Chapitre 5:

Chère Mary,

J'EN AI MARRE!!!!!!!

Si j'ai bien compris, Hermione fait la gueule à Harry et Ron parce qu'elle a l'impression que je l'ai remplacée! Mais c'est stupide! Et moi qui l'ai toujours considérée comme la plus mature de la bande Ah, je te jure, j'espère vraiment que ce que je vis en ce moment n'est pas le vrai tome 5, juste une mauvaise plaisanterie! En plus, c'est super chiant la magie, je n'arrive à rien. Je ne suis pas du tout heureuse, je commence à regretter d'être venue ici. Si c'est juste pour foutre le bordel dans l'histoire

Chère Mary,

Bon, ok, j'avoue, hier j'étais encore sur les dents à cause de la crise d'Hermione, je ne me rendais pas trop compte de ce que je disais. Évidemment c'est une super expérience, rien au monde ne me ferait regretter de l'avoir vécue pardon, de la vivre, c'est pas comme si j'en étais sortie!

Je suis complètement obsédée par ce mystère d'Hermione, je VEUX savoir ce qu'elle cache. J'ai beau chercher dans tous mes souvenirs, j'arrive pas à trouver d'élément qui puisse fournir une théorie valable. Y a qu'une seule solution, il faut l'espionner pour trouver de nouveaux éléments Malheureusement en l'absence de pouvoirs magiques (grrr, si seulement j'arrivais à me servir de ma baguette!)

Plus tard: J'ai trouvé! Je reviens tout juste de la bibliothèque. Cette fois j'en suis sûre, c'est ça!!! Ça ne peut être que ça!

Je t'explique: tu te rappelles le petit papier? Il a été écrit par elle, j'en suis sûre et certaine. J'ai comparé avec son écriture. Eh bien des

Un claquement de porte fit tourner la tête à Lyciane: Hermione venait juste d'entrer dans le dortoir. Lyciane cacha promptement son cahier sous sa couverture. Ignorant résolument sa présence, Hermione marcha d'un pas raide vers sa valise, fouilla son contenu et en sortit une fiole remplie d'un liquide bleuté.

Elle allait atteindre la porte en sens inverse quand la voix de Lyciane l'arrêta:

- C'est un ingrédient pour tes expériences?

Avec une lenteur terrifiante, la Gryffondor pivota sur elle-même pour faire face à son interlocutrice:

- De quoi parles-tu? murmura-t-elle d'un air menaçant.

- Je parle de ce que tu fais quand tu disparais, bien sûr. Tu y es arrivée? Ça fait combien d'années que tu y travaille en cachette?

Lyciane sentait son cur battre à tout rompre. Elle jouait un jeu dangereux – Hermione avait réellement l'air d'être sur le point de lancer un maléfice.

Au lieu de quoi, elle demanda, toujours avec une lenteur menaçante:

- Comment sais-tu?

Lyciane agita un papier:

- Tu ne devrais pas laisser traîner des preuves derrière toi. Je suppose qu'il est tombé de ta poche? Ou alors Pattenrond te l'a fauché pour jouer avec En tout cas, tu aurais dû en effacer les inscriptions. Quelques recherches m'ont suffi pour savoir que c'était l'une des étapes de la transformation – la dernière, à ce qu'il semble. Alors ça y est, tu as fini? Tu y es parvenue?

Extrêmement raide, Hermione acquiesça.

- Donc, dit Lyciane, tu as fini tout ton bazard? Tu vas pouvoir arrêter de faire la tête à Ron et Harry?

- Non.

- Quoi! Pourquoi?

- Parce que, fit Hermione, c'est le seul moyen de continuer à leur cacher la vérité, maintenant qu'ils ont commencé à avoir des soupçons.

Elle soupira et se laissa tomber sur son lit, les jambes pendantes.

- Tout allait très bien avant que tu arrives, déclara-t-elle avec amertume.

Surprise, Lyciane, qui ne s'attendait pas à ça, ne put retenir un petit rire:

- C'est donc ça! Mais je ne suis pour rien dans leurs soupçons! Tu étais déjà bizarre quand je suis arrivée, par rapport aux années précédentes tu parlais beaucoup m

Foudroyée, elle se plaqua les mains sur la bouche. Trop tard: Hermione avait relevé la tête et la toisait avec soupçons:

- Oui? Qu'est-ce que tu allais dire? Comment tu sais comment j'étais avant? Tu es arrivée il y a quelques jours!

Comme Lyciane ne disait toujours rien, Hermione se leva et s'avança, de nouveau menaçante:

- Il y a quelque chose de louche chez toi, Lyciane Aghast. dit-elle à mi-voix. Comment connais-tu si bien Poudlard et ses occupants? Pourquoi sais-tu des choses sur Harry, Ron et moi que personne d'autre ne sait?

- Si tu fais allusion à la fois où j'ai parlé de Sirius, dit Lyciane avec précipitation, ce n'était rien du tout, tout le monde sait que cet homme est le parrain de Harry Pot hmm!

Elle avait crié, car Hermione venait de l'attraper par le col:

- Non, tout le monde ne le sait pas! rugit-elle. Tu connais des choses que tu ne devrais pas connaître, Aghast! Qui es-tu exactement? C'est Tu-Sais-Qui qui t'envoie?

- Noooooooon! chevrota Lyciane, étranglée.

Hermione la relâcha et s'écarta. Elle ressemblait à nouveau à la Hermione qu'elle connaissait, beaucoup moins terrifiante. Lyciane se massa la gorge en essayant de ralentir les battements de son cur, qui s'emballait. Cette Hermione-là était effrayante, et en plus elle la savait capable de produire de puissants maléfices en cas de duel, alors que Lyciane commençait tout juste à maîtriser le maléfice du saucisson.

Mais la jeune fille n'avait apparemment plus l'intention de sa battre: se laissant tomber sur son lit, elle reprit d'une voix normale:

- Ok, je te crois. Je vois mal Tu-Sais-Qui envoyer quelqu'un d'aussi gaffeur espionner Harry. Mais tu connais mon secret maintenant, et je vais être forcée de t'effacer la mémoire À moins que tu ne veuilles me révéler le tien? Comme ça, chacune sait le secret de l'autre, personne ne se trahit sous peine d'être trahie à son tour. Ça te va?

Ce n'était pas réellement un choix: Hermione avait sa baguette braquée sur Lyciane. Celle-ci soupira en songeant que Dumbledore allait la tuer et dit:

- D'accord En réalité je j'ai été victime d'un maléfice quand j'étais petite, qui m'a rendue invisible et insubstancielle. C'était comme si je n'existais pas, sauf que j'entendais et je voyais tout. Seulement, personne ne pouvait remarquer ma présence. C'était pire que d'être un fantôme.

"Mais je réussissais à communiquer avec Dumbledore, grâce à ses grands pouvoirs. C'est ainsi que je l'ai supplié de me laisser assister aux cours. Je suis rentrée dans la même e que vous en première année, j'ai assisté aux cours et écouté vos conversations; Vous ne me voyiez jamais, mais j'étais toujours là.

"Et puis il y a peu, Dumbledore a fini par découvrir un antidote à mon maléfice voilà comment j'ai repris une substance, et voilà pourquoi on m'a fait passer pour une nouvelle, bien que j'ai déjà été répartie. Et c'est aussi pour ça que je suis nulle en magie, parce que je connais la théorie mais je n'ai jamais pu tenir une baguette.

Lyciane s'arrêta dans son histoire et guetta la réaction de Hermione. Elle pensait avoir été assez convaincante. Cependant, la jeune fille plissa les yeux et dit d'un air sévère:

- On avait dit la vérité, Lyciane

Celle-ci eut un rire nerveux:

- Mais c'est la vérité.

Hermione la fixa encore, puis elle haussa les épaules.

- Ok, ton histoire était très amusante, alors je l'accepte. Tu dois avoir un sacré secret à cacher pour inventer un tel degré de bêtises. Je ne te forcerai pas à le révéler.

Elle se leva pour sortir, s'arrêta à mi-chemin:

- Mais fit-elle. Je le découvrirai bien par moi-même!

Et elle quitta le dortoir.

Lyciane resta assise sur son propre lit, boudeuse:

- Elle était pas si mal, mon histoire! déclara-t-elle pour elle-même.

Le lendemain, Harry et Ron étaient déjà à la table du petit-déjeuner quand Hermione descendit. Elle passa devant eux sans leur accorder le moindre regard et alla s'assoir à un endroit désert, en compagnie de son livre de sortilèges qu'elle posa devant elle en mangeant. Harry voulut échanger un regard désolé avec Ron, mais les yeux de celui-ci ne tenaient pas ouverts et il avait confondu deux fois la marmelade avec le porridge depuis qu'il était levé.

Neville, assis en face d'eux, avait bien remarqué le manège d'Hermione. Il adressa à Harry un sourire encourageant, mais il ne fit pas de commentaire.

Au même moment, Ginny arriva à la table: contrairement à son frère, elle était plutôt bien réveillée ce matin, et même vaguement agacée.

- Eyh, Harry, fit-elle, t'as pas vu Lyciane?

- Elle est pas encore descendue, répondit-il. Pourquoi?

- Elle devait rencontrer un gars de Serdaigle hier et elle a loupé le rendez-vous. Il m'est tombé dessus à bras raccourcis ce matin.

- Ouais, fit Harry, on l'a rencontré hier soir. Mais il avait l'air plus déprimé qu'agressif.

- Eh ben il a eu la nuit pour réfléchir, affirma Ginny avec mauvaise humeur.

Mais justement, l'intéressée parut à la porte de la Grande Salle. D'un îl vaguement intéressé, Harry regarda Ginny aller à sa rencontre. Il vit Lyciane se plaquer les mains sur la bouche d'un air confus et jeter des regards désolés à la table de Serdaigle. Puis toutes deux s'assirent pour manger. De là où il était, Harry n'entendait pas ce qu'elles disaient, mais c'était sans importance: Hermione venait de ranger son livre et de se lever, et il la regarda passer du coin de l'il en réfléchissant très fort à ce qui n'allait pas chez elle.

Mais la seule conclusion à laquelle il put parvenir, c'est qu'elle ne tournait pas rond.

- Tu sais, dit-il en donnant un coup de coude à Ron, je ne peux pas croire que notre Hermione ait fait quelque chose en rapport avec la Chambre des Secrets. Elle était avec nous il y a trois ans, elle sait très bien à quoi rimaient les actions de Voldemort et je ne la vois pas se lancer dans la poursuite de son uvre, même par curiosité. Elle déteste la magie noire, et puis elle est fille de moldus, ça ne lui ressemble vraiment pas de prendre des risques à ce point. Je me demande même Tu ne crois pas qu'elle pourrait agir sans en avoir conscience? Elle reprend l'uvre de Tom Jedusor il y a cinquante ans, mais en étant manipulée, un peu comme Ginny quand elle a trouvé le journal Eh! Peut-être même qu'il y a un autre journal! Qu'est-ce que t'en pense?

Ron mit un certain temps à répondre. Il baîlla largement, puis, d'une voix endormie, demanda:

- Tu me parlais?

Deux heures plus tard, après que Ron ait été réveillé sur le principe de la douche écossaise par un double cours de métamorphoses, ils profitèrent de la pause pour reprendre leur conversation:

- Donc, fit le garçon roux, tu pense qu'Hermione est possédée à son tour?

Il se massait encore le crâne là où Harry lui avait donné un coup pour le réveiller.

- Pas forcément, fit celui-ci. En fait, ça me paraît même peu plausible. Mais enfin, Ron, c'est Dumbledore qu l'a dit, ce que quelqu'un a voulu il y a cinquante ans est en train de se réaliser! Ça veut dire qu'il y a une force à l'uvre, et que bientôt Poudlard va perdre tous ses élèves enfants de moldus, d'une manière ou d'une autre Je ne sais pas comment, mais ça me paraît clair qu'Hermione y joue un rôle, et je préfère penser que c'est un rôle involontaire.

- Ce qui nous ramène à la question de la possession, fit Ron.

- Oui, sauf que je veux dire, on a rien remarqué d'anormal dans son comportement

- Pardon, fit Ron d'un air surpris, et se disputer tout le temps avec nous, c'est normal?

Harry était presque tenté de dire oui, mais il se retint. Ron avait raison.

- Et si fit-il. Et si elle était consciente que quelque chose ne va pas? Imagine qu'elle ait entrepris des expériences. Elle ne nous en a pas parlé parce qu'elle avait peur de notre réaction, et effectivement ça a mal tourné. Maintenant elle essaye de réparer, mais elle n'y arrive pas et il est trop tard pour nous en parler et c'est pour ça qu'elle est en colère.

- Tu sais quoi, dit Ron sombrement, tu ne devrais pas réfléchir autant. C'est le virus d'Hermione qui t'a contaminé.

Et il ajouta, en tapant son poing dans sa main ouverte:

- Moi je pense qu'elle est possédée par Tu-Sais-Qui! Il suffit de trouver le journal et d'enfoncer un crochet de Basilic dedans!

Avec atterrement, il se tourna vers Harry:

- Mince! fit-il. Où est-ce qu'on va trouver un crochet de Basilic cette fois?

Il n'y avait qu'une chose à faire pour faire avancer l'enquête: découvrir enfin à quoi Hermione occupait ses soirées, et surtout où elle les occupait. Malheureusement, Ron et Harry avaient de moins en moins de soirées de libres pour espionner leur amie, car l'entraînement au Quidditch était de plus en plus intensif. D'autre part, Harry refusait de demander de nouveau son aide à Lyciane, à cause de l'évidente jalousie qu'avait montré Hermione à l'égard de la nouvelle. Cependant, ils finirent par le découvrir, de la manière la plus inattendue qui soit.

Le soir suivant, au cours d'un entraînement, le Vif-d'Or rompit sans prévenir l'enchantement qui le retenait prisonnier à l'intérieur du terrain. Émerveillé par cette liberté soudaine, il prit la clé des champs. Les joueurs, Harry en tête, passèrent une bonne partie de la soirée à essayer de le retrouver. Or, en longeant le mur du château pour voir si la balle ne se cachait pas derrière une gargouille ou sous un rebord de fenêtre, Harry fit une découverte qui faillit le faire tomber de son balai.

Là, juste à coté de l'endroit où il volait, il y avait le fameux couloir ouvert aux quatre vents où Lyciane avait fait la planque quelques jours auparavant. Et séparée de ce couloir par à peine un mètre de distance, il y avait une pièce dont la fenêtre donnait sur l'extérieur, là où se trouvait Harry. Et par cette fenêtre, il apercevait Hermione.

Assise à une table, en train de déchiffrer un livre avec une grande concentration, la jeune fille n'avait pas remarqué les joueurs de Quidditch qui quadrillaient le ciel à la recherche du Vif d'Or. Harry, qui commençait à comprendre comment Hermione avait disparu à chaque fois, voleta jusqu'au toit et s'y posa silencieusement, hors de vue de quiconque se serait penché à la fenêtre.

Il n'eut pas à attendre longtemps: à peine un quart-d'heure après, la fenêtre de la pièce secrète s'ouvrit en grinçant. La tête d'Hermione apparut, scruta le parc pour vérifier que la voie était libre. Puis la jeune fille enjamba le rebord de la fenêtre, referma celle-ci et la scella à l'aide d'un sortilège. Elle entreprit ensuite de ramper vers la fenêtre suivante grâce à, Harry venait de le comprendre, un sortilège d'Arachnarampis, ce que les enfants de moldus surnommaient sortilège de Spiderman.

Il attendit qu'elle ait repris pied à l'intérier du château et se soit éloignée pour réenjamber son balai et voleter doucement jusqu'à la fenêtre. Il n'avait pas besoin de beaucoup d'imagination pour deviner que le sortilège appliqué par son amie l'avertirait si quelqu'un pénétrait dans le lieu en son absence. Il pesa les raisons d'entrer ou de ne pas entrer, et résolut d'attendre Ron.

- Harry, tu te crois en vacances? lui lança Angelina en passant à vingt mètres au-dessus de lui. Tu es le meilleur d'entre nous pour repérer cette fichue balle, alors ce serait pas mal si tu te bougeais! Qu'on évite d'y passer la nuit!

- Ok, ronchonna-t-il en redémarrant.

Mais au même instant, une petite sphère dorée aux fines ailes argentées vint lui tinter à l'oreille. Il tendit la main dans un réflexe presque indépendant de sa volonté et sentit ses doigts se refermer sur le Vif d'Or.

- Je l'ai! cria-t-il aux autres, qui cessèrent tous de chercher avec de grands soupirs de soulagement.

- Ron, chuchota Harry tandis qu'ils se changeaient dans le vestiaire, j'ai quelque chose à te montrer. On va laisser tous les autres partir devant, ok?

Son ami acquiesça d'un il vaguement intéressé. Ils étaient tous fatigués et cette séance de Quidditch, changée en une grande partie de chasse, n'avait pas été des plus amusantes.

- Ron, tu es sûr qu'il te faut autant de temps pour enfiler une chaussette? demanda Fred d'un air incrédule en regardant son petit frère qui faisait des efforts pour ralentir le mouvement.

- Il faudra vérifier qu'il ne s'est pas fait piquer par quelque chose, dit George d'un ton faussement inquiet. Les piqûres de Grinchebourdon ont parfois cet effet-là. Ralentissement extrême du système nerveux et apathie jusqu'à ce qu'on lui administre un peu de feuilles d'Alihotsy. Là il se mettra à sauter partout.

- Je crois qu'il est juste fatigué, intervint Harry.

- Oh, c'est ce que tu dis, fit Fred d'un air très sérieux. Mais toi, Harry, ça fait exactement sept minutes et vingt-trois secondes que tu lace ton lacet gauche.

Les deux jumeaux finirent par s'en aller après tous les autres joueurs, et Harry et Ron restèrent loin derrière eux. Quand ils virent qu'ils étaient rentrés à l'intérieur du château, ils bifurquèrent et se dirigèrent vers le mur sur lequel Harry avait vu Hermione ramper. Suivi de Ron, il enfourcha son balai et monta jusqu'à la fenêtre en question, au quatrième étage.

- Alors, fit Ron, tu vas me dire pourquoi on est venu jusqu'ici?

- J'ai compris où Hermione disparaît à chaque fois. Elle rentre dans cet endroit par dehors.

- Oh.

Ron se pencha vers la fenêtre pour essayer d'apercevoir ce qu'il y avait à l'intérieur.

- Ça ressemble fichtrement à des livres dit-il. Des étagères couvertes de bons vieux livres. Tu sais quoi, dit-il en se tournant vers Harry, on a enfin résolu l'énigme d'Hermione! Elle a découvert un raccourci dimensionnel qui mène à la bibliothèque, et elle l'emprunte chauqe jour pour arriver plus rapidement à son endroit préféré dans ce château!

Harry sourit, puis il fit:

- Bon on entre?

- On entre, acquiesça son ami.

- Elle va le savoir. Tant pis?

- Ouais. Si elle ne veut pas qu'on essaye de découvrir ses ce qu'elle nous cache, elle n'a qu'à rien nous cacher!

Et sur ces sages paroles, il ouvrit la fenêtre d'un Alohomora et ils pénétrèrent dans la pièce secrète d'Hermione.

Au même moment (c'est-à-dire, à peu près au même moment. À une ou deux heures près. C'est ça le problème avec les éllipses temporelles: un bon auteur ne saurait s'en priver, puisqu'elles rythment le récit; d'un autre côté, comment voulez-vous que ça se soit produit exactement au même moment? Il y avait forcément quelques minutes ou heures de décalage. Ce genre de hasard, ça n'arrive jamais dans la réalité: ça ferait trop plaisir aux biographes. Tenez, les seuls hasards qui arrivent vraiment, et dont les auteurs se frottent les mains en se disant: "chouette, je vais pouvoir écrire "au même instant!"" c'est toujours des hasard débiles. par exemple, vous êtes dans votre bain et le téléphone sonne depuis trois minutes, et vous avez décidé de ne pas décrocher parce que vous savez qu'au moment où vous prendrez le combiné après avoir répandu une mare de flotte sur le parquet ça cessera de sonner. Eh bien c'est exactement au moment où vous vous dites que ça doit être vraiment urgent pour qu'il insiste comme ça et que vous refermez votre Harry Potter dans un claquement que ça s'arrêt de sonner. C'est inéluctable, on appelle ça la constante de Murphy. Terrible, le destin.) Lyciane revenait dans sa chambre après un dîner solitaire: Hermione ne lui parlait pas, Ginny était avec ses amis et Harry et Ron ne s'étaient pas pointés du dîner. Elle jeta ses affaires sur son lit, commença à se déshabiller, et c'est à ce moment qu'elle remarqua que quelque chose clochait.

Le cahier dans lequel elle écrivait à Mary avait été bougé. Pas de beaucoup, à peine quelques millimètres, ça aurait pu passer inaperçu si elle n'avait pas fait très exactement attention à la manière dont elle l'avait laissé. Celui ou celle qui l'avait lu avait pris soin de le remettre dans l'exacte position où il l'avait trouvé.

Lyciane le prit délicatement dans ses mains. Elle n'était pas une très bonne sorcière, mais en revanche elle connaissait quelques trucs de moldue débrouillarde; elle ausculta la surface brillante de la couverture qu'elle avait soigneusement essuyée avant de la reposer: il y avait des traces de doigts dessus.

- Je vais me faire tueeeeeeeeer, dit-elle à voix haute en feuilletant le cahier pour vérifier l'ampleur des révélations qu'elle y faisait.

Bien sûr, elle n'avait écrit nulle part clairement qu'elle venait d'un autre monde ni les révélations que Dumbledore lui avait faites à ce sujet Mais il y avait largement de quoi tout deviner pour quiconque doté d'un peu plus de trente de QI

Elle réfléchit à toute vitesse: Hermione avait été dans sa cachette adorée depuis la fin des cours. Harry et Ron étaient à l'entraînement, et de toute façon les garçons n'avaient pas accès au dortoir des filles. À la fin des cours, Lyciane était revenue travailler dans la salle commune, mais la plupart des personnes de sa e avait fait de même Est-ce que Parvati ou Lavande auraient pu monter sans qu'elle le remarque et lire son journal? Mais pourquoi? Simple curiosité un rien enfantine, ou soupçons plus fondés? Si seulement elle arrêtait de faire toutes ces gaffes! La veille encore, elle avait laissé échapper des choses qu'elle n'était absolument pas censée savoir à propos de Gilderoy Lockhart, ce qui avait amené Lavande à lui demander si elle avait étudié à Poudlard quand elles étaient en seconde année, et pourquoi elle ne se souvenait pas d'elle. Lyciane s'en était tirée au prix d'une de ses nombreuses histoires rocambolesques, et elle sentait son pauvres cerveau de plus en plus fatigué de devoir jongler entre tous les bobards qu'elle servait aux uns et aux autres.

À ce stade de ses réflexions, un bruit lui fit tourner la tête. Il y avait quelqu'un derrière le rideau:

- Gi Ginny? fit Lyciane, incrédule.

- Lyciane, je je suis désolée, dit la jeune fille. Si tu savais Je n'imaginais pas que Oh, je ne l'ai pas fait exprès, je voulais juste voir de quoi tu pouvais bien parler là-dedans et

- Tu as tout lu? demanda Lyciane gravement.

Mortifiée, Ginny hocha la tête. La jeune fille soupira.

- Et tu as compris?

- Oui je je suis navrée, je t'assure.

- Oh, moi je m'en fiche, fit Lyciane en retrouvant son flegme habituel. Au moins ça fera une personne de moins à qui je devrai mentir! Par contre, Dumbeldore va réellement me tuer.

- Alors tu ne m'en veux pas? fit Ginny avec un étonnenement comique.

Pour toute réônse, Lyciane hocha les épaules et lui sourit:

- Aujourd'hui, j'ai affirmé à Lavande que tu m'avais raconté tous les cours de Lockhart dans leurs moindres détails au mois maintenant tu vas pouvoire soutenir mon mensonge! Donc, on est bien d'accodrs, tout ce que je sais sur les quatres derniers années à Pourdlards, c'est toi qui me l'a appris! ça marche?

Ginny parut hésiter, puis sourit à son tour:

- Ça marche!!!

Après quoi elle ajouta:

- Mais, Lyciane Dans ton monde nous ne sommes réellement que des personnages de fiction?

- Mouais fit Harry d'un air pas très convaincu.

Il referma le livre dans un claquement et le remit en place sur l'étagère.

- Rien du tout, dit Ron. Et toi?

- Pareil. Je n'y comprends rien.

- Ces livres n'ont aucun intérêt.

- Absolument. Et puis on trouve la plupart d'entre eux à la bibliothèque.

- Alors?

- Alors quoi?

- Qu'est-ce que notre Hermione fabrique ici?

- J'en sais pas plus que toi.

Harry reposa un nouveau livre et prit le suivant. De petite taille, doté d'une couverture en cuir violet, il lui rappelait quelque chose. Il lui fallut lire le titre pour retrouver son souvenir: "Créez votre propre marque de cosmétiques ensorcelées avec Barthélémy Fourtout". Il avait déjà vu ce livre entre les mains d'Hermione, juste avant que Rogue le confisque et les renvoie tous de son cours. Mais que faisiat-il là, si Rogue l'avait gardé?

- Peut-être qu'il y avait plusieurs exemplaires, murmura Harry pour lui-même tout en feuilletant le livre.

Celui ne révélait pas de surprise: le contenu était aussi attrayant que le titre le laissait présager. Harry était incapable de saisir ce qui incitait son amie à lire des inepties pareilles. Obéissant à une idée volage, il fit glisser ses doigts sous la couverture et décolla celle-ci. Mais encore une fois, il n'y avait rien d'exceptionnel jusqu'à ce que ses doigts découvrent une petite aspérité dans l'angle en bas à gauche de la couverture. Il la mit à jour et découvrit un petit symbole gravé. Il représentait une sorte de croissant de lune dont les deux pointes se rejoignaient, frappé d'un G stylisé. Harry se creusa la cervelle, mais cela ne lui rappelait strictement rien. Il posa le livre à part et reprit ses investigations.

Dans un coin de la pièce, il y avait un petit bureau de bois brun. Il s'en approcha, ouvrit les tiroirs. Les deux premiers étaient vides, mais dans le troisième il découvrit, coincé dans le ciel du tiroir de manière à être invisible à l'il nu, une très vieille feuille de papier journal jaunie et durcie par le temps.

- Viens voir ça, dit-il à Ron.

Les deux garçons se penchèrent sur l'article vieux d'un demi-siècle:

- Scandale au Magenmagot, lut Harry à voix haute. La décision, votée à l'unanimité moins une voix, d'exiler le fameux sorcier dont personne n'ignore le nom dans la voie des Enfers est remise en cause par Albus Dumbledore, président de la vénérable Cour et précisément celui qui a voté contre. "Ce que nous appelons la voie des Enfers n'a rien d'un enfer quelconque, affirme-t-il à notre envoyé spécial. Il s'agit tout simplement d'une sorte de monde parallèle, indépendant du nôtre, peuplé par des gens normaux de même que le nôtre. Envoyer quelqu'un de notre monde, même criminel, là-bas, ce serait mettre dangereusement en déséquilibre ces deux mondes qui coexistent sans interférer. Nous avons eu la sagesse d'ignorer cette "voie des Enfers" pendant des siècles et des siècles. Ne remettons pas en cause cette sagesse millénaire par des agissements imprudents."

Nous rapelons que le sorcier dont il est question a été jugé précisément pour ses agissements douteux sur la voie des Enfers, qu'il essayait de détruire à l'aide de la magie noire. "C'est même de là que vient la décision du Magenmagot, explique Nadège Terbuf, la plus jeune membre de cette respectable institution. Le seul endroit où il sera hors de danger de détruire la voie des Enfers, c'est à l'intérieur de celle-ci. Nous avons donc pris la décision de réétudier les grimoires des Anciens qui parlaient de ce passage mystique vers un au-delà, et nous sommes à présent en mesure d'accomplir notre sentence."

L'exécution aura lieu le 18 avril. Des visiteurs du monde entier ont annoncé leur présence, afin de juger si cette nouvelle forme de peine judiciaire est efficace et pourrait être généralisée."

Harry termina la lecture et se tourna vers Ron.

- Qu'est-ce que c'est que cette histoire de voie des Enfers? Tu en as déjà entendu parler?

- Pas plus que toi, fit Ron, qui fronçait les sourcils. C'est du délire complet. Un monde parallèle?

- Ils avaient l'air drôlement enthousiastes. Si ça s'était généralisé comme ils le prévoyaient, on serait au courant, pas vrai? Ton père t'en aurait parlé.

- Il y a du y avoir un raté, dit Ron. Quelque chose a foiré, et ils n'ont plus jamais tenté de le faire. Peut-être que Tu-Sais-Qui a bel et bien réussi à détruire cette voie, et ensuite il est revenu ici, et c'est depuis ça qu'ils ne peuvent plus envoyer personne là-bas puisqu tout est détruit.

- Mais Voldemort, essayer de détruire un hypothétique monde parallèle, alors qu'il n'était même pas encore puissant dans celui-ci? fit Harry. Et est-ce qu'on est sûrs que c'est bien de lui que ça parle? Son nom n'est mis nulle part.

- Son nom n'est jamais mis nulle part, tu sais bien. Et regarde, ils font tout pour éviter de le nommer. Pour moi ça paraît évident.

- Mais

- Harry! s'exclama Ron dans un sursaut. J'ai compris! J'en suis sûr!

- Quoi?

- Il la possède, Harry, comme on avait pensé Seulement, cette fois il ne chercher plus à tuer les sang-mêlés de l'école, aprce que le Basilic est mort et qu'il n'a plus d'arme pour ça. À la place, il va s'en prendre à ce fameux monde parallèle, qu'il n'a pas réussi à détruire à l'époque et qu'il veut détruire à présent. C'est pour ça qu'Hermione est tout le temps ici, Harry! Il lui apprend la magie noire pour qu'elle fasse le sale boulot à sa place!

- Attends, attends. S'il n'a pas réussi à l'époque de son procès, pourquoi on a plus jamais entendu parle rde cette voie des Enfers depuis?

- Peut-être que Dumbledore l'a bouchée! Tu as vu, il était déjà puissant à l'époque. Si le rituel pour envoyer Tu-Sais-Qui dedans a raté et qu'il s'est échappé, Dumbledore aura tout fait pour que personne n'eessaye à nouveau.

- Mais, fit encore Harry, quel rapport avec les livres? Pourquoi Hermione essaye toujours de lire ces livres ineptes en cours?

- La magie noire fit encore Ron, qui décidément avait eu une illumination. Tu-Sais-Qui la possède, mais il est prudent: il prend le temps de trouver ce qui n'avait pas marché la dernière fois. Ces livres sont forcément des manuels de magie noire camouflés. Ça ne peut être que ça.

- Tu sais dit lentement Harry. Je crois que tu pourrais bien avoir raison. Oui, je crois que tu as raison.

Il tourna son regard vers le ciel nocturne qui envahissait l'horizon.

- Mais ça signifie une chose, ajouta-t-il.

- Ouais?

- Il va falloir trouver comment on fait un exorcisme. Rapidement.

– fin du chapitre 5 –

Vous avez failli ne jamais recevoir ce chapitre. Vous savez pourquoi? Non, pas du tout à cause du Bac blanc. C'est pas ça qui m'empêche de passer mes après-midis à écrire, lol! Ni parce que je me suis trouvé un petit copain. Je reste fidèlement célibataire, double lol! C'est pas non plus parce que j'ai passé mes vacances à boire. J'arrive toujours à écrire quand je suis bourrée, y a juste plus de fautes de frapp, triple lol!

Non, vous avez failli ne jamais lire ce chapitre parce que j'ai cru l'avoir perdu définitivement. Et pourquoi ai-je cru l'avoir perdu définitivement?

Parce que mon ordinateur est le dernier au monde à subir le bogue de l'an 2000.

Je m'explique: je travaille sur un vieux SE des années 80. En général c'est une bonne bête, j'entends par là que c'est comme les deudeuches: elles montent pas au-dessus de 90, mais elles roulent encore quarante ans plus tard, alors qu'une mégane au bout de six ans c'est la casse (et j'en sais quelque chose je ne me déplace plus qu'en vélo depuis qu'on lui a fait faire 500km pour les vacances maintenant on la sort même plus de chez le garagiste, on l'y laisse ça évite de la rapporter au bout de deux jours) donc revenons à nos moutons, mon SE est comme une 2chevaux, 25 ans après il roule toujours, mais faut pas trop lui en demander. Et sa dernière trouvaille (en plus de régler la souris en hyper lent: ça ça a été l'éclate: je l'ai essuyée, je l'ai frottée, je l'ai démontée, je l'ai nettoyée grain de poussière par grain de poussière, avant de me décider à aller voir dans les réglages et ça peut pas être l'uvre d'une personne, hein, y a que moi qui me sert de cet ordi!!!) sa dernière trouvaille, je disais, c'est de se croire revenu en 41, le 15 février pour être précis. Conclusion: quand j'ai cherché mon chapitre, il n'était pas du tout dans la corbeille, non non, pas plus que dans un autre fichier, ni même effacé par accident (ouf!). Il était tout bêtement tout en bas de la liste, daté du samedi 15 février 1941 à 9h50 du matin. C'est pas beau ces petites machines? On croit que c'est l'avenir, mais c'est aussi le passé! Vous croyez que c'est un négationniste mon ordinateur? C'est vrai, 1941 on est en plein dans la WW2 et les déportations massives dans toute l'Europe! Imaginez que tous les supports informatiques du monde se mettent à enregistrer pour cette année des documents qui n'ont aucun rapport Quelle preuve auraient les générations du futur que le génocide juif et tzigane a réellement eu lieu?

Ok, j'extrapole un peu. En attendant, je vais aller vérifier qu'il n'a aucun progrmamme d'élimination des fichiers qui datent d'il y a plus de cinquante ans. Parce que j'ai beau lui dire, il refuse d'admettre qu'on est en 2004.

Gentille bête.