Auteur : Yami Flo
Genre : Sérieux, Drama, Romance, un peu d'humour ce coup ci, James Potter vu sous son plus mauvais jour. Remus Lupin entre en scène, mais pas comme on l'aurait imaginer, Lily réfléchit, et Sirius et Andromeda s'amusent.
Disclaimer : Comme d'habitude, rien n'est à moi si ce n'est quelques lieux et personne qui apparaîtront par la suite, comme Holly Winter.
Chapitre 5 : Les Personnes de Bons Conseils
Remus Lupin soupira fortement.
Il aurait été mal aisé de dire qu'il était surpris, ou même étonné. En fait, il était plutôt blasé. Extrêmement blasé. Pourtant, il en avait vu, des choses insolites ou encore stupides, mais le cas dont on venait de le mettre au courant les dépassés tous, quelque soit la matière ou le sujet. Il se disait simplement qu'il aurait du voir venir cette histoire depuis longtemps. Après tout, il avait bien vu le comportement de son ami d'enfance. Et il connaissait parfaitement le tempérament de Lily. Non, franchement, il se sentait totalement abattu.
Un divorce.
Rien que cela.
Et souscris devant l'un des meilleurs avocats du monde sorcier, en plus. D'une certaine façon, rien ne pouvait empirer. Encore que...
Si James n'acceptait pas un divorce à l'amiable, il ne doutait pas qu'il y aurait une catastrophe. Et le connaissant, lui et sa fierté, tout allait convergé dans cette direction. Fantastique, n'est-ce pas ? Eh bien non. Pas quand on se trouvait pris entre deux feux, entre vos deux meilleurs amis. Il aimait beaucoup James, certes, mais il adorait également Lily. Comment pouvait-il prendre parti pour l'un ou l'autre des deux. Il ne voulait à aucun prix perdre l'amitié de l'un ou de l'autre.
Il se demandait comment Sirius s'en sortait. Il lui avait envoyé un mot comme quoi il était avec Lily et Harry, et qu'en passant, le futur petit Maraudeur Junior avait appris un nouveau mot, tonton. Il en était très fier. Parfois, on aurait cru que Sirius était vraiment le père d'Harry. Il l'aimait tellement...
Peut-être que son ami devrait essayer de se trouver une compagne. Non, se corrigea-t-il, avouait qu'il aimait quelqu'un. Il y a peu de choses que l'on pouvait cacher à un loup-garou, surtout lorsqu'il s'agissait de quelque chose d'aussi évident. Il se souvenait de la première fois ou il l'avait vu, avec Sirius, dans un bar. Ils étaient revenus plusieurs fois, et, à chaque fois, c'était Sirius qui avait proposé l'idée. Quand elle était là, Sirius rougissait, balbutiait, faisait des maladresses,...
Une part de son esprit était ravie que Sirius ait trouvé quelqu'un. Une autre lui faisait sentir avec amertume que lui-même ne trouverait jamais personne. Les loups-garous n'étaient pas très prisés.
Poussant un nouveau soupir, Remus entreprit de ranger la cuisine de son meilleur ami, chez qui il avait décidé de séjourner pour le soutenir, et surtout pour calmer le jeu en cas de pépin, ce qui ne manquerait pas. Pas besoin d'avoir un excellent sens de l'instinct ou un Troisième Œil pour le comprendre.
Les lieux étaient dans un état déplorable. On aurait dit que toute la maison avait été ravagée par une bande de mages noirs fanatisés. Des bouteilles vides gisaient ça et là dans les coins et les couloirs, du linge à la propreté douteuse était empilé dans un panier dans la buanderie, la cuisinière était ensevelie sous une avalanche de casseroles sales, l'évier débordait d'assiettes et de verres ébréchés, et, par terre, on voyait parfois de drôles de choses ressemblant à des œufs ou des céréales écrasés.
Remus cligna des yeux. Une fois. Deux fois. Non, il n'y avait pas d'erreurs. Lily n'avait pas menti lorsqu'elle lui avait dit que James était une calamité avec tout ce qui ressemblait de près ou de loin à des travaux ménagers. Il en avait la preuve indubitable sous les yeux, et, il ne su pas pourquoi, mais il avait envie d'en pleurer.
Il se souvenait encore de leur petite discussion à son arrivée. Enfin, discussion ; en fait, James parlait à toute vitesse et Remus posait des questions lors des rares blancs.
-Remus ! Je suis si heureux de te voir !
-Oui, bon, j'ai fait une connerie, j'avoue, mais je peux encore réparer. Il faut que j'aille voir l'avocat de Lily, tu ne m'en veux pas si je te laisse ? Non ?
-Euh, oui, quand j'y pense, la maison est un peu en désordre, je n'avais pas trop la tête au rangement en ce moment...
-Non, je n'ai pas passé mes journées à boire ! Les canettes et les bouteilles ? Seulement le premier jour, j'étais trop sonné pour faire autre chose.
-Merci de me comprendre, Remus. Fait bien attention où tu mets les pieds, surtout.
-Si cela me dérange si tu fais un peu de rangement ? Mais pas du tout ! J'en serais même très heureux ! Je te fais confiance, mon vieux. Allez, je me sauve. Fol Œil aura ma tête, sinon !
Un bref instant, il fut heureux que James soit parti au Ministère donner des excuses à son chef de service et également rencontrer ce fameux Mr Jedusor. Sinon, Cornedrue se serait fait noyé sous les sermons et les injures. Et il n'aurait probablement pas coupé à la tentative de meurtre par strangulation.
Il regarda encore une fois dans toutes les pièces et secoua la tête, déboussolé. Ce n'était quand même pas si difficile de faire un peu de vaisselle ou de lessive, quand même ! Même Sirius y arrivait à peu près. Encore qu'il oubliait très souvent de séparer le blanc et les couleurs, mais c'était une autre histoire. Même Peter avait plus de succès.
Quant à lui, Remus Lupin, il avait beaucoup de chance d'être né moitié-moitié, père sorcier et mère moldue. Elle lui avait appris beaucoup de choses sur son monde, et aujourd'hui, il s'en sortait parfaitement bien dans sa vie de célibataire et également de proscrit de la société grâce à elle. Elle se moquait bien qu'il soit un garou, elle aimait son fils, et n'avait jamais manqué une seule occasion pour le prouver.
Elle l'avait soutenu durant les premières années de sa scolarité à Poudlard, elle l'avait conseillé lorsqu'il avait des problèmes, et avait été proche de déclanché un scandale lorsqu'elle avait appris qu'un groupe de Serpentard l'avait choisit pour cible de moqueries. Elle n'avait cependant pas eu le temps ou le besoin d'intervenir. Les futurs Maraudeurs s'en étaient chargés eux-mêmes, en leur rendant au centuple la monnaie de leur pièce. Oui, Mrs Lupin avait été une mère parfaite.
Elle lui manquait, parfois. Depuis qu'elle avait déménagé aux Etats-Unis, afin de rejoindre son frère malade, trois ans auparavant, il ne l'avait jamais revu. Certes, ils correspondaient par lettres, mais ce n'était pas la même chose. Sa présence et ses bons conseils lui manquaient. Mais il était adulte, maintenant, et il fallait bien qu'il apprenne à se débrouiller par lui-même.
Enfin, il savait déjà le faire, mais apparemment, ce n'était pas encore le cas de James Potter. Il jeta un coup d'œil circonspect à une chose qui avait dû être une omelette, mais qui avait visiblement trop cuit, jusqu'à devenir un bout de charbon. Et qui avait été laissé à l'abandon sur un coin de la table.
Il se demanda un bref instant comment Lily avait pu enduré cela durant plusieurs années. Quoique, à bien y réfléchir, ils étaient tous pris par leurs études. Elle et James n'avaient pas dû se voir bien souvent, et elle avait toujours dû se charger des corvées...ne serait-ce que pour sa tranquillité d'esprit.
Soupirant à nouveau, cette fois par pure habitude, Remus Lupin commença tant bien que mal à déblayer la cuisine, se jurant d'avoir une petite conversation avec James au sujet de l'incroyable bazar qu'il avait mis dans la maison.
Parce que, pour le temps qu'il resterait ici, il était hors de question qu'il fasse l'homme de ménage.
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Lily Evans souriait.
Pour la première fois en plus d'une semaine, elle se sentait vraiment heureuse et à l'aise. Et cela se sentait. Cela n'avait pourtant pas était très simple.
Les appartements qu'elle avait visités avec Pétunia étaient sans nuls doutes magnifiques, mais bien trop chers pour ses moyens. Et bien trop grands également. Les appartements sorciers, tout comme les tentes, dissimulés bien plus de place que l'on ne pouvait l'imaginer vu de l'extérieur. Ainsi, dans ce que les moldus n'aurait vu que comme un banal studio, pouvait se cacher un appartement de sept pièces au moins.
Le plus bel exemple leur avait été donné avec une « petite chambre » dont les fenêtres donnaient sur le Chaudron Baveur, du côté moldu de la rue. La petite chambre en question se trouvait en fait être un palais miniature : cinq chambres, une salle de bain, une cuisine, des toilettes, une salle de séjour, une buanderie, et même une petite pièce pouvant servir de bureau ou encore de salle de jeu pour les enfants.
Pétunia Dursley avait failli s'évanouir sur le coup. Et elle l'avait vraiment fait en constatant que le prix, une fois transcrit en livres, ne revenait pas à très cher.
Lily avait dû la ranimer avec l'aide du vendeur et d'une bouteille de cognac – quand bien même elle savait parfaitement que Pétunia n'aimait guère les alcools – qu'elle avait trouvés dans la cuisine de l'appartement en question.
Une fois revenues de ses émotions, Pétunia s'était renseignée sur tout ce qui concernait la vente ou même la location d'un tel endroit. Les explications avaient été simples.
« Une affaire, » assurait le vendeur.
Ce à quoi Pétunia avait été d'accord. Cependant, Lily trouvait cet endroit un peu grand pour elle et Harry seulement. Pétunia lui avait fait remarqué qu'elle pourrait très bien se remarier un jour, mais même face à ces arguments, la décision de la cadette des Evans avait été prise. Lily ne voulait pas rester ici. Tout ce qu'elle voulait, c'était quelque chose de simple, prévu pour une personne seule et un enfant.
Le vendeur avait eu du mal à trouver, après tout, le brave homme avait l'habitude de voir de grandes familles ou des personnes cherchant à épater leurs voisins. Mais il avait quand même trouvé. Ici, à Londres. Dix minutes à pieds du Chaudron Baveur. Un troisième étage. Trois autres familles de sorciers vivants dans le même immeuble. Bref, c'était parfait.
Ce n'était pas vraiment grand, mais Lily s'en contenterait parfaitement. Il y avait même une troisième chambre au cas où Lily voudrait inviter quelqu'un.
Et le loyer était ridiculement bas. Peut-être parce que les sorciers ne voyaient pas l'intérêt d'avoir des habitations de taille normale. En tout cas, l'affaire était réglée. Les papiers étaient déjà signer, et l'argent versé. Lily remercia tout bas le Seigneur pour ne pas lui avoir fait dilapidé l'héritage de ses parents, qui lui avait payer l'appartement.
Bien sur, ce n'était pas tout neuf, et elle devrait probablement reposer du papier peint et de la peinture, mais après ces menus travaux, elle était certaine de s'y plaire avec son fils.
Son fils...
Comme Lily l'avait appris en rentrant, son petit garçon avait passé l'après-midi à tirer les poils de son baby-sitter sous forme canine, secondé admirablement bien par son cousin Dudley. Elle n'en avait pas été étonnée outre mesure. Son fils était un petit plaisantin à ses heures, et son neveu lui donnait l'impression d'être déjà pourri gâté jusqu'à l'os. Mais c'était une remarque qu'elle ne se risquerait pas à faire à Pétunia.
En attendant, elle était certaine que Sirius se souviendrait toute sa vie de cette séance de baby-sitting. Le pauvre Patmol avait dû leur faire faire plusieurs balades sur son dos avant que les deux petits monstres ne s'estiment satisfaits et s'endorment. En revanche, l'heure du dîner des petits avait été un véritable calvaire pour le pauvre Sirius. Il avait été bombardé de compote, de purée, et de crème dessert.
Il s'était jeté dans les bras de Lily avec les larmes aux yeux. Pour un peu, Lily l'aurait plein. Mais elle estima qu'il s'agissait d'un juste retour des choses. Après tout, qui avait appris à ce garçon à lancer ses aliments sur les gens pour s'amuser ?
Curieusement, lorsqu'elle lui posa la question à haute voix, Sirius sifflota en détournant le regard.
Les relations entre Pétunia et Sirius, au terme de cette journée, ne s'étaient pas du tout arrangées, mais au moins, elles n'avaient pas non plus empiré. Constatant l'absence totale de dégâts matériels dans sa maison, Pétunia avait même était assez civile pour offrir une tasse de thé à l'héritier des Black, même si elle y avait mis une certaine reluctance. Quant au dit héritier, il l'avait accepté avec une grande reconnaissance. Encore que, comme il l'avait confié à Lily, après ce que les deux petits monstres lui avaient fait subir, il aurait plutôt eu besoin d'un verre d'alcool fort – whisky, cognac, vodka,...- n'importe quoi qui aurait pu lui rendre des couleurs.
C'était avec une pointe de regret qu'elle l'avait vu partir. Mais, visiblement, le jeune Black avait ses propres problèmes à résoudre. Il avait marmonné quelque chose au sujet de sa cousine Andromeda qu'il devait voir de toute urgence. Lily ne connaissait pas beaucoup Andromeda Black, mais Sirius la mentionnait souvent comme étant sa cousine favorite et la seule personne sensée de la famille Black.
Aussi, elle savait que Sirius devait avoir de graves soucis pour s'en remettre à elle. Elle aurait voulu faire quelque chose pour lui, mais s'il ne voulait pas lui parler de ses problèmes, elle ne pouvait pas le forcer à le faire. Elle pouvait seulement espérer que cela ne soit pas grave.
Tranquillement, elle retourna au dîner que venait de servir Pétunia, discutant avec elle de son futur déménagement. Les grandes questions attendraient.
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Inspirer, expirer. Inspirer, expirer. Inspirer, expirer.
Tout va bien se passait, pas de raison d'avoir peur. Tout va bien se passer, pas de raison d'avoir peur. Tout va bien se passer,...
Voici ce que Sirius Black ne cessait de se répéter encore et encore alors qu'il se tenait devant la maison de sa cousine préférée, Andromeda Tonk, née Black, et par ailleurs seul membre de sa famille pour qui il avait à la fois estime et affection. Et, croyez-le ou non, c'était dur d'éprouver ne serait-ce qu'un peu de tendresse dans la « Noble et Grande Famille des Black, Toujours Purs. » Quoique, plus si pure que cela, la noble famille, pensa-t-il avec une certaine ironie.
Depuis qu'Andromeda, l'aînée des cousines de Sirius, avait épousé un sorcier né de parents moldus, la devise de la famille en avait pris un coup, de même que leur orgueil. Les réactions au cœur de la famille ne s'était pas faites attendre : la quasi-totalité des membres l'avaient rejeté et feignait ne pas la connaître. De la part de sa mère à lui, Sirius avait compris. De celle de son père également, et même l'attitude infecte de son frère, Régulus, lui avait paru normale en connaissant le personnage.
Mais il n'avait secrètement pas pu pardonner la même attitude venant des parents d'Andromeda, et surtout de ses sœurs. Narcissa et Bellatrix étaient vraiment des garces ! S'il avait pu, il les aurait étranglé. Mais un Auror doit savoir rester calme et maître de ses nerfs. Et Merlin savait à quel point cela lui coûter.
Il avait beaucoup de chances d'être en congé à cette période de l'année, songea-t-il. Avec toutes les catastrophes qui lui tombaient sur le dos...
Il se décida enfin à sonner à la porte. Mais avant qu'il ait pu toucher à la sonnette, la porte s'ouvrit d'elle-même, et Sirius dû baisser les yeux afin d'apercevoir une petite fille d'environ huit ans, avec des cheveux bleus vifs très longs et de grands yeux violets qui semblaient pleins d'étoiles.
La fillette piailla de joie en le voyant et se jeta sur lui en criant et en mettant en pratique une technique bien connue des jeunes enfants, et qu'on pouvait désignée sous le nom de coup du koala.
-Tonton Sirius !
-Bonjour Nymphadora. Tu es vraiment en beauté aujourd'hui. C'est pour moi que tu t'es fait si belle ?
-Nan, pour papa. Il disait que le vert ça m'allait pas au teint !
-Ah ça, ton père fait une allergie peu commune à tout ce qui porte du vert, rigola Sirius en soulevant la fillette dans ses bras. Ta maman est là, s'enquit-il en refermant la porte derrière lui ?
-A la cuisine, elle fait un gâteau.
Titubant un peu sous le poids de la fille de sa cousine – mine de rien, et malgré sa petite taille, Nymphadora faisait son poids – Sirius entreprit de rejoindre la cuisine sans pour autant se heurter à tous les obstacles divers jonchant le chemin, et qui tenaient lieu de jouets, meubles, et tapis.
Andromeda Tonk les attendait à la porte de la cuisine, souriant gentiment. Apparemment, le « Tonton Sirius » de Nymphadora avait été entendu jusqu'ici. La gamine avait vraiment de la voix...
Sirius détailla sa cousine. Il ne l'avait pas revu depuis plus d'un an, avant qu'il n'entre en dernière année à la faculté des Aurors. Cette année décisive pour ses examens et son poste lui avait fait perdre le contact avec pas mal de monde qu'il appréciait.
Andromeda Tonk était une femme très belle. Elle avait de longs cheveux bruns naturellement ondulés, et des yeux sombres qui semblaient renfermé une joie et une insouciance peu commune. Quel contraste à côté de ses sœurs ! Narcissa et Bellatrix semblaient, elles, avoir été taillées dans le marbre, elles semblaient froides et hautaines, inaccessibles. Andromeda, contrairement à elles, paraissait douce et charitable, très proche des autres, et se faisant facilement des amis.
Du temps de Poudlard, elle avait même participer à la guerre contre Rusard, le concierge, et son infernal chat, Miss Teigne. Pas directement, bien sur, car elle avait déjà quitter l'école et était déjà maman, mais elle avait été la source d'approvisionnement des Maraudeurs en farces et attrapes de tous types. Elle avait gagné le respect et l'affection des quatre terreurs de Poudlard. Mais, comme elle leur avait dit elle-même dans une lettre : « Sirius, fais ce que tu veux pour empoisonner la vie de tes professeurs et des Serpentards, du moment que tu torpilles la réputation des Black. Je suis de tout cœur avec vous les enfants ! »
Bref, la confidente et l'alliée par excellence, n'hésitant pas à faire partager ses connaissances en matière de drague avec son cousin.
Sirius reposa Nymphadora au sol, non sans que la fillette ne lui ai donné un gros bisou sur chaque joue, et lui ait fait promettre d'attendre qu'elle revienne avec une surprise pour lui avant de repartir.
Les deux adultes se fixèrent un moment en silence, avant qu'Andromeda ne se décide à entourer de ses deux bras les épaules de son cousin et ne se mettent sur la pointe des pieds pour l'embrasser. Car si Andromeda approchait le mètre soixante-dix, Sirius, lui, faisait près d'un mètre quatre-vingt dix.
Quand elle le lâcha, Andromeda prit un air songeur.
-Cela me fait bizarre. Quand nous étions enfants, c'est toi qui devais te mettre sur la pointe des pieds pour me faire la bise.
-Que veux-tu, nous avons grandi, et nous sommes maintenant des adultes responsables.
-Responsable ? Toi ? Sirius, c'est un mot qui n'a jamais figuré dans ton vocabulaire lorsque tu étais petit, s'esclaffa Andromeda en se reculant d'un pas.
-Et du tient, alors ? Je me souviens encore du jour où tu as quitté la maison, figure-toi, et moi, je n'appelle pas ça être responsable !
-Hum, j'avoue que lancer un sortilège de Silencio amélioré à Tante Roselyne n'était pas un acte de maturité, mais bon, tu as bien été le dernier à te plaindre de la condition de ta mère, Sirius !
-Ah ça, j'ai eu la paix pendant une semaines grâce à toi : plus de sermons, plus de hurlements stridents, plus d'injures...Et tu aurais vu mon père et Régulus ! Ils étaient paniqués, comme un chien qui aurait perdu son maître. Je n'avais jamais autant ri, pas même le jour où on a versé un filtre d'amour modifié dans le repas des Serpentards.
-Le fameux jour ou ils se sont mis à danser en tutu et ballerines sur leur table dans la Grande Salle en chantant des chansons d'amour à l'intention de Dawson pour les garçons et de Rusard pour les filles ?
Sirius eu du mal à hocher la tête tellement il riait.
Il songeait encore à ce jour là. La tête de la vieille Abigaïl Dawson, une vieille fille revêche, hargneuse avec ses élèves, laide et méchante comme un pou, et qui enseignait à ses élèves l'art des potions, avait été impayable, surpassant même celle du concierge abasourdi. McGonagall, la directrice adjointe, avait les yeux comme des soucoupes et ouvrait et fermait la bouche de façon spasmodique, de même que la quasi-totalité des autres professeurs. Et, dans son fauteuil, sirotant tranquillement un verre de vin avec un petit sourire au coin des lèvres, Dumbledore avait observé la scène avec intéressement.
Il eut du mal à se concentrer sur le présent, si bien qu'il ne réagit pas immédiatement lorsque sa cousine lui posa une question. Laquelle lui écrasa « gentiment » les orteils pour le faire revenir à la réalité.
-Sirius, alors, qu'est-ce qui t'amènes ? Car je ne pense pas que tu sois venu uniquement pour voir Nymphadora ou évoquer les anciennes blagues des Maraudeurs avec leur complice favorite ?
-Euh, non, en fait, non. Tu vois, c'est...très personnel. Je ne savais pas trop à qui me confier, et...tu es l'une des rares filles que je connais bien et qui pourrait...
-Tu es amoureux, c'est ça ?
-...oui...
Sirius avait prononcé le dernier mot d'un ton si bas qu'il en était presque inaudible. Il avait baissé les yeux et regardait avec insistance le bout de ses chaussures. Il entendit alors un rire très clair.
-Sirius, Sirius, Sirius ! Pourquoi n'es-tu pas venu me voir tout de suite ? Depuis quand est-ce que tu la connais ? Est-ce qu'elle est mignonne ? Que fait-elle dans la vie ? Tes parents sont au courant ? Comment est-ce qu'elle s'appelle ?
-Andromeda, STOP !
Sa cousine se tu et le fixa avec de grands yeux. Jamais elle n'avait vu Sirius dans cet état. Cette fois, c'était du sérieux. Jamais elle n'avait vu son petit cousin préféré avec un tel regard, à la fois perdu, implorant, et pourtant, très déterminé.
-Si je ne suis pas venu tout de suite, c'est parce que je ne savais pas du tout ce que je ressentais pour elle. Et puis, je me doutais bien que tu aurais cette réaction. Je la connais depuis six mois, deux semaines, treize jours et quatre heures...
Holà, si en plus il comptait les heures, c'est que Sirius était vraiment mordu. D'un geste, elle l'engagea à le suivre dans le salon, ou il s'effondra sur un canapé, à côté de sa cousine qui lui tapotait gentiment la main.
-Elle est vraiment mignonne, oui. Elle a un de ces sourires...Et ses cheveux ! Et ses yeux ont un tel éclat ! Elle est serveuse à mi-temps dans un bar. Mes parents ne sont pas au courant, et cela vaut mieux pour l'instant. Elle s'appelle Holly Winter et ses parents sont libraires. Elle...elle est moldue, Andromeda.
Pendant un moment, il y eut un lourd silence. Andromeda se leva et commença à faire les cents pas dans la pièce, les bras croisés derrière le dos. Finalement, elle se décida à parler.
-Sirius ?
-Hum ?
-Le jour où tu l'annonceras à tes parents, préviens-moi, que je t'accompagne. J'ai toujours rêvé de voir l'espèce de vieille grenouille qui te sert de mère avoir une attaque.
-Tu veux que je te dise, Andromeda ? Tu n'es pas la seule.
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Vous n'y croyiez plus...moi non plus. Et pourtant, il est bien là, enfin sur vos écrans. Alors, que pensez-vous de ce chapitre ?
Demain, rentrée scolaire. Je passe en première L. J'aurais probablement moins le temps d'écrire à partir de maintenant, mais bon, je ferais de mon mieux pour continuer ces histoires.
En passant, si vous faites un saut dans la section Ronin Warriors, laissez moi une review pour La Légende Commence.
Maintenant, RAR :
Slyblack4 : Aversion pour James renforcée ? Ca ne m'étonne pas, la dernière phrase de la partie le concernant était là pour ça. Si tu veux le tuer, attends au moins la fin de l'histoire, parce que moi, j'en ai encore besoin, hein. Quant à l'ami Sirius...je te laisse deviner ses futures actions.
Jamesie-cass : Merci beaucoup de laisser une review à chaque chapitre, c'est très gentil. Il est vrai que l'arrivée de Sirius est fracassante, mais d'après ce que j'ai pu lire sur lui, je l'imagine comme un grand plaisantin et quelqu'un qui préfère foncer plutôt que d'attendre. Mais ça n'a pas que des mauvais côtés...
Luna Black : Ah, le thème du divorce dans le couple Potter n'est pas beaucoup exploiter jusqu'à maintenant (du moins, je n'en ai pas lu en français pour l'instant). Merci beaucoup pour ta review. Et pour la suite, et bien, il suffit de prendre son mal en patience.
