« Nos démons du passé ressurgissent avec certaines blessures mal cicatrisées dès qu'on renoue avec nos plus vieux souvenirs. »
Inconnu·e
Remus prenait son café sur la terrasse de Florian Fantarôme et travaillait sur la recherche des horcruxes. La pleine lune avait eu lieu la veille, les cernes présents sur son visage en témoignaient, mais il avait fait un rêve étrange pendant la nuit et il préférait vérifier si cela était vrai. Après tout, il venait de se retransformer, il hallucinait probablement. Une carte était étalée sur la petite table et il calculait des données à l'aide de sa baguette. La terrasse était encore déserte, tant mieux pour lui, il valait mieux que ses recherches restent secrètes. Il n'y avait pas de table dans sa chambre au Chaudron Baveur et la salle était remplie de voyageurs, il avait préféré aller à l'extérieur, même s'il y avait plus de chance qu'il soit vu.
—Par Merlin !
Quelques passants le regardèrent interloqués et le sorcier se dit qu'il s'était peut-être exprimé trop fort. Il se pencha à nouveau sur ses recherches et refit les calculs une seconde fois. Tout concordait. L'endroit avait beau être protéger et un des endroits les plus secrets d'Angleterre, mais la source de magie était bien trop puissante pour que cela soit autre chose. Remus avait trouvé un second horcruxe et même s'il n'avait toujours pas récupéré le premier, cela présentait de nouveau une avancée considérable. L'emplacement était cependant très étrange, comment Voldemort avait-il pu placer un horcruxe là-bas ?
Il envoya un patronus à Hermione qui arriva quelques minutes plus tard, habillée à la va-vite et les cheveux en broussailles. Elle s'assit à sa table et commanda un café, son esprit n'était pas encore opérationnel.
—Qu'est-ce que c'est que tout ça ? demanda-t-elle d'une voix endormie.
—J'ai trouvé un autre horcruxe.
La jeune femme releva brusquement la tête, pleinement réveillée. Avait-elle bien entendu ? Quel horcruxe ?
—C'est vrai ?
—D'après tous mes calculs et les sortilèges que j'ai fait, oui j'en suis sûr.
—Où est-il ?
—Ici, à Londres. Au Ministère.
—Au Ministère ? Mais comment c'est possible ? Enfin, il n'a jamais fait parti du Ministère, on ne peut pas entrer à l'intérieur ainsi, avec Harry et Ron on avait dû prendre du polynectar ! Je ne vois pas comment il aurait pu y accéder. Tu as dit qu'il était où ?
—Tu ne m'as pas laisser finir. Dans le Département des Mystères. Après, pour l'emplacement précis, on en sera plus là-bas. Tu n'as probablement pas senti la magie noire qu'il y avait autour, mais tu étais à l'autre bout du bâtiment.
—Je suis allée au département des Mystères. Dans la salle des prophéties, s'empressa-t-elle de continuer. Je n'ai rien senti.
—Pourtant, je sais que l'horcruxe est là-bas, j'ai vérifié plusieurs fois.
—Je sais Rem'. Ça veut dire que la tâche va être encore plus complexe. On va s'infiltrer dans le Ministère par effraction, génial !
—J'ai une spécialiste avec moi, je ne m'inquiète pas, plaisanta le sorcier.
—Rem' !
Les deux amis préparèrent leur escapade minutieusement. Ils n'avaient toujours pas eu de nouvelles de la part de l'Ordre et de Maugrey et cela les énervait quelque peu. C'était tout de même grâce à eux que le Ministère avait été au courant qu'une attaque allait avoir lieu, c'était eux qui étaient présents lorsque les mangemorts ont commencé à attaquer. Ils sauvèrent plusieurs centaines de vie ce jour-là. Ils savaient que Dumbledore serait malgré tout retissant, mais ils avaient espéré que Maugrey l'aurait convaincu. Peu importe, aujourd'hui, ils iraient au Ministère et récupéraient l'horcruxe. Les deux sorciers avaient changé d'apparence, grâce à la métamorphose humaine et ressemblaient à deux sorciers lambda du Ministère. Pour plus de sécurité, ils s'étaient désillusionnés et avaient emporté la cape d'invisibilité d'Harry. Ils transplanèrent dans le hall d'entrée et se dirigèrent vers le niveau neuf du Ministère. Personne ne les remarqua et ils franchirent les portes du département plus facilement qu'ils ne l'auraient pensé.
—Lorsqu'on va franchir une porte, les murs vont tourner sur eux-mêmes pour nous désorienter. Il ne faut pas qu'on se perde. Tu as la carte, tes baguettes ?
—Oui. Mais comment vous avez fait pour vous repérer en cinquième année ?
—J'avais tracé une croix enflammée sur les portes avec le sort Flambios pour qu'on sache quelles portes on avait emprunté.
Les amis franchirent alors la première porte et comme l'avait indiqué Hermione, les murs tournèrent sur eux-mêmes. Ils essayèrent de repérer un endroit où la magie noire émanait de partout, mais rien n'y faisait, l'horcruxe était trop protéger. Ils partirent vers la porte qui se trouvait à leur gauche et dès qu'elle se referma, ils furent séparés.
Hermione se trouvait dans une pièce qu'elle avait déjà visité, une salle remplie de cerveaux. Elle grimaça de dégoût et chercha brièvement l'horcruxe mais vit rapidement qu'il n'était pas caché là. Ce fut avec soulagement qu'elle passa une autre porte.
Remus arriva dans une salle noire, et vit avec stupéfaction qu'il était dans la salle de l'arcade, là où Sirius était mort. Il entendait toujours les voix de l'au-delà, bien qu'elles se faisaient encore plus fortes. Il se dépêcha de sortir d'ici, cette salle lui donnait beaucoup trop de frissons.
Il en fut ainsi pour une dizaine de salles, ils entraient, inspectaient son contenu, cherchaient l'horcruxe et passaient à la suivante. Ils tombèrent nez à nez l'un en face de l'autre dans une pièce vide. Ils se prirent par le bras pour éviter d'être à nouveau séparé et explorèrent d'autres pièces. Ils arrivèrent alors dans une pièce qui était plus que familière. La salle était remplie de sphères en tout genre.
—On est dans la salle des prophéties n'est-ce pas ? demanda alors Remus.
Hermione hocha la tête et s'approcha de la première rangée. Elle la parcourut en silence, l'air concentrée.
—L'horcruxe. Il est ici, je le sens. Ça me prend par les tripes, je le sais c'est tout.
—Est-ce que tu sens quelque chose d'autre ? L'endroit précis où il pourrait être ?
La sorcière secoua la tête, l'air contrit. Cela la frustrait de savoir qu'un horcruxe se trouvait là, mais être incapable de s'en emparer véritablement et le détruire. Les élus du temps parcoururent les allées sans rien trouver. Ils arrivaient vers les dernières rangées lorsque Remus s'arrêta brusquement.
—Tu le sens ? L'horcruxe est par là. Je le sais.
—Quelle ironie ! C'est précisément à cette rangée que Voldy a envoyé la vision de Sirius en cinquième année.
—C'est peut-être un indice.
—Ou un piège. On y va ?
Hermione n'attendit pas de réponse et s'enfonça dans les ténèbres. Ils ne voyaient pas à deux mètres, mais plus ils approchaient, plus Hermione partageait le sentiment de Remus. L'horcruxe était là. Cependant, cela ne serait probablement pas aussi facile que le diadème de Serdaigle qu'il fallait « simplement » récupérer dans la salle sur demande. Ils tombèrent en face d'un mur, vierge de toute inscription, la rangée était finie. Ils inspectèrent minutieusement les pans du mur et Remus observa une légère fissure à un endroit. Il se demanda à haute voix s'il fallait mettre du sang, comme sur le livre du temps, mais il n'eut pas le temps d'y réfléchir plus longtemps, Hermione produisait un horrible sifflement. Elle recommença plusieurs fois, sans succès.
—Qu'est-ce que tu fais ?
—Je parle fourchelang. Du moins je m'exerce. Mais c'est difficile. Ron a réussi à ouvrir la chambre des secrets lors de la bataille, mais il avait déjà entendu Harry le dire, quelques mois auparavant. Ça fait plus de cinq ans que je n'ai pas entendu de fourchelang alors ne me brusque pas. Et Harry est un vrai fourchelang. Tout ce que j'ai c'est Ron qui imite Harry. Alors ça va prendre plus de temps.
—Tu n'as jamais entendu Harry parler fourchelang ?
—Si, en deuxième année. Mais c'était en club de duel avec Lockhart. Les Poufsouffle ont pensé qu'il voulait attaquer un des leurs. Maintenant, laisse-moi me concentrer.
Remus obéit et se prépara mentalement à l'épreuve qui les attendait. Il ne savait pas ce que c'était et cela l'énervait. L'improvisation et la précipitation étaient deux choses qu'il ne supportait pas mais qu'il avait malheureusement dû côtoyer tout au long de sa vie, surtout depuis qu'il était devenu élu du temps. Un claquement se fit et la porte grinça avant de coulisser sur le côté. Après vingt bonnes minutes d'essais, Hermione avait (enfin) réussi à ouvrir le passage.
Ils se glissèrent à l'intérieur et arrivèrent dans une petite pièce ronde, avec deux nouvelles portes. Encore une fois, cela s'annonçait comme une séparation. Ils étaient tous les deux réticents, mais savaient qu'ils n'avaient pas le choix.
—A ton avis, quel horcruxe on va trouver ?
—Sûrement pas la coupe de Poufsouffle. Il a beau être fasciné par les fondateurs, il ne mettrait pas toute cette mise en scène pour elle. C'est probablement le médaillon de Serpentard qu'on va trouver.
—Tu prends quelle porte ?
Hermione les regarda attentivement et s'aperçut qu'il y avait une inscription sur chacune d'elle. Elle les montra à Remus et se décida.
—Celle de droite, « affronter ses peurs », ça fait penser à un épouvantard ou quelque chose dans ce genre, plus de magie noire. Je suis incapable de l'affronter. Je vais prendre celle de gauche.
—Tu es sûre ? Affronter tes souvenirs n'est pas beaucoup mieux. Cela ne sera probablement pas des souvenirs joyeux. Je doute que tu revoies Harry et Ron, autrement que morts.
—Je sais ce que je fais Rem'. Et puis, tu as déjà dû affronter tes souvenirs avec les gardiens, je ne vais pas t'obliger à le faire une deuxième fois.
Avant que son ami n'ait pu protester, ce qu'il comptait bien entendu faire, Hermione franchit la porte qui se referma aussitôt, laissant Remus seul dans l'antichambre de pierre. Elle était debout, dans le salon de sa maison, là où elle avait vécu depuis qu'elle était née. Ses parents ne la regardaient pas, ils étaient heureux ensemble, ils souriaient. Hermione leva sa baguette et prononça le sort qui permettait de modifier la mémoire de ses parents. Elle se vit disparaitre des photos de famille, mais ses parents ne changèrent pas, du moins pas physiquement. Hermione Granger n'existait plus.
Le salon s'évapora et Hermione se trouvait désormais allongée à même le sol, torturée dans le Manoir des Malefoy par Bellatrix Lestrange. Elle était aussi faible que sous l'effet du doloris, et le sang-de-bourbe qui ornait fraichement son bras saignait abondamment. Elle savait que d'une minute à l'autre, Harry et Ron débarqueraient, mais le souvenir changea avant qu'ils ne soient arrivés.
Hermione se trouvait à présent à Poudlard, le cadavre d'Harry près d'elle. Ses yeux verts étaient vides, ils avaient perdu leur éclat depuis bien longtemps, mais maintenant, ils ne le retrouveraient jamais. Hermione avait mal, son cœur saignait. Harry était mort, cela sonnait si simplement, mais à l'intérieur d'elle, une tempête se formait. Il pleuvait sur son cœur, l'orage éclatait dans ses poumons. L'ouragan était là, à l'intérieur. Hermione embrassa la joue de son feu ami, bien que le mot soit trop faible pour décrire leur relation, et le quitta, prête à aller se battre pour lui rendre hommage.
Le souvenir changea une nouvelle fois et le manoir Lestrange apparut sous ses yeux. Elle était encore une fois avec Bellatrix, qui s'en donnait à cœur joie pour la torture. Pas avec le doloris cette fois, mais avec toute sorte de sortilèges de magie noire tous plus cruels et horribles les uns que les autres. Hermione hurlait à s'en briser les cordes vocales, mais le coup de grâce arriva et Bellatrix lui posa sa marque, pour qu'elle soit pleinement contrôlée, plus maitre d'elle-même. Son cœur lâcha aussitôt et sa respiration se coupa. Elle survit uniquement grâce à Ron et Neville qui débarquèrent quelques secondes plus tard, et qui la réanimèrent à l'aide de nombreux sortilèges. Toute la résistance avait cru perdre leur cheffe ce jour-là.
Le décor s'envola pour en laisser place à un autre. La jeune femme était de nouveau allongée dans le manoir Malefoy, mais était cette fois-ci entourée de l'entièreté des mangemorts. Ron était comme elle, allongée à même le sol, mais l'étincelle de vie avait quitter ses yeux et Hermione savait qu'elle n'allait pas tarder à en faire de même. Les doloris venaient de toute part, et ils étaient tous incroyablement douloureux. Une centaine de mangemorts la torturaient en même temps, la sorcière n'allait pas tarder à mourir ou à devenir folle. Peut-être même les deux. Lorsqu'ils s'arrêtèrent, Hermione sentit que sa fin était proche, l'avada kedavra n'allait pas tarder à être lancer. Mais elle se trompait. Voldemort s'approcha d'elle et la viola sans ménagement, Hermione ne se débâtit pas, sous le choc, elle ne pouvait rien faire, elle pleurait, elle avait terriblement mal. Le seigneur des ténèbres ordonna à ses fidèles d'en faire de même et Hermione se fit violer, encore et encore. Elle était paralysée. Le choc, la douleur, la honte, tout cela mélangé, elle ne pouvait plus bouger. Ron était mort, elle était souillée et allait mourir dans quelques minutes, quelques heures tout au plus.
Hermione avait traversé le globe et était sur une petite plage en Australie, les sirènes hurlaient dans ses oreilles, il y avait des ambulances, des secouristes partout, l'agitation régnait. Hermione revit les souvenirs de Remus à ses côtés, chose qui n'arriverait plus jamais. Hermione étouffait dans cette atmosphère de bataille. Elle entendait des voix l'interpeller, mais rien n'y faisait. Remus était mort.
La salle était sombre et Hermione vit avec stupéfaction le corps de Remus allongé, qui ne respirait plus. Elle s'évertuait à le réanimer pendant que les gardiens parlaient comme si de rien n'était. Elle avait déjà cru le perdre une fois, elle ne pouvait pas réitérer l'expérience, parce que si Remus mourrait, Hermione ne pourrait pas survivre, pas une nouvelle fois, seule contre le monde. Elle lui faisait un massage cardiaque et des insufflations, mais elle n'avait pas l'impression que cela changeait quoique ce soit.
Elle se retrouva ensuite à Pré-au-Lard et Mary s'élança en travers de son chemin, pour éviter qu'elle soit touchée. Elle la vit suffoquer, cracher du sang et la vie quitter lentement son corps.
La jeune femme arriva dans une salle de pierre, assez semblable à l'antichambre dans laquelle Remus et elle étaient arrivés. Elle était pourtant seule, Remus n'était pas là. Elle sentit un liquide chaud couler sur son bras et son regard tomba sur son corps. Elle saignait de partout, du visage, de la nuque, du bras, du ventre… La douleur irradiait de partout. Hermione vit un objet posé sur une table et avant qu'elle n'ait pu le saisir, elle tomba et perdit connaissance.
Remus avait pris par dépit la porte de droite et arriva dans une pièce noire. Il vit une silhouette se diriger vers lui. La personne avait les cheveux cours, rose et ébouriffés. Ses vêtements étaient pleins de sang et elle portait un bébé dans ses bras. Son regard était noir, presque cruel.
—Pourquoi tu m'as tué Remus ? Tu nous as tué tous les deux. Moi, ta femme et lui, ton fils.
Une autre silhouette apparut, suivit de deux autres. James Potter et Sirius Black vinrent se joindre à Tonks et répétaient inlassablement que c'était entièrement sa faute s'ils étaient morts. Lily les rejoignit peu après. Teddy pleurait, ses cheveux changeaient sans cesse de couleur, et Tonks le désignait, en lui faisant comprendre que c'était aussi sa faute. Hermione s'approcha et lui parla. Elle l'insulta, lui raconta qu'il était un mauvais ami, qu'il n'était qu'un objet dont elle se servait, qu'elle était devenue loup-garou par sa faute. La lune apparut aussi, elle était pleine et des hurlements de loup-garou se firent entendre. Remus arriva sur une falaise et vit la mer qui s'heurtait contre la falaise, les silhouettes toujours présentes. Des serpents apparurent et vinrent se glisser entre ses jambes. Ils montaient sur tout son corps, le bruit était assourdissant, entre les pleurs de Teddy, les reproches de sa femme et de ses amis, les sifflements de serpents, l'entrechoquement des vagues, le bruit du vent. Les pires peurs de Remus étaient concentrées en un seul lieu, il étouffait, se sentait affalé sous le poids de ses terreurs. Lorsqu'il se sentit croulé sous les serpents, il peina à respirer, puis toutes ses peurs disparurent, il était à nouveau dans la pièce de pierre.
Il examina la pièce et vit Hermione au milieu, allongée sur le sol, du sang coulant de son corps de partout. Elle avait un nombre incalculable de cicatrice, pourtant, elle était toujours sous l'apparence d'Helena. Remus comprit alors, « affronter ses souvenirs » ne voulait pas seulement dire les voir, mais aussi les revivre. Il prit alors pleinement conscience de ce qu'elle avait vécu, ou plutôt revécu. Ses nombreuses tortures, ses viols, les morts d'Harry et Ron. Toutes ses blessures, physiques comme mentales s'étaient réouvertes. Il s'approcha d'elle et arrêta ses hémorragies avant de la secouer pour la réanimer.
—Rem'.
—Je suis là. Ne parle pas trop, tu as perdu beaucoup de sang.
—L'horcruxe ?
—On ne l'a pas encore récupéré.
Remus finit sa phrase et se releva brusquement. Il balaya la pièce du regard et aperçut un scintillement qui n'était pas là auparavant. Il s'approcha de la lumière et vit un carnet noir, semblable à de la peau de serpent. Il y avait une fine inscription au dos du livre, Tom Elvis Jedusor. Le sorcier saisit le carnet et rien ne se passa, à son grand soulagement. Il émanait d'une aura particulière. Remus ressentait la magie noire, mais elle n'était pas aussi forte si aussi puissante que sur le diadème de Serdaigle. Ce carnet était le premier horcruxe que Voldemort avait créé et il n'était pas étonnant que Ginny Weasley n'ait pas ressenti cette magie noire lors de sa première année.
—On a réussi. On a récupéré l'horcruxe Mione. Tu peux te relever ?
—Le journal ? J'aurais plutôt pensé que Voldy aurait mis en place toutes ces protections pour le médaillon de son ancêtre, mais finalement c'est logique, c'est son premier horcruxe.
Hermione se releva et retomba immédiatement sur ses genoux. Elle était encore très faible, ses cicatrices saignaient pour la plupart abondamment et elle n'avait plus de force.
—Bon, je vais te porter.
—Non, c'est bon, je peux marcher. Toi aussi tu as vécu des choses, ne l'oublies pas. Qu'est-ce que c'était d'ailleurs ?
—Un concentré de mes plus grandes peurs. Mais je ne veux pas en parler. Quand à te porter, je ne te laisse pas le choix. Tu ne tiens pas debout, on doit partir au plus vite. Tu n'es pas lourde du tout, je l'ai déjà fait.
Sur ces paroles, Remus empoigna Hermione et la souleva. Elle tenait précieusement le carnet près d'elle et les avaient désillusionnés. Ils sortirent assez facilement du Département des Mystères et transplanèrent au chaudron baveur, leur mission achevée et réussie.
