Chapitre 6.
La porte de la salle de classe de Binns s'ouvrit avec un fracas incommensurable qui en fit trembler les murs, et sursauter l'ensemble de la classe, voire de l'école toute entière si ça avait été possible.
De l'autre côté, tous virent le visage froid et passablement enragé de Snape et, bon sang, il avait rarement eu autant l'air de vouloir tuer quelqu'un.
Il était essoufflé par la fureur, la bouche close, le regard froid et sa magie semblait sortir de tous les pores de sa peau, prêt à exploser comme une bombe nucléaire.
« Miss. Granger, siffla, en vérité, Hermione entre ses dents serrées. »
Les têtes de tous ses camarades se tournèrent vers les traits faussement angéliques de celle qui était appelée. Snape releva doucement le visage, à peine en vérité, seuls ses yeux se levèrent avec timidité et appréhension.
Alors il avait vraiment l'air de ça quand il était à bout de nerf ? C'était effrayant. Bordel, c'était pire que ça même ! Pourtant, Snape fronça soudain les sourcils dans le vide.
Plus il sentait son regard pesant et menaçant sur lui, plus une drôle de chaleur prenait place entre ses jambes. Qu'est-ce que c'était que ce foutoir, elle lui avait jeté un sort ou quoi ?
« Granger ! s'emporta Hermione, rouge de rage en le faisant sursauter de nouveau.
_ Oui bah ça va ! »
Ses camarades Gryffondor en pâlirent à sa place et Harry comme Ron se regardèrent en chien de faïence, complètement pétrifiés. Snape recula sa chaise en laissant un son désagréable grincer sous ses pieds. Puis, il les traîna jusqu'à la jeune femme qui s'empressa, arrivé à sa hauteur, d'empoigner son bras pour le pousser dehors sans aucune délicatesse avant de claquer la porte comme il l'avait ouverte.
« Non mais c'est quoi ces putains d'histoires, se mit-elle à hurler, hors d'elle. Ce foutoir sans nom, depuis quand ça dure avec eux et vous, et moi ? Depuis quand ?! »
Bon, si elle continuait, tout le monde allait définitivement entendre toute leur conversation. Alors, Snape tenta d'apaiser l'emportement de la jeune femme en posant ses mains devant elle comme un soldat brandirait un drapeau blanc.
« Chut, supplia-t-il.
_ Chut ? C'est à moi que vous dites chut ?! Vous n'avez pas le droit de me dire chut !
_ Calmez vous bon sang, je ne sais même pas de quoi vous me parlez, chuchota-t-il, perdu.
_ De la salle des professeurs quelle idée, murmura-t-elle en gardant ce même ton hargneux.
_ Oh… ça. »
Hermione leva les sourcils avant de marquer un silence, excédée.
« Oui « ça », finit-elle par cracher. Non mais qu'est-ce qui vous a pris, vous êtes dingue ?
_ En toute franchise, et peut-être ne me croirez-vous pas, mais l'idée de la photo de Longdubat en guise de cible de fléchettes ne vient pas de moi je vous le jure. D'ailleurs, mon estime pour ce garçon s'est même plutôt améliorée ces derniers temps.
_ Quoi ? Mais quelle cible ?! »
Snape ferma tant sa bouche que cette dernière forma une ligne barrée sur son visage, mais ses yeux eux, s'agrandirent en restant fixes, comme si on pouvait lire la pure connerie qu'il venait de balancer dans ses pupilles.
« Putain, mais vous êtes vraiment grave bon sang, je n'en reviens pas, s'emporta Hermione en se pinçant la base du nez et en reprenant un volume anormalement élevé.
_ Alors primo, arrêtez de balancer toutes ces grossièreté voulez-vous ?
_ Je vous rappelle que je suis le professeur, lâcha Hermione, avec une audace certain.
_ Et je vous rappelle que tout le monde peut nous entendre, répondit Snape d'un air tout aussi présomptueux. »
Tous deux continuèrent de se fixer, à la fois avec fierté, mais aussi avec énormément de bêtise. Cela dura… une seconde, deux, puis trois, quatre, cinq…
« Bon ça va, on va discuter ailleurs, finit par céder Hermione. »
Snape grogna en passant devant elle afin de l'amener jusqu'à une alcôve, pas très loin, mais assez pour les guider en dehors des oreilles trop indiscrètes.
« Ça y est, je suppose que vous venez de réaliser que vos chers et tendres enseignants ne sont pas des exemples de pureté ? »
Hermione croisa les bras sur sa poitrine, mal à l'aise mais déterminée malgré tout.
« Très drôle, mais j'ignorais qu'on me détestait de la sorte, marmonna-t-elle.
_ Ils ne vous détestent pas, râla Snape en levant les yeux au ciel, c'est juste que vous pouvez parfois être…
_ Envahissante ? grimaça Hermione.
_ Uniquement en classe, se força-t-il à préciser.
_ Et pourquoi est-ce que vous vous êtes battu avec Lockhart ? »
Snape arrondit les yeux en restant interdit. Bordel, mais pourquoi est-ce que ses collègues s'étaient senti obligés d'étaler sa vie de la sorte ?
« Qui vous l'a dit ? gronda-t-il.
_ Pourquoi ? demanda de nouveau Hermione, d'un ton plus menaçant. Je sais que ça a un rapport avec moi.
_ Forcément que ça a un rapport avec vous, tout semble vous concerner dans cette école ! »
Hermione resta silencieuse, gardant son regard dardé droit dans « le sien ». C'est au bout de quelques secondes de silence qu'il finit par abdiquer.
« Vous l'avez croisé et avez eu le malheur de le saluer, alors il vous… a traité comme un bout de viande quand il est arrivé en salle de classes, se pavanant de vous avoir potentiellement... dans son lit un jour, lâcha Snape en secouant sa main dans le vide.
_ Sérieux, répondit Hermione sans réfléchir.
_ Miss Granger bon sang, mais j'espère que vous ne vous exprimez pas de la sorte avec les autres ! lança Snape à bout, en se massant les tempes. »
En guise de réponse, la jeune femme soupira. Elle fixa un moment son professeur qui continuait de masser son front en grimaçant.
« Encore une migraine ?
_ Oui, c'est insupportable, marmonna-t-il. Ça vous prend souvent ?
_ Quand je suis fatiguée et stressée, oui. »
Une fois encore, un long silence se posa entre eux avant que Hermione ne prenne la main de Snape qui ouvrit avec difficulté les yeux.
« Qu'est-ce que vous faites ?
_ Faites-moi confiance. »
L'homme fronça les sourcils avant de fixer sa main droite tenu par sa large paume. Hermione fit un point de pression entre son pouce et son index avant de positionner son autre main à la base de sa nuque, ce qui les fit se rapprocher considérablement… mais qui eut aussi le don de calmer son mal de tête, à défaut de le supprimer entièrement.
« Alors ? finit-elle par prononcer d'une voix grave, tout près de son visage.
_ Beaucoup mieux, soupira-t-il de soulagement. Acupuncture ?
_ Vous devriez essayer sur vos genoux vous savez, la douleur est à peine supportable.
_ Je n'ai pas que ça à faire. Et puis, j'ai quelques comprimés moldu dans un placard qui font l'affaire. Parfois. »
Hermione soupira de lassitude. Elle fixa d'une façon assez hypnotisante la peau de son cou tout proche de ses lèvres. C'était bien étrange d'ailleurs, n'était-ce pas normalement le sien ? Alors pourquoi ce dernier la troublait-elle ? Pourquoi se mettait-elle soudain à prendre une plus grande inspiration, pourquoi sentait-elle son coeur battre plus fort à ses tympans à l'odeur de son parfum, qu'elle trouva tout à coup un brin… ensorcelant ?
La jeune femme glissa son pouce contre sa peau chaude avec une subtilité telle qu'il n'en remarqua rien.
« Nous devrions nous voir, lança soudain Snape.
_ Qu'est-ce que vous dites ? demanda Hermione en fronçant les sourcils sans pour autant changer de position.
_ J'ai réalisé que nous devrions travailler sur d'autres choses que nos habitudes respectives si nous voulions rester… »
Snape leva lentement le visage vers celui d'Hermione qui avait un drôle de regard. Instinctivement, elle s'appuya contre le pilier derrière lui, ce qui le surplomba de part sa hauteur. Il était impressionnant vu sous cet angle, et peut-être pas si horrible qu'il ne se l'était imaginé.
Enfin, mais qu'est-ce qu'il racontait là ?
« Par Merlin, mais qu'est-ce vous foutez ? finit-il par la questionner, agacé.
_ Désolée, je… »
Ces paroles lui provoquèrent, comme un électrochoc. Hermione s'éloigna d'un coup d'un seul, ne comprenant définitivement rien à ce que « son corps » était en train de fabriquer.
« J'ai cours avec ma classe dans une heure, lâcha-t-elle soudain en reprenant une posture à la fois droite et crispée.
_ Merci de me le rappeler, grimaça Snape, anticipant d'avance ce qu'allait donner une telle situation.
_ Je vais me changer.
_ Attendez, quoi ? l'interpella-t-il en la retenant de justesse avant qu'elle ne s'en aille.
_ Premièrement, et au cas où vous n'auriez pas remarqué, je n'arrive pas à me déplacer sur ce machin sur le dos ! Deuxièmement, j'étouffe et troisièmement,
_ Il n'y a pas de troisièmement, vous restez comme ça, point final.
_ Hors de question.
_ J'ai du me faire à vos petites jupettes de malheur, alors vous allez faire ce que je vous dis, gronda Snape d'une voix étouffée.
_ Oui, sauf que moi, je dois porter l'uniforme réglementaire, et vous, vous ne faites qu'un caprice vestimentaire alors ce sera un grand non ! A moins que vous teniez à ce que je vous fiche la honte en me cassant la figure à chacun de mes déplacements ?
_ Miss Granger, vous… »
Soudain, les deux se firent interrompre par la sonnerie de l'école annonçant une nouvelle heure de classe à venir. Une masse d'élèves se précipita alors dehors, et Hermione en profita pour s'éclipser tandis que Snape, les bras ballant, se fit emmener de toute part par ni plus ni moins que Ron et Harry qui se mirent à le questionner sur sa réaction vive envers leur professeur de potions.
Il allait la tuer.
Lui apprendre à être lui. Puis, la tuer.
xXx
« Pourquoi t'es aussi nerveuse ?
_ Moi ? Nerveuse ? De quoi est-ce que tu parles, je ne suis pas nerveuse, pourquoi est-ce que tu dis ça ? J'ai rien fais pourtant, enfin, je crois pas, peut-être ? Je me sens comme d'habitude moi, balança Snape à une allure un peu trop accélérée. »
Ron leva les sourcils en tentant de l'ignorer, ce qui était un peu compliqué. Il voyait ses jambes s'agiter frénétiquement et ses mains se crisper. Il en déduit que c'était ce cours avec Snape qui la rendait si nerveuse, et comment lui en vouloir d'ailleurs ? C'était qu'elle lui avait parlé si sèchement à peine une heure auparavant, et elle avait noyé le poisson lorsque lui et Harry lui avait demandé ce qui lui avait pris. Et à bien y réfléchir, il ne lui avait même pas poser des questions sur les raisons pour lesquelles Snape l'avait appelé, en particulier sur ce ton.
Snape quant à lui, avait remercié tous les dieux qu'ils ne le fassent pas. Il fallait croire que sa réaction avait créé tant de stupeur que c'était passé à la trappe.
Seulement, autant il lui était plus ou moins compliqué de tenir le rôle de son élève le temps de ses cours habituel, autant il lui paraissait insurmontable de le faire dans sa propre classe ! Et il ignorait pourquoi, mais son instinct lui dictait qu'il allait passer un très mauvais moment.
Lorsque la porte de la salle de potions s'ouvrit, Snape sut que son instinct était infaillible.
Hermione, toujours dans le corps de Snape à leurs plus grand désarroi, fit une entrée plutôt classique, en dehors du fait qu'elle ne se fit pas aussi brutale que d'ordinaire.
« Oh mon dieu, murmura Ginny à sa gauche. »
Snape se décomposa de plus en plus en la voyant marcher le long de l'allée l'amenant jusqu'à sa place. Bien heureusement, Hermione avait la lucidité de ne pas garder de démarche féminine pour un sou. C'était probablement plus simple dans ce sens… Et force fut d'admettre qu'elle y parvenait beaucoup mieux sans sa cape. Mais elle n'avait pas fait que la supprimer de ses épaules, non ! Si seulement !
L'ensemble des élèves féminines virent leur professeur, dénué de sa redingote habituelle, s'avancer jusqu'à son bureau avec décontraction. Sa chemise blanche parfaitement repassé n'avait pour une fois pas été boutonnée jusqu'en haut, et il avait troqué son pantalon (trop) droit pour quelque chose de sombre, mais pourvu d'un tissu beaucoup moins rêche et à la coupe tout aussi distingué que le reste. Un peu en opposition à cela, il arborait juste une légère barbe naissante qui descendait jusqu'à sa pomme d'Adam et son parfum laissa un silage doté de notes de musc et d'ambre absolument envoutant derrière lui.
Snape reconnaissait cette odeur, ce parfum lui avait été offert par cette folle de Trelawney et il avait refusé de le porter pour cette même raison. Mais cela, Hermione l'ignorait bien sûr !
Machinalement, la Gryffondor porta sa main dans ses cheveux, non plus gras mais bel et bien légers afin de les plaquer en arrière histoire de ne pas être gêné par de quelconques mèches pouvant lui barrer le regard et Snape manqua de s'enfoncer dans sa chaise en voyant l'effet que ce geste provoqua.
« Bien, aujourd'hui, nous allons aborder… »
Hermione s'arrêta dans sa phrase afin de tourner les pages de son manuel, humidifiant son pouce de sa langue en un geste lent. Toujours debout, les deux mains du potionniste était ainsi tendu au dessus de sa paillasse ainsi que de son livre et Snape réalisa qu'en à peine une semaine, il devait avoir pris au moins 3kg ! Cela se voyait à sa carrure qui était désormais, plus visible à travers ses vêtements mieux coupés, il fallait l'avouer, mais de ce fait, un peu plus moulants qu'ils ne devaient l'être.
On pouvait observer d'ici ses biceps, les veines parcourant ses bras, et même un léger morceau de la marque des ténèbres à travers ses manches un peu retroussées. Snape ne faisait jamais ce genre de choses, il s'évertuait même à tout mettre en oeuvre pour se cacher derrière sa garde robe. Fut un temps où il aurait même presque tué pour bénéficier de la cape d'invisibilité de Potter, alors quant à dévoiler un centimètre de sa peau et encore même, de son tatouage ? Il en avait toujours été hors de question !
« Je crois que je suis gay, murmura Seamus Finnigan. »
Rectification : il n'allait pas la tuer. Il allait la démolir, la démembrer, puis seulement, la tuer.
« …la potion de l'Elixir Eternel, comme il était question lors de notre leçon avant mon départ, en conclut Hermione avec satisfaction. »
La jeune femme leva le visage et observa le regard déconfit de certains, ou totalement hypnotisé d'autres. Alors, elle fronça les sourcils et balança sa main dans le vide.
« Allez ! Vous croyez que cette potion va se faire toute seule ? »
Le rang devant Snape, uniquement composé de trois jeune femmes, manquèrent de faire tomber leurs ustensiles avant de s'atteler à la tâche. Alors, lui leva les yeux au ciel.
Dieu bénisse la pratique de l'art rigoureux des potions, puisqu'un calme de mort s'installa parmi les étudiants. En vérité, tout le monde semblait presque avoir oublié la présence de leur professeur, ce qui arrangeant les affaires de tout le monde… sauf lorsque cette maudite Granger décida de passer entre les rangs.
Bien sûr, il faisait ce genre de choses habituellement, mais là ! La c'était putain de différent parce que cette pauvre inconsciente avait décidé de faire de lui… une chose qui n'était pas lui ! Enfin… Une apparence qu'il ignorait pouvoir dégager, ça c'est certain !
Hermione quant à elle, n'y remarqua strictement rien. En réalité, en troquant les habits habituels de Snape pour ceux qu'elle portait, elle avait opté pour l'option de la décontraction avant tout. Ça avait été vital pour elle. Ce pantalon avait enfin des putains de poches, elle pouvait marcher sans se prendre les pieds dans une longue traine et n'étouffait plus sous les nombreuses couches de fringues lui étranglant le cou. Bref : elle respirait enfin ! Lorsqu'elle avait trouvé ce parfum, elle s'était demandé pourquoi il était resté inutilisé, et trouvait qu'il parfaisait tout à fait sa nouvelle forme. Bien sûr, elle avait jeté un coup d'oeil au miroir avant de sortir. C'était qu'elle avait toujours trouvé que Snape dégageait énormément de prestance et de classe, elle n'avait pas voulu non plus le dénaturer. Mais il n'en était rien. En vérité, elle avait eu la sensation de dégager l'aura qu'elle avait toujours perçu chez lui et en était ressortie satisfaite.
Seulement pour aujourd'hui, en plus d'avoir retrouvé la capacité de souffler, elle avait bien envie de se venger de Snape en accordant elle aussi, cette petite faveur à ses camarades. Ils méritaient bien un peu de clémence après toutes ces années de torture, non ?
En plus, ils avaient une drôle d'attitude tous, un peu trop… sage ? Encore l'atmosphère de terreur qu'il avait instauré en ces lieux sans doute !
Snape quant à lui, connaissait parfaitement l'élaboration de cette potion. Ainsi, il se laissa distraire par les pas de Granger entre les rangs, celle-ci navigant de paillasse en paillasse alors que quelques filles gloussaient comme des dindes.
Et elle n'y voyait que du feu, bien évidemment !
Intérieurement, il bouillonnait.
Et il manqua véritablement d'exploser en vol lorsqu'elle s'arrêta un rang devant lui.
« C'est un bon travail Moira, mais je pense que vous pouvez faire mieux, dit-elle d'un ton anormalement bas. »
La jeune femme, élève de Gryffondor intégrée depuis un moment, cligna plusieurs fois des yeux d'un air éberlué. Hermione la connaissait bien, contrairement à d'autres de ses camarades. C'était qu'elle était si discrète, avec son rouge à lèvres sombre et son trait d'eye liner prononcé, ses cheveux noirs et avec cette cape sombre toujours mise sur le dos été comme hiver. Mais Hermione l'appréciait car elle était très studieuse et admirait Poudlard sans doute tout autant voire plus qu'elle si ce n'était possible. Hermione vit la mâchoire de son amie manquer bel et bien de tomber, mais pas pour les raisons qu'elle croyait.
Venait-il de l'appeler par son prénom ? D'ailleurs, comment le connaissait-il ? Enfin, c'était son professeur, certes, mais mais… Mais pourquoi, et comment et encore pourquoi était-il aussi… sexy ?
« Miss ? finit par l'interpeler Hermione, inquiète de son mutisme.
_ Oh euh, oui professeur, répondit-elle avec timidité, le teint de son visage virant au rouge pivoine.
_ Ne soyez pas si timorée, vous avez toutes les capacités, tenta de la rassurer Hermione, ce qui fut sans doute pire encore. Voulez-vous de l'aide pour la découpe de vos ingrédients ?
_ Non ! s'exclama son interlocutrice, un peu trop troublée. Enfin, oui, enfin…
_ Bon. Ecoutez, aucune inquiétude, vous vous débrouillez très bien, affirma Hermione en lui touchant l'avant bras. »
Non mais qu'est-ce qu'elle cherchait ? Elle voulait tuer cette fille ou quoi ?
Snape fut presque soulagé en la voyant s'éloigner tandis que la pauvre Gryffondor devant lui semblait sur le point de s'évanouir, tout pile retenu par sa copine Serdaigle qui était restée jusqu'alors, le nez plongé dans ses notes, en train d'écrire frénétiquement on-ne-sait-quoi pour ne pas avoir à affronter la bête en face. Il les avait déjà croisé, une ou deux fois ces deux-là, mais ces étudiantes étaient plutôt discrètes, et efficaces alors il n'avait jamais jugé bon de leur adresser une moindre parole.
Autant dire qu'après le foin causé par Granger, il n'était pas prêt de le faire au risque d'être la cause d'une crise cardiaque imminente pour l'une, et le sujet d'une histoire à propos d'un antihéros sombre, mystérieux et cliché pour l'autre étant donné sa proportion à sans arrêt écrire des trucs sur des parchemins dans toute l'école. Nul besoin de préciser que cette seconde perspective le ferait vomir, assurément.
Il ne manquerait plus que ça ! Etre l'objet de fantasme d'une bande de… de…
Bordel, mais c'était fait pour Lockhart ce genre de trucs, pas pour lui !
C'était dit : il détestait Hermione Granger. Oui, il la haïssait !
Et il était bel et bien déterminé à se venger de ce coup bas lui aussi, avant de convenir de sauver les apparences. Si c'était encore possible…
Alors là, je ne sais même pas quoi dire. J'ai imaginé Snape rentrer dans cette salle de classe avec une musique ultra sexy en fond sonore (oui je l'ai fichu dans la playlist).
Pauvre Snape, il doit se demander s'il va réussir à redeveir crédible après ça !
Trynae, on est d'accord, Hermione surestime un peu trop ses professeurs qui sont aussi des humains avant tout. Après, ils charient surtout Snape, peu sure qu'ils seraient dans le fond tout à fait ok pour une relation pareille.
Noirananas : oui, Snape aurait pu être moins vertueux en effet, mais après tout, c'est plutôt dans la continuité de son personnage. Il reste droit dans ses baskets, plutôt pudique en vérité et sur la réserve.
Merci Begonia pour le compliment, ainsi que tous les autres ! J'essaie justement d'offrir toujours des expériences et ressentis différents à chacune de mes fics, et comme j'en lis aussi pas mal, je tente de ne pas reprendre un concept déjà existant souvent. Je vous annonce que j'en suis à l'écriture de ce qui sera sans doute le dernier ou l'avant dernier chapitre de cette fic, soit, le 18éme. Autant vous dire que vous avez encore de la lecture devant vous !
