Auteur : Yami Flo
Genre : Univers Alternatif, Sérieux, Romance, Drama, James Potter massacré, Pétunia n'aime pas Sirius, et c'est réciproque. Quant à Sirius...faites gaffe quand vous l'invitez chez vous !
Dislaimer : C'est comme d'habitude, rien ne m'appartient, sauf quelques lieux et probablement quelques futurs personnages.
Chapitre 4 : Réactions à Vif
James tremblait.
Dans ses mains, il tenait la lettre de Tom Jedusor, et la fixait comme si elle allait lui exploser à la figure.
Il s'effondra dans le fauteuil le plus proche, les yeux exorbités, la respiration haletante, les mains tremblantes et la confusion clairement visible dans ses traits.
Lily et Harry avaient disparu depuis trois quatre jours déjà. La lettre de l'avocat était arrivée tard dans la soirée précédente, alors qu'il dormait déjà. Il avait reçu le choc de sa vie en découvrant le hibou perché sur une chaise de la cuisine transformée en champ de bataille par ses soins – lui et la cuisine, ça faisait deux depuis toujours, et la seule fois où il s'était risqué à préparer un plat pour Lily, elle lui avait reprocher une tentative d'empoisonnement – et visiblement fou de colère d'avoir patienter toute la nuit dans cette porcherie.
Il serra les poings, chiffonnant la lettre au passage. Pourquoi sa femme n'avait-elle pas pris la peine de le prévenir lui-même ? Pourquoi ne lui avait-elle donné aucune nouvelle d'Harry ?! C'était la question la plus troublante pour lui. Il ne pouvait pas lui avoir fait aussi mal, n'est-ce pas ? Le petit devait aller très bien.
James Potter reconnaissait, dans son fort intérieur, ne pas exactement être le meilleur des pères, et peut-être – non, oubliez l'adjectif – le pire des maris, mais quand même, il tenait à son gosse encore plus qu'à ses nombreuses conquêtes. Evidemment, ce n'est pas une chose qu'il avouerait à voix haute, même sous la torture. Il avait sa fierté. Mais, parfois, quand il voyait une de ces conquêtes d'un jour fondre en larmes devant ses yeux, il y avait une pointe de culpabilité qui le rongeait. Quand il voyait Lily, toute souriante à l'attendre devant la cheminée, avec Harry dans les bras, elle revenait encore.
Devant ses yeux dansaient des images encore floues, celles de ces derniers jours, où il avait vécu comme dans un rêve. Mais bon sang, qu'est-ce qui lui avait pris de s'enivrer comme ça, au point de ne même pas reconnaître Lily ?
Il n'avait jamais frappé une femme auparavant. C'était sa grande fierté. Mais maintenant...il ne s'était pas fait d'illusions sur le sang qui tachait le sol à son réveil. Il se souvenait encore confusément de ce qu'il avait fait.
Il passa maladroitement une main dans ses cheveux, qui commençaient vraiment à devenir longs, sa bouche se tordant en une grimace de dégoût.
Il ne savait pas trop à quel sujet. Il sentait juste qu'il s'agissait de quelque chose de grave. Il ne savait plus où il en était, ni ce qu'il devait faire.
Foncer au Ministère en essayant de voir Lily ou de demander de ses nouvelles en envoyant une patrouille d'Aurors ? Non, ça, s'était la méthode de Sirius. Son cher vieil ami qui avait disparu dès qu'il lui avait dit que Lily et Harry étaient introuvables. Sa tête affolée aurait été amusante sans les événements actuels.
Il devait déjà regretter son emportement, mais bon...
Au moins, il avait tenté quelque chose.
Se lancer lui-même à corps perdu dans une recherche de tous les lieux où Lily aurait pu aller ? Non plus. La connaissant, elle était probablement partie dans un endroit inaccessible pour lui. C'était même une très mauvaise idée, à bien y réfléchir. Connaissant Lily et son amour pour Harry, elle n'hésiterait pas à lui lancer un sort s'il pointait ne serait-ce que le bout de son nez devant elle.
Et puis, même dans le cas contraire, si elle demandait le divorce, elle n'avait sûrement pas envie de le voir.
Et lui, il était vraiment perdu.
Cette fichue lettre.
Lily qui ne prenait même pas la peine de lui écrire pour lui faire connaître au moins son état de santé.
Ces maudits papiers.
Et le fantôme lointain de Victoria qui le menaçait à nouveau.
Que pouvait-il faire ?
Lui, rien, ou presque. Mais il y avait une personne qui pourrait peut-être l'aider à supporter les événements. La pleine lune était finie depuis deux jours. Il devait largement avoir eu le temps de récupérer.
D'un pas tremblant, il rejoignit son bureau, saisit une plume et un parchemin, et commença à griffonner un message à la va-vite.
Remus,
J'ai de sérieux problèmes avec Lily. Il y a quelques jours, j'ai...mal agit envers elle et Harry. Ne me saoul pas avec des « Depuis le temps que je te disais de grandir et d'arrêter de te prendre pour le maître du monde... », Parce que je serais capable de t'étrangler. C'est vraiment grave, cette fois. Elle demande le divorce, et elle est partie avec Harry. J'ai peur de faire une bêtise de plus. Tu savais que le lustre du salon pouvait être dévissé ? Je crois qu'on pourrait suspendre une corde au crochet...
Je t'en pris, viens vite.
James.
Voilà. Le message était plus long qu'il ne l'avait pensé, mais il était sur que Remus viendrait immédiatement le rejoindre. Surtout à cause du dernier paragraphe.
Avec lui, il pourrait faire le point et discuter de ce qu'il allait faire. Même si cela signifiait déterré l'histoire de Victoria.
Victoria...
Ses longs cheveux blonds, ses grands yeux verts, son sourire éclatant, sa mine effarouchée...
Il avait été choqué d'apprendre sa mort. Il n'avait quand même pas était si dur que cela en lui annonçant qu'il ne voulait plus rien avoir à faire avec elle, si ? Bon, il avait peut-être oublier trop vite qu'elle était instable mentalement, passant du rire aux larmes avec une facilité et une rapidité déconcertante.
Un suicide...
Il se souvenait encore de la mine accusatrice de ses parents quand on leur avait appris que leur fils était mêlé à cette sombre et désolante histoire.
Il se souvenait de leur effroi et de leur surprise en apprenant qu'ils auraient pu être grands-parents. Là, ils lui en avaient voulu. Qu'une fille se suicide par sa faute, s'était une chose. Qu'un enfant, même pas encore né, meurt, en était une autre.
C'est là qu'il y avait eu une espèce de rupture dans son mode de pensées et de vie. C'est là que Lily avait commencé à être attirée par lui.
Il y avait vu une chance de se racheter. Une chance de fonder une famille en effaçant l'ardoise sur cette tragique histoire, qui n'avait heureusement pas eu de retombées fâcheuses.
Et il avait finalement tout foutu en l'air.
Rien ne servait de pleurer, maintenant.
Tout ce qu'il pouvait faire, c'était raccommoder tant bien que mal les choses avec Lily, peut-être la dissuadée de renoncer à ce projet. Quoique cette partie du plan était franchement irréalisable. L'ancienne Griffondor était parfois si bornée...
Elle n'était pas comme les autres filles.
Il l'aimait tellement parce qu'elle lui résistait, ne disait pas sans cesse qu'il était merveilleux, le laisser mené sa vie sans s'en occuper et ne pleurait pas comme une hystérique pour ne pas qu'il reparte. Et surtout, elle ne passait pas son temps à lui envoyer des hiboux chargés de lettre d'amour ridicules même si elles étaient flatteuses pour son ego.
Elle était probablement la meilleure chose qui lui soit arrivée dans sa courte vie.
D'ailleurs, pendant qu'il y pensait, il faudrait qu'il songe à envoyer une lettre à Lucia pour lui annoncer qu'il rompait avec elle. Elle avait été charmante, mais dès qu'une fille commençait à le coller de trop près...
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Pétunia Dursley fronçait les sourcils avec contrariété, et surtout avec anxiété. Sa chère sœur cadette désirait ardemment sa présence à ses côtés en tant que conseillère pour l'achat d'un studio, arguant qu'elle n'avait jamais été douée avec l'aspect financier. Ce que Pétunia savait véridique. Lily, malgré son charmant sourire et ses quelques qualités, n'avait aucune organisation sur le plan monétaire. Enfant, la petite sorcière ne savait jamais combien contenait sa tirelire. Ce dont, en sœur quelque peu haineuse et sans scrupules, Pétunia avait largement profité...
Elle ne voyait aucun inconvénient à accompagner Lily, même en sachant qu'il fallait s'adresser à l'une de ces personnes bizarres – autant au début elle avait été légèrement enthousiasmée du retour de sa cadette, autant maintenant elle n'avait qu'une hâte, la voir s'éloigner d'elle – et qu'il faudrait se rendre dans dont son père lui faisait l'éloge étant plus jeune. Mais elle voyait une source certaine de mécontentement en la personne des deux bébés.
Il était hors de question d'emmener son petit Dudley chéri dans un endroit aussi étrange. Lily ne tenait pas nom plus à emmener son fils, sachant pertinemment que cela pourrait prendre du temps. Mais d'un autre côté, on ne pouvait pas laisser les deux enfants seuls. Vernon ne pouvait pas s'en occuper, parti pour une semaine à une importante réunion à Majorque avec des actionnaires de la Grunnings. Et c'est là que Lily avait eu une idée. Une idée qui donnée des sueurs froides à Mrs Dursley, et qui aurait le mérite de donner une attaque à Mr Dursley s'il avait été au courant.
Elle voulait engager un baby-sitter. Un baby-sitter sorcier.
-Sirius est très gentil, je t'assure. Il garde Harry depuis qu'il a trois mois à chaque fois que moi et...James devions nous absenter. Je t'assure qu'il est très compétent.
Pétunia n'en était pas si sure. Pour le peu qu'elle ait, des années plus tôt, rencontrer Sirius Black, elle n'avait retenu que trois choses. La première, qu'il était un ami de ce Potter, ce qui ne la mettait déjà pas en confiance. La seconde, qu'il s'agissait d'un farceur avec un sens du danger plus qu'atrophié, voir même quasiment inexistant, si elle en croyait Lily qui lui avait raconté quelques frasques de jeunesse de leur petite bande d'amis. Et la dernière, et la plus importante selon elle, qu'il ne connaissait absolument rien à une maison normale.
Elle en avait eu la preuve le jour où, dans un accès de bonté, les Evans l'avait invité avec quelques amis de Lily a prendre le thé. Si la plupart s'en étaient très bien sorti, le jeune Sirius Black était resté dans toutes les mémoires comme le comique de service. Et comme la personne la plus étrange qu'il fut donner aux Evans de rencontrer.
Le jeune homme avait fait la conversation à un poste de télévision durant l'heure des informations, avait manqué de faire exploser le lave-vaisselle en touchant à tous les boutons, avait sauté derrière un canapé en entendant la sonnerie du téléphone, jetant des regards paniqués dans toutes les directions, et avait finalement grillé une dizaine d'ampoule en jouant avec le commutateur.
En un mot, Pétunia ne pouvait le décrire que comme étant un fou. Un fou qui allait veiller sur son petit garçon.
Elle avait toujours considéré sa sœur comme un monstre. Après des années de réflexions, elle devait revoir son jugement ; Lily n'était pas un monstre : elle était folle.
Pétunia grinça des dents. Elle savait que ses parents n'auraient jamais dû la laisser aller dans cette école de fous, maintenant, elle était devenue aussi bizarre que ces gens anormaux.
Il fallait absolument qu'elle fasse quelque chose. Elle ne pouvait pas rester là à rien faire alors que son fils allait être confié à cet...homme.
-Lily, je ne suis vraiment pas sure que cela soit une très bonne idée. Après tout, ce monsieur doit être très occupé, et...je ne voudrais pas risqué un désastre comme il y a quatre ans.
-Ah, la fameuse histoire du thé ? Tu n'as pas à t'en faire, Pétunia, vraiment. Depuis, Sirius a suivi des cours assidus pour apprendre à vivre dans une maison « normale ». Il s'y est mis sérieusement dès qu'il a pu payer ses cours.
-Je vois. C'est en plus un crève-la-faim sans abri. Lily, comment peux-tu imaginer une seule seconde que je vais laisser mon Dudleynouchet à la garde de ce...
Pétunia s'arrêta au beau milieu de sa tirade, coupée par un rire. Non, un fou rire, qui n'émanait de nul autre que de sa jeune sœur, pliée en deux et se tenant l'estomac. Elle en avait les larmes aux yeux.
-Sirius ! Pauvre ! C'est bien la meilleure de l'année, ça.
-Je peux savoir ce qui te fait rire, fit Pétunia en pinçant les lèvres, vexée.
-Sirius est loin d'être pauvre, soeurette. Il fait même parti d'une des plus riches familles du monde sorcier. Seulement, chez lui, ils sont très méprisants envers les gens qui n'ont pas de pouvoirs, alors jusqu'à ce qu'il fugue de chez lui lors de l'été de notre cinquième année, il n'a pas pu étudier les maisons moldues. Il n'a pu s'y mettre qu'après que son oncle Alphard lui ait laissé une jolie somme qui lui a permis de s'acheter une maison dès sa sortie de l'école.
-Oh...
Pétunia Dursley se racla la gorge, mal à l'aise. Il n'était pas dans ses habitudes de critiquer toutes personnes possédant une petite fortune, et le fait de savoir que cet homme était sorcier, et avait, selon Lily, un caractère assez « vif », elle désirait ardemment qu'aucune critique n'arrive à ses oreilles.
-Allons, cesse de t'en faire. Il a sérieusement étudié, j'ai même vérifié ses progrès. Bon, d'accord, il n'est pas encore tout à fait au point sur certaine chose. Il ne sait pas réaliser une lessive correcte car il ne tri pas le linge, il se débrouille toujours aussi mal en cuisine – pas autant que James, cependant. Lui, il a encore de l'espoir – et il ne sait pas vraiment répondre correctement au téléphone, mais au moins, il ne fait plus sauter les appareils électriques.
-Tu en es certaine ?
-Eh bien...En tout cas, je n'ai rien eu de détruit dans ma cuisine depuis l'explosion d'un four à micro-onde. Et c'était il y a huit mois.
Cette fois, Mrs Dursley était clairement affolée. Elle risquait fort de retrouver sa maison en miettes et son Dudleynouchet chéri en morceau en le laissant aux mains de ce fou furieux.
-Tu es sure que nous ne pouvons pas appelé quelqu'un d'autre ?
-Tu ne veux pas des habitants de ton quartier, la plupart de tes connaissances sont installées dans d'autres villes, et mes amis travaillent. Quant aux autres, les amis de James...Peter est à l'étranger pour plusieurs mois, et Remus sort d'une période de pleine lune et doit être encore malade. Il ne reste plus que Sirius. Ecoute, j'avoue moi-même qu'il n'est probablement pas le garde d'enfant idéal, mais il adore les petits, et ferait n'importe quoi pour passer un peu de temps avec son filleul. Et puis, je préfère cela à le laisser avec de parfaits inconnus.
-Tu es vraiment sure qu'il ne provoquera pas de catastrophes ?
-Oui, parfaitement.
Au même moment, on sonna à la porte. Deux, trois, quatre, cinq, six fois. La sonnerie de la porte d'entrée retentissait de manière violente, et le son aigu donnait mal aux oreilles. Dans la chambre où ils faisaient la sieste à l'étage, les deux bébés se mirent à pleurer, et Lily et Pétunia firent la grimace. Le regard de Pétunia indiquait clairement : « Tout est de ta faute » et « Pas de catastrophes, hein ? ». Elle monta vite à l'étage pour calmer les deux enfants. Lily, elle, partit courageusement ouvrir, en essayant de ne pas se mettre à rire ou à pleurer.
Quand elle revint dans le salon, Sirius Black la suivait de près. Pétunia Dursley, redescendue depuis peu, fronça les sourcils en le détaillant. Grand, assez musclé mais pas trop, l'air un peu gêné – visiblement, Lily lui avez fait remarqué que la sonnette de la porte d'entrée n'était pas un jouet – des cheveux noirs tombant jusqu'à ras des épaules, et, à sa grande surprise, un assez joli minois. Le genre d'homme dont toutes les femmes devait fantasmer en secret.
Lily, cherchant à combler le silence, fit une petite présentation. Après tout, ils ne s'étaient vus que deux ou trois fois en tout dans leurs existences, et elle avait le sentiment que la cohabitation, même pour quelques minutes, n'allait pas se passer sans mal.
-Sirius, tu te souviens de Pétunia, ma grande sœur, la harpie, comme tu la surnommais ? Pétunia, Sirius Black, le fameux original que tu espérais ne jamais revoir sous ton toit.
-Lily ! S'exclamèrent les deux concernés avec véhémence.
Les deux se regardèrent dans les yeux pendant quelques secondes, chacun cherchant à faire plier l'autre sous son regard. Cela dura bien cinq minutes avant que d'un même mouvement, ils ne détournent le regard.
-Alors, Li', où est mon filleul ? Il m'a tellement manqué !
-Mon neveu et mon fils chéri faisait la sieste jusqu'à ce que vous décidiez de donner un concert avec le carillon, cracha de façon venimeuse Mrs Dursley.
-Eh, je ne pouvais pas savoir que ça allait faire ça ! Chez nous, on doit sonner plusieurs fois parce qu'elle est détraquée. J'ai pris l'habitude, c'est tout.
-J'aime autant vous avertir que si vous restez dans ma maison, je ne veux pas que vous vous approchiez de la machine à laver ou du lave-vaisselle. Je ne tiens pas à ce qu'ils explosent.
-Je ne fais plus rien exploser, Madame. Je sais comment ça marche.
-Jeune homme, si vous tenez temps que ça à vous occuper des enfants, je vous suggérerai d'abord d'arrêter d'agir comme tel.
-J'agis comme je veux, et je sais très bien m'occuper des petits, Madame !
-Je préfère vous avertir que si mon Dudley a ne serais-ce qu'une égratignure, je vous arrache les yeux !
Lily cligna des yeux plusieurs fois.
Pétunia était solidement campée sur ses jambes, ses yeux lançant des éclairs, et Sirius, pour sa part, avait les bras croisé sur la poitrine, le regard sombre et la mine plus qu'énervée. Dans ce genre de cas, si l'on était dans un dessin animé, il y avait une explosion dans le fond et une drôle d'aura autour des gens. Heureusement, nous étions dans le monde réel. Mais l'effet n'était en rien diminué. Finalement, peut-être que ce n'était pas une si bonne idée que cela de laisser Sirius prendre soin des enfants...
Pour l'heure, elle n'avait pas le choix, et, soucieuse de ne pas se retrouver prise entre deux feux et dans une guerre qu'elle ne désirait aucunement, Lily agrippa le bras de son aînée et la tira à sa suite.
-Allez Pétunia, si nous ne nous dépêchons pas, nous allons manquer le bus. La station de métro est quand même loin, et je ne pense pas que s'y rendre à pieds soit une très bonne idée. Sirius, nous te confions les enfants, passe une bonne après-midi, et surtout, ne fait pas de bêtises. Nous serons de retour vers six heures. Ah, quand j'y pense, Harry a fait son premier tour de magie juste avant-hier, et il se peut qu'il recommence très vie, donc fait très attention avec lui.
Elle s'arrêta sur le pas de la porte, et tourna un regard inquisiteur vers son ami.
-Sirius...ce qu'a dit Pétunia est toujours valable. Et crois-moi, si jamais il arrive quoique ce soit à Harry ou à Dudley, que ce soit ou non de ta faute, non seulement je la laisserais faire, mais en plus je lui donnerais un coup de main. C'est compris ?
Et, sans laisser à Sirius le temps de répondre, elle enfila un imperméable beige et rejoignit Pétunia au dehors. La plus vieille des deux femmes dardait sur lui un regard inquisiteur et légèrement haineux.
Lorsque les deux sœurs eurent disparu au coin de la rue, Sirius s'offrit un soupir de soulagement. Il n'avait pas du tout apprécié les menaces des sœurs Evans, et s'il n'avait aucunement peur de Pétunia Dursley, il n'en allait pas de même pour Lily qui avait toujours était la meilleure de sa classe en enchantements.
Il alla s'effondrer dans le fauteuil le plus proche. Décidément, c'était trop pour lui. James et Lily qui divorçaient, Peter injoignable, Remus occupé...et personne avec qui partager ses problèmes. Pourtant, il en aurait bien besoin. D'abord, il fallait qu'il se ressaisisse et que cette histoire se termine. Après, il pourrait régler ses problèmes de cœur.
Comment avoué à une fille que vous êtes follement amoureux d'elle ? Et surtout, quand cette fille est moldue ? Ses parents et son frère allaient en avoir une attaque, s'il leur avouait cela. Il ne le souhaitait pas trop, après tout, il ne les haïssait pas à ce point là. Quoique. L'idée était tentante...
En attendant, il avait besoin de parler à quelqu'un. Il lui aurait fallu un sorcier ou une sorcière plus âgée, proche de lui, qui saurait le comprendre. Cela fit tilt dans son esprit. Il connaissait la personne de la situation : sa cousine Andromeda. Elle pourrait certainement lui donner des conseils. Et il aurait l'occasion de voir la petite Nymphadora. Seigneur, mais à quoi sa mère avait pensé en l'appelant comme cela ?
Un cri et des pleurs venant de l'étage dissipèrent ses pensées. Les deux bébés étaient réveillés, et visiblement, étaient en pleine forme.
Sirius Black gémit.
Oui, il adorait les enfants, sauf quand ils pleuraient.
Avec un seul, c'était déjà dur, mais avec deux... Il eut une seule pensée à ce sujet en se levant et en montant les escaliers rejoindre les bambins.
-Bienvenue en Enfer.
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Yes, j'ai enfin réussit à finir ce chapitre !
Alléluia, alléluia, alléluia !
Hum, bon, fini la musique.
Il n'est exactement comme je l'aurais souhaiter eu départ, mais je n'ai pas pu faire mieux. En ce moment, je souffre d'un manque d'inspiration pour la suite, donc elle mettra certainement du temps avant d'apparaître sur vos écrans.
Enfin, nous verrons bien.
Ah, annonce aux fans, on devrait voir l'apparition de Remus au prochain chapitre. Et, éventuellement, celle d'Andromeda Black et de sa petite Nymphadora. Au programme,...j'en sais rien encore. Désolée.
Sur ce, RAR :
Greeneyes : oui, cela n'a pas beaucoup avancé, mais je tenais à expliquer les raisons pour lesquelles Tom Jedusor ne porte pas James Potter dans son cœur.
Lolo : le tutoiement ne me dérange absolument pas. J'ai seulement quinze ans, et le fait d'être vouvoyez me fait me sentir vieille
Une histoire entre Sirius et Lily ? Hum, non, je ne crois pas. Pour Sirius, Lily est la femme de son meilleur ami, une grande copine, peut-être même une confidence, mais ça n'ira pas plus loin. Ou alors, amour platonique, du genre relation frère/sœur.
Skyblack4 : Pour James battant Lily et Harry, c'est juste sous le coup de la colère et de l'ivresse, c'est un cas unique. J'ai eu un peu de mal moi aussi pour admettre l'idée, mais il me fallait un élément déclencheur, et c'est tout ce que j'ai trouvé. Sinon, que penses-tu de l'apparition du sieur Potter ?
Emilie : Merci pour ce petit message, cela fait toujours plaisir de sentir qu'une histoire est appréciée. J'ai du talent ? Merci, mais il y a des auteurs qui en ont plus que moi (ils savent pas leur chance, ceux là)
Kritari : désolée de refroidir ton enthousiasme en annonçant que la suite ne se fera pas avant un moment. Mais j'espère de tout cœur qu'elle te plait toujours autant.
Merci encore à tous ceux et celles qui ont pris la peine et le temps de m'envoyer une review. A bientôt pour le prochain chapitre.
