Auteur : Yami Flo

Genre : Univers Alternatif, Sérieux, Drama, Romance, James Potter passe pour un salaud.

Disclaimer : Les personnages, les lieux et le monde d'Harry Potter ne m'appartiennent pas, à quelques exceptions prêtes, comme certains personnages cités dans les précédents et prochains chapitres.

Note : J'ai dit que Voldemort n'était pas un mage noir psychopathe, mais je n'ai jamais dit qu'il n'existait pas dans cette histoire. De même, toutes personnes officiellement Mangemort dans le genre des Lestrange devraient faire au moins une apparition dans cette histoire.

En attendant, bonne lecture.

Chapitre 2 : Visite au Ministère

Le soleil se levait sur l'Angleterre. Au 4, Privet Drive, Pétunia Dursley s'occupait à la fois de son fils Dudley et de son neveu, Harry Potter, le fils de sa sœur Lily. Les deux enfants ne lui posaient pour l'instant pas trop de difficultés, Dudley étant, aujourd'hui, particulièrement fatigué et décidé à dormir. Harry, lui, était plus éveillé, mais se montrait singulièrement silencieux, sauf quand il jouait avec la peluche de chien noir que lui avait donné sa mère, et qu'il appelait en babillant « Pamol ». [1]

Vernon Dursley était déjà parti à la Grunnings. D'une humeur massacrante, il ne cessait de harceler ses secrétaires et ses employés, de pousser des hurlements pour faire activer les choses, et de donner des coups de fils importants à ses commanditaires. Il n'appréciait pas trop l'idée de sa femme de laisser cette...bizarrerie de la nature s'installer sous leur toit, même de façon provisoire. Il se sentait assez mal à l'idée de vivre dans la même pièce qu'un de ces...monstres.

De son côté, Lily Potter Evans se trouvait à Graystone, où elle achevait sa matinée de cours, regardant anxieusement sa montre toutes les cinq minutes. Sa position de femme mariée et de mère de famille lui avait permis d'avoir des horaires aménagés, contrairement à la plupart de ses camarades. Mais ce privilège avait son retour de médaille. Elle n'avait pas trop le droit de le modifier. Malheureusement, au vu des circonstances actuelles, elle le devait, et c'était avec la mort dans l'âme qu'elle avait frappée à la porte du bureau directorial. Ainsi, après une discussion assez houleuse avec le directeur de l'institut, elle avait réussi à obtenir la suppression des cours de l'après-midi pour les deux prochaines semaines afin de se rendre au Ministère de la Magie réglé les papiers du divorce.

Son anxiété venait surtout du fait qu'elle n'avait aucune envie de se rendre au Ministère seule, en sachant pertinemment qu'elle pourrait y croiser James. Ainsi, après une conversation avec le professeur Dumbledore – Merlin, elle avait crû que Pétunia et Vernon allaient avoir une attaque lorsqu'elle avait utilisé leur cheminée pour le voir, mais il était vrai que voir une tête posée au milieu des flammes avait quelque chose de vraiment saisissant, même lorsqu'on y était quelque peu habitué - il avait été convenu qu'un de ses anciens professeurs viendrait la chercher dès la fin des cours. En elle-même, Lily bouillait de curiosité à l'idée de savoir qui s'était porter volontaire pour l'aider. Après tout, en pleine période scolaire, elle ne connaissait aucun professeur qui aurait quitté de plein gré son poste, même sur ordre du directeur.

Une sonnerie ressemblant vaguement à un carillon marqua finalement la fin de la matinée. Lily rangea précipitamment ses affaires dans son sac, fit quelques signes de la main à ses camarades avant de sortir en courant pour rejoindre l'entrée du bâtiment. Graystone était un vieux château qui, protégé par un sort repousse moldu, et à l'instar de Poudlard, donnait l'impression de faire face à une vieille bâtisse complètement en ruine. Bien sur, il n'avait pas la taille et la prestance de la vieille école de sorcellerie, mais il n'était pas pour autant dépourvu d'un certain intérêt.

Après cinq minutes d'attente, Lily pu voir, assis sur un muret, un chat tigré dont les marques autour des yeux rappelaient étrangement une paire de lunettes. Un sourire étira les lèvres de la jeune sorcière quand le chat commença à se transformer en une personne bien familière. Minerva McGonagall était sous-directrice de Poudlard. Femme d'âge mur, respectable, sérieuse et exigeant le meilleur de ses élèves, elle enseignait la métamorphose. Lily avait toujours considéré le professeur McGonagall comme l'un de ses favoris, car elle était impartiale dans son travail, et, il fallait l'admettre, contrairement à bien d'autres de ses collègues, elle connaissait parfaitement son sujet. Elle se sentait encore plus proche de la vieille femme de par sa Maison lorsqu'elle était au collège, Griffondor, dont Minerva était la directrice.

La vieille sorcière chassa de quelques gestes la poussière de ses vêtements, avant de faire un sourire à Lily et de lui serrer la main. Elle n'avait pas trop changer durant ses presque quatre années de séparation. Quelques cheveux blancs supplémentaires, peut-être, mais rien de comparable à ce qu'elle avait quand les Maraudeurs, le petit groupe formé par James Potter et ses meilleurs amis Sirius Black, Peter Pettigrow et Remus Lupin, était encore à l'école. A cette époque, et durant chaque année qu'avait duré leur « règne », la pauvre femme avait du passer des nuits blanches à se demander qu'elle serait la prochaine calamité que déclencherait le quatuor infernal. Mais c'était loin, et de l'eau avait coulée sous les ponts. Aujourd'hui, le professeur McGonagall paraissait même plus détendu, plus...souriante.

-Miss Evans. Cela faisait bien longtemps. Mais, peut-être préféreriez-vous Mrs Potter ?

-Surtout pas ! Je ne veux plus rien avoir à faire avec ce nom ! Je préfère de loin Evans, professeur.

-Je ne suis plus votre professeur depuis longtemps, miss Evans. Le temps passe si vite. Dire que vous êtes bientôt médicomage diplômée...une idée pour votre première affectation ?

-Pas encore, du moins pas vraiment. Probablement une petite clinique dans le nord de l'Angleterre. Peut-être l'hôpital de campagne GalaxyHag pour les accidents de sorcelleries ou la clinique Sainte Circée pour les maladies magiques. L'idéal pour apprendre le métier.

-Et, Harry ? Comment va-t-il ? J'ai entendu Dumbledore dire qu'il avait été blessé...

-Oui...James a frappé fort. Les médicomages ont fait ce qu'ils ont pu, mais il gardera une cicatrice. Elle a une forme bizarre, d'ailleurs : elle ressemble à un éclair. Je l'ai confié à ma sœur, Pétunia.

-Vous ne craignez pas qu'il arrive quelque chose ? Après tout, les bébés sorciers ne sont pas aussi difficiles à éduquer que les bébés moldus...

-Oui, mais je n'ai pas trop le choix. Et c'est Pétunia elle-même qui s'est proposé pour le garder. J'ai l'impression que les choses s'arrangent entre nous. Nous n'avions pas eu de conversation aussi...longue et aimable depuis mon entrée à Poudlard. Mais j'ai confiance en Pétunia. Je sais qu'elle s'occupera bien de son neveu, ne serais-ce que par peur que je lui lance un sort s'il lui arrivait le moindre mal.

-Si vous le dites, Lily. J'ai du mal à croire que James ait pu faire une telle chose. Je connaissais sa grand-mère, nous allions à l'école ensemble. Si elle avait su que son petit-fils deviendrait un tel voyou...

-Les choses sont ainsi, professeur. Maintenant, tout ce que je veux, c'est éloigné le plus possible mon fils de cet...de ce...déchet humain !

-Alors, nous ne devrions pas traîner. J'ai pris rendez-vous avec un membre du Département de la Justice Magique. Il est très pris habituellement, mais comme c'est un vieil ami, il a accepté de nous recevoir aujourd'hui même.

-Oh ! Et, à quelle heure devons-nous le voir ?

-Voyons...vers 12h45, au Ministère.

-Mais, c'est dans un quart d'heure ! Comment voulez-vous vous rendre en plein centre de Londres, pénétrer dans le bâtiment, descendre tous les niveaux et trouver le bon bureau en si peu de temps ?!

-Raison de plus pour hâter le pas, vous ne trouvez pas ?

Et, en l'espace de quelques secondes, dans un « ploc » sonore, les deux sorcières avaient déjà disparu, sans laisser de traces, sous les yeux plus ou moins étonnés de quelques camarades de classe de Lily qui les avaient observé à la dérobée.

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Pendant ce temps, du côté du 4, Privet Drive, les Dursley venaient de se mettre à table. Dudley et Harry, tout deux assis dans leurs chaises de bébé, mangeaient maladroitement et sans se faire trop aider la purée que venait de leur servir Mrs Dursley. Mr Dursley, exceptionnellement, était revenu chez lui pour midi, légèrement inquiet à l'idée que la sœur de son épouse puisse se retrouver seule avec elle. Il n'avait été que trop soulagé d'apprendre, par un coup de fil passé en vitesse, que cette...chose ne déjeunerait pas avec eux ce midi pour cause d'un rendez-vous avec un avocat.

Bien sur, il y avait d'un certain côté une envie rageuse d'être revenu pour rien, mais elle s'était éclipsé devant la perspective d'un bon repas chaud, qui le changeait un peu de la nourriture des bistrots, ou des sandwichs engloutis à la va-vite sur le coup d'une heure et demie. Pour l'heure, il dévorait avec appétit le rôti préparé par Pétunia, en lançant de petits coups d'œil suspicieux à son neveu, et d'autres quelque peu gâteux à son fils. Dudley, en proie à une petite crise de colère, lançait parfois le contenu de son assiette contre les murs de la cuisine, ce qui faisait sourire son père qui n'arrêtait pas de dire, dans ces cas l :

-Sacré petit bonhomme, va ! Tout comme son père !

Et qui se hâtait d'oublier l'incident en ce replongeant dans on journal. Au contraire de Pétunia, qui gémissait intérieurement en calculant le temps qu'elle devrait mettre à tout nettoyer après. Elle avait beau adoré son fils et le couvé comme une mère poule, elle devait quand même reconnaître que son caractère était parfois plus que colérique. Et incroyablement énervant. A côté, Harry, malgré son « défaut monstrueux », passait pour un ange.

Et cet aveu lui coûtait beaucoup. En attendant, le bébé de plus d'un an, qui avait presque fini son assiette, jouait encore avec sa peluche favorite. C'était étonnant à quel point il semblait aimer le chien en chiffon. Un chien quelconque, gros, massif, et l'air très inquiétant de prime abord. Mais, à cet âge là, on ne devait pas très bien se rendre compte du danger que pouvait représenter réellement un tel animal quand vous l'aviez en face de vous. La peluche en devenait inquiétante, à en donner des frissons. Mais à quoi Lily avait-elle pensé en la « créant », faute d'un meilleur mot ? Non qu'elle eut quelque chose à y redire. Son neveu se tenait tranquille aussi longtemps qu'il pouvait la garder près de lui à défaut de l'avoir dans les bras. Si seulement cet animal avait pu paraître moins effrayant...

Pétunia cligna des yeux. Une fois. Deux fois. Non. Elle n'avait pas rêvé. Un coup d'œil à son époux lui fit comprendre que lui aussi avait vu la même chose. Pétunia respira un grand coup. La peluche était noire. Elle en était certaine. Avait été aurait été plus juste en considérant la situation. Car maintenant, le petit chien arborait une splendide couleur rose bonbon, à la grande joie de bébé Harry, qui piaillait de joie.

-Pamol tout rose ! Pamol tout rose !

Les Dursley échangèrent un nouveau regard étonné, puis fataliste. Evidemment. A quoi s'étaient-ils attendus ? Après tout, avec des gens comme ses parents, c'était couru d'avance. Cela ne pouvait pas finir autrement. Harry Potter ne pouvait être qu'un sorcier.

Un sorcier qui venait, sans le savoir, d'accomplir son tout premier tour de magie.

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Niveau 8 : Atrium

Niveau 7 : Département des Jeux et Sports Magiques, Siège des Ligues Britanniques et Irlandaises de Quidditch, Club Officiel de Bavboules, Bureau des Brevets Saugrenus.

Niveau 6 : Département des Transports Magiques, Régie Autonome des Transports par Cheminée, Service de Régulation des Balais, Office des Portoloins, Centre d'Essai de Transplanage.

Niveau 5 : Département de la Coopération Magique Internationale, Organisation internationale du Commerce Magique, Bureau Internationale des Lois Magiques, Confédération Internationale des Sorciers, Section Britannique.

Niveau 4 : Département de Contrôle et de Régulation des Créatures Magiques, Sections des Animaux, Etres et Esprits, Bureau de Liaison des gobelins, Agence de Conseil contre les Nuisibles.

Niveau 3 : Département des Accidents et Catastrophes Magiques, Brigade de Réparation des Accidents de Sorcellerie, Quartier Général des Oubliators, Comité des Inventions d'Excuses à l'Usage des Moldus.

Niveau 2 : Département de la Justice Magique, Service des Usages Abusifs de la Magie, Quartier Général des Aurors, Services administratifs du Magenmagot.

Et c'était précisément à cet étage que se trouvait Lily, accompagnait de son ancien professeur de Métamorphose. Et c'était également la source de toute son anxiété. Effectivement, c'était ici que devait se trouver James Potter, à moins qu'il n'ait demandé quelques jours de congé. Pourtant, d'après Alice Longdubat, jeune Auror récemment diplômée et acceptée au Ministère, et par ailleurs une très bonne amie qui avait partagé son dortoir durant toute leur scolarité, et qui était également mère d'un petit garçon du même âge qu'Harry, lui avait certifié sur l'honneur que James ne s'était pas montré au QG des Aurors depuis plus de trois jours, ce qui avait mis sur les nerfs leur chef de section, un certain Alastor Maugrey, surnommé Maugrey Fol Œil, une espèce de psychopathe obsédé par la magie noire. Et, selon certaines sources, un ami personnel d'Albus Dumbledore. D'après elle, James risquait fort de se faire taper sur les doigts dès qu'il montrerait son nez au boulot.

Lily ne lui avait pas révélé le vrai but de sa présence au Ministère. Alice avait naïvement cru qu'elle venait de la part de son époux. La pauvre. Elle était si loin de la vérité... Devant elle, Minerva finit par frapper à une porte en bois sombre, sur laquelle on avait gravé un petit serpent tirant une langue fourchue. Une plaque dorée indiquée simplement/

T. E. Jedusor. Avocat spécialisé.

Suivait une feuille de papier violette épinglée juste en dessous, sur laquelle un court texte avait été écris à l'encre blanche.

Consultations uniquement sur rendez-vous du Lundi au Vendredi. Tous cas acceptés, les affaires de meurtres plus que les autres. Pour tout renseignement supplémentaire, s'adressait à Mrs Bellatrix Lestrange, [2] ma secrétaire.

Lily secoua la tête avec incrédulité. Tom Elvis Jedusor. Voilà donc l'homme que Minerva voulait qu'elle rencontre ! Elle avait beaucoup entendu parler de ce Jedusor. Avocat brillant, marié et père de deux fils, dont l'un était déjà à Poudlard. Epouse décédée deux ans auparavant d'un sort de magie noire lancé par un fou. Son acharnement à confondre les coupables et à les faire condamner à des sentences extrême lui avait valu le surnom fort peu apprécié et légèrement inquiétant de Lord Voldemort.

Néanmoins, on pouvait avoir quelques doutes sur la santé mentale de ce monsieur Jedusor, surtout s'il engagé du personnel comme Bellatrix Lestrange, née Black. Une vieille connaissance de Lily également. Pas qu'elles aient été amies, loin de là. Elle n'avait même pas le même âge. Bellatrix était déjà en quatrième année lorsque Lily était entrée en première année. Cependant, elle avait toujours entendu parler d'elle par ses condisciples de Griffondor qu'il s'agissait d'une folle psychopathe qui devrait se faire boucler dans le plus proche asile psychiatrique.

Une scène particulière avait enclin Lily à les croire.

En troisième année, s'étant perdue dans les couloirs du côté des cachots suite à un changement de salle pour les cours de potions, elle avait croisé la Serpentard avec son fiancé, Rodolphus Lestrange. Visiblement ayant une heure de cours annulée, les deux tourtereaux s'amusaient à lancer des Doloris, et quelques autres sorts que la petite fille qu'elle était alors ne voulait pas connaître, sur des rats et des araignées prisonnières d'une cage. Elle avait failli en vomir de dégoût. Et, quelque part, elle s'inquiétait de savoir ce qui se passerait si ces deux là essayaient sur des humains. Elle, surtout, pour les avoir surpris en flagrant délit d'utilisation de sorts interdits. Heureusement, aucun des deux ne l'avaient remarqué. Ce qui n'empêcha pas Lily de faire des cauchemars durant des semaines où elle réentendait et revoyait le calvaire des pauvres bêtes.

Mais Tom Jedusor n'était pas Bellatrix. Il n'était peut-être pas mentalement équilibré, mais il était au service de la loi. Au moins, une chose était certaine. Avec un tel homme pour la représenter face à un tribunal sorcier, James n'avait aucune chance de gagner.

Avant même que Minerva n'ait frappé à la porte, celle-ci s'était ouverte pour laisser le passage à un homme de haute stature.

Tom Jedusor était un homme entre deux âges, ses cheveux noirs par endroits étaient disparates, prenant plusieurs teintes de gris, plus ou moins claires selon les endroits. Ses yeux avaient une légère couleur rougeâtre, et étaient très plissés, comme réduits à deux fentes. Une robe de sorcier noir, de haute couture, rehaussée son teint pâle et un air indéniablement aristocratique, qui en disaient long sur une partie de ses origines.

Il sourit, et Lily se sentit imperceptiblement frissonner. Elle se sentait comme une souris fasse à un chat alors qu'elle ne peut plus s'échapper. Mais le professeur McGonagall, à ses côtés, ne sembla par surprise outre mesure. Jedusor, inclina lentement le torse devant la plus vieille des deux femmes, et lui fit un baisemain.

-Ma chère Minerva. Je suis ravi de te revoir, même si j'aurais préféré que cela soit en des circonstances plus...amicales. Puis-je te demander comment s'en sort Henry cette année ? Il ne me parle guère de ses cours, ce garçon. Quand j'y pense, c'est bien la première fois que je te vois quitter ce vieux château en pleine année scolaire.

-Tom, allons. Nous ne sommes pas là pour parler travail scolaire, et surtout pas de celui de ton fils. Quant à ma présence...eh bien, disons que je suis prête à tout pour une de mes anciennes élèves.

-Tu as reçu un ordre de Dumbledore, non ?

-Oui. Et j'avais cours avec ton fils aujourd'hui. Je n'ai pas vraiment hésité. Après tout, entre un cours avec Henry Jedusort ou rendre un service en dehors de l'établissement, le choix a été vite fait.

-L'autre entre à Poudlard l'an prochain. Te sens tu capable de relever le défi ?

-J'ai survécu aux Maraudeurs, je survivrais bien aux frères Jedusor. Les descendants directs de Salazar Serpentard ne me font pas peur.

-Tu es bien l'une des seules personnes que je connaisse qui accepte que je sois bien son descendant. Mais il est vrai que les gens s'attendent plutôt à un sang pur qu'à un demi-sang...

Il soupira. Lily se sentait perdue. Cet homme serait un descendant de Salazar Serpentard, l'un des quatre Fondateurs de Poudlard ? C'était dur à croire. Ces gens avaient vécus il y a plus de mille ans, et imaginer qu'ils aient encore des descendants...était difficile à croire, mais pas improbable. Elle s'accouda contre un mur, regardant son ancien professeur et son futur avocat parlaient ensemble comme de vieux amis – ce qu'ils semblaient assurément – complètement oublieux de sa présence. Jusqu'à ce que McGonagall la rappelle à leur bon plaisir.

-Tom, laisse moi te présenter ta nouvelle cliente. Lily Potter, une de mes anciennes élèves. -Ravi de vous rencontrez, Miss.

-Madame, Tom. Elle est mariée. Où plutôt, elle va avoir besoin de toi pour arranger son divorce entre elle et son mari, James Potter. Je crois d'ailleurs que tu as de vieux compte à régler avec ce monsieur, non ?

Lily fronça les sourcils. Jamais elle n'avait entendu James mentionné une seule fois le nom de Jedusor. Comment cet homme pouvait-il connaître son mari ? A la mention du nom de James, Tom s'était brusquement assombri. Il eu un regard un peu étrange, que Lily trouva...calculateur. Comme s'il soupesait une décision. Quand il se décida à parler, son ton était bas, et un rien menaçant. L'idéal pour terroriser les gens. Lily ne savait pas pourquoi, mais elle se disait que mal guider, un tel homme aurait pu provoquer des catastrophes. [3]

-Ah. Eh bien, Mrs Potter, entrez donc. Que nous puissions voir ce que nous pouvons faire pour vous...Vous savez, Mrs Potter, je crains fort que votre époux ne vous ait jamais avoué ses « frasques de jeunesse ». Elles sont loin, très loin d'être, comment dire, avouables. Mais si vous voulez les connaître...

D'un geste de la main, il désigna son bureau, toujours grand ouvert.

Il y a des moments dans la vie où l'on a envie de courir se cacher dans un trou de souris. C'était à peu de choses près ce que Lily Evans voulait faire. Et en voyant sourire Tom Elvis Jedusor, descendant de Serpentard, la seule pensée qui vint à l'esprit de Lily fut :

-Face à cet homme, James va en baver.

Curieusement, c'était une pensée fort réconfortante. Et beaucoup plus inquiétante.

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Voilà, et un second chapitre

Pas de réponse personnalisée pour cette fois, cependant, je remercie tous ceux et celles qui ont pris la peine de m'envoyer des reviews pour le premier de cette nouvelle histoire. On dirait que cette fic là promet plus que
Famille Maudite...

Je ne suis pas vraiment de très bonne humeur, avouons le. Je porte depuis deux jours un appareil d'orthodontie, je souffre le martyre quand j'essaie de mâcher certains aliments (au menu en ce moment : purée et viande passée au mixeur), je n'arrive pas à me concentrer sur mes textes, et je n'ai pas beaucoup envie d'écrire. Donc, ne vous étonnez pas si parfois, il faut un long moment avant une nouvelle update.

[1] Trop mignon, vous ne trouvez pas ? Allez Harry, laisse Patmol tranquille. Non, ne lui tire pas la queue !

[2] Voldemort en avocat et Bellatrix en secrétaire...je me suis bien marré en imaginant ça. J'sais pas pour vous, mais j'arrive très bien à m'imaginer une Bellatrix en tailleur beige avec une jupe très courte, des collants opaques, des talons aiguilles et des cheveux noués en chignon.

[3] Vous ne pensiez tout de même pas que j'oublierais de mentionner une chose pareille ? Le monde sorcier ne sait pas à qui il a échappé...