Je trouve un peu dommage d'avoir laissé tomber cette fic pendant si longtemps elle était bien commencée! J'aime bien faire une intrigue en concentré comme ça, ça évite les horrrrrrribles longueurs dont était victime "Stratagème" par exemple.
Bon, si encore une fois le chapitre suivant n'arrive pas avant deux, voire trois mois, ne me tuez pas (comprendre: ne m'écrivez pas de reviews incendiaires et ne m'envoyez pas de virus dans ma boîte email ^_^). Je ne peux rien vous promettre, sinon que maintenant que Stratagème est finie je vais pouvoir me consacrer à "De l'autre côté des mots".
Fin du blabla! Je vous offre quand même un résumé de l'histoire, parce que je me doute bien que bon.
Résumé: En lisant le tome 4 de Harry Potter, son livre favori vénéré entre tous, Lyciane bascule dans le monde de Poudlard. Elle rencontre Dumbledore, qui n'ignore rien de l'existence de mondes parallèles. Il accepte de la laisser suivre les cours en attendant de trouver un moyen de la renvoyer chez elle, et ce parce que Lyciane s'est révélée posséder des pouvoirs.
Pendant une retenue en compagnie de Harry, au cours de laquelle Lyciane prouve sa totale inexpérience en matière de magie, ils découvrent un ancien bureau de McGonagall. Dans un livre, une photo inanimée de résistants français pendant la 2nde guerre mondiale, parmi lesquelles ils reconnaissent leur professeur de Métamorphose.
Quelques jours plus tard, en cours de potion, Hermione se comporte bizarrement, n'arrêtant pas de lire des livres sans intérêt que Rogue confisque au fur et à mesure, et elle finit par se faire mettre à la porte non sans avoir fait perdre 70 points à Gryffondor. D'autre part, Harry et Ron se demandent pourquoi elle est tout le temps fourrée dans un endroit mystérieux où elle refuse de les laisser la suivre.
Enfin, Ginny sort avec un certain Alexandre et s'est chargée de trouver un copain à Lyciane.
Voilà!
Chapitre 4:
Le froid entre Harry, Ron et Hermione semblait ne plus pouvoir se lever. Une semaine après la scène du cours de potion, Lyciane les voyait toujours s'éviter et elle désespérait.
Les deux garçons commençaient tout doucement à accepter l'idée qu'elle puisse les aider dans leur enquête. Cependant elle devait le plus souvent agir seule. Postée dans son fauteuil préféré dans la salle commune, à écrire sa longue lettre à Mary, elle notait les horaires d'entrée et de sortie d'Hermione. C'est ainsi qu'elle décela une certaine régularité dans ses déplacements: Hermione agissait comme si elle avait un rendez-vous précis, variant selon les jours de la semaine, qui ne souffrait pas d'être retardé.
Un jour, elle était une fois de plus au coin du feu quand Ginny vint s'assoir sur son accoudoir:
- "Chère Mary", lut-elle. C'est qui Mary?
- Ça va pas?! s'insurgea Lyciane en claquant son cahier.
- Oh, excuse-moi, je pensais pas que c'était gênant, fit Ginny en souriant. Je croyais que tu écrivais à tes parents?
- Absolument, lâcha Lyciane, butée. Mary, c'est ma mère. Je l'appelle comme ça depuis toujours. Mon père c'est Jack.
- Tu les appelles par leurs prénoms.
- Oui. Ça te choque?
- Non non. Mais je crois que tu mens. Tu es gênée?
- Qu'est-ce que tu racontes? s'énerva Lyciane. Pourquoi je serais gênée?
- Tu es gênée d'écrire un journal intime à une amie imaginaire. C'est pas grave, tu sais, tout le monde fait ça.
- N'importe qu commença Lyciane.
Elle réfléchit tout à coup que cette explication n'était pas sans mérites.
- Bon, d'accord, dit-elle. Tu as gagné. Mary c'était ma meilleure amie, là-bas, au Danemark, et j'ai pris l'habitude de lui adresser mon journal intime même si je sais qu'elle ne le lira jamais.
- Ah, je le savais! claironna Ginny. Tu vois que je suis forte pour juger les gens!
Lyciane sourit sans rien dire.
- Bon, parlons un peu de notre affaire, enchaîna Ginny. J'ai trouvé la personne qui te conviendrait. Quand veux-tu le rencontrer?
- Hein? sursauta Lyciane.
Elle avait complètement oublié cette histoire d'agence matrimoniale.
- Mais, heu il est au courant le garçon ou quoi?
- Bah oui, je lui ai parlé de toi et il est d'accord. Il veut te rencontrer. Un rendez-vous dans le parc, ça t'irait? Ou tu préfères aller aux Trois Balais? Je te préviens, les bars c'est moins intime.
- Oui mais bafouilla Lyciane. Le parc plu Mais qu'est-ce que je raconte? C'est trop soudain, je le connais même pas ce type!
- C'est ainsi que naissent les grands amours. Et crois-moi, j'ai formé la moitié des couples de cette école. Donc, le parc? Demain soir après les cours? Je le lui dirai. À plus!
Et Lyciane, la mâchoire pendante, regarda la jeune fille s'en aller d'un pas léger. C'est alors seulement qu'elle lâcha:
- Mais je ne connais même pas son nom Attends!
- Ça y est, je l'ai, murmura Ron.
Il sortit de sous sa robe le livre qu'il avait réussi à faucher sur le bureau de Rogue. L'objet de son larcin s'intitulait: "Je crée mes propres encres avec le Docteur Laryngix: encres de couleur, encres parfuméees, encres auto-correctrices, encres invisibles"
- Qu'est-ce que Hermione fabriquait avec un truc pareil? s'étonna Harry en le feuilletant. Ça n'a aucun intérêt!
- Il y a peut-être un truc caché dans la couverture, fit Ron. Ou entre les pages. Laisse-moi voir.
Harry lui rendit le livre et se reporta sur sa potion. À la table voisine, Lyciane et Hermione travaillaient à deux sur ce philtre d'espérance, qui nécessitait quatre mains pour être réalisé. Les potions étaient le seul cours où Lyciane se défendait à peu près, n'ayant pas besoin de baguette. Malheureusement, ses efforts étaient presque toujours ruinés par la bienveillance de Rogue, qui la détestait à peu près autant que le pauvre Neville, et pour les mêmes raisons: incapacité à faire de la magie correctement.
C'est pourquoi Hermione avait failli refuser de se mettre en duo avec elle; mais elle n'avait jamais su résister quand il s'agissait d'aider un élève en difficulté, malgré la colère qu'elle éprouvait encore contre Lyciane.
- Pas comme ça, les feuilles de gentiane! l'entendit chuchoter Harry. Petite pincée par petite pincée, et ré-gu-lière-ment. Tiens, prend la louche, je vais te montrer.
- Je ne trouve rien, dit Ron qui venait de verser toutes les feuilles de gentiane d'un coup, tout en feuilletant le livre de l'autre main. Je ne comprends pas pourquoi elle lisait cette crotte.
- Ron, le feu! murmura Harry d'un ton paniqué. Tu étais sensé le surveiller!
- Quoi? fit celui-ci sans relever la tête de son bouquin.
- J'espère que tu as mis la poudre de corne de muse, au moins?
- La poudre de Tu parles de ce pot jaune, là? Il a dit de le mettre tout à la fin.
Harry se claqua la main sur les yeux.
- Non, Ron, fit-il d'une voix accâblée, c'est la poudre de corne d'antilope qu'il faut mettre en dernier. La muse c'était dans les premières vingt minutes, c'est écrit au tableau, tu vois?
- Ça va, t'énerve pas, fit Ron sans succès.
Harry consulta le réveil qui tictaquait sur son bureau, sursauta, chercha fébrilement ses graines pilées de nachette et les plongea dans la potion. Celle-ci prit une couleur bleue inquiétante, avec des filets d'huile qui traînaient à la surface.
- Ils disent qu'elle doit être orange à ce stade, fit Ron avec inquiétude. Est-ce que celle de Hermione est orange?
- Oui, j'en ai peur, dit Harry en écoutant son amie expliquer à Lyciane le sens de l'indication "presser la chair de brochet dans une passoire à l'aide d'un pilon en argent afin d'en exprimer tout le suc".
Le cours se termina dans une catastrophe sans nom pour Harry et Ron, ainsi que pour Seamus et Neville: leurs potions avaient la même couleur vert fluo et dégageait une odeur persistante d'uf pourri mayonnaise. Rogue prit un plaisir tout particulier à faire disparaître leurs potions avant qu'ils n'aient eu le temps d'en prendre un échantillon à déposer sur son bureau.
- Ce vieux corbeau! ronchonna Ron en regagnant la salle commune.
- Hep! l'arrêta Harry. Regarde.
Il avait surveillé Hermione pendant tout le trajet avec des coup d'il discrets par-dessus son épaule.
- Quoi? fit Ron.
- Elle a tourné. Suis-moi.
Ils revinrent sur leurs pas et s'engagèrent dans le couloir transversal où Harry l'avait vue passer.
Pour la deuxième fois, ils débouchèrent dans ce passage venteux où les fenêtres n'avaient pas de vitres et qui finissait en cul-de-sac.
- Tu es sûr que c'était là? demanda Ron en inspectant les murs à la recherche d'un passage secret.
- Certain.
Harry s'était penché à l'une des fenêtres. Il regarda d'abord vers le bas, puis vers le ciel, mais nulle part il n'y avait d'Hermione cachée sur une corniche ou en train de ramper sur un mur façon Spiderman.
- Je ne comprends pas, avoua-t-il.
- Eh, on a qu'à l'attendre là!
Il considéra cette proposition avec sérieux, mais décida que leur amitié avec Hermione en prendrait un coup si elle les découvrait en train de l'espionner.
- On va retourner chercher ma cape d'invisibilité, ok? proposa-t-il.
Mais le destin en avait décidé autrement, en la personne de Angelina qui leur tomba dessus comme la foudre sur un arbre solitaire au milieu d'une vallée désertique.
- Où est-ce que vous croyez aller? s'exclama-t-elle. C'est sur le terrain! Maintenant!!
Ils n'eurent plus d'autre choix que d'aller endosser leurs robes de Quidditch. Cependant, Harry croisa Lyciane dans la salle commune et prit sa décision:
- Tu veux nous aider? proposa-t-il. Hermione est de nouveau dans le passage où tu nous avais amenés la denrière fois. Si ça te dis, va voir si tu peux repérer par où elle disparaît discrètement, si possible!
- Oui, chef! s'exclama-t-elle avec enthousiasme.
Il suivit cependant Angelina et Ron avec quelques inquiétudes: et si Lyciane faisait tout rater?
Lyciane était postée sur une corniche à l'extérieur du couloir mystérieux. Ça lui avait paru une bonne cachette au début, mais maintenant elle commençait à avoir froid. La pierre était glacée sous ses fesses et ses jambes, et elle avait peur de faire un faux mouvement qui lui ferait perdre l'équilibre. Comme s'il ne faisait pas déjà assez froid, la nuit était en train de tomber.
- C'est stupide, dit-elle à voix haute. J'avais noté l'heure à laquelle elle revient le mardi. Pourquoi est-ce que j'ai pas consulté mon cahier avant de venir ici?
À un moment, elle crut entendre Hermione sortir, mas ce n'était qu'un première année égaré qui s'était rendu compte qu'il était dans un cul-de-sac et avait fait demi-tour.
- Et merde, fit-elle pour elle-même. J'ai trop froid. J'abandonne.
Si on avait été dans un roman, c'est précisément à ce moment-là qu'elle serait sortie de sa cachette et serait tombée nez à nez
avec Hermione. C'est pourquoi elle se fit toute petite et attendit que le destin fasse son uvre.
Cinq minutes plus tard, elle en eut marre à nouveau. Le destin n'était pas drôle aujourd'hui. Elle escalada de nouveau le rebord de la fenêtre et rentra à l'intérieur.
C'est en se cassant la figure au moment de redescendre du rebord qu'elle s'étala par terre, le nez sur une feuille de papier en train de s'envoler.
- Gu'est-ce gue z'est? fit-elle se massant le nez.
Puis elle oublia d'un coup la douleur, parce qu'elle venait de reconnaître l'écriture sur la feuille: celle de Hermione, reconnaissable entre toutes.
Elle lut et relut avec attention ce qui était écrit.
- Ooooh, murmura-t-elle. Mais voilà qui est intéressant, Hermione!
- Et n'oubliez pas, répéta Angelina pour la dixième fois. Demain soir on a encore entraînement! Le match avec les Serdaigle va vite arriver, il faut qu'on soit encore meilleurs!
- C'est bon, Angelina, ça va aller, la rassura Katie en la tirant de force dans les vestiaires.
Harry et Ron quittèrent les lieux peu après, leurs balais sur l'épaule. Ils étaient tous les deux couverts de boue, surtout Harry qui avait attrapé le Vif-d'Or tout près du sol, au prix d'un long rase-motte qui avait maculé sa robe. Cela ne les empêchait pas de discuter avec animation de leur prochain match. Tant qu'il n'était pas encore trop proche, ils pouvaient en parler avec excitation. Harry savait que cela ne serait plus le cas la veille même du match, puisque Ron était sujet à de terribles crises d'angoisse à ces occasions.
En arrivant à la grande porte, ils croisèrent un garçon qui était assis sur le muret de l'escalier. Harry le connaissait: c'était Daniel Osbourne, de Serdaigle. Il le salua:
- Salut Harry, salut Ron, répondit celui-ci sur un ton déprimé.
- Qu'est-ce que tu fais là, vieux? lança Ron avec bonne humeur. Il fait presque nuit!
- Je rumine, si tu veux savoir, répondit Daniel. On m'a posé un lapin. Ta sur, d'ailleurs.
- Ginny? s'étonna le Gryffondor. Elle a du oublier. Vous deviez vous voir pour quoi?
Harry sourit en voyant que Ron n'envisageait même pas que sa sur puisse sortir avec ce garçon. C'était l'idée qui lui était venue en premier, à lui.
- Elle devait me faire rencontrer une fille de Gryffondor. Aucune des deux n'est venue, et moi j'attends là comme un idiot.
Il avait dit ça d'un ton déprimé, même pas colérique.
- Ah bon? poursuivit Ron sans se rendre compte qu'Harry souriait de plus en plus largement. C'est chouette de se faire de nouveaux amis. Enfin c'est moins chouette quand ils te posent des lapins, ok. Je savais pas que tu étais ami avec ma sur!
Daniel ne prit même pas la peine de répondre. Harry, qui commençait à avoir une crampe à force de se retenir de rire, poussa son ami en direction du château.
- Si je vois Ginny, je lui dirai que tu l'attends, promit encore Ron. Ben pourquoi tu rigoles Harry?
- Laisse tomber, pouffa celui-ci en s'essuyant les yeux.
Ils traversaient maintenant le grand hall, et soudain le garçon aperçut deux éclairs brillants derrière l'un des grands sabliers.
- Mince, Miss Teigne! s'écria-t-il.
Un coup d'il sur ses pas lui suffit à savoir que Rusard ne serait pas content. Ils avaient inondé l'entrée de boue.
- Viens par là! cria-t-il en attrapant Ron par le bras.
Il l'entraîna dans le couloir le plus proche, celui qui se terminait dans un cul-de-sac avec un tableau représentant une corbeille de fruits sur le mur du fond. Il chatouilla la grosse poire et le tableau pivota. Ils s'engouffrèrent dans la cuisine et refermèrent la porte derrière eux.
- Ouf Rusard ne nous aura pas.
- Harry, fit Ron, c'est idiot Il va forcément suivre nos traces jusqu'ici!
Ils se regardèrent avec des yeux ronds. Cette fois, c'était la punition assurée. Rusard ne suppportait pas qu'on salisse le château quand il passait son temps à le récurer.
Mais au même moment, un petit personnage bondit sur eux en enserra les genoux de Harry en les inondant de larmes de joie.
- Oh, monsieur Harry Potter et son Weasley! Dobby est si content, monsieur! Comment allez-vous?
- Salut Dobby! dit Harry en tapotant la taie d'oreiller qui couvrait la tête du petit elfe de maison. Un nouveau chapeau?
- Le professeur MacGonagall nous l'a donné, Harry Potter, fit Dobby avec un grand sourire béat, ses yeux semblables à des balles de tennis larmoyants de reconnaissance. Pour remercier Dobby d'un service.
- Ah oui? Quel genre de service elle a bien pu te demander? s'étonna Ron, tout en écoutant à travers la porte si Rusard approchait.
- C'est un secret, monsieur Weasley! s'exclama Dobby en faisant signe de se sceller la bouche. Dobby ne peut pas en parler! Par contre, Dobby peut raconter à Harry Potter ce qu'il a entendu ces jours-ci dans l'école, si monsieur veut! Dobby entre partout où il y a du ménage à faire, Dobby entend tout!
- Eh bien Si tu veux, fit Harry.
Puis, pris d'un soupçon, il ajouta:
- Qu'est-ce que tu va vouloir en échange?
Dobby prit l'air scandalisé:
- Harry Potter a libéré Dobby! Dobby sera éternellement reconnaissant à Harry Potter pour ce qu'il a fait!
Puis, avec un air timide:
- Enfin, si monsieur voulait offrir de nouveau des chaussettes, comme il l'a fait si gentiment à Noël dernier Dobby serait tellement ravi
- C'est entendu, Dobby, acquiesça Harry sans hésiter. Mais est-ce qu'on peut aller ailleurs? Je n'aimerais pas que Rusard nous trouve, vois-tu.
L'elfe agita ses grandes oreilles, le front plissé par la réflexion. Puis il dit:
- Je sais où aller! Monsieur Rusard ne pourra pas nous suivre, puisque monsieur Rusard ne peut pas faire de magie! Suivez Dobby!
Au fond de la cuisine, ils découvrirent un escalier dont les marches montaient toutes seules, comme un escalator de moldus. Ils l'empruntèrent, puis passèrent dans une salle dont Dobby ferma la porte par la magie.
- Les autres elfes ne viendront pas ici, dit-il à voix plus basse. Ils ne viennent jamais ici sauf pour faire le ménage, ils n'aiment pas cet endroit. Mais Dobby l'aime bien, c'est un endroit paisible.
Harry fit le tour de la pièce en silence. C'était la salle la plus encombrée qu'il ait jamais vu. Elle était très grande, et ressemblait à un grenier, sauf que ce grenier-ci donnait l'impression qu'on y empilait des choses depuis la création de Poudlard.
- Dobby a fouillé quelques cartons, avoua celui-ci sur un ton mal à l'aise. Il a trouvé des vêtements pour lui et pour Winky, et aussi plein de trésors.
- C'est un endroit intéressant, fit Harry. Qu'est-ce que tu voulais nous dire?
Dobby se hissa sur le bord d'un carton et s'y assit, ses petites jambes pendant dans le vide, ses grandes oreilles de chauve-souris battant l'air avec inquiétude.
- Dobby ne devrait pas le dire, normalement, Harry Potter, parce que Dumbledore est son nouvel employeur et qu'un elfe de maison ne doit pas révéler les secrets de son maître. Mais le professeur Dumbledore a dit que Dobby pouvait ne pas respecter cette règle, alors Dobby dit à Harry Potter ce qu'il a entendu Pour le bien de Harry Potter!
Il avait l'air inquiet malgré tout, aussi Harry le rassura:
- Ne t'inquiète pas, Dobby, je ne dirai rien à personne. Qu'est-ce que tu as appris, alors?
Les énormes yeux verts de l'elfe clignèrent, puis fixèrent Harry de plus belle. D'une voix qui se voulait murmurée (mais qui était toujours aussi perçante) il dit:
- Poudlard est déséquilibré, monsieur. C'est ce que le professeur Dumbledore a dit. Il était en train de réfléchir, et il parlait à voix haute, et il n'avait pas remarqué Dobby parce que Dobby est très discret quand il travaille. Il a dit que Poudlard est déséquilibré et que nous en serons tous affectés. Qu'il y a une personne qui fait tout vaciller. Il se demandait si une certaine magie très ancienne, cachée autrefois quelque part dans Poudlard, ne serait pas en mesure de tout réparer, mais il ignore où est cette magie.
- Attends, intervint Ron, ça veut dire quoi "déséquilibré"?
- Dobby ne sait pas, monsieur. Il parcourt beaucoup le château, mais il n'a rien remarqué de spécial. Il faut peut-être être un grand sorcier comme le professeur Dumbledore pour s'en apercevoir.
- Peut-être fit Harry, qui réfléchissait. Il a dit ce qui se produirait si on ne faisait rien?
- Non, monsieur. Il a seulement dit que ce que quelqu'un avait voulu il y a cinquante ans allait peut-être finalement se produire.
Harry et Ron échangèrent un regard.
- Cinquante ans! Mais
- Oui, monsieur, dit Dobby. Dobby a pensé à la même chose. Le professeur Dumbledore a dit "il y a une personne qui fait tout vaciller", monsieur. Alors Dobby devait vous prévenir, à cause de vous savez.
- À cause de quoi, Dobby? fit Harry en fronçant les sourcils.
- À cause de Miss Granger, bien sûr, dit l'elfe d'une voix inquiète.
- Je n'y crois pas, fit Ron d'un ton accâblé. Hermione, jouer avec l'équilibre du château! Mais qu'est-ce qui lui est passé par la tête?
Harry ne répondit rien. Ils marchaient en direction de leur salle commune. Depuis qu'ils avaient quitté Dobby, Ron n'avait cessé de pester contre Hermione et Harry de regarder ses pieds sombrement.
- Elle a dû trouver une magie quelque part et vouloir l'essayer, dit encore Ron. Et depuis elle est obligée de la travailler tous les jours, elle est enchaînée. Et elle ne veut pas nous en parler parce qu'elle a honte et qu'elle veut s'en tirer toute seule.
- Peut-être fit Harry.
- Ou alors elle est possédée Attends! Il a bien parlé de "ce que quelqu'un a voulu faire il y a cinquante ans", pas vrai? Voilà! C'est encore un coup de Tom Jedusor! Il avait dû laisser un autre journal! Il faut vite le retrouver avant qu'elle se mette à libérer des Basilics partout!
- Tais-toi! fit Harry en lui plaquant la main sur la bouche. Regarde!
Juste devant eux, au pied d'une statue, Lyciane était en train de lire attentivement un bout de papier. Elle leva la tête, remarqua leur présence.
- Salut, fit-elle. C'était bien, le Quidditch?
- Ça allait, dit Harry. Et toi, tu as appris des choses?
Elle fit un signe de déni et rangea le papier qu'elle lisait dans sa poche.
- J'ai attendu, mais j'ai eu froid et je suis rentrée. On poura peut-être réessayer demain?
- On verra, fit Harry. Pour l'instant, j'ai faim et j'ai besoin d'une bonne douche. Tu rentres à la salle commune avec nous?
- Ok!
Elle se leva et les suivit avec un grand sourire. Ils avaient parcouru deux couloirs quand Hermione déboula à leur droite et s'arrêta en les découvrant.
- Salut, fit-elle d'un air engageant, comme s'ils ne s'étaient jamais disputés. Vous revenez de l'entraînement?
- Ouais, dit Harry en donnant un coup de coude à Ron pour qu'il débarrasse son visage de cet air suspicieux. Et toi, tu étais où?
- Bah, fit-elle en haussant les épaules avec un sourire. J'avais des trucs à faire.
- Ah.
Ils marchèrent un peu, puis Hermione demanda:
- Vous avez réussi vos devoirs de métamorphose?
- Pas encore faits, dit Ron. Justement, je voulais te demander
- Je m'en doutais, c'est pour ça que j'en parle, dit tranquillement Hermione. Je te passerai mes parchemins.
Harry était étonné: n'était-elle pas en train d'essayer de faire la paix?
- Et toi, Harry, poursuivit-elle, tu vas être très pris par tes entraînements, non? Tu voudras que je t'aide?
- Hermione, si tu essaye de te faire pardonner, tu peux être plus directe, dit-il.
À la tête qu'elle fit, il comprit que lui, pour une fois, aurait dû être moins direct.
- Apparemment je suis la seule à regretter qu'on en soit arrivés là, lâcha-t-elle en se braquant à nouveau. Très bien, de toute façon je vois bien que vous n'avez plus besoin de moi.
- Non, attends Hermio fit Ron.
- Laisse tomber, Ron, dit-elle en s'écartant. J'espérais que vous pourriez m'aider, mais vous préférez m'espionner comme si j'étais votre ennemie
- Ah pardon, c'est toi qui ne nous dit rien! s'écria Harry.
Mais Hermione ignora sa remarque. Au lieu de ça, elle recula encore plus et, furibarde, tempêta:
- Laissez-moi quand même vous dire que je ne vous comprends pas trop dans vos choix! Vous n'avez plus besoin de moi, vous m'avez vite remplacée, ok! Mais au moins moi j'étais capable de vous aider à faire vos devoirs!
Et elle lança un dernier regard assassin à Lyciane avant de s'enfuir en courant. Harry et Ron se tournèrent lentement vers la nouvelle, atterrée, qui les regardait avec une incompréhension totale.
– fin du chapitre 4 –
Et voilà! C'est fini pour cette fois-ci! Je crois avoir lancé pas mal de fils pour la suite de l'intrigue Ça vous plaît? Moi j'aime bien Lyciane, c'est une grosse gaffeuse mais elle est attendrissante, elle ressemble un peu à Neville (Pas trop quand même, j'espère! Il est un peu lourd parfois.)
J'espère que ça finit pas trop en queue de poisson C'est un peu brusque, comme fin, non? Cette fic va devenir "Les mille et une façons de s'engueuler pour Ron, Harry et Hermione". À chaque fin de chapitre, sa dispute! Lol bon je rigole, je sais que ça serait très lourd. Je vous promets que j'interviendrai auprès d'Hermy pour essayer de la convaincre d'arranger les choses, looooool!^_^
Tous mes remerciements à Epayss sans qui vous n'auriez encore une fois pas pu lire un de mes chapitres (ça va devenir une habitude: c'est le 3e qu'elle est obligée de publier à ma place. Mais c'est pas ma faute, c'est ff.net qui me reconnaît plus, impossible d'uploader!). Muchas gracias Grande Manitou du Web, Divine Publicatrice des Nouveaux Chapitres Muselés.
(Changement de sujet):
D'habitude je ne peux pas répondre aux reviews parce que c'est un peu compliqué de jongler entre mes différents ordinateurs. Mais là, j'ai quand même un message important pour Rouge, donc j'en parle ici: Quand je dis "Bushland et les bushlandais", c'est précisément parce que je suis pas contre les américains mais bien contre ceux qui suivent cette odieux personnage. Même si la société américaine me déplaît, je n'ai jamais été aux États-Unis et ne peux donc pas juger les américains. Je suis tout à fait d'accord avec toi, c'est impardonnable de généraliser, et d'ailleurs je t'envie de vivre là-bas et de pouvoir connaître un peu mieux cette société de l'intérieur. Voilà, l'expression "bushland" a été proposée par des penseurs qui tenaient à ce qu'on fasse la distinction entre ceux qui suivent les faucons et les autres, et par conséquent quand je l'utilise c'est exactement dans le même but de non-généralisation que quand toi tu me reproches ces propos Donc on est d'accord! ^_^
C'était bien sérieux dites-donc Allez, je déconnerai plus la prochaine fois Bye!!!
Ona
