Disclaimer : A part Mo, Caly et leur hiboux, rien n'est à nous, tout à JKRowling TT (l'histoire est à nous !)
Note : Voici le chapitre 2 de cette fic très peu lue ou reviewée. On espère que ce qui vont lire aimeront et laisseront un petit mot : ) Bonne lecture quand même !
Réponses aux reviews :
Lin : oui oui on sait très bien que tu es perverse, pas besoin de te cacher bonne lecture, en espérant que ce chapitre te plaira bisou
Sugy : Merci pour ta review, elle nous à fait plaisir ! On espère que ça te plaira, bonne lecture.
Harana : Merci pour les compliments rougissent on espère que ce chapitre te plaira, bonne lecture.
Chapitre2 : Retenue et larmesLa nuit était tombée depuis une heure maintenant quand ses barrières mentales cédèrent sous l'assaut de larmes trop longtemps retenues. La jeune fille se releva et regarda la Lune. Cette Lune si cruelle qui avait vu ce qu'elle avait fait. Les sanglots qui déchiraient sa gorge franchirent le mur de ses lèvres sous formes de plaintes. Les lumières du château s'étaient toutes éteintes progressivement. Voulant reprendre le contrôle de ses émotions, la jeune fille essaya d'arrêter ses pleurs, mais rien n'y fit : plus elle essayait de stopper ses larmes, plus elle pleurait et plus elle étouffait, n'arrivant plus à respirer.
- Vous ne devriez pas vous retenir, dit doucement une voix grave dans son dos.
Sursautant, la jeune fille se retourna pour faire face à la personne qui lui avait parlé. Ses larmes roulaient toujours sur ses joues, mais ses yeux et sa voix étaient redevenus durs.
- Qu'est ce que vous faites l ?
- Je suis venu pour que vous m'expliquiez ce qui vous arrive depuis mon cours, répondit doucement l'homme.
- Ce qui m'arrive ne regarde que moi, professeur Lupin, répliqua la jeune fille, insistant bien sur le "professeur".
- Peut être, mais ça me concerne aussi lorsqu'une chose que j'ai dite ou faite est la cause du changement d'état de l'un de mes meilleurs élèves.
La jeune fille fusilla son professeur du regard.
- Si vous tenez tellement à le savoir, il y a 3 ans j'ai tué le seul homme que j'aimais vraiment ! cracha-t-elle.
Ses larmes s'étaient taries. Lupin n'y croyait pas elle une tueuse ? Allons donc ! Mais il eut un léger pincement au cœur à ses mots.
- Vous un assassin ? Je n'y crois pas !
- C'est pourtant vrai, dit elle faiblement, la tête baissée.
L'homme se rapprocha de la jeune fille et s'arrêta à une dizaine de centimètres d'elle.
- Dites moi ce qui vous fait souffrir Calypso.
La voix de l'adulte était douce et grave. Caly crut distinguer un léger accent de tristesse, mais n'y fit pas attention. Cet homme avait un étrange pouvoir sur elle. Avec ses amis, Calypso se serait murée dans le silence pour ne pas répondre à leurs questions, mais avec lui, avec Remus Lupin, elle se sentait obligée de lui dire ce qui lui faisait mal. C'est ce qu'elle fit donc. La Gryffondor releva la tête, regarda un instant son professeur, puis détourna les yeux pour les fixer sur une étoile par-dessus l'épaule de l'homme.
- Pendant ma troisième année, aux vacances de la Toussaint, je suis retournée chez moi. Près de ma maison il y a une forêt, le jour elle est sans danger, mais la nuit, les vampires y règnent en maîtres. Il y a donc trois ans, la veille de la rentrée au soir, mon frère m'a provoquée. Il m'a dit que j'étais une froussarde et une petite fille faible. Ce n'était pas méchant, il me taquinait, sourit la rouge et or, le regard perdu au loin. Mais ce soir là, mon père m'avait mise hors de moi et je n'étais pas calmée quand mon frère m'a provoquée. Après le dîner, je me suis dirigée vers la porte d'entrée du manoir et j'allais sortir quand mon frère est passé. Il m'a demandé ce que je faisais, je lui ai répondu que j'allais dans le jardin. Il m'a dit de ne surtout pas aller dans la forêt, qu'à cette heure-ci les vampires étaient de sortie. Je lui ai dit que je n'étais pas aussi stupide que j'en avais l'air et que je ne ferai que me promener.
La jeune fille reprit son souffle et braqua brusquement ses yeux saphirs sur les yeux dorés de son professeur, qui sursauta légèrement. Au bout de quelques minutes de silence, elle continua son récit.
- Je suis sortie. Seulement mon orgueil que j'ai de surdéveloppé n'a pas laissé passer les moqueries de mon frère, j'étais décidée à lui prouver que je n'étais pas une froussarde.
°#[:. Flash Back .:]#°
La fille de treize ans entre dans la forêt sombre. Elle marche sans bruit. Des voix se font entendre, elle approche et stoppe net. Une dizaine de personnes sont penchées sur un corps de cerf. La fille recule, mais elle marche sur une brindille qui craque. Dix visages aux yeux rouges avec du sang dégoulinant sur leurs mentons lui font face. La terreur s'empare de la fille, elle tourne les talons et s'enfuit. Une racine perverse se glisse sous ses pieds et l'enfant trébuche et tombe. Un vampire plus rapide que les autres lui saute dessus et approche ses crocs de sa jugulaire. Un rayon de lumière frappe le monstre qui explose. Une main attrape la fille par le bras et la force à se relever, tandis que la voix grave du jeune homme de quinze ans lui ordonne de se lever.
- Caly, tu rentres à la maison, tu cours et surtout tu ne te retournes pas !
- Mais Alex…
- Pas de "mais" petite Fée, obéis, c'est tout !
Il embrasse rapidement sur le front sa petite sœur et se retourne vers les vampires qu'il essaye de retenir. Caly cours et arrive à l'orée de la forêt, à une vingtaine de mètres derrière son frère et les vampires. Un cri déchirant retentit derrière elle et Caly se retourne. Son sang se glace dans ses veines : son frère vient de tomber. Un vampire tient le jeune homme par les cheveux et lui renverse la tête en arrière. Le regard d'Alex tombe sur sa sœur il lui sourit et lui lance :
- Je t'attendrais de l'autre côté petite Fée !
Le vampire se penche sur le cou du jeune homme et le mord sauvagement, lui arrachant la jugulaire d'un coup de canines. S'en est trop pour la pauvre fille, elle hurle de toute la puissance de sa voix d'adolescente et elle court vers sa maison. Les lumières éteintes du manoir s'allument rapidement, les parents de Caly ainsi que leurs invités se précipitent dehors, baguette à la main, dans la direction que la fille leur indique. Les adultes chassent les vampires et la mère tombe à genoux et en larmes près du corps de son fils. Le père se tourne vers sa fille et d'un regard comprend que c'est pour elle que son fils est mort.
- Calypso, je ne veux pas t'entendre pleurer et je ne veux pas te voir à l'enterrement de ton frère !
- Mais Père je…
- Tais-toi ! Si Alex est mort c'est uniquement et entièrement de ta faute ! Et pour une fois obéis !
L'adolescente se sent misérable, sa mère et son père lui jettent des regards remplis de haine, mais ces regards ne lui font rien. Ceux qui lui font du mal, ce sont ceux des invités qui sont pleins de pitié pour elle. Tout le monde est partis, emportant le corps inerte de son frère. Calypso rentre au manoir familial et monte directement dans sa chambre. En passant devant celle de son frère, elle entend les pleurs de sa mère et son cœur se brise.
°#[:. Fin du Flash Back .:]#°
Pendant qu'elle racontait, Calypso s'était remise à pleurer et avait détourné la tête.
- Si vous saviez le mal que ça m'a fait de voir mon frère me sourire, dit la Gryffondor en reniflant. Quand je pense au mal que j'ai fait à ma famille, aux amis de mon frère et au mal que je me suis fait, je ne peux m'empêcher de penser que…
- Que ? encouragea le professeur Lupin, n'aimant pas l'étincelle de détermination farouche qui venait de s'allumer dans le regard de son élève.
- C'est ça ! Pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt ? Ca m'aurait évité trop de souffrance ! Merci professeur, vous venez de me rendre un grand service en me rappelant ce que je voulais faire après la mort de mon frère.
- Et ce dont vous vous souvenez c'est… ? demanda l'homme voulant savoir ce que son élève allait faire.
- C'est un secret ! dit précipitamment la jeune fille. Tournez vous s'il vous plaît !
L'adulte regarda la Gryffondor avec suspicion, mais se retourna néanmoins, faisant confiance à ses sens surdéveloppés. L'homme sentit les mains de la jeune fille se poser sur son dos. "Mais qu'est ce qu'elle fait ? Elle a perdu la tête ? J'espère au moins qu'elle ne s'est pas déshabillée !" pensa Lupin, vaguement inquiet. La jeune fille ne semblait pas vouloir enlever ses main du dos de son professeur. Elle commença à le pousser vers un buisson et lorsque Lupin fut devant il entendit murmurer derrière lui :
- Désolée prof, mais je ne peux pas vous laisser me rattraper !
Avant de comprendre ce qui lui arrivait, l'homme tomba dans le buisson, s'emmêlant dans sa cape pour en sortir, tandis que Calypso courait vers le lac, et rentrait dans l'eau. Réussissant à se remettre debout, le professeur de DCFM chercha des yeux son élève.
- La sale gosse ! pesta-t-il. Où est ce qu'elle est passée ? Dans le lac ? Mais qu'est ce qu'elle… Nom de Dieu, elle veut se noyer !
Se débarrassant de sa cape et courant le plus vite qu'il put, Lupin sauta dans l'eau à la suite de la Gryffondor. La jeune fille venait de couler et elle n'avait pas l'intention de revenir à la surface pour respirer. L'homme plongea à son tour et chercha la rouge et or. Il la vit bientôt, un sourire collé sur son visage alors qu'elle tendait les bras vers lui. Le professeur vit clairement le mot "Alex" se former sur les lèvres de son élève. "Par Merlin, le manque d'oxygène lui fait avoir des hallucinations, elle me prend pour son frère !" pensa l'homme. Il attrapa la jeune fille par la taille et l'entraîna vers la surface. Quand leurs têtes crevèrent la surface du lac, Caly toussa et inspira un grand coup l'air, tandis que l'adulte la ramenait sur la rive. Réalisant que son professeur lui avait sauvé la vie, la Gryffondor se débattit, forçant le lycanthrope à la lâcher. L'eau leur arrivait à la taille et la jeune fille était furieuse.
- Pourquoi vous m'avez ramenée ? cria-t-elle.
- Parce que je n'allais pas rester là à vous regarder vous noyer, votre frère aurait fait la même chose que moi, répondit calmement Lupin.
- Laissez mon frère en dehors de cette histoire ! Là où il est il ne peut plus rien pour moi ! Laissez moi revoir ceux que j'aime, je ne sers à rien ici ! cria-t-elle de plus belle.
- Ce n'est pas en vous suicidant que vous serez plus heureuse Calypso. Si vous vous tuez, votre frère se sera sacrifié en vain. De plus que diraient vos amis ? Vous avez pensé à la peine que vous leur feriez ? demanda l'homme, toujours aussi calme.
La jeune fille était en colère contre elle-même et contre cet homme qui ne voulait pas la laisser rejoindre son frère. Elle se jeta sur le lycanthrope, mais il était trop fort et ses 1m85 étaient trop grands pour les 1m65 de la Gryffondor. Caly ne put que marteler la poitrine de son professeur de ses poings, mais elle n'avait plus de force et elle ne fit aucun mal à l'adulte. Elle éclata en sanglots.
- Pourquoi ? Si je n'avais pas été là, Alex et mon père ne seraient pas morts ! pleura-t-elle tout en continuant de frapper l'homme.
Lupin fronça les sourcils. Son père n'était pas mort, qu'est ce qu'elle racontait ? Il lui demanderait quand elle se serait calmée. La jeune fille arrêta de frapper son professeur s'effondra contre lui, ses jambes refusant de la porter. Elle laissa couler ses larmes, le front et les mains appuyés sur le torse musclé de l'adulte. Lupin referma ses bras sur le corps frêle de la jeune fille et elle passa ses bras autour de la taille de l'homme, le serrant contre elle. Au bout de quelques minutes de silence que Calypso mit à profit pour calmer ses pleurs, la Gryffondor s'écarta de son professeur et alla s'asseoir dans l'herbe là où elle se trouvait une demi heure plus tôt. Lupin fit de même et s'assit près de la rouge et or (si on peut appeler 5m "près"), le regard perdu dans le ciel.
- Pourquoi avez-vous dit que votre père était mort ? demanda enfin le lycanthrope. Il travail toujours au Ministère comme Langue-de-plomb.
- Je parlait d'un autre homme que je considère… considérais comme mon père, répondit Caly, d'une voix lasse.
- Comment s'appelait il ?
- Ses amis l'appelait entre eux Patmol, sourit tristement la Gryffondor.
- Sirius ?!
- Oui.
- Comment avez-vous pu préférer la compagnie d'un fuyard qui avait tout perdu à celle d'un homme avec une bonne situation sociale qui a tout pour lui ? demanda le professeur de DCFM, éberlué.
- Peut être parce que le fuyard ne voyait pas en moi l'assassin de son fils, peut être parce que je valais quelque chose à ses yeux, peut être parce qu'il ne me regardait pas avec dégoût et piti ! lança sèchement Calypso.
- Votre père vous aime sûrement, il ne pensait pas ce qu'il vous a dit ce jour-là, dit calmement l'homme aux yeux dorés.
La jeune fille tourna brusquement la tête vers son professeur et le regarda dans les yeux.
- Est-ce que je m'occupe de vos pleines Lunes ? demanda-t-elle durement, faisant comprendre au lycanthrope qu'il avançait sur un terrain miné.
La lueur blessée qui brillait dans les yeux de son professeur fit prendre conscience à Calypso qu'elle avait été trop loin. La Gryffondor détourna la tête et ramena ses genoux sous son menton, les entourant de ses bras. Elle entendit le professeur Lupin s'allonger sur l'herbe et vit du coin de l'œil qu'il avait la main gauche sous sa tête et la main droite sur son ventre. Calypso était triste et malheureuse. S'être rappelée la mort de son frère et de l'homme qu'elle considérait comme son père avait ravivé les blessures de son cœur. Elle aurait voulu faire comme toutes les autres pimbêches qui avaient un petit ami et sentir des bras musclés se refermer sur elle, se sentir aimée et protégée comme avec son frère. Sans réfléchir à ce qu'elle faisait, la jeune fille se dirigea à quatre pattes vers l'homme qui était allongé deux mètre plus loin, les yeux fermés. Elle s'allongea près de lui, et posa sa tête sur le torse de Lupin, ne le touchant qu'avec sa tête. L'homme qui était entrain de s'endormir ouvrit brusquement les yeux et regarda, surpris, la tête qui reposait sur lui.
- Qu'est ce que… ?
- Chut, taisez-vous, coupa doucement la Gryffondor en posant son index sur les lèvres du professeur qui était de plus en plus étonné.
Entendant le cœur de l'adulte battre plus vite, Calypso s'expliqua.
- Lorsque j'étais triste ou malade, j'étais toujours dans mon lit, et Alex venait me rejoindre. Il se glissait sous les draps et il me prenait contre lui dans ses bras, ma tête reposant sur sa poitrine. J'entendais son cœur battre, ça me calmait, je savais que j'étais protégée et aimée. Aujourd'hui j'ai froid. Je ne demande pas d'être aimée, j'ai abandonné depuis leur mort cette idée, mais je voudrais juste me sentir en sécurité, rien qu'un peu. Vous pouvez faire ça, me laisser écouter votre cœur battre et me protéger pendant quelques minutes ? demanda-t-elle en levant la tête pour croiser le regard dorés du loup-garou.
Quand il vit la tristesse et la douleur que les yeux de Calypso reflétaient, Lupin sut qu'il ne lui dirait pas non. Sans répondre il se redressa et se leva. Caly s'était assise et avait baissé la tête pour cacher les larmes qui menaçaient de franchir la barrière de ses cils quand elle s'était sentie rejeté. Mais l'homme aux cheveux blond cendré revint avec la cape qu'il avait abandonné pour plonger dans le lac. Il étendit son manteau sur le sol et s'allongea dessus. Prenant appuie sur un coude, le professeur se redressa et regarda la jeune fille prostrée à moins de cinquante cm de lui.
- Allez viens, fit doucement le lycanthrope, comme pour ne pas l'effrayer.
Caly ravala rapidement ses larmes et ne se fit pas prier. Elle reposa sa tête au niveau du cœur de l'homme et n'osa pas s'approcher plus. L'adulte la sentit frissonner. Lupin eut un petit rire et passa son bras gauche autour de la taille de la Gryffondor pour la serrer contre lui.
- Je ne vais pas te manger voyons, sourit il.
- Je sais bien, mais je n'ai jamais aimé être touchée. Seules les personnes auxquelles je tiens et en qui j'ai confiance peuvent me toucher sans craindre de se faire casser un bras.
- Et dans quelle catégorie suis-je ? demanda Remus, amusé.
- Les deux, répondit Calypso en fermant les yeux et en se concentrant sur les battements de cœur de son professeur.
- Comment…
- Vous me…
Les deux Gryffondor avaient parlé en même temps. Lupin reprit le premier la parole d'une voix amusée :
- Les filles d'abord !
- Trop aimable. J'allais donc vous demander la raison pour laquelle vous me tutoyez.
- Je te tutoie parce que je ne parle plus avec une élève, mais avec une amie qui est malheureuse, répondit doucement le lycanthrope.
- Tu…
- Vous…
Ils avaient encore parlé en même temps. Calypso sourit et l'homme rit doucement avant que la jeune fille ne prenne la parole :
- A vous de commencer maintenant.
- C'est juste, acquiesça l'adulte. Tu me fais confiance et tu tiens à moi, mais tu n'as pas peur de moi ?
Le silence tomba entre la Gryffondor et le professeur de DCFM. La voix de Calypso claqua comme un coup de fouet dans la nuit.
- Alors là vous abusez prof ! s'exclama-t-elle, visiblement en colère. Je suis désolée de vous décevoir, mais j'ai le regret de vous annoncer que vous ne m'avez jamais fait peur, et que je savais pour votre lycanthropie avant même de vous rencontrer !
- Prof ? Et comment as-tu pu savoir avant que Rogue ne dévoile "accidentellement" mon secret à la fin de ta troisième année ?
- Prof c'est le diminutif de professeur, et Sirius m'avait parlé de ses amis les Maraudeurs.
- Pourquoi te l'a-t-il dit ? demanda Remus, étonné par cette révélation.
- Disons que la conversation a dérivé sur le sujet une nuit de pleine Lune où il est venu me voir à Silver Dragon. C'est le nom de mon manoir. Il parlait tout seul, il avait oublié ma présence, et comme je ne suis pas si stupide que ça, j'ai compris que son ami Remus Lupin était un loup-garou. Quand il s'est rendu compte que j'étais là et que j'avais compris, Sirius a commencé à paniquer. Je lui ai dit qu'il ne devait pas s'en faire, que je ne trahirai jamais le secret de son ami et que mes ancêtres avaient fréquenté des créatures pire qu'un loup et que de toute façon si son ami était aussi gentil et calme que ce qu'il m'avait décrit, je n'aurais rien à craindre, même par une nuit de pleine Lune, termina la rouge et or, radoucie.
L'homme parut soulagé.
- Et depuis qu'on se connaît, je croyais que vous aviez compris que jamais rien, pas même une petite histoire de loup-garou ne me ferais me détourner de mes amis, ajouta Caly sur un ton de reproche.
Lupin était maintenant franchement heureux. Jamais personne ne lui avait dit avec autant d'aplomb que sa lycanthropie ne changeait rien à leur amitié. Personne depuis ses trois amis qui étaient devenus animagi pour qu'il ne soit plus seul lors de ses pleines Lunes. L'ex-Gryffondor repensa à ses années à Poudlard et serra un peu plus contre lui le corps frissonnant de froid de Calypso. La jeune fille s'endormit ainsi, au chaud dans les bras de son ami et professeur, retrouvant le sentiment de paix, d'amour et de sécurité qui l'avait quitté en même temps que son frère.
Une demi heure plus tard, Lupin réveilla Calypso et tout deux retournèrent au château.
Moira se dirigea vers les cachots. Sa robe de sorcier balayait les dalles grises qui tapissaient le couloir. Elle arriva bientôt devant la salle du professeur Rogue. Elle toqua trois coups secs et rapides, sans réponse. Intriguée, elle essaya d'entrer. La porte était fermée.
« allons donc », pensa-t-elle.
Elle s'assit à côté de la porte et sortit le livre que sa mère lui avait envoyé le matin même. Les Potions Curatives… Elle savait que Calypso voulait être Auror, ainsi que Harry et Ron. Hermione envisageait sûrement une carrière en tant que professeur à Poudlard et elle… elle, elle voulait suivre l'exemple de sa mère. Elle voulait devenir Médicomage. Soigner les sorciers blessés durant cette guerre. Etre sur le terrain. Mais soigner les blessés.
-Et bien, Miss Conelly, seriez-vous entrain de m'attendre ?
La jeune fille se releva et rangea rapidement son bouquin.
-En effet, professeur. Vous êtes en retard.
-C'est vous qui êtes en avance.
Moira jeta un rapide coup d'œil à sa montre et sourit.
-Effectivement, j'ai cinq minutes d'avance.
Le professeur sortit sa baguette et déverrouilla la salle de classe.
-Entrez.
Moira s'exécuta. Toutes les tables avaient été repoussées sur les côtés, et un grand chaudron était posé au milieu de la pièce, prêt à l'emploi.
-Sortez vos affaires. Vous allez confectionner la potion que vous deviez fabriquer en cours cet après-midi.
Il lui prit son livre des mains et l'ouvrit à la bonne page.
-Au fait, comment vont vos mains ?
-Très bien. J'ai encore quelques crampes mais ça va.
-Parfait. Vous avez deux heures, Miss Conelly. Si vous avez des questions, je suis à mon bureau.
Sur ces dernières paroles, il partit s'asseoir à son bureau. Moira remonta ses manches et prépara les ingrédients. Poudre de diamant de Cornouailles, peau de Strangulot, poudre de crochet de Cobra du Sahara, larmes de Vélanes…
-Rah, zut ! s'exclama-t-elle et vidant son sac d'ingrédient sur la table.
Rogue releva la tête.
-Que se passe-t-il, Conelly ?
-Professeur, je n'ai plus d'yeux de scarabée dor
-Regardez dans l'armoire de droite, il doit y avoir un bocal plein.
La Serdaigle s'exécuta et se servit.
-Merci !
Rogue était retourné à ses parchemins et n'avait visiblement pas entendu. Moira haussa les épaules et continua sa potion. Elle jeta un coup d'œil au livre.
…puis laisser bouillir pendant 34 minutes. Ce temps écoulé, retirer l'écume et saupoudrer la potion (qui doit être d'un bleu électrique) de Fougère Noire découpée au préalable en fines lamelles. Laisser infuser pendant trois minutes, la potion doit prendre une couleur diamant. Eteindre sous le chaudron et laisser reposer pendant dix minutes. Mettre en fiole.
Il lui restait une demi-heure à tuer. Elle s'assit sur une table et ressortit son livre sur les Potions Curatives.
-Si vous en êtes arrivée à la demi-heure d'ébullition, venez ici, je vous prie, Miss Conelly, lança Rogue.
Intriguée, la jeune fille se leva et s'approcha du bureau.
-Votre moyenne en potion ?
-J'ai eu mes BUSEs avec 18.3 de moyenne sur l'ensemble des matières.
-Conelly, auriez-vous perdu votre intelligence légendaire ? Je vous demande votre moyenne en potion.
-L'année dernière, j'avais 19.2.
-Très bien. Dans ce cas, vous allez pouvoir m'aider. Ce tas de copies que vous voyez à l'extrémité de mon bureau, est rempli de devoirs de premières années. Voudriez-vous les corriger ?
-Mais enfin, professeur, je ne suis pas autorisée
-Vous avez ma permission, si c'est ce que vous voulez savoir.
Moira haussa un sourcil mais pris la pile de copies et s'installa à une table, jetant un regard à sa potion. Elle saisit sa plume et attrapa la première copie. Elle fut scandalisée.
Un bézoard est un petit lézard que l'on trouve dans les contrées lointaines de la Russie Orientale…
Elle soupira et regarda le haut de la copie. Un Serpentard, bien entendu. Elle trempa sa plume dans de l'encre rouge et corrigea.
Un bézoard est une pierre que l'on trouve dans l'estomac des chèvres. Il constitue un antidote contre la plupart des poisons.
Et s'en suivait d'autres énormités de ce genre. Arrivée au milieu du tas, elle laissa échapper un sifflement agacé. Rogue releva la tête.
-Qu'y a-t-il, Miss…
-Vos élèves sont de vrais légumes ou quoi ?! Ils ne savent même pas qu'il n'y a aucune différence entre le napel et le tue-loup, que c'est la même plante connue aussi sous le nom d'aconit ?!
Le professeur ne put s'empêcher de sourire devant la mine déconfite de son élève.
-Vous comprenez maintenant quel calvaire est celui d'un professeur ?
-J'en ai assez ! Il me reste trois minutes avant que ma potion ait fini de bouillir. Je termine cette copie et je vous laisse le reste. C'est aberrant. Même moi je ne faisait pas ces erreurs l !
-Vous en faisiez d'autres.
-Je n'ai jamais eu de mauvaises notes en potions.
-Mis à part l'année dernière, votre superbe 3…
-Vous savez bien que j'ai toujours été nulle à l'écrit.
-Vous n'êtes pas nulle à l'écrit. C'est juste que vous ne savez pas vous exprimer sur un bout de parchemin.
Moira venait de lancer rageusement ses Fougères Noires découpées, et elle rapporta le tas de copies corrigées à son professeur.
-J'espère pour vous que vous n'avez commis aucune faute, Miss Conelly.
-Il fallait y penser avant, professeur Rogue.
Sur ces paroles, elle lui décocha un joli sourire innocent et retourna à sa potion qui avait pris une teinte pâle et brillante, tel un diamant.
-J'ai terminé ma potion, professeur ! annonça-t-elle en mettant sa potion en bouteille.
-Parfait, dans ce cas, amenez-moi votre flacon.
-Evanesco.
Tout le contenu du chaudron disparut en un instant. Moira posa sa fiole sur la table et rangea le chaudron. Elle revint, récupéra la fiole et s'avança vers le bureau.
Rogue était toujours penché sur ses copies, et ne prêtait aucune espèce d'attention à son élève. Il ne releva la tête que lorsqu'il entendit la fiole se briser.
-Miss Conelly ?
Elle ne bougeait pas. Elle était debout, au milieu de la salle de classe, la tête entre les mains.
-Conelly ?!
Aucune réponse. Rogue fronça les sourcils et délaissa ses copies.
-Moira, ça ne va pas ?
-…aidez-moi…
Rogue tressaillit. Ce n'était pas la voix de Conelly. Pourtant, c'était elle qui parlait. Il voyait ses lèvres bouger. Ses yeux avaient viré au rouge sang. Il ne restait aucune trace de vert dans ses iris dilatées.
-Conelly, si c'est une plaisanterie…
-Je vous en supplie… si quelqu'un m'entend… aidez-moi… je n'en peux plus… aidez-moi… aidez-moi…
Si Severus n'avait pas été là, elle serait tombée.
-Conelly !
-Je vous en supplie… je veux sortir… aidez-moi… aidez moi ! je vous en supplie ! je n'en peux plus… je vais mourir… aidez-moi…aidez-moi…
Moira fut secouée d'un spasme violent, et ses yeux retrouvèrent leur couleur normale.
-D… Dumbledore…
-Quoi ?
-Allez… allez chercher… Dumbledore….
-Relevez-vous…
-Je… peux pas… Dumbledore… urgent… faites vite… professeur…
-Hors de question de vous laisser seule. Vous venez avec moi.
La Serdaigle se renfrogna. Sa respiration était toujours saccadée, et sa peau était très pâle.
-Je… ne peux… pas… marcher… dépêchez-vous de…
Mais avant qu'elle ai eu le temps de terminer sa phrase, le Maître des Potions s'était penché et l'avait soulevée.
-Qu'est-ce…
-Firmento, murmura-t-il en sortant de la salle, son fardeau dans ses bras.
Il remonta des cachots à grandes enjambées et continua, à même allure, jusqu'à la gargouille du deuxième étage.
-Plume en sucre, lança-t-il.
Aussitôt, la gargouille pivota et Severus se laissa porter jusqu'à la grande porte de chêne massif. Sans prendre la peine de frapper, il donna un grand coup de pied et entra.
-Severus, qu'est-ce que…
Il ne répondit pas et déposa délicatement Moira sur une chaise.
-Severus, est-ce que vous allez enfin m'expliquer de quoi il retourne ?
Dumbledore s'était levé. Rogue avait posé un genoux par terre, tenant la main de Moira.
-Miss Conelly ? Est-ce que vous m'entendez ? interrogea-t-il doucement.
Elle ouvrit les yeux. elle semblait se réveiller d'un cauchemar. Lorsqu'elle vit Dumbledore, elle sourit.
-Professeur… Dumbledore…
Sa respiration était irrégulière, et elle semblait extrêmement fatiguée.
-Calmez-vous, mon enfant, dit gentiment Dumbledore en se rasseyant. Expliquez-moi de quoi il retourne.
Moira échangea un regard avec son professeur de potions qui la lâcha, ses joues prenant une adorable teinte rosée.
-Je m'explique, Albus. Miss Conelly était avec pour son heure de retenue, et après avoir fini sa potion, elle…
-Je pense que Miss Conelly est suffisamment grande pour m'expliquer cela, Severus, coupa Dumbledore d'une voix douce. Puis il se tourna vers l'élève qui semblait avoir reprit quelques couleurs.
-Prenez votre temps, Moira.
Elle respira à fond et se lança.
-J'allais apporter ma fiole au professeur Rogue quand soudain j'ai eu l'impression qu'une porte s'ouvrait… dans mon esprit… et puis j'ai vu une sorte d'arche… dans une grande salle qui ressemblait à un tribunal… oui, il y avait une grande arche, avec un voile… et puis soudain, tout est allé très vite. Je suis tombée dans l'arche, et j'ai entendu quelqu'un hurler…
-Et que disait cette personne, Moira ?
Les lèvres fines tremblaient.
-C'était un homme… il hurlait… il avait mal… il avait peur… il hurlait… il hurlait pour qu'on l'aide… pour qu'on le sorte de là… il disait qu'il allait mourir… c'était horrible…
Elle se tut. Dumbledore la regarda longuement par-dessus ses lunettes et, après un moment de silence, il se tourna vers Rogue.
-Severus, prévenez Lupin et envoyez une missive à l'Ordre.
L'interpellé hocha la tête et, après un imperceptible regard à Moira, disparut dans les escaliers.
-Que se passe-t-il, professeur ? demanda Moira, inquiète.
-Il se trouve, mon enfant, que vous êtes entrée en contact avec Sirius Black.
Moira devint encore plus pâle.
-Il est innocent, non ? dit-elle.
-Effectivement. Mr Potter vous aurait-il expliqué toute l'histoire ?
-Oui… mais enfin, pourquoi moi ? Qu'est-ce que j'ai fais pour entrer en cont…
-Je vais vous expliquer. Savez-vous ce qu'est la legilimancie, Moira ?
La Serdaigle posa deux doigts sur sa tempe, signe d'une intense réflexion.
-J'en ai déjà entendu parler… c'est l'art de lire dans l'esprit des gens, non ? Et l'occlumencie, c'est l'art de fermer son esprit aux intrusions extérieures, c'est ça ?
-Exact. Et il se trouve que moi-même et le professeur Rogue avons un certain don pour cette pratique. Et apparemment, vous aussi.
Moira sembla choquée.
-Quoi ? Mais enfin, je n'ai jamais…
-Laissez moi vous expliquer. Votre père, Julius Conelly, est Mangemort, n'est-ce…
-N'associez plus jamais son nom au mien, siffla Moira.
La fureur avait déformé ses traits. Son… père…non. Pas son père. Son géniteur. Rien que son géniteur. Il venait de se marier avec Isis Saqqarah lorsqu'il s'allia à Voldemort. Moira était dans le ventre de sa mère lorsqu'elle s'enfuit en Irlande. Mais son père les avaient retrouvées, et lorsqu'elle avait deux ans, Moira avait vu sa mère se faire tabasser par son père. Il voulait emmener Moira pour qu'elle rejoigne les rangs de Voldemort, qu'elle grandisse dans la Magie Noire. Elle se souvenait parfaitement ce qu'il s'était dit.
-Allons, Isis… sois raisonnable…c'est aussi ma fille. Soit tu me laisse gentiment l'embarquer, soit je te tue et je l'emmène quand même.
-Je ne te laisserai jamais la toucher ! Cette enfant n'a pas besoin de toi, Julius !
-Un enfant a toujours besoin d'un père.
-Exactement ! Ce dont elle a besoin, c'est d'un père, pas d'un Mangemort fou à lier qui ne lui apportera jamais l'amour dont elle a besoin !
-Je suis son père !
-Son géniteur !
-Isis, je suis obligé de te tuer. Mon Maître n'attend pas.
-Tu ne la toucheras pas !
-Le Maître la veut. Je la lui amènerai, quelque en soit le prix.
Puis il avait levé sa baguette, sa mère avait hurlé, et Thor était arrivé. Thor Bjorg… son véritable père. L'homme qui aimait sa mère qui l'aimait elle, qui la considérait comme sa fille. Elle ne l'avait jamais appelé « papa »… c'était souvent « tonton Thor » ou alors « Thor », tout simplement. Elle l'aimait comme un père, mais ne pouvait se résoudre à l'appeler « papa ».
-…et je vois bien que vous ne m'écoutez pas, Moira.
Elle tressaillit.
-Excusez-moi.
Dumbledore eut un sourire indulgent et reprit.
-Votre géniteur, donc, était déjà en contact avec Lord Voldemort bien avant votre naissance. Jedusor avait prédit à Julius que sa progéniture serait dotée d'un don très utile pour ses projets…
-Mais… pourquoi ma mère ? Il ne l'a donc jamais aimée ?
-Oh si. A Poudlard, ils sortaient ensemble. Mais laissez moi expliquer. Et donc, vous êtes née. Voldemort a tout fait pour vous avoir, mais votre mère a réussi à lui échapper, avec l'aide de Lord Bjorg. Puis, lorsque Mr Potter a « vaincu » Voldemort, votre mère et vous êtes revenus en Angleterre.
-Thor n'était pas avec nous ?
-Mr Bjorg travaillait en tant qu'Auror au Ministère.
-Je vois… et c'est donc comme ça que je suis venue à Poudlard.
-Exact.
Moira réfléchissait.
-Mais dites moi, professeur, dit-elle soudain. Puisque mon… géniteur… est un Mangemort, pourquoi est-ce que je me suis retrouvée à Serdaigle ?
Dumbledore sourit.
-Que vous a dit le Choixpeau, lorsque Minerva l'a posé sur votre tête, Miss Conelly ?
La jeune fille s'en rappelait très bien.
-Une intelligence digne de Serdaigle, mais du sang serpentardesque… où vais-je pouvoir t'envoyer ?
-Pas à Serpentard, je vous en supplie, n'importe où mais pas à Serpentard…
-Hm… du sang noble et une éducation digne de Rowena elle-même… dans ce cas, plus d'hésitation : Serdaigle !!!
-Il… il m'a dit que j'aurais très bien eu ma place à Serpentard…
-Mais vous vous êtes retrouvée à Serdaigle…
-Il… il m'a dit que j'avais une éducation digne de Rowena elle-même… mais de qui parlait-il ?
Dumbledore se leva et s'approcha de sa fenêtre. Dehors, la nuit était profonde, et quelques étoiles étaient apparues dans le ciel d'encre.
-Le Choixpeau parlait de Rowena Serdaigle, Moira. Votre mère est sa descendante en ligne directe.
Ce fut un réel choc pour la jeune sorcière.
-C'est pour cela que Lord Voldemort vous désire autant… il ne peut plus avoir votre mère, alors il aura sa fille. Voldemort veut rassembler tout les descendants des fondateurs de Poudlard. Il est le dernier descendant de Salazar Serpentard, il sait parler le Fourchelangue, et c'est un maître en Magie Noire, comme Serpentard. Helga Poufsouffle avait une âme noble, elle était d'une impartialité hors du commun. C'était une jeune femme loyale, et lorsque la Guerre des Maisons éclata, elle ne flancha jamais, et resta toujours avec Godric. Ce dernier était pourvu d'un courage rare. Il n'y a pas grand-chose à dire sur lui. Quant à Rowena…
Moira retint son souffle.
-Elle était très intelligente, et elle maîtrisait tout les rudiments de la magie élémentaire. C'était une soigneuse hors du commun. Elle avait aussi un don de legilimancie extrêmement développé. Chaque don ressort toutes les cinq générations.
Après un petit moment de silence, Dumbledore reprit :
- Malheureusement, c'est tombé sur vous.
Moira tenta d'étouffer un bâillement et glissa un peu de sa chaise.
- Vous êtes épuisée, je ferais donc vite pour vous expliquer, sourit Dumbledore. Comme vous êtes la descendante directe de Rowena Serdaigle et que vous êtes la cinquième génération, les pouvoirs de votre ancêtre sont en vous. Et ils se sont manifestés assez… brutalement dirons-nous. Votre pouvoir est grand et vous êtes trop jeune pour le maîtriser dès son apparition. Ce pouvoir de legilimancie est tellement puissant que vous avez capté les cris de l'âme de Sirius Black.
- Mais c'est impossible, il est mort ! Comment est ce que j'aurai pu l'entendre ?
- Je vous l'ai dit Miss Conelly, votre pouvoir est grand et puissant, vous êtes trop jeune pour pouvoir le manipuler correctement. Vous allez devoir apprendre à le maîtriser. Pour ce faire, vous prendrez des cours d'occlumencie avec le professeur Rogue.
La jeune Serdaigle hocha la tête en signe d'affirmation.
Une fois sortis du bureau du directeur, Rogue se dirigea rapidement vers son bureau pour écrire la lettre à l'Ordre du Phénix.
- Alohomora !
L'homme ouvrit sa porte et alla s'asseoir à son bureau d'ébène. Il prit un parchemin, une plume de corbeau, de l'encre vert émeraude et écrivit. Lorsqu'il eut terminé d'écrire, le Maître des potions alla à la volière envoyer un hiboux au QG de l'Ordre, situé au 12 Square Grimmaud. Rogue sortit prestement de la volière, bien décidé à mettre la main sur "ce foutu lycanthrope, jamais là quand on en a besoin !". Quand on parle du loup-garou… Au détour d'un couloir, le professeur de potion tomba nez à nez avec son collègue de DCFM.
- Ah Lupin, je te cherchais, dit calmement Rogue.
- Tu as besoin de moi Severus ? demanda l'autre professeur, sceptique.
- Ne te fais pas d'illusion, c'est Dumbledore qui m'envoie. On a un problème avec Moira Conelly.
- Mo ? Qu'est ce qu'elle a ? demanda une voix féminine derrière Remus.
- Miss Fangora, qu'est ce que vous fichez ici ? demanda durement Rogue.
- Le professeur Lupin me raccompagnait à mon dortoir, mais vous n'avez pas répondu à ma question ! répondit Calypso.
- Tu fais du détournement de mineur maintenant Lupin ? ironisa le professeur de potion.
- Je ne suis pas un Serpentard, jamais je ne ferais une chose pareil ! répondit calmement le lycanthrope en fronçant les sourcils.
- Il n'y a pas que les Serpentard pour faire des choses illégales, regarde ton ami Black .
- C'est facile de médire d'un mort, il ne peut plus se défendre ! lança Lupin, commençant à perdre son sang froid.
- En tout cas il est mieux là où il est ! siffla Rogue.
- Espèce de…
- Ca suffit vous deux !! s'écria Calypso en s'interposant entre les deux hommes, de profile, un bras tendu devant chaque adulte. Vous allez arrêter de vous comporter comme des gamins ? Vous avez passé l'âge de vous battre comme des chiffonniers !
Les deux professeurs se toisèrent un moment avant de regarder chacun un mur.
- Bien, vous êtes raisonnables, dit la Gryffondor. Et maintenant professeur Rogue, vous allez me dire ce que Moira a.
- Ceci ne vous regarde absolument pas, jeune fille. Si Dumbledore n'a pas jugé bon de vous tenir au courant, ce n'est pas à moi de le faire, répondit Rogue, méprisant. Il m'a demandé de lui ramenez Lupin, je le fait et c'est tout.
Calypso avait rougi de colère, mais elle était déterminée à savoir ce que son amie avait.
- Très bien, vous l'aurez voulu espèce de vieille chouette ! lança la jeune fille à l'adresse du Maître des potions.
Avant que Rogue n'ai pu réagir, Calypso le contourna et alla vers le bureau du directeur au pas de course.
- La sale garce ! jura-t-il à la suite de la Gryffondor.
Lupin éclata de rire et s'élança à la poursuite du professeur de potion et leur élève. Profitant de sa condition de loup-garou, le professeur de DCFM accéléra, dépassa son collègue et arriva près de Calypso qui s'acharnait sur la gargouille qui masquait l'escalier tournant.
- … Crème caramel, Fizwizbiz, Gnome au poivre, mais tu vas te pousser putain de gargouille de mes deux ??
De colère, la Gryffondor donna un coup pied à la statue et retint de justesse un cri de douleur.
- Salet ! Mousse au chocolat, Fraisetagada, tarte au citron, Plume en sucre…
Au dernier nom de friandise qu'elle prononça, la gargouille pivota et laissa le passage libre.
- Plume en sucre ? Sacré Dumby ! sourit Caly.
Un rire la fit se retourner. Elle vit son professeur de Défense Contre les Forces du Mal se tenir au mur pour ne pas tomber, tellement il riait.
- Prof ! Vous vous foutez de moi, z'êtes pas gentil ! fit semblant de bouder la Gryffondor.
- Dumby… aha… je crois pas… ahaha… qu'il appréciera… HAHAHAHAHAHA…
- Vous me vexez l ! Oh oh, les ennuis arrivent !
En effet, Rogue arrivait. Avant qu'il n'ait pu saisir Calypso, celle-ci avait sauté sur l'escalier tournant qui l'emmena devant la porte du bureau du directeur. Au moment où elle allait ouvrir la porte, deux bras attrapèrent la jeune fille par la taille et la tirèrent en arrière.
- Lâchez moi !
-Bon, Severus, tu la lâches ?? Je vais finir par croire que c'est toi qui fait du détournement de mineur ! s'exclama Lupin, mi-figue mi-raisin.
Aussitôt, ses paroles eurent l'effet escompté. Rogue lâcha Calypso, avec un regard de dégoût. La jeune fille tomba donc lamentablement par terre, et se cogna la tête contre la porte.
-Entrez !
Dans le bureau du directeur de Poudlard, un petit silence calme s'était installé soudain rompu par des éclats de voix derrière la porte, suivis d'un bruit mat.
-Entrez ! dit Dumbledore avec un sourire amusé.
Les professeurs Rogue et Lupin entrèrent, le loup-garou soutenant une Calypso à moitié assommée.
-Tout va bien, Miss Fangora ? demanda Dumbledore, les sourcils froncés.
-Je… oui... répondit la Gryffondor en se frottant l'arrière de crâne avec force.
-Albus, il vaudrait mieux que Miss Fangora… commença Severus.
-Elle connaît Sirius, intervint Moira.
-Miss Conelly, ce qui va se dire dans cette pièce est hautement confidentiel…
-Ce n'est pas grave, Severus, coupa doucement Dumbledore.
-Que se passe-t-il ? interrogea Lupin, qui avait pâlit à la mention du nom de son ami défunt.
Dumbledore ouvrit la bouche pour répondre, mais la jeune Serdaigle se leva.
-Je… j'aimerais expliquer, professeur, si vous n'y voyez aucun inconvénient, dit-elle, incertaine.
-Allez-y mon enfant.
La jeune fille prit une grande inspiration et lâcha d'un coup :
-Je suis entrée en contact avec Sirius.
-…Pardon ?!
-Sirius ?
-Contact ?
-Comment...
-Laissez moi expliquer. J'étais en retenue avec le professeur Rogue quand… ça s'est produit.
Remus était pâle comme la mort, et Calypso était pendue à ses lèvres, avide de tout savoir.
-Il se trouve que… j'ai un don prononcé pour l'occlumencie, et j'ai entendu les appels de Sirius…
-Entendu, entendu ! vociféra le Maître des Potions. Pour un peu il vous aurait possédée et…
-Severus ! reprocha Dumbledore.
Le professeur se tut, pestant.
-Enfin… il est vrai que l'espace de quelques secondes, les cris de Sirius résonnaient dans ma tête, et j'avais l'impression que son âme remplaçait la mienne… et j'ai hurlé… enfin, il a hurlé par ma bouche… qu'il n'en pouvait plus… il demandait de l'aide… c'était très éprouvant.
Elle scruta les visages incrédules de la Gryffondor et du professeur de DCFM. Lupin avait retrouvé quelques couleurs, et semblait réfléchir. Calypso, elle, avait violement pâlit. Ses lèvres étaient livides et tremblantes, mais dans ses yeux brillait une lueur d'espoir.
-Bien. Maintenant, mesdemoiselles Fangora et Conelly, je vous demanderais de bien vouloir regagner vos Salles Communes respectives. Miss Fangora, vous avez le droit de parler de cela à Miss Granger, mais pas à Messieurs Potter et Weasley.
La Gryffondor hocha la tête et se leva, puis sortit à la suite de Moira.
-Très bien, Messieurs, dit alors Dumbledore avec un sérieux déconcertant. Asseyez-vous. Nous allons pouvoir commencer.
Le silence était pesant entre les deux élèves. Jamais elles n'avaient marché ainsi, regardant droit devant elles, sans accorder un seul regard à l'autre. Puis Moira se décida à briser le silence qui régnait entre les deux amies.
- Caly, tu es la première d'Harry, Ron, Hermione et moi à avoir connu Sirius. Comment l'as-tu rencontr ?
Semblant sortir de ses pensées, la Gryffondor répondit sans regarder la Serdaigle.
- Si ça ne te dérange pas trop, je préfèrerai ne pas en parler Mo, dit elle gentiment.
- Je comprends.
- Je vais parler de ce qui t'est arrivé à Hermione, reprit Calypso. Ce qu'il s'est passé me laisse penser et espérer que l'on peut ramener Sirius ici, continua la rouge et or.
Moira s'arrêta brusquement. Calypso en fit de même et regarda son amie Serdaigle.
- Il y a sûrement un moyen de le faire revenir, commença la bleu et bronze. Je crois qu'à nous trois, Hermione, toi et moi, nous trouverons ce moyen ! Mais il ne faut pas en parler à Harry et Ron, pour ne pas donner de faux espoirs à l'un et pour que l'autre ne nous gêne pas dans nos recherches.
- Exactement ce que je me disais, sourit la Gryffondor.
Les deux jeunes filles reprirent leur marche et se séparèrent à un croisement. Pour atteindre leur Salle Commune respective, Calypso devait monter un escalier et Moira descendre celui d'en face. Elles se dirent bonne nuit et la Serdaigle ajouta :
- Caly, tu était la plus attachée à Sirius de nous cinq, mise à part le professeur Lupin et Harry. N'espère pas trop, il est probable que, si on arrive à trouver un moyen de le ramener, ça ne marche pas.
- Ne t'inquiète pas pour moi Mo, sourit Calypso. Quelque chose me dit que nous y arriverons !
Les deux amies se sourirent et allèrent se coucher.
¤ ¤ ¤ ¤ ¤
Fin de chapitre ! Nous espérons qu'il vous à plus et que vous laisserez un petit mot, une critique constructive, ce que vous aimez, que vous aimez pas, ça fait toujours plaisir. Voilà si vous voulez un autre chapitre, dite les nous parce que cette fic à pas l'air de vous plaire… : s
Note de Shunrya : peut-être lirez vous ce que je vais écrire, peut-être pas. Mais je vais juste vous expliquer ma pensée. Si nous écrivons, c'est parce qu'on aime ça, pas vrai ? Si on écrit, c'est avant tout pour nous même. N'est-ce pas ? Alors pourquoi un site tel que celui-ci ? La réponse est toute simple : pour des lecteurs. Il y a nombre de fics non reviewées. je trouve cela décevant. Lorsqu'on lit une fic, la moindre des choses, c'est de laisser une petite trace de son passage… pas vrai ? pour montrer que l'on a lu la fic, pour faire des critiques, pour donner un avis. Ce peut être positif comme ce peut être négatif. Mais sachez que (tout les auteurs sur vous le dirons) on peut avoir une cinquantaine de reviews pour une seule fic, ça ne change rien. En laissant une review, celui/celle qui l'a écrit montre qu'il a lu l'histoire, qu'il y a accordé du temps et de l'attention. Et même si c'est pour recevoir des avis négatifs, ça nous permets de nous améliorer dans notre propre écriture. Ça montre qu'au moins, le lecteur a eu la politesse de réfléchir et d'apprécier l'histoire, et c'est aussi une marque de respect envers l'auteur. Nous ne sommes pas obligés de poster nos fics. Mais on le fait parce qu'on aime recevoir des commentaires, parce que ça nous aide dans notre propre style. Tout simplement. Sur ce, si jamais vous avez eu le courage de me suivre jusqu'ici, et bien mes félicitations ! (ne le prenez pas mal. Je suis juste amère… lorsque je lis une fic, je laisse une review, même si il y en a eu 500 avant moi. Ou alors, si je n'ai pas le temps, je reviens plus tard…) enfin bref. J'espère que vous avez quand même aim ! Et que vous ne l'avez pas mal prit. Ce n'était pas le but de ce speetch relativement inutile en lui-même, mais qui a de l'importance pour moi. (…oui, ne vous inquiétez pas, j'arrête de vous saouler. Comme dirait ma sœur : « j'aboie mais je ne mords pas » ! :D !) à bientôt ! (enfin… si vous le voulez p)
Bisous
Selerya
