Voilà un nouveau chapitre pour ma fic ! Il est nettement plus long que les précédents, et j'espère qu'il vous plaira. N'oubliez pas de laisser une petite review, où vous pouvez marquer un petit commentaire. Il ne doit pas forcément être positif, si quelque chose ne vous plaît pas, dites-le moi, car alors je pourrais corriger mes erreurs dans les chapitres suivants. Tout commentaire est le bienvenu !
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L'Abîme des Mondes
- Chapitre deuxième -
Une fille, un garçon... d'autres garçons et d'autres filles, tous étaient flous. Il croyait entendre leurs rires, sans les entendre réellement. Ces personnes courraient après ce qui semblait être un ballon, paressant s'amuser ; ils devaient jouer à un jeu. L'un attrapa le ballon, puis le jeta dans le ciel. Une fille sauta et l'attrapa. Son visage était un peu plus précis, et Harry pouvait discerner de petits yeux noisette, des cheveux de la même couleur, des joues légèrement roses, un petit visage mignon...
« Réveille-toi petit ! »
L'homme n'eut pour réponse que quelques grognements. Il fallait un certain temps au garçon pour que son cerveau se mette en marche.
Il bailla tout en ouvrant les yeux et découvrit une personne penchée au-dessus de lui.
« Qu'est-ce que je fais là ? » fut la première phrase qu'Harry prononça cette journée, et qui plus est, c'est une question.
« Alors là, je n'en ai aucune idée, d'ailleurs c'est moi qui devrais te poser cette question, mais comme t'as pas l'air de savoir grand-chose, je pense que c'est inutile, hein petit ? »
Harry dévisageait cet homme, ou plutôt vieil homme. Il avait les cheveux en bataille, entièrement blancs, pas comme ceux de Draco Malfoy, le célèbre rival d'Harry Potter. Non, il avait des cheveux d'un blanc si parfait que ses yeux avaient du mal à les fixer. Son visage était assez ridé, des yeux minuscules d'un noir profond, le nez qui devait rivaliser avec celui de son professeur de potions préféré, Severus Snape, avec une note d'ironie dans ses pensées, et une toute petite bouche. Il avait l'air de quelqu'un de costaud, du moins, n'avait pas un corps grêle et fragile, et il était habillé d'un jean noir, pas mal usé, et d'une chemise blanche, mais pas aussi propre que ses cheveux.
« Qui êtes-vous ? » demanda l'adolescent d'une voix un peu anxieuse.
« Qui je suis ? C'est une bonne question, et j'ai aussi une bonne réponse. Je suis… je suis… L'Ermite, car c'est ainsi qu'on me nomme, » dit-il, faisant mine de réfléchir.
« Oui, » fit-il, suivi d'un hochement de tête approbatif, et enchaîna « et pourrais-je savoir qui vous êtes, jeune homme ? »
Harry ne savait pas trop quoi répondre. Cet homme sait-il qui je suis ? Sait-il qui est Harry Potter ? Est-il digne de confiance ? Et puis, pourquoi se trouvait-il chez cet homme ? Toutes ces questions brouillaient un peu l'esprit du sorcier. Devait-il dire son nom ? Non, il vaudrait mieux pas. Il chercha un nom, et étant vraiment à cours d'idée, il dit la première chose qui lui passa par l'esprit.
« Je suis Dudley Dursley » dit-il, un peu incertain, et puis continua « Où sommes-nous ? »
L'Ermite s'assit sur un petit tabouret, et lui répondit.
« On est actuellement dans mon manoir. »
Harry détacha son regard de l'homme et scruta l'endroit où ils se trouvaient. Apparemment, il s'agissait d'une simple chambre, le sol en bois de couleur grise, les murs en bois, bref une chambre entièrement en bois. La chambre, qui avait un air un peu lugubre, était complètement vide, mis à part le tabouret, une porte, une fenêtre dont les vitres étaient tellement sales qu'on ne pouvait rien y voir à travers, et quelques draps où Harry avait probablement dormi.
L'homme se leva, et dit tout en se retournant « Je dois faire quelques courses. J'imagine que tu as faim ? »
Avant que Harry puisse dire quoi que ce soit, il quitta la chambre tout en refermant la porte derrière lui.
º☼ºº☼º
Hermione poussa un soupir de soulagement ; Ron venait de quitter la maison des Black, et c'était la meilleure chose qui puisse se produire depuis qu'il avait découvert par pure inadvertance une certaine lettre qui ne lui était pas du tout destinée. Le contenu de la lettre n'avait rien de spécial, si ce n'est que c'était légèrement flatteur envers la jeune fille. Mais c'est surtout le nom de la personne ayant écrite cette lettre qui avait mis Ron dans tous ses états.
La lettre venait d'un joueur de Quidditch tout à fait banal, du nom de Victor Krum.
Ce joueur de Quidditch tout à fait banal, que Ron qualifiait de 'Monstre bipède handicapé et défiguré', ou encore de bien d'autres noms qu'il vaudrait mieux ne pas citer afin de ne pas heurter la sensibilité du lecteur, avait écrit une lettre pour avoir des nouvelles de la jeune fille, savoir si elle allait bien, mais aussi lui faire connaître ses soucis concernant son pays, lui écrivant que « personne, surtout une fille si charmante qu'elle ne devrait vivre sous la menace des Mangemort » et qu'il espérait que tout cela finirait vite.
Ron ne supportait pas le simple fait que cette personne ait écrit une lettre à Hermione, non, c'était trop pour lui. Il devait faire quelque chose.
C'était précisément ce que Harry lui avait dit une fois.
FLASH-BACK
Harry et Ron se trouvaient dans la salle commune de Gryffondor, faisant une préparation pour le cours de Divination, où Harry s'amusait à inventer une « prédiction » où il mourrait de façon originale.
Levant son regard, il vit Ron qui n'était pas du tout concentré sur son travail mais plutôt sur l'observation d'une fille aux cheveux embroussaillés. Il avait la bouche grande ouverte, et il manquerait plus qu'il bave.
« Dis, tu penses pas qu'il est temps de lui demander de sortir avec toi ? Tu devrais faire quelque chose. »
Ce qu'Harry avait dit devait rester profondément inscrit dans la mémoire de Ron, cependant cela ne le fit pas agir. Apparemment quand il est question de filles, le courage typiquement gryffondorien disparaît.
FIN DU FLASH-BACK
Hermione était pleinement consciente du comportement de Ron, et du petit faible qu'il avait pour elle, mais ce qu'elle ne supportait pas par-dessus tout était ces petites querelles constantes à propos de Victor Krum, ou alors lorsqu'il la trouvait en train d'admirer quelques célèbres acteurs moldus tels qu'Orlando Bloom, Brad Pitt et bien d'autres personnalités moldues qu'il trouvait franchement hideuses.
Ron était sympa, et même mignon, mais s'il voulait vraiment sortir avec elle, qu'il aille lui dire, même un Slytherin serait plus courageux, sans compter le fait qu'il avait eu l'occasion de lui dire maintes fois. Ses parents étaient partis à l'étranger, et elle était restée dans la maison des Black, au numéro 12, Grimmauld Place, suite aux conseils de McGonagall, son professeur de métamorphose. Même si aucune attaque n'avait eu lieu, Hermione était une amie du Survivant, de ce fait elle était une cible potentielle du Seigneur des Ténèbres.
º☼ºº☼º
Une violente tempête déferlait dehors, des éclairs déchiraient le ciel, le tonnerre grondait tandis que les rafales de vent faisaient trembler les murs des maisons, déracinaient les arbres trop vieux pour les supporter, la terre craquelait sous ces vents déchaînés.
Il déposa la lettre qu'il avait en main et regarda par la fenêtre.
Une tempête magique… cela ne signifiait rien de bon. Je ne sais pas s'il a raison, mais si c'est bien le cas, alors personne ne sera en sécurité, vraiment personne. Et le pire dans tout cela, c'est que tout leur espoir reposait sur un simple jeune humain.
Il écrivit un mot assez long sur un bout de parchemin et le laissa sur le bureau.
Il se leva et sortit de la chambre, sans même prendre le temps de remettre la chaise à sa place, ni de fermer la porte. Il monta les escaliers, et ouvrit une trappe qui se trouvait sur le plafond, fit descendre une échelle en corde et monta sur le toit en demi-sphère de sa demeure. Des escaliers en bois menaient jusqu'à une plateforme où il avait une vue de toute la ville elfique, sa demeure était l'une des plus hautes de la ville.
La plateforme était circulaire, le sol était recouvert de sable blanc et sec ne semblant pas affecté par la pluie. Il se mit au centre, et fit de gracieux mouvements de mains.
Deux cercles, l'un à l'intérieur de l'autre, puis des lignes qui semblaient faites de lumières se formèrent sur le sol, pour former finalement un pentagramme dans le cercle intérieur.
Une fois le pentagramme terminé, il fit des mouvements beaucoup plus rapides et saccadés de la main.
Des runes, cette fois d'un rouge très vif, se dessinaient lentement, l'une après l'autre, entre le cercle intérieur et le cercle extérieur. Une fois toutes les runes faites, elles devinrent blanches.
Dans un éclat de lumière, le pentagramme et les runes devinrent une poudre noire ; cendre noire sur sable blanc.
Il recula et se pencha. D'un claquement de doigt, il fit apparaître un couteau dans sa main droite, il trancha, superficiellement, tout son avant-bras. Sa main pendante, le sang coula jusqu'aux doigts, traça un petit cercle au centre du pentagramme, et y fit une rune : deux triangles opposés au sommet commun. [1]
Il inspira. Un silence total s'en suivit. Plus aucun bruit. Le son de chaque goutte de pluie frappant le sol disparut, chaque coup de tonnerre se fit sourd. Seuls les mots suivants résonnèrent dans l'air lorsqu'il les prononça d'une voix grave et pénétrante.
Elds, Vats, Vidh, Leika
Ok Skaltu Ljósum Koma
Síns Geth Heila Hugar
Sìns Geth Svára Sefa
Háva höllu
Hverr í hófi hafa um kominn
( voir [3] pour la traduction )
Les cendres commençètent à rougeoyer et une intense chaleur se fit sentir.
Il reculat et sortit du cercle, attendit quelques secondes. Les lignes devinrent flammes.
Il leva la main, et laissa tomber une pétale d'orvale [2] au centre du cercle.
Lorsque la pétale rencontra le feu, un pilier de lumière doré monta jusqu'au ciel, traversa les nuages et s'étendit jusqu'à l'infini. Puis lentement, il disparut.
º☼ºº☼º
Anë Eira est une femme exceptionnelle. Non seulement elle est belle, mais elle a une connaissance inégalable des herbes, elle est une professeure très compétente et une épouse incomparable d'un mari qu'elle aimait par-dessus tout.
Seulement, la tristesse qu'elle n'avait pas connue, la mort lui imprégna le cœur ce jour-là.
Essoufflée, elle venait de rentrer chez elle. Trop tard.
Elle ouvrit la porte, et elle remarqua plusieurs choses assez inhabituelles : la porte de son bureau était ouverte, le silence, la tension de l'air.
« Adar… » fit-elle d'un ton inquiète, pour essayer de rompre ce silence pénible.
Sans même enlever ses chaussures ou sa veste, elle pénétra dans le bureau, laissant des traces d'eau sur le sol derrière elle.
Les chandelles étaient encore allumées, la chaise n'était pas remise à sa place, et un parchemin traînait sur le bureau.
Intriguée, elle s'avance jusqu'au bureau et prit le parchemin. L'écriture n'était pas calligraphiée mais hâtive, et le contenu était bien plus qu'inquiétant.
Anë,
J'ai reçu une lettre de mon ancien camarade, Albus, et les nouvelles sont bien plus qu'inquiétantes. La tempête n'est qu'un prélude bien gentil. Rappelle-toi ce que nos grands-parents ont vécu. Rappelle-toi.
Le Chaos refait surface, après trois millénaires. Et il faut faire tout ce qui est en notre pouvoir pour l'empêcher. Nous ne pouvons rien faire pour empêcher son retour, mais nous pouvons le freiner. L'Enfant des Prophéties est bien réel, et nous ne pouvons que l'aider à accomplir sa tâche. Cela me fait peur se savoir que tout notre espoir repose dans les mains d'un simple humain, encore jeune. Mais je ne peux pas avoir pitié de lui, je ne peux pas le plaindre. S'il ne réussit pas sa tâche, je ne sais pas si tout sera perdu, je ne sais pas si notre peuple verra leurs enfants grandir, si le monde verra un nouveau jour où le soleil resplendira de lumière et non de sang. L'Enfant se nomme Harry Potter. Fais passer ce message, fais savoir le nom à notre peuple. En ce moment même…
Elle arrêta sa lecture, prise d'une inquiétude terrifiante, son cœur battait la chamade. Et elle continua plus rapidement sa lecture, comme pour confirmer ses craintes.
...je ne dois plus être vivant. Je compte effectuer un des Anciens Rituels de Sang...
Ce ne pouvait pas être vrai ! Elle savait bien quel était le prix a payer pour en effectuer un !
...Je ne sais pas quelles en seront les conséquences, s'il agira à son potentiel optimal, cela seule toi pourras le savoir.
Dans ce monde, il y a des devoirs qu'on peut suivre ou ne pas suivre. Mais avec certains on a pas le choix. J'espère que tu comprends pourquoi j'ai fait ça. Je suis désolé de devoir te quitter, mais dis-toi que tôt ou tard cela devait arriver. Essaye de surmonter ta peine et fais ce que tu peux pour que notre peuple se rallie aux Humains, comme ce fut le cas il y a trois mille ans. Pour ma part, ça aurait été vain. J'ai déjà perdu l'influence que j'avais au début. Tu as beaucoup plus d'influence, et les gens te suivront, même si c'est à leur propre mort.
Elle laissa tomber la lettre de ses mains et ne bougea pas pendant quelques secondes, comme paralysée par ce qu'elle avait lu.
Dès qu'elle eut repris ses esprits, elle se précipita vers le toit de la maison.
La trappe était ouverte... c'était donc vrai.
Elle monta les échelons, et elle le vit.
Il était encore debout.
« Adar » cria-t-elle, tout en courant vers lui.
Il s'affaissa dans ses bras.
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Harry fut sorti de ses pensées lorsque la porte s'ouvrit, non sans grincements.
Une chevelure blanche comme la neige apparut d'abord par l'ouverture de la porte, pour verifier que tout était là, et comme tout parraisait à sa place, il rentra en entier, un sac à la main.
Harry et le vieil Ermite se regardèrent, sans prononcer aucun mot. Lorsque le silence devînt suffisament gênant, l'adolescent se décida à parler.
« Pouvez-vous me dire où on est, ce que je fais ici ? »
« Mais bien sûr, je te dirais tout ce que tu voudras savoir, mais seulement après un bon petit déjeuner. »
Et il s'assit en face de Harry, vidant le sac devant le garçon.
Une bouteille de lait, du fromage, du pain, et des fruits. Rien de spécial, mais cela restait tout de même beaucoup mieux que ce qui'il avait à manger chez les Dursley.
Ils commencèrent à manger, et l'Ermite commença a lui parler.
« Hier, je passais par la forêt lorsque je te vis étendu sur le sol, et je t'ai ramené ici. Tu semblais un peu hystérique dans ton sommeil, tu riais, tu pleurais, et j'ai pensé qu'il serait mieux de te laisser ici, dans cette chambre, pour te calmer un peu. Maintenant t'as l'air un peu plus normal. »
« Ah... » fit Harry tout en mâchant un bout de pain, ne sachant pas trop ce qu'il pourrait dire.
« Aussi, la cicatrice que t'as au front était toute rouge lorsque je t'ai receuilli... »
Il fut interompu par un « BANG » qui fit trembler toute la maison.
Harry se leva, la baguette à la main, en alerte.
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Notes sur le chapitre :
[1] « Deux triangles opposés avec le sommet commun » C'est la rune d'Odin/Dag/Heimdall qui exprime un équilibre des cycles (de la vie, mort, etc…)
[2] La rune qui est expliquée en [1] est représentée par une plante : l'orvale (c'est une espèce de sauge) d'où le fait qu'il laisse tomber une pétale sur la rune, oh et puis, dans ce qu'est Alchimie, les pétales et tout ces trucs, c'est assez courant, bref je me base sur un fond de verité mythique.
[3] Cette une incantation en Vieux Nordique que j'ai bricolé (je pense que c'est correct, mais j'en suis pas très sûr) dont voici une traduction aproximative.
Feu, Eau, Terre, Air
Et lumière doivent venir (il fait appel aux éléments)
Pour tout son cœur
Pour tout son triste esprit (il fait bien entendu référence à Harry par le « son »)
Dans la salle d'Harbard (Harbard = Har, Odin ; ou littéralement : barbe-grise)
Ses pouvoirs lui parviendront.
REVIEWS S.V.P.
Les reviews sont ce qui encourage l'auteur à poursuivre l'écriture d'une fanfiction, ce qui lui réchauffe le cœur et le rend heureux. Et puis, au plus j'ai de reviews, au moins vous devrez attendre la suite
Remerciement :
Dil Hoshimaru.
LolieShing.
S-Jennifer-S.
Mileslerenard.
Naruméla.
Shakira.
Onarluca.
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Chapitre posté le 31 août 2004.
Corrigé par Dodie-ange