Disclaimer : les personnages d'Escaflowne ne m'appartiennent pas (dommage sinon je serai très riche ).

Note 1: j'ai écris cette fic il y a bien 4 ans alors soyez indulgents ;)

Note 2 : Cette fanfic se place dans la série Escaflowne : la première forteresse volante vient d'être détruite, Folken échappe de peu à la mort, il s'enfuit dans une navette avec Néria et Iria mourantes, il se rend compte que Dornkirk n'emploie pas les bonnes méthodes. Il donne rendez-vous à Van dans les ruines de Fanélia, Hitomi part avec lui, Folken raconte l'histoire de la perte de son bras, ils sont interrompus en pleine conversation par l'attaque des dragons terrestres, l'histoire commence là :

Les pensées des persos sont en italiques.

F : Folken, H : Hitomi, V : Van, A : Allen, D: Dornkirk, MH: mère d'Hitomi

Réponses aux review:

Merci à Viesca et jenni 94 pour leur review. Pas d'impatience: tout de suite la suite

Chapitre 3

Hopital de Fleed,1 mois plus tard .

Hitomi sortit de l'infirmerie retenant à peine ses larmes. Merle bondit tout de suite sur elle et lui demanda doucement : " Comment va-t-il ce matin ? ". Hitomi détourna le regard et ne répondit pas.

" Il est toujours dans le coma, dit Mirana qui apparut dans l'encadrement de la porte, aucune amélioration. Je suis désolé, Van ."

Hitomi et Merle sursautèrent et se retournèrent, Van se tenait effectivement à quelques mètres derrière elles.

Depuis leur retour de la terre, Folken ne s'était pas réveillé. Ne pouvant aggraver son état, les médecins de l'Alliance lui avait greffé une prothèse pour son bras. Un vrai bras et non une arme mécanique griffue.

V –" Mon frère s'est sacrifié pour racheter ses fautes, il est digne d'être un Fanel. "

H pleurant –"Arrête de parler comme s'il était mort, il vivra… il vivra ." et elle s'enfuit en courant.

Ce mois était passé très vite, Dornkirk était mort, des alliances s'étaient conclues, plus aucune guerre ne semblait justifiée. Les généraux de l'Empereur avaient été rapidement défaits. Tout le monde s'attelait à la reconstruction de Gaïa.

De nombreux mariages étaient prévus à cet effet afin de consolider les récentes allégeances. C'était dans cet état d'esprit qu'Allen atterrit à Fleed et qu'il convoqua ses amis dans ses appartements pour leur parler de son projet. Cid, son fils naturel, avait décidé de lui abdiquer le trône de Fleed, il se sentait trop jeune pour assurer un avenir à son royaume. Il avait alors demandé à Allen de monter sur le trône, celui-ci avait fini par se laisser convaincre.

A –" Alors qu'en pensez-vous ? Epouser Hitomi pourrait donner du crédit à mon rôle de roi de Fleed et faciliterait les alliances. Personne n'oserait attaquer un peuple dont la Reine peut voir l'avenir ."

Tout à sa joie, il ne remarquait pas les regards en coin que se lançaient Mirana, Dryden et Van. Merle se retenait de ne pas éclater de rire. Mirana risqua un timide :" Et tu lui as parlé de tes projets ? Tu es sûr qu'elle veut t'épouser ? "

Allen prit la mouche, tira son épée et se planta devant Van : " Je me battrais contre quiconque voudrait m'en empêcher. " Merle ne tenant plus et se tordant de rire, hoqueta : " Tu te trompes de Fanel. " Le chevalier lui lança un regard totalement ahuri.

Royaume de Fleed, Appartement d'Hitomi

Hitomi et Allen étaient assis face à face dans des fauteuils moelleux, Hitomi se mit à parler d'une voix calme et posée après qu'Allen lui eu exposé ses idées.

H –" Désolé Allen mais je ne t'épouserai pas, je croyais t'aimer mais c'était pour de mauvaises raisons. "

A –" Mais je t'aime !! "

H –" Parce que je te rappelle ta sœur, c'est un amour fraternel ."

Allen, vexé d'être rejeté bien qu'elle ait sûrement raison, répondit très acide : " J'espère au moins que cette stupide histoire que tu aimerais Folken n'est qu'une sottise inventée par les autres pour m'épargner, c'est un traître qui a causé de nombreux morts. "

Quand il croisa le regard d'Hitomi, il y aperçut un éclat de rage et de détermination qui lui fit prendre conscience qu'elle avait beaucoup changé.

H –" Si, j'aime Folken. Tout le monde veut se reconstruire une vie mais ne veut pas pardonner les erreurs passées. Et c'est de ces gens que tu veux que je sois la Reine !! Non-merci. Tant pis, si Folken ne m'aime pas, cette fois, j'ai fait mon choix. Adieu Allen ."

Elle quitta la pièce sans claquer la porte ce qui inquiéta encore plus Allen. " Elle a du être envoûtée, c'est encore un tour de ce manipulateur de destin. "

Le lendemain:

Hitomi resta cloîtrée dans sa chambre après cette conversation. Une seule chose la tourmentait : " Folken l'aimait-il ? ". Son comportement était tellement tendre et chaleureux quand ils étaient ensembles mais si elle se trompait……….

Elle s'habilla et continua ses réflexions jusqu'à l'infirmerie. Quand elle entra, plusieurs médecins s'affairaient autour de Folken dont le bras mécanique avait été enlevé. Elle crut qu'il s'était réveillé puis elle aperçut Allen dans un coin de la pièce donnant des instructions.

H –" Que se passe-t-il, Allen ?, demanda Hitomi d'un ton sec, c'est Mirana qui soigne Folken normalement. "

Allen aurait pu s'en sortir avec un mensonge si un médecin ne lui avait pas annoncé qu'il n'y avait rien à craindre, le " patient " ne s'en sortirait pas vivant. Tremblante de rage, Hitomi fit sortir tout le monde de la pièce.

Elle s'approcha du lit, prit la main de Folken et la mit contre sa joue. " Je te sauverai, c'est une promesse. "

Infirmerie, en pleine nuit

Hitomi s'était faufilé hors de sa chambre et avait pénétré dans l'infirmerie. Elle était décidé, il n'existait pas les compétences médicales nécessaires sur Gaïa pour soigner Folken. Elle posa son sac à terre, se déshabilla. Le froid de la pièce lui arracha des frissons, elle plia et rangea ses vêtements dans le sac qu'elle posa sur le lit. Elle souleva les draps du lit de Folken et se glissa contre lui, les formes de leurs corps s'épousèrent. Elle mit un bras autour de son cou et l'autre dans son dos. Elle se concentra : sans son pendentif, arriverait-elle à revenir sur terre et en emmenant Folken en plus ?

De longues minutes passèrent sans que rien ne se passa, le corps de Folken avait absorbé sa chaleur, elle était glacée et au bord de l'évanouissement tant sa concentration était forte. Sur le point d'abandonner, elle sentit soudain une force l'envahir. La colonne lumineuse se forma au-dessus d'elle mais elle ne s'envolait pas comme les autres fois, le poids du corps de Folken l'en empêchait.

" Folken, aide-moi, je t'en prie!! " implora-t-elle. Une douleur cuisante lui vrilla alors les épaules et deux majestueuses ailes noires lui sortirent du dos.

" Merci, mon amour ".

Elle les déploya et se hissa dans la colonne, ils disparurent.

La terre, terrain d'athlétisme

L'atterrissage se fit en douceur, les ailes d'Hitomi disparurent, elle se rhabilla et entoura Folken d'un drap. Le plus dur pour elle restait à faire. Elle déposa un baiser sur ses lèvres et se mit à courir. Arrivée au coin du stade, elle entra dans une cabine téléphonique et informa les urgences qu'un homme blessé gisait sur le terrain. Elle s'agenouilla dans la cabine, les genoux dans ses mains et attendit prostrée l'arrivée de l'ambulance.

3 jours plus tard :

Hitomi et sa famille dînaient dans le salon en regardant la télévision. La photo de Folken faisait la une des actualités locales. Le cœur d'Hitomi se pinçait à chaque fois qu'elle la voyait mais ce soir là son cœur fit un bond dans sa poitrine, la présentatrice annonçait que l'état du " mystérieux inconnu " semblait s'améliorer. Enfin !! Elle attendait cette nouvelle avec impatience. Dans quelques jours, elle devrait pénétrer dans l'hôpital pour lui parler.

Gaïa

La nouvelle de la fuite d'Hitomi fit rapidement le tour du palais, elle avait laissé un mot pour expliquer ce qu'elle comptait faire.

Tous se sentaient un peu coupables de la disparition d'Hitomi (surtout Allen). Personne n'avait pris au sérieux les sentiments qu'elle semblait éprouver pour Folken. Ils le regrettaient maintenant. Van avait le sentiment qu'elle allait bien.

Mais n'était ce pas plutôt ce qu'il espérait ? !

Malgré tout, il savait que son frère, quelque soit son état, veillerait sur elle.

En effet, juste avant de partir récupérer la jeune fille sur terre, il avait eu une conversation avec son frère.

V –" Comment as tu su qu'Hitomi saurait que nous allions venir ? "

F –" ….. "

V –" Tu as eu une vision d'elle ? ".

F –" Oui, j'ai rêvé d'elle. "

V –" Qu'éprouves tu pour Hitomi, Folken ? "

F –" Elle m'a redonné confiance en l'humanité et en moi-même. Je me sens heureuse quand elle est près de moi. "

V ébahi –" Tu l'aimes alors !! "

F triste –" Je ne serai pas capable de la rendre heureuse, tout le monde me considère comme un traître, mon passé sera toujours entre nous. C'est avec toi qu'elle devrait être. "

V –" C'est à Hitomi de décider de son avenir, je respecterai son choix. Viens avec moi, à deux, nous serons plus forts pour la ramener.

F –" Je te suis, mon frère. "

Van accorda un sourire confiant à ce frère qu'il venait enfin de retrouver.

Terre, une semaine plus tard

Le journal local titrait : " Le mystérieux inconnu se réveille mais ne veut rien dire. " L'article racontait que l'on savait que l'homme n'était pas muet car il avait crié à son réveil mais depuis il n'avait pas voulu prononcer la moindre parole. Il avait en plus tenté deux fois de s'échapper.

Hitomi comprit qu'il était temps d'agir. Elle sortit un sac de son placard (elle l'avait préparé dès le lendemain de son retour pour se donner de l'espoir). En se glissant hors de la maison en pleine nuit (ça devenait une habitude), elle se dirigea vers l'hôpital.

Elle savait où se trouvait la chambre de Folken grâce aux reportages télés. Heureusement, elle se situait au premier étage car la jeune fille ne savait pas s'il était suffisamment guéri pour utiliser ses ailes.

Arrivée sous sa fenêtre, elle allait se mettre à chercher des cailloux à lancer quand la lumière de la lune lui fit apercevoir une silhouette…..sa silhouette.

La fenêtre s'ouvrit et il s'envola pour atterrir à ses cotés. Il ne dit rien mais la regarda et sourit. Et ce sourire en dit bien plus que des mots.

Hitomi lui donna les vêtements qu'elle avait empruntés à Amano deux jours plus tôt. Elle ne put s'empêcher de pouffer quand elle le vit en jean et en pull. Lui qui paraissait si froid, si lointain sur Gaïa semblait si attendrissant, si normal dans cette tenue. Elle ne résista pas et se jeta contre lui. Il eut un moment d'hésitation puis lui rendit son étreinte en lui caressant les cheveux et décida d'apprécier ce moment de pure joie.

Ils prirent le train en début de matinée pour s'éloigner des endroits où Folken pourrait être reconnu. Hitomi avait tout prévu, elle s'était prise en main, elle dit à Folken qu'elle ne les ramènerait pas à Gaïa sans savoir si c'était la meilleure solution (et aussi savoir où ils en étaient tous les deux mais elle ne lui avoua pas).

Ils passèrent donc les trois jours suivants à se promener dans Tokyo. Folken était émerveillé de tout ce qu'il découvrait, il oubliait complètement qui il y avait été ces dernières années, il s'abandonnait au bonheur qu'il découvrait et partageait avec Hitomi.

Ils riaient toute la journée, s'empiffraient de glaces ou faisaient des courses dans les rues ensoleillées. Le soir, ils se baladaient côte à côte sans rien dire. Ils n'avaient rien réglé concernant leurs sentiments, chacun ayant peur des réactions de l'autre.

Le matin du quatrième jour, Folken tapa à la chambre d'Hitomi, elle venait de sortir de la douche et ne portait qu'une serviette, ses cheveux mouillés gouttant sur ses épaules. Il sourit, elle était magnifique comme ça, il grava cette image en lui. Les jours prochains risquaient de ne pas leur laisser beaucoup de répit.

F –" Hitomi, il faut rentrer! Je suis bien ici mais j'ai l'impression de fuir tous les problèmes que j'ai laissés sur Gaïa. Je veux pouvoir profiter pleinement de ma nouvelle vie. Tu as aussi des choses à régler, je pense ".

Hitomi s'était tue. Elle craignait cette conservation depuis leur arrivée à Tokyo. Si elle retournait là bas, elle risquait de le perdre mais savait aussi que c'était important pour eux.

Elle aurait voulu être avec lui tous les jours mais ne se voyait pas l'épouser pour le moment. Elle était encore jeune et lui n'accepterait sûrement pas de s'engager avec elle. Elle prit une profonde inspiration.

H –" Je sais, Folken, mais je….j'ai peur de te perdre….je t'aime ". Elle l'avait dit !! Ces mots n'étaient jamais sortis si vivants et surtout si vrais. Folken ne dit rien, s'approcha d'elle, lui souleva le menton et l'embrassa en y mettant tous les sentiments qu'il éprouvait pour elle.

Hitomi fut submergée par ses émotions (elle faillit lâcher sa serviette) et s'abandonna totalement à ce baiser.

Quand ils se séparèrent, Folken lui annonça qu'il viendrait la chercher dans quelques heures pour partir et il quitta la pièce. Hitomi se jeta sur son lit. " Il l'aimait !! " Elle était folle de bonheur et se permit quelques cambrioles. Qu'importait l'avenir à cet instant précis, elle était heureuse comme jamais. Elle se prépara au départ.

Folken revint trois heures plus tard avec un paquet, comme il n'en parla pas, elle ne lui posa aucune question. Ils trouvèrent une rue déserte, se serrèrent l'un contre l'autre.

H, F –" C'est parti " dirent-ils en chœur. La colonne apparut et les emporta.