Chapitre 3: Le mystère
Un match de Quidditch? Comme dans tout bon tome de Harry Potter, l'année commençait par celui opposant Gryffondor à Serpentard. (Si l'on excluait le tome 3, où les Serpentards avaient lâchement manuvré pour échapper aux conditons climatiques et aussi, à la réflexion, le tome 4, où tous les matchs de Quidditch avaient été annulés etc, etc).
Le Quidditch. Lyciane ne tenait plus en place à l'idée de voir enfin ce sport formidable de ses propres yeux.
Au détour d'une colline, elle découvrit le terrain et fut un peu surprise. Elle ne l'avait pas imaginé comme ça, il faut bien le dire. Elle voyait plutôt un genre de Collisée, avec trois anneaux à chaque bout et les gradins style stade de foot, les meilleures places étant celles du haut. Au lieu de ça, elle se retrouvait avec une chose qui ressemblait terriblement au terrain de Quidditch des films de la Warner Bros. Ça la décevait beaucoup.
Elle suivit Hermione et Ron en haut d'une des tours en bois. Des drapeaux aux couleurs de Gryffondor voletaient. Tout le monde ou presque était habillé en rouge, ou parfois en jaune-doré. De l'autre côté du stade, la foule des Serpentards ressemblait à une marée verte (à ce stade de ses réflexions, Lyciane se sentait suffisament identifiée à sa nouvelle maison pour être prête à comparer les Serpentards à une masse verdâtre et agitée de remous vaseux. (Mary aurait bien rigolé).
Soudain, des deux côtés du terrain sortirent 14 joueurs habillés de rouge et de vert. Les clameurs des élèves s'amplifièrent. Lyciane n'aurait jamais qu'elle se mettrait elle-aussi à crier en même temps que la foule. Mais elle s'arrêta net lorsqu'elle vit Harry, dans sa robe rouge vif, les cheveux au vent, et son splendide Eclair de Feu à la main. Les deux capitaines se serrèrent la main. Lyciane pouvait reconnaître Angelina Johnson chez les Gryffondor, et un Serpentard sur lequel elle n'arrivait pas à mettre un nom. C'était peut-être Montague, ou Bole.
Au coup de sifflet de Mme Bibine, tous les joueurs s'élevèrent dans l'air. Lyciane ne quitta pas des yeux Harry qui filait à toute allure vers les tours, puis se tint tout là-haut, à observer le stade. Elle ne remarqua même pas quand le Vif d'Or et les Cognards furent lâchés. Ce ne fut que quand elle entendit un coup sec à quelques mètres d'elle qu'elle reprit conscience du match qui se déroulait. Elle sursauta quand un Cognard fut dévié par un coup de batte de la part de George. Elle reporta son attention sur les poursuiveurs. Elle écoutait distraitement les commentaires de Lee Jordan, alors qu'elle voyait le Souaffle passer de main en main à une vitesse impressionnante. Elle regarda autour d'elle et trouva un élève de deuxième ou troisième année :
- Ils sont vachement fort, dis donc ! s'exclama-t-elle.
L'élève ne releva pas l'exclamation. Il regardait le match avec intérêt, mais ne semblait pas en pleine excitation, comme l'était Lyciane. Elle recommença :
- Elles sont toujours aussi en forme les Pour
Mais elle n'eut pas le temps de finir sa phrase car Lee Jordan s'était mis à hurler depuis les tribunes :
- LE SOUAFFLE PASSE A SPINNET PUIS A JOHNSON ELLE S'APPROCHE DES BUTS ELLE VA MARQUER ELLE CONTOURNE LES BUTS REPASSE A L'ATTAQUE ET ELLE MARQUE !!! 10 POINTS POUR GRYFFONDOR !!
Lyciane poussa un cri et se leva de son banc pour exprimer sa joie. Elle s'aperçut qu'elle n'était pas la seule à s'être levé. Plus haut des supporters avertis agitaient leurs bannières rouges et or. Et de l'autre côté, on entendait les huées des Serpentards.
Lyciane tourna son regard vers Harry. Le Sorcier n'avait pas bougé. Elle se demanda s'il avait remarqué le but d'Angelina. Ses yeux étaient rivés sur le terrain et ils fouillaient chaque recoin à la recherche du Vif d'Or. Mécaniquement, Lyciane le chercha aussi des yeux ; mais abandonna vite dès la première faute des Serpentards, qui venaient de lancer un Cognard sur le Souaffle, au moment où il chutait vers les bras d'une Poursuiveuse de Gryffondor.
Les buts se succédèrent. Lyciane regardaient avidement chaque mouvement des joueurs, buvant les images pour qu'elles soient à jamais imprégnées dans sa tête. Elle vit Malefoy rejoindre Harry. Elle les regarda s'échanger quelques mots qu'elle jugea ne pas être des plus amicaux, puis Harry s'écarta rapidement de Malefoy comme s'il avait la peste. Au même moment, Harry fixa des yeux un point au milieu du stade. Il s'élança de toute la vitesse de son balai, aussitôt suivit par Malefoy. On ne vit bientôt plus que deux traînées rouge et verte qui traversaient le stade. Dans les tribunes, Jordan commentait la subite accélération des attrapeurs, tout en insultant un peu Malefoy au passage. Mais Mac Gonagall ne l'entendit pas ( fort heureusement ! ).
Harry plongea en avant, suivant le Vif d'Or de très près maintenant. Ce dernier remonta, plongea à nouveau, comme s'il cherchait à se débarrasser de la mouche rouge qui le suivait sans cesse. Une main se tendit. Malefoy était loin derrière, son balai n'arrivant pas à accélérer plus ( bien fait ! se dit Lyciane ). Harry se pencha son balai fit une embardée, il venait d'être touché par un Cognard. Mais Harry ne se laissa pas faire, il reprit le contrôle du balai, tendit encore la main. Il n'était plus qu'à quelques centimètres il se pencha encore sur le balai, et l'attrapa !
- Et GRYFFONDOR GAGNE PAR 190 A 50 !!! cria Lee Jordan depuis les tribunes. BRAVO HARRY, CA C'EST UN ATTRAPPEUR QUI SE RESPECTE!!
Sa dernière réplique fut accueilli par les huées et les sifflements des Serpentard.
- Whaoh! C'était vraiment super! s'enflammait encore Lyciane en regagnant la Salle Commune. J'adorerais savoir y jouer!
Elle était en compagnie d'Hermione; Ron et Harry devaient les rejoindre plus tard, après s'être changés et être remontés en compagnie du reste de l'équipe.
- C'est vrai, admit Hermione en souriant, c'est sympa comme sport, et Harry et Ron jouent plutôt bien. En fait, je crois que notre équipe est très bonne comparée aux autres. Mais bon, je n'y connais pas grand chose en Quidditch.
- Ah oui? fit innocemment Lyciane (elle avait encore un peu de mal à jouer la comédie pour masquer ses origines, et surtout tout ce qu'elle savait sur Harry et sur Poudlard). Pourtant, ça à l'air de passioner tes deux amis. Depuis combien de temps tu les connais?
- Ron et Harry? On a toujours été dans la même classe bon, sur ce je te laisse, Lyciane, j'ai un truc à faire. Tu te souviens du chemin de la Salle Commune?
- Oui oui, je je ne peux pas venir avec toi?
Hermione parut ennuyée:
- Non, désolée un autre jour, peut-être. Allez, à ce soir!
Et elle s'éclipsa bien vite. Lyciane la regarda s'éloigner, mi-déprimée mi-intriguée, puis elle prit le chemin de la Tour de Gryffondor. Après quelques mètres, elle sortit son carnet de sa poche et commença à écrire, tout en marchant:
"Chère Mary,
Il y a pas mal de choses qui ne ressemblent pas du tout au bouquin, par exemple le nombre d'élèves par classe, les emplois du temps et certains autres trucs. Mais dans l'ensemble, c'est incroyable, je me balade dans Poudlard et je me dis là! j'y suis! je suis dans le livre! Je parle à Harry Potter, à Hermione Granger et à Ron Weasley, je me fais punir par Rogue (cet horrible sale ver de terre! tu sais qu'il y a des rumeurs comme quoi il est un vampire eh ben, franchement, ça ne m'étonnerais pas! Tu verrais comment il se drape dans sa cape!). Tiens, à propos, Hermione a encore un secret on dirait, en tout cas je me représente à peu près le plan du château et je peux te dire que ce n'est pas à la bibliothèque qu'elle allait, pas du tout. Elle a peut-être un petit copain? Oh, d'ailleurs, il faudra que j'essaye d'en savoir plus sur sa relation avec Krum.
En ce moment, je passe devant une statue (il y en a plein partout, ça encombre les couloirs, c'est un de ces bordel, je te jure) il y a écrit le nom sur le socle hmm ah, voilà, c'est Barthold le Barbu. On parle de lui dans un des tomes? Il faudra que je regarde en rentrant
Si je rentre ce n'est pas comme si ça n'était pas le bonheur total, ici, mais je me demande combien de temps ça va durer. En tout cas, pas d'inquiétude, je te tiens au courant de tout par écrit, et tu auras ce carnet à mon retour, ça je te le garantis! Bon, je continue le chemin est pas mal long jusqu'à la salle commune. Vu le poids de leurs sacs, avec leurs encriers et tout, je me demande comment personne n'a encore râlé. Peut-être que tout le monde ici connaît un enchantement pour alléger les sacs, sauf moi. Je suis une vraie merde* en magie, je te raconte même pas"
(*Nous laissons à mlle Lyciane Aghast l'entière responsabilité de son langage châtié. nda)
Soudain, des pas derrière elle la firent refermer son carnet en hâte. Avec tout ce qu'elle racontait dedans, il ne fallait surtout pas que quelqu'un le découvre et aille le lire, ou ça lui serait très préjudiciable. Enfin, Dumbledore ne serait pas content, quoi.
- Encore ici! lança Harry à Lyciane. Tu t'es perdue en chemin?
Il y avait là toute l'équipe de Quidditch, robes sales et balais à la main, qui la regardaient avec curiosité.
- Non non, bafouilla-t-elle. Je flânais. Je regardais les tableaux.
Harry fit un signe de tête (qui signifiait tout simplement qu'il ne trouvait plus rien à dire pour meubler la conversation) et toute cette petite bande de Gryffondors remonta tranquillement à la Tour.
- Il y a une petite fête pour organiser la victoire, expliqua Ron à Lyciane quand elle vit revenir les jumeaux de leur excursion à la cuisine, les bras pleins de Bièraubeurre. C'est ma première victoire! Tu te rends compte?
Elle remit aussitôt en route la machine-à-paraître-une-nouvelle-qui-débarque-et-qui-ne-connaît-rien-au-plus-grand-best-seller-de-tous-les-temps:
- Comment ça? Tu n'as jamais gagné avant?
- Mais non! s'insurgea Ron. C'est mon premier match! Il y avait un autre gardien avant.
- Aaah, d'accord, fit Lyciane en cherchant quelle question poser ensuite qui puisse paraître naturelle.
Harry la sauva de cette difficile entreprise en surgissant:
- Dis, tu n'étais pas avec Hermione en remontant? Elle n'est nulle part.
- Elle est partie dans une autre direction, répondit-elle, soulagée de sortir des terrains glissants. Elle n'est pas rentrée?
- Apparemment non, dit Harry impatiemment.
Mais il avait échangé un regard avec Ron, un regard qui n'avait pas échappé à Lyciane. Après une concertation muette entre eux deux, le garçon brun se tourna de nouveau vers elle:
- Tu saurais nous y conduire?
- Pas de problème! s'enthousiasma-t-elle, heureuse de tomber en plein dans une de ces énigmes dont JKRowling avait le secret. On y va!
Les deux garçons suivirent sans prononcer un mot. Lyciane réfléchissait très fort: quelle aventure se cachait derrière tout ça, que savaient Ron et Harry, et surtout comment allait-elle les amener à lui confier ce qu'ils savaient? Au besoin, elle inventerait de toutes pièces une histoire destinée à les convaincre que sa vie avait été pleine d'aventures et qu'elle était une vieille routière, exactement la personne dont ils avaient besoin pour tirer tout ça au clair.
Ils parvinrent au couloir où Hermione avait bifurqué, et l'empruntèrent. Après une volée de marches qui les amena à l'étage supérieur, ils se retrouvèrent dans un couloir de pierre froide, aux grandes fenêtres sans vitres. Le vent du soir soufflait sur le parc et s'engouffrait dans le château, et Lyciane ressera le col de son uniforme.
- Stop, dit Harry en s'immobilisant. Tu es sûre que c'était par là?
- Sûre et certaine, acquiesça Lyciane. Pourquoi?
- C'est un cul-de-sac.
Effectivement, elle s'aperçut que le couloir venteux ne donnait sur aucune porte. Il n'y avait pas non plus de tableaux aux murs pouvant dissimuler un passage, pas plus que de tentures. En fait, c'était un endroit intégralement vide et nu.
- Elle a pu monter là pour se cacher, puis redescendre et aller ailleurs, dit Ron à l'adresse de Harry.
- Le problème, répondit celui-ci, c'est que je ne comprends pas pourquoi elle se donnerait cette peine?
Les deux garçons partirent dans un murmure. Lyciane eut beau tendre l'oreille, le vent emportait tous les mots loin d'elle.
- Ok, on rentre, dit finalement Harry. Merci de nous avoir conduits.
- De rien, fit vaguement Lyciane, mécontente de sentir le mystère lui échapper.
Hermione fit son apparition une heure plus tard, mais Harry et Ron firent comme si de rien n'était en présence de Lyciane. Agacée et souhaitant de tout cur connaître un sortilège pour entendre ce qui se racontait à l'étage en dessous, elle finit par aller prendre sa douche avant de se coucher.
Tout en s'amusant à actionner les différents robinets qui crachaient des eaux enchantées (rose, bleue ou mauve, parfumée, pétillante ou pleine de bulles de savon) elle réfléchissait à ce qu'elle allait écrire sur ce principe à Mary. Comment s'était-elle imaginé ces douches avant d'y pénétrer? Sans doute avait-elle vu des rangées de cabines étroites, comme dans les campings. En réalité, les douches étaient un enchaînement de petites salles de bain donnant toutes sur la même allée, le tout, murs et plafond, pavé d'un carrelage rose écurant du plus pur mauvais goût.
"Chère Mary, réfléchissait Lyciane en s'enroulant les cheveux dans une serviette, c'est trop marrant, il faut faire gaffe avec les miroirs parce qu'ils se moquent de toi s'ils voient que tu te regardes trop. Ils sont capables de rigoler, et j'en ai même vu un se déformer pour faire croire à une fille qu'elle avait grossi, la pauvre."
Tout en pensant, elle s'était rhabillée et avait de nouveau traversé la salle commune, en direction des dortoirs. Ron, Harry et Hermione étaient en grande discussion dans leur coin. Ils s'arrêtèrent brutalement et la regardèrent passer du coin de l'il. Lyciane sentit ses joues s'enflammer de colère et elle gravit les escaliers en courant, vexée et furieuse contre elle-même. Elle mourait d'envie de savoir.
"Chère Mary, c'est pas facile tous les jours de côtoyer Harry Potter. Tu peux pas savoir comme j'aimerais être leur amie, qu'ils me fassent confiance et au lieu de ça, ils se taisent à mon approche et me regardent passer"
- Tu prenais ta douche? lui demanda Parvati quand elle entra dans la chambre.
"Chère Mary, si tu veux une définition de qui sont Lavande et Parvati, réfléchit à une personne capable de te demander si tu viens de prendre ta douche quand tu débarques les cheveux enveloppés dans une serviette mouillée"
- Ouais, fit-elle en s'approchant du miroir.
Elle ouvrit un peu la bouche, fronça le nez, leva les sourcils, se regardant sous tous les angles pour voir les détails à arranger. Puis elle déroula sa serviette et laissa tomber ses cheveux devant son visage. Avec un peigne, elle entreprit de le démêler méthodiquement, répandant plein d'eau sur le parquet.
- Tu as l'intention de te coiffer ici? demanda Parvati un peu froidement.
- Ouich, fit distraitement Lyciane, concentrée à tirer sur un nud.
- Tu mouille le parquet, dit Parvati avec reproche.
- J'essuyerai, assura Lyciane, les dents serrées.
- Ça tâche, l'eau.
Agacée, elle fit revenir tous ses cheveux derrière ses épaules et fit face à Parvati, les poings sur les hanches:
- Eh, lâche-moi les baskets! Les Elfes sont là pour nettoyer, non?
- Écoute, Lyciane, s'énerva Parvati à son tour, tu m'étais sympathique, mais apparemment tu préfères suivre l'exemple de certains C'est tes oignons, tu le regretteras bien assez tôt Mais ici on vit en commun, et il y a des règles à respecter!
- Mais je vois pas où est le problème! dit Lyciane d'un ton éxaspéré.
C'est alors que la voix endormie de Lavande lui parvint depuis son lit:
- Ça met des cheveux sur le parquet.
Très énervée à présent, Lyciane balança son peigne sur la table de nuit et s'enfouit sous les couvertures. Elle referma les rideaux de son lit à baldaquin d'un geste rageur et se retrouva dans le noir.
Elle pouvait toujours entendre les chuchotements excités de ses deux colocataires. Elle s'enfouit la tête sous l'oreiller et se força à penser à autre chose.
Elle se réveilla après ce qui lui semblait très peu de temps. Le silence était tombé dans toute la tour, mais on entendait des chuchotements dans la chambre. D'abord, elle crut que Lavande et Parvati parlaient encore d'elle, jusqu'à ce que quelqu'un allume la lumière et sorte de la chambre à grands pas.
C'est alors qu'elle les entendit. Les hurlements au loin, comme si on torturait quelqu'un.
Elle se redressa. Son oreiller était encore tout trempé, mais ses cheveux étaient presque secs. Elle avait la nuque raide d'avoir dormi dans l'humidité. Elle entrouvrit ses rideaux.
- Qu'est-ce qui se passe? demanda-t-elle à Lavande, bien qu'elle sache déjà la réponse.
- C'est rien, dit celle-ci. Potter a encore une de ses crises.
Lyciane resta assise dans son lit, partagée entre l'envie d'aller voir et l'idée que ça ne serait pas très bien venu. Elle avait la tête lourde de sommeil et les yeux secs, éblouis par la lumière.
Finalement, Hermione rentra dans la chambre et se coucha sans mot dire. Elle éteignit sa lampe et le dortoir sombra à nouveau dans le rêve.
"C'était trop bizarre, c'était comme si j'étais dans un rêve Je veux dire, je suis dans un rêve en général, je sais que c'est la réalité mais y a des fois, j'ai besoin de me pincer très fort enfin, tu vois, quoi, côtoyer Harry Potter, tout ça Et donc là, au milieu de la nuit comme ça tout à coup, je savais plus si j'avais tout inventé cette histoire d'être passée de l'autre côté des mots et tout c'était vraiment chelou comme impression Et je te jure, on l'entendait hurler au loin, c'était pas des cracks ce qui lui arrive dans le bouquin, c'est bien réel! "
- Tu écris quoi? se renseigna Ginny en s'asseyant à côté d'elle à la table.
- Heu, une lettre, dit Lyciane en rangeant le cahier. À mes parents.
- Dans un cahier d'écolier? s'étonna Ginny.
- Oui, j'ai j'ai beaucoup à raconter
- Je vois ça.
La jeune fille rousse se servit un bol de thé (à la citrouille) et attrapa trois pancakes q'elle tartina de confiture (à la citrouille). Elle plongea sa cuillère dans un pot et fit couler dans son thé un long filet de miel (à la citrouille). Lyciane, elle, se contentait de pancakes nature et de café au lait.
- Alors, lança Ginny, raconte-moi tout.
- Tout quoi?
- Tu a un petit copain?
Lyciane faillit s'étouffer dans son pancake. Elle s'efforça de loucher vers sa voisine, pour s'assurer qu'elle ne s'était pas trompé de personne. Non, c'était bien Ginny.
- Euh, non, répondit-elle, pas en ce moment. Le dernier s'est tiré au début de l'année, parce qu'il en avait trop marre de ma passion Har témis Fowl!
- Artémis Fowl? C'est qui celle-là?
- C'est un bouquin! fit Lyciane, soulagée de s'être rattrapée aux branches. Avec mon amie Mary, on en était super fans, on arrêtait pas d'en parler et tout, on dessinait des HP je veux dire, des AF sur les tables du lycée, et tout
- Hein?
- Oui, comme Artémis Fowl On se dessinait des cicatrices en forme d'éc de croissant de lune, c'est un signe de reconnaissance de Artémis Fowl.
Elle pria très fort pour que personne n'ait lu le bouquin en question, qu'il n'existe même pas dans ce monde. Elle racontait n'importe quoi!
- Une cicatrice? fit Ginny. C'est marrant ça me rappelle quelqu'un.
- Et toi? demanda Lyciane, un peu brutalement.
- Moi? Oh, non, tu sais, l'auto-mutilation c'est pas trop mon truc
- Nan, je veux dire, tu as un petit copain?
- Ah! Ouais. Il s'appelle Alexandre. Mais il faut pas le dire à Ron, hein?!
- Ah bon? Pourquoi? fit Lyciane en tenant son rôle de nouvelle pas très au courant.
- Il me tuerait, dit simplement Ginny. Ou il tuerait Alexandre, je suis pas encore très sûre.
- Et tu préfères éviter ça. Je comprends.
Il y eut un silence, puis:
- Tu veux que je te mette en contact? fit Ginny tout naturellement.
Lyciane la regarda d'un air choqué: est-ce qu'elle était vraiment en train de tenir cette conversation avec la petite sur de Ron, la petite Gryffondor qui dédiait des poèmes d'amour à Harry Potter et qui confiait ses secrets à un journal intime hanté par Voldemort dans le tome 2? Qui était allée au bal de Noël avec Neville dans le tome 4? La petite Ginny discrète et timide comme une souris?
- Bah quoi, tu fais abstinence? s'étonna celle-ci.
Toujours pas remise, Lyciane balbutia:
- Non, je abstinence? Non non, c'est débile Eh bien, si si tu veux. Si ça te dérange pas.
- Pas de problème! s'exclama Ginny, rayonnante. L'agence matrimoniale, ça me connaît! Je vois déjà quel type de mec il te faut.
Et, toute guillerette, elle se leva pour rejoindre ses amis. Lyciane la regarda s'éloigner, abasourdie.
- Rangez vos baguettes, ordonna Rogue dès le début du cours. Nous ne sommes pas dans cette classe pour produire ces stupides étincelles que mes collègues ont pour habitude de vous demander. Voici (Il pointa sa propre baguette vers le tableau et des ingrédients s'y inscrirent) la liste de ce dont vous aurez besoin aujourd'hui. Qui peut me dire de quelle potion il s'agit?
Dans le silence étonné qui suivit, tout le monde se tourna vers Hermione, attendant qu'elle donne la réponse à son habitude. C'est donc avec une grande surprise que la classe entière découvrit que Hermione n'avait rien écouté, et qu'elle tournait les pages d'un livre caché sous son bureau.
- GRANGER! beugla Rogue. À MON BUREAU!
Elle sursauta et s'efforça de cacher le livre, mais le regard assassin du professeur l'en dissuada. Elle se leva donc lentement et vint poser le livre sur le bureau de Rogue. Celui-ci la regarda faire, plus menaçant que jamais. Malefoy et les Serpentards avaient commencé à ricaner et à préparer leurs insultes en bonne et dûe forme.
- Explications! ordonna Rogue.
- Je n'ai rien à dire, Monsieur, fit Hermione en regardant ses pieds.
- Vous reconnaissez que vous étiez en train de lire ce livre qui n'est même pas un livre de potion au lieu d'écouter mon cours?
- Oui Monsieur.
À la table à côté d'elle, Lyciane remarqua que Ron et Harry échangeaient des regards d'incompréhension. Elle aussi était perplexe.
- À votre place, Granger, et je retire dix points pour votre insolence.
Hermione regagna tranquillement sa place sous les moqueries des Serpentards, et le cours reprit. Mais un quart d'heure après, Rogue hurla à nouveau:
- GRANGER! QU'EST-CE QUE VOUS LISEZ?
- Un livre, Monsieur, dit calmement Hermione.
- Puis-je savoir pourquoi?
- Parce que j'ai fini ma potion, Monsieur. Je dois la laisser reposer une heure avant de poursuivre.
- Et bien entendu, vous avez répondu aux seize questions qui étaient posées?
Lyciane en était à la troisième. Néanmoins, elle ne fut qu'à moitié surprise d'entendre Hermioine répondre:
- Oui.
- Apportez-moi votre livre ici, Granger. Vous aurez deux exercices supplémentaires. Et dix points de moins pour Gryffondor.
Les murmures de protestation commencèrent à se faire entendre du côté des Gryffondors, mais Rogue les fit tous taire d'un regard méchant. Le livre d'Hermione alla rejoindre le premier sur le bureau du professeur. Cependant, une demi-heure plus tard:
- GRANGER!!!
- Monsieur?
- Posez ce livre et montrez-moi le contenu de votre sac!
Rogue attrapa le sac d'Hermione et le vida sur la table. Une dizaine de livres de tous genres et de tous formats glissèrent pêle-mêle parmi les ingrédients de potion.
- Qu'est-ce que c'est que tout ça, Granger? fulmina Rogue. "Théorie post-moderne de la transplanation". "Comment supprimer tous les Horglups de votre jardin". "Les Sorciers du Moyen Age". "Voler en dix leçons". "Créez votre propre marque de cosmétiques ensorcelées avec Barthélémy Fourtout". "Sorciers de Grande-Bretagne: de la légende à l'histoire". Eh bien, Granger, tout cela me semble un sacré ramassis de niaiseries sans queue ni tête. À présent, si vous vouliez bien me dégager cette salle, cela m'éviterait de retirer cinquante points à votre maison. Aurevoir.
Hermione rougit très fort mais se mit à ranger ses affaires sans rien dire. En revanche, Harry et Ron se levèrent comme des diables hors d'une boîte plutôt serrée.
- Excusez-nous, Monsieur, mais
- nous avons pensé très fort à vous
- et on s'est dit que vous n'aimeriez pas avoir à nous subir pour le temps de cours qui reste.
- D'autant plus qu'on risque de se montrer fort désagréables pour le temps qui reste, vu que vous avez mis Hermione à la porte et qu'on a pas apprécié.
Rogue eut un rictus effrayant, mais il dit susurra:
- Je suis sûr que vous adoreriez partir avec votre petite complice, pas vrai? Messieurs, je me ferai un plaisir de vous avoir à mes côtés pour le reste de l'heure.
- Oh, dit Harry. Même si on vous révèle que vous avez une méduse sur le nez?
Les Gryffondors pouffèrent à l'unisson. Rogue paraissait de plus en plus furieux, mais Lyciane voyait bien que les deux amis s'y prenaient mal: le vieux Sorcier n'avait aucune intention de les laisser quitter sa classe.
Il fallait prendre les choses en main.
- Excusez-moi, Monsieur, dit-elle en se levant, mais par "méduse" Harry entendait sûrement la petite vérue — absolument charmante, au demeurant — qui orne délicatement l'aile de votre péninsu de votre nez. Nez qui, par ailleurs, n'est pas sans rappeler une autru une certaine Cléopâtre, pardon, tant il est fin, élégant, racé et à la fois tellement remarquable dans sa singularité
Elle ressentait une extase incomparable tandis que tous les yeux arrondis restaient fixés sur elle, attentant de voir jusqu'où elle oserait aller Mais Rogue ne lui en laissa pas le temps:
- SILENCE! hurla-t-il. Rasseyez-vous, tous les trois, et je retire trente points à votre maison pour votre jolie prose, mademoiselle Aghast. À l'avenir, choisissez mieux les lieux où faire ce genre de petit poème C'est à dire, hors de ma classe!
"Ah, non! songea-t-elle en se rasseyant. Tu ne vas pas venir à bout de moi comme ça!"
- Excusez-moi, profess
- Quoi? fit-il d'un ton brusque.
- J'ai entendu dire que ces nez d'une élégance hors du commun étaient une caractéristique remarquable des vampires Vous pourriez nous donner quelques précisions à ce sujet?
Au regard meurtrier qu'elle essuya, elle sut qu'elle avait frappé juste.
- Vous vouliez sortir, Aghast? Que diriez-vous d'une petite balade chez le directeur?
- Ah, bah voilà, commenta-t-elle en se levant. Vraiment, il prend de l'âge ce vieux fossile. Toute cette discussion pour finalement se mettre d'accord!
- DEHORS!
Sans qu'elle ait eu besoin de les appeler, Ron et Harry s'étaient levés à sa suite. Rogue ne les retint pas, mais en refermant la porte ils entendirent:
- Décidément, Gryffondor perd beaucoup de points aujourd'hui Soixante-dix, en tout! Voilà qui nous amène bien près du zéro, j'en ai peur.
Hermione les attendait de l'autre côté de la porte. Elle leur servit un de ses regards indignés:
- Ça va bien, vous trois? Qui vous a demandé de me suivre?
- C'est amusant, on avait envie de savoir où tu allais, fit Harry d'un ton froid.
- Oui, et qu'est-ce qui t'a pris de te faire virer, aussi, renchérit Ron. C'est pas comme si tu t'en fichais des cours, toi!
- Et si c'étaient mes oignons? demanda-t-elle en s'éloignant, très raide.
- Hermione! fit Harry. Je croyais qu'on se disait tout! Pourquoi tu lisais ces livres idiots?
- Fais pas ta mauvaise tête, lança Ron. C'est débile! Allez, reviens!
Mais elle ne se retourna pas.
— fin du chapitre 3 —
Scénario: Ona et Ama' (lost in prépa souvenez-vous d'elle).
Écriture: Ona pour un bon morceau et Epayss pour le match de Quidditch ^_^
Cette fisselle, c'est une alarme. Ne pas utilisé sauf que pour en cas de problème. Garder toujours à plat. N'exposer pas au soleil. PlotStart, PlotStep, nMin, nMax demeurent inchanger sauf que quand lorsque vous sélectionnez ZStandard. Les éléments ZU 1 à 7 du menu secondaire VARS ZOOM constituent les variables ZOOM MEMORY en mode de représentation graphique Seq. Prière de vérifié les lois sur la propriété artistique relative par rapport à l'enregistrement de disks, de la radio ou de cassettes dans le pays pour dans lequel où l'appareil est utilisé. Ooh, my poor mistress. What would she say. Limite de exponentielle de racine de x sur 2 égale à plus l'infini quand x tend vers zéro plus. Owari.
