, comme s'il fuyait quelque chose. Darla Wilkinson et ses mains entreprenantes peut-être ?
Elle s'arrêta net pour ne pas lui rentrer dedans lorsqu'il stoppa à cinq mètres des grandes portes. Elle suivit son regard et ce qu'elle vit la scandalisa tout en lui donnant des envies de meurtre. Ce salaud de Connaught la serrait si fort contre lui, qu'on ne pouvait même pas passer un morceau de parchemin entre eux. Son regard se fit plus rageur lorsqu'elle constata qu'elle ne réagissait même pas aux attouchements dégoutantes du Serdaigle. Elle avait l'air totalement abrutie par la potion drogante.
Détournant le regard de ce spectacle écoeurant et se fustigeant mentalement pour sa propre stupidité, elle vit alors que Potter avait la même expression de dégoût qu'elle. Et sans savoir pourquoi, cela la chagrina énormément. Il tourna les talons pour partir lorsqu'il reporta à nouveau son attention sur le couple. Il fronçait des sourcils en voyant Lily repousser violement le Serdaigle. Celui-ci dit quelque chose avant de s'éloigner d'elle. Potter le suivit et vit qu'il mélangeait quelque chose à son verre. Lily sentit une telle haine l'envahir qu'elle serra fortement les poings pour ne par céder à l'envie de sauter sur Connaught pour lui arracher les yeux.
Potter tourna les talons mais Wilkinson lui tomba dessus telle une sangsue. Il s'en débarrassa en quatrième vitesse – Lily ne put réprimer un sourire peu gentil pour la Poufsouffle en entendant Potter l'envoyait pêtre – et alla à l'endroit où l'avait laissé Connaught, mais ils n'étaient plus là. Il sortit en trombe de la Grande Salle, suivit d'une Lily de plus en plus en colère et affolée. Elle le vit avec stupeur attraper Peeves et le menaçer pour qu'il lui dise où l'autre salaud l'avait entraînée. L'air terrifié de l'esprit frappeur la laissa perplexe. Qu'est-ce que Potter lui avait fait pour qu'il ait si peur de lui et lui obéisse au doigt et à l'œil ?
Elle suivit Potter qui se précipita dans la direction indiquée, avec une certaine difficulté car il courait très vite. Ils atteignirent les buissons où Connaught l'avait entraîné et Lily vit avec horreur le Serdaigle sur elle qui la tripotait à sa guise. Potter bondit sur ce dernier et lui décocha une droite qui empli Lily d'une satisfaction malsaine. Bien fait pour ce porc !!
Potter la prit dans ses bras et l'emmena loin de ce sale violeur. Il arriva à la tour des Gryffondor, donna le mot de passe et entra, avant de se diriger vers sa chambre de Préfete-en-Chef. Elle le suivit le cœur battement à tout rompre en voyant la douceur avec laquelle le jeune homme la tenait, mais aussi avec une culpabilité sans nom en songeant aux horreurs dont elle l'avait accusé. Il l'avait sauvé et elle l'avait calomnié.
Je suis tellement désolée. murmura-t-elle en elle, le cœur étreignit de peine.
Elle le suivit d'un regard chargée de remord alors qu'il allait dans la salle de bain, une carafe d'eau vide à la main. Elle avait été si stupide ! Elle aurait du savoir que Potter était incapable d'un tel acte. De toute façon, il n'en avait pas besoin avec toutes les filles qui lui couraient après.
Un mouvement la sortit de ses réfléxions. Elle se vit se lever du lit, se déshabiller avec des mouvements d'une troublante précision pour une fille qui était à moitié ensuquée par une drogue quelques secondes plus tôt. Elle garda seulement sur elle ses affriolants dessous. C'était son petit pêché mignon : porter des sous-vêtements sexy sous des tenues très conventionelles.
« Elle brise les inhibitions de ses victimes qui deviennent étrangement lucide. » avait dit le professeur Dumbledore.
Oh mon Dieu, qu'est-ce que j'ai fait ?! s'horrifia Lily en se voyant prendre sa baguette et se cacher dans un coin sombre de la pièce, un sourire prédateur sur les lèvres.
« Réaliser leur fantasme sexuel le plus intime et le plus refoulé. » avait dit le professeur Dumbledore.
Oh Merlin ! elle n'avait tout de même pas fait... ça !! Son fantasme le plus intime et le plus refoulé ?! Celui qu'elle n'osait regarder en face parce qu'il était trop dérangeant... trop pervers !! Oh Merlin !!
Elle se vit jeter un sort de Blocage à la porte, juste avant que Potter ne sorte de la salle de bain, la carafe remplie d'eau à la main. Il se figea en remarquant sa soudaine disparition, la chercha près du lit sans la trouver, puis partit vers la porte, légèrement paniqué. Mais celle-ci était bloquée. Elle se vit avec horreur lui jeter le sort de Désarmement avant celui de Stupéfixion. Potter tomba par terre en un bruit mate, le corps figé et les yeux écarquillés d'incrédulité.
Lily voulut disparaître dans un trou de souris lorsqu'elle se vit sauter à califourchon sur Potter et le menotter au lit. Faites qu'elle n'avait pas fait ça ! Pitié, faites qu'elle n'avait pas fait ça ! Malheureusement pour elle, les dieux n'étaient pas avec elle. Elle assista en directe à l'aconplissement de son fantasme le plus intime et le plus refoulé : avoir James Potter à sa merci pour le faire hurler de plaisir. Et le professeur Dumbledore avait vu ça ?! Plus jamais elle n'oserait le regarder en face !
Elle ferma les yeux lorsqu'elle passa une langue gourmande sur le sexe de Potter, qui grognait de plaisir tout en la suppliant d'arrêter et de continuer en même temps. Mais, elle les rouvrit bien vite, envahit par ses propres souvenirs, qui étaient comme par hasard éclaircis pour venir la tourmenter en plus. Elle se prit la tête dans ses mains, incapable de regarder le spectacle érotique qui se déroulait dans son lit. Elle aurait voulu mourir ! Quel honte ! Le pire, s'était qu'elle était existée par le souffle saccadé de Potter, par ses gémissements de plaisir, par sa voix enrouée !
Elle allait tuer Connaught !! Lui arracher le cœur avec le bout de sa baguette !! Lui faire bouffer ses bijoux de famille !! Lui fracasser le crâne avec son putain de balai !! Lorsqu'elle en aurait fini avec lui, même sa mère ne pourrait pas le reconnaître !!
Elle rougit comme une pivoine en voyant Potter jouir dans sa bouche, les lèvres entrouvertes, les yeux fermés, la respiration courte. Il était si troublant ainsi qu'une chaleur traîtresse la consuma. Le souvenir du goût amer et âpre de sa semence coulant dans sa gorge lui revint d'un coup, lui donnant une nouvelle bouffée de chaleur. Merlin, mais elle était une dévergondée !! Elle en aurait presque pleuré de frustration.
« Je t'aime, James Angélus Potter. »
Cet aveux fait dans un murmure presque inaudible la cloua sur place. Elle n'avait pas dit ça, hein ?! ELLE N'AVAIT PAS DIT CA ?!!
Mais le visage stupéfait de Potter lui confirma qu'elle avait bien dévoilé son plus précieux secret au seul être qui ne devait pas savoir. Il lui demanda de répéter et elle le fit d'une toute petite voix après un long silence. ELLE L'AVAIT REDIT EN PLUS !!!!
Lily fit un pas en arrière comme pour s'enfuir, mais fut une nouvelle fois clouée par les mots qui retentit dans la pièce à cet instant précis.
« Lily, ma fée, bien sûr que je t'aime, enfin ! Je t'aime depuis plus de six ans, dès l'instant où j'ai plongé mon regard dans tes magnifique yeux émeraude ! » s'exclama Potter avec une véhémence si sincère qu'elle sentit son cœur manquer un battement.
Il l'aimait ! Il l'aimait, elle !!
Ca fait six ans qu'il te le dit ! C'est bien de l'avoir enfin compris ! Dommage qu'il soit trop tard ! lui assena impitoyablement sa conscience.
Oui... cela faisait six ans que James Angélus Potter, le garçon le plus populaire de l'école lui courait après, en lui jurant un amour éternel. Et elle, elle l'avait toujours envoyé sur les roses, pensant qu'il se moquait d'elle, ne cherchant qu'à avoir la seule fille insensible à son charme de tout Poudlard. Insensible à son charme... Quelle plaisanterie !!
Elle avait tout de suite remarqué James sur le quai de la voix 9 ¾ lors de sa première rentrée. Du haut de ses onze ans, elle l'avait trouvé mignon avec ses cheveux en bataille et ses grands yeux chocolat rieurs. Mais trop timide pour l'aborder, elle était restée en retrait, regardant les autres filles lui promettre la lune s'il sortait avec elle, alors qu'il n'était encore qu'un jeune adolescent à peine sortit de l'enfance. Il était si mignon qu'elles fondaient toutes devant son visage d'ange... un bel ange noir.
Et puis, il avait commencé à s'intêresser à elle. Comme il faisait pas mal de blague à cette époque avec ses copains, elle s'était tout de suite tenue sur ses gardes, craignant une plaisanterie stupide. Elle l'avait donc envoyé balader, sans même lui accorder le bénéfice du doute. Encore une fois.
Par la suite, sous son insistance, elle avait failli céder, mais ses deux meilleures amies lui avaient alors révélée une chose qui lui avait broyé le cœur. Son bel ange noir ne voulait sortir avec elle qu'à cause d'un pari stupide avec Sirius Black. Comme elle était la seule fille qui lui résistait, ce crétin de Black lui avait mis au défi de la conquérir avant la fin de leur étude à Poudlard.
Voilà pourquoi elle avait toujours envoyé James sur les roses. Voilà pourquoi elle était toujours aussi désagréable, aussi injuste avec lui. Il avait brisé son rêve de petite fille. Mais maintenant qu'elle y repensait... James avait beaucoup de défaut, mais jamais il ne jouait avec les sentiments d'autrui. Un tel pari ne lui ressemblait pas. Ni à Black d'ailleurs, qui même s'il taîtrait les filles avec un respect douteux, n'était pas goujat au point de faire ce genre de pari stupide et puéril.
Natasha et Flavie n'avaient-elles pas toujours été amoureuse de James, elles aussi ? N'auraient-elles pas comploté dans son dos pour briser toutes chances que son ange et elle sortent ensemble un jour, puisque Lily semblait être la seule fille qui intêressait le Gryffondor ? Douter de ses deux meilleures amies ne lui plaisait guère, mais il fallait qu'elle tire cette histoire au clair.
Elle vit James, qui n'était plus entravé par les menottes, la renverser sur le lit et l'embrasser fougueusement, tout en lui prenant sa baguette des mains. Lily fixa intensément la scène qui avait tout déclenché. Il lui jeta le sort de Sommeil. Il se leva, la recouvrir des couvertures avant de filer dans la salle de bain où il prit une douche vu le bruit d'eau qui ne tarda pas à s'infiltrer dans la pièce. Un moment plus tard, il réapparaissait vêtu d'un pénoir. Elle le vit lui caresser doucement le front en prononçant des mots qui lui brisèrent le cœur tout t'en l'emplissant de fierté.
« Désolé, ma puce. Mais pour l'instant tu as dans le sang une potion qui t'embrume l'esprit. Je te veux totalement sobre et consentante. Et puis, je ne suis pas du genre à profiter de la situation. » disait-il. « Sauf quand on m'enchaîne au lit ! » ajouta-il ironiquement.
Merlin, voilà donc ce qui s'était réellement passé ! Dire qu'elle l'avait accusé de l'avoir violé alors qu'il s'était comporté en parfait genlteman dès qu'il en avait eu la possibilité. Quelle idiote ! Mais quelle idiote !! Elle s'en serait foutu des baffes !!
Elle revit d'un coup la pâleur de son visage, la peine dans ses yeux chocolat lorsqu'elle lui avait jeté toutes ces horreurs à la figure.
Oh mon Dieu ! Qu'ai-je fait ?! pensa Lily les larmes coulant sur son visage sans qu'elle cherche à les retenir.
Tu as détruit la meilleure chose qu'il ne te soit jamais arrivé dans la vie ! répondit sa conscience sans la moindre indulgence. Et maintenant tu n'as plus que tes yeux pour pleurer !
Elle sortit d'un coup de la Pensive, tremblante de chargin et de peur mêlé, ne voulant pas en voir plus, ne voulant pas être témoin de sa propre stupidité, ne voulant pas comprendre le message inscrit sur le visage de son ange.
Le visage blême de James masqué par la douleur lorsqu'elle lui avait vomi ces mots honnis, jaillit à nouveau sous ses yeux embrumés de larmes. Ce regard éteint et las, cette expression d'avoir perdue une chose inestimable, puis ce renoncement sur son visage cireux, et ensuite... ce vide total. Elle sentit son cœur saigné un peu plus.
Mort... elle comprit qu'à cet instant précis, l'amour que James lui portait depuis six ans était mort. Et elle était son assassin ! Elle avait détruit à jamais sa seule chance d'être heureuse. Pire encore, elle n'avait pas fait que détruire son amour pour elle, elle avait aussi démoli sa capacité à aimer, tout simplement. Et cela, elle ne pourrait jamais se le pardonner.
Mon Dieu, qu'ai-je fais ?
Elle pleura doucement, le visage enfoui dans ses mains, le corps frissonnant de peine. Elle ne vit pas le phénix du directeur voler de son perchoir pour attérir sur le bureau, près d'elle. Elle ne se rendit pas compte qu'il chantait doucement, lui caressant les cheveux de son bec pour la réconforter. Mais peu à peu, elle sombra de nouveau dans les bras de Morphée, sans que ses larmes se tarissent.
Le professeur Dumbledore entra dans son bureau après une demi heure de grondage par et Minerva et Pompom ! Il avait été servi ! Il avisa la jeune fille endormie qui continuait cependant à pleurer doucement. Il s'avança jusqu'à elle, resta à la contempler un instant, songeant que les voies de l'amour étaient, décidément, semées d'embuches. Mais, il était sûr que ces deux-là aller finir ensemble, malgré les difficultés qu'ils rencontraient pour l'instant. Il la prit dans ses bras pour la ramener à l'infirmerie où Pompom lui fit les gros yeux.
Merci à : ma petite puce Mili, my heros Vanou, ma petite Shin, Hermione2005, Rémus-Lunard, Kritari, Gody, Lily078, U.$.Hermy, Master G, Dark-Mione, Gwen222, Nerwenn, Aragorn, Arnold, Carla, Abel, Sothis the angel declined, Clovis, Clara, Maxxime, Astrakane, et MinouC.
Gros Bisou à tous !!
