Je ne possède aucun des personnages des films ou des comics

UA : La nuit était calme, paisible et pourtant, Jean ne le savait pas encore mais plus rien ne serait comme avant lorsque le soleil allait se lever.

Je les aime tous les deux, et je m'excuse d'avance, c'est un texte sombre.

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


NE M'OUBLIE PAS

Chapitre 3

Logan voyait bien que Jean était à nouveau à deux doigts d'exploser et ce n'était pas le moment. Il ne fallait pas qu'ils se fassent repérer. Après tout, cet endroit n'était qu'à une soixantaine de kilomètres de l'Institut. Bien évidemment, ils étaient en plein milieu de la nature, loin de tout, mais une explosion comme celle que pouvait déclencher Jean si elle perdait le contrôle signerai leur arrêt de mort parce qu'ils seraient repérés dans les minutes qui suivraient et la trentaine d'enfants qu'ils avaient ou sauver serait en danger. Alors, il devait à tous prix essayer de la calmer.

Bien conscient que n'importe quel geste brusque pouvait lui faire perdre pied, Logan échangea un regard avec Ororo avant de tendre la main en direction de Jean qui semblait de plus en plus se consumer dans sa rage.

- Jean ! Tout doux s'il te plait, ne fais pas ça, pense aux enfants. On vient à peine de les arracher à cet enfer. Je t'en prie !

A ces mots la jeune femme redressa la tête. Son regard hazel croisa celui de Logan qui frémit parce qu'il se striait de rouge.

- Je vais le venger.

- Non Jean, je t'en prie. Ça ne nous apportera rien. Jean, ne met pas les enfants danger. Tu sais que Scott n'aurait pas voulu ça, il t'aimait. Je t'en prie.

La mention de Scott dont ses yeux ne quittaient pas la tombe, la fit frémir et la douleur prit le pas d'un coup sur la vengeance, brisant la poussée de ses pouvoirs et la ramenant au calme. Elle laissa filer un soupir d'épuisement et ses jambes cédèrent. Ororo eut juste le temps de la rattraper avant qu'elle ne s'effondre. Elle l'agrippa et lui murmura.

- Je te tiens… tout va bien Jean… tout va bien…

OoooO

Il faisait nuit, lorsque Jean rouvrit les yeux en sursautant. Elle ne se rappelait plus réellement de ce qui s'était passé sur la fin de la journée… enfin si, elle se rappelait de l'enterrement de Scott et tout d'un coup la colère revint la tourmenter. Logan avait raison sur un point, elle ne pouvait pas exploser ici, dans cette maison qui était le refuge des enfants qu'ils avaient pu sauver, mais en revanche, rien ne l'obligeait elle à rester ici… Elle pouvait parfaitement les laisser pour retrouver ceux contre qui sa haine ne cessait de croître… Oui, elle n'allait pas les attirer ici, elle allait se rendre au-devant d'eux et ils pouvaient déjà se préparer au pire… Elle leur ferait payer la mort de Scott…

.

Logan, avachi sur le canapé du rez-de-chaussée avec une bière à la main, sursauta sans réellement comprendre pourquoi. Il tendit l'oreille, essayant de percevoir la présence d'un ennemi, mais ce fut son odorat qui sentit un parfum qui le fit bondir de son siège.

- Jean ?

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Ororo somnolait, recroquevillée sur une banquette de l'une des chambres, surveillant les enfants qui étaient tombés d'épuisement. La jeune femme était entre deux eaux et sursauta lorsque la porte s'ouvrit. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle comprit immédiatement que quelque chose n'allait pas.

- Logan ?

- Nous avons un problème… Jean est partie.

OoooO

Jean marchait d'un pas rapide, laissant sa douleur disparaître sous la colère au fur et à mesure qu'elle se rapprochait de l'Institut. Elle savait parfaitement que les militaires devaient toujours être dans le bâtiment. Ils les avaient traqués, chassés et maintenant ils devaient fouiller dans tous les recoins. Jean frissonna de rage en les imaginant dans sa chambre, fouillant et souillant les souvenirs qui lui restaient de Scott. C'était une pensée qui suffisait à la faire rentrer dans une rage folle. Elle n'acceptait de les imaginer en train de poser leurs mains sur les affaires de Scott ou de déchirer leurs photos…

Pour revenir à l'Institut, Jean n'avait pas hésité à faire du stop avant de se faire déposer à une dizaine de kilomètres de la zone. De toute manière, il commençait à y avoir des militaires partout. Avec habilité, elle avait réussi à se faufiler entre leurs lignes et elle se trouvait là, devant la maison. Le cordon militaire était bien plus dense, elle ne pourrait pas se cacher, mais cela n'avait pas d'importance. Elle ne se cacherait plus et la jeune femme avança droit sur la porte, se moquant bien des avertissements des militaires qui la mirent en joue. La jeune femme laissa filer sa colère et une aura rouge revint l'entourer alors qu'elle projeta avec violence tous les militaires se trouvant devant elle. Elle balaya les hommes comme des fétus de paille, en envoyant s'écraser certains à plusieurs centaines de mètre alors que d'autres furent pulvérisés sur la façade qu'ils traversèrent de part en part, leurs corps se pulvérisant sous la force de l'impact.

De plus en plus incontrôlable, la rage lui faisant perdre pied, Jean continua son massacre à l'intérieur. Les cris de terreur des militaires ne la firent pas reculer et après de longues minutes d'hurlements et de fureur, le calme revint de manière brutale dans l'institut. L'aura rouge du phœnix en train de prendre le dessus sur Jean s'intensifiait autour de la jeune femme qui marchait au milieu des flaques de sang et des corps mutilés. Sans un regard pour ses victimes, Jean monta à l'étage et poussa les portes de sa chambre. Comme les autres pièces de la maison, elle avait été fouillée et mise sens dessus-dessous. Tout traînait sur le sol, y compris la fine paire de lunettes de soleil de Scott qui avait été écrasé. Jean frissonna et marcha jusqu'à la commode. Elle se baissa pour prendre un cadre jeta au sol et l'ouvrit pour récupérer la photo. Elle avait été prise par Ororo alors qu'ils avaient emmené les enfants à la plage pendant un été. Scott était assis sur son drap de plage et Jean s'était lové dans ses bras. La jeune femme se rappelait encore de son amie qui avait lancé avant de prendre la photo : « Un sourire les amoureux ! » et ils avaient souri… malgré tout ce qu'ils avaient traversés, ils se sentaient bien et heureux… parce qu'ils étaient ensembles… et aujourd'hui… aujourd'hui Scott n'était plus là…

La douleur revint frapper Jean en plein cœur. L'aura rougeâtre qui l'accompagnait disparut d'un coup et elle s'écroula en larmes sur le sol…

OoooO

Logan et Ororo avait demandé aux enfants de surtout ne pas bouger du chalet et avaient désignés Kitty pour garder un œil sur les plus jeunes. L'adolescente avait accepté, consciente qu'ils ne les laisseraient pas seuls s'il ne se passait pas quelque chose de grave.

Mus par leurs instincts, les deux amis s'étaient précipités à l'Institut. Ils savaient que c'était là que Jean irait. C'était là qu'elle pourrait retrouver une petite partie de Scott, des souvenirs, des photos, mais les militaires devaient toujours être sur place…

Pourtant, en arrivant tout était étrangement calme. Ils ne virent personne et quand ils progressèrent, Ororo ne put retenir un glapissement d'horreur avant de s'accrocher au bras de Logan. Elle n'était pas prête à découvrir une horreur pareille. Il y avait des flaques de sang et des corps mutilés partout où elle regardait. Les militaires avaient été massacrés avec une telle sauvagerie qu'elle refusa de comprendre avant que Logan ne murmure.

- Ils ont été pulvérisé…

Ororo déglutit et murmura dans un souffle.

- Par Jean…

- Par la chose qu'elle est devenue, répondit Logan refusant d'admettre que son amie avait pu faire ça en étant elle-même…

Et le pire était à venir parce que l'Institut était vide… Jean n'était plus là…

OooooO

La base militaire était froide, sombre et humide et Bobby grimaça lorsqu'il rouvrit les yeux. Le jeune homme grimaça et porta la main à sa tempe. Est-ce qu'il avait été électrocuté ? Au vue de la douleur et des marques de brûlures qu'il sentait dans son dos, cela ne faisait pas de doute. Son dos ? Un nouveau frisson le parcourut. Pendant qu'il était inconscient il avait été délesté de ses chaussures et de son t-shirt. Il était donc pieds nus et à demi-dénudés dans une cellule glaciale, heureusement qu'il ne craignait pas réellement le froid, mais le côté précaire de sa situation était bien plus angoissant. Il se rappelait des cris de terreux, des hurlements, des coups de feu… On les avait attaqués en pleine nuit et il n'avait aucune idée d'où pouvait être ses amis… Est-ce qu'ils s'étaient enfuis ?

Il l'espérait, parce qu'il y avait des bruits inquiétants qui lui parvenait depuis les couloirs et il refusait d'associer ça à ses amis. Ce fut d'ailleurs à cet instant qu'il perçut un hurlement qui déchira le couloir. Cela le glaça et le jeune homme ramena ses genoux contre sa poitrine avant de se recroqueviller sur lui-même. Il avait clairement atterri dans l'antichambre de l'Enfer… Sauf que les cris se firent plus forts, plus remplis de panique et que le jeune homme comprit d'un coup que ces cris ne venaient pas des prisonniers, mais des soldats et ils étaient en train de se remplir de terreur alors que des grands éclairs rouges illuminèrent le couloir.

Bobby perçut des chocs, entendit des râles et une flaque de sang se glissa sous la porte de sa cellule. Bobby frissonna et s'apprêtait déjà à se défendre alors que la porte bougeait. D'un coup, elle fut arrachée de ses gonds et Bobby se redressa pour affronter le danger sauf qu'il reconnut la silhouette qui venait d'entrer, c'était Jean, sauf qu'elle était comme transfigurée, enveloppait d'une aura rouge, ses cheveux voletant autour de sa tête. Elle donnait l'impression de ne pas réellement marcher sur le sol mais de flotter à quelques centimètres du sol. La jeune femme posa sur lui un regard sans émotion et lui dit d'une voix étrange qui n'était pas tout à fait la sienne.

- Dépêche-toi, il faut sortir d'ici.

Bien qu'inquiet de voir son professeur sous cette forme qu'il ne connaissait pas, le jeune lui emboîta le pas, mais ce figea au milieu du couloir. Ce n'était pas une zone de combat, c'était une zone de massacre et la vue des corps des soldats totalement mutilés le retourna l'estomac. Il s'empêcha de justesse de vomir et courut derrière Jean qui continuait d'ouvrir les portes des cellules pour en faire sortir les mutants prisonniers. Bobby se précipitait pour leur parler et ils sortirent plusieurs enfants puis Malicia et Hank. En voyant Jean dans cet état, le scientifique frémit.

- Jean… Mais qu'est-ce qui se passe ?

- Rien, je suis juste venu vous sauver, répliqua la jeune femme juste avant d'écraser un groupe de trois soldats qui venaient de débouler dans le couloir.

Hank sursauta devant la violence de son attaque.

- Jean, mais qu'est-ce que tu fais ?

- Nous sommes en guerre, vous êtes prisonnier, je vous libère, répliqua la jeune femme en reprenant sa progression.

Bobby, Malicia et Hank se jetèrent un regard plein d'incompréhension et de peur. Il devait s'être passé une chose atroce pour que Jean se transforme de cette manière.