Abraxans : cheval ailé particulièrement grand et robuste, les chevaux ailés de Beauxbatons sont probablement de cette race.

Ethonans : chevaux ailés, particulièrement appréciés en Grande Bretagne et en Irlande.

Gronians : chevaux ailés, reconnus pour leur rapidité.

Porlocks : animal timide dont la raison de vivre est de garder les chevaux.

Magizoologiste : terme principal et générique qui désigne tous ceux qui étudient, soignent et dressent les Animaux Fantastiques.

Soigneur : terme désignant ceux au sein de la Réserve portant un uniforme marron. Ils ne font que prendre soin des animaux tout en étudiant leur comportement.

Dresseur : terme désignant ceux au sein de la Réserve qui portent un uniforme bleu foncé. En plus de pouvoir soigner les animaux, ils ont pour rôle de rendre leurs protégés plus « sauvage » ou au contraire les rendre sociables selon la condition à laquelle ils sont arrivés dans la Réserve (maltraitance, capture car dangereux dans leur ancien habitat).

Chapitre 4

Le guérisseur

Blaise se leva assez tôt le lendemain matin. Il fut surpris de voir que Drago mangeait son bol de céréales seul dans la cuisine. Théodore ne s'était pas encore levé alors qu'il était le plus matinal des trois. Fronçant les sourcils, il alla dans la chambre de son ami et ouvrit sèchement les rideaux de la fenêtre. Dans le lit, Théo grogna. Blaise renifla, ça sentait l'alcool. Le bellâtre vint alors tirer les draps de Théodore et lui ordonna de se lever. Le médicomage grogna une seconde fois, soufflant de ne pas crier aussi fort.

« Tu as bu, sérieusement ?

- Et toi, tu veux me marier à Drago…

- Tu te souviens de la dernière fois ? Quand Astoria est allée à Paris pour te rendre visite et qu'elle t'a découvert en plein coma éthylique ?

- C'était une mauvaise époque pour moi, » excusa Théo en se levant.

« Tu te droguais et buvais constamment !

- Et Drago était à Azkaban ! Je culpabilisais à mort qu'il ne vive pas comme nous ses rêves ! » s'énerva le médicomage. « Ne me fais pas la moral, Z ! »

Blaise ouvrit puis ferma la bouche. Malgré sa gueule de bois, Théodore était entré dans une colère noire, prêt à se défendre bec et ongles. L'avocat soupira en demandant si leur plan pour sauver définitivement Drago des griffes du Ministère tombait à l'eau. A sa grande surprise, Théodore lui répondit par la négative : ils se marieraient et partiraient le plus vite possible. Blaise acquiesça en affirmant qu'il allait préparer les papiers rapidement. L'après-midi même, Hermione et lui revenaient à l'appartement avec les documents officiels à signer. Pas de chichi ni de cérémonie, Drago et Théo signèrent aux endroits indiqués puis Hermione partit directement pour le Département de la Justice où elle déposa leur dossier sur le bureau de Percy Weasley. Avec son approbation et le soutien du service qu'il dirigeait depuis deux ans, la demande d'exil de Drago fut glissée à la séance quotidienne du Magenmagot. En conseil restreint, les juges ne discutèrent pas, trop occupés par des affaires plus compliquées et pressés d'en finir. Ils validèrent la demande sans en informer au préalable le Ministre ni le service des Aurors. Drago et Théo étaient libres de quitter l'appartement de Blaise dès qu'ils le souhaitaient, pour partir directement à la Réserve par portoloin international.

Leur départ fut programmé pour le surlendemain. La veille, Hermione vint leur faire ses adieux. Elle serra longuement Drago contre elle, lui demandant de faire attention à lui et de lui promettre de lui écrire régulièrement. Le blond acquiesça, les joues rougies. Avec Théo, elle échangea une simple poignée de main, tout en lui ordonnant de prendre soin de Drago et de ne plus être aussi renfermé. C'était un nouveau départ, elle lui conseilla de garder l'esprit ouvert. Théodore lui promit de faire un effort. Au petit matin, ils se vêtirent pour être le moins reconnus possible puis ils se rendirent au Ministère par Cheminette, accompagnés de Blaise. Le Département des Transports Magiques comportait un service dédié aux voyages par portoloins. Leur destination étant trop éloignée du Royaume-Uni, Blaise les avait déjà informés qu'ils allaient devoir prendre trois portoloins. Le premier les emmènerait jusqu'au Japon, le second jusqu'en Nouvelle-Zélande, le troisième à destination. Malgré l'heure matinale, Théodore fut surpris de constater la présence de nombreux sorciers qui attendaient eux aussi pour voyager à l'international. A côté de lui, Drago devint très nerveux. Théo lui prit doucement la main pour le calmer et le blond se colla contre lui. Il y avait trop de monde, trop de bruit, trop de mouvement autour d'eux. Drago avait perdu l'habitude de tout cela. Après avoir salué et remercié Blaise qui cachait difficilement les larmes qui lui embuaient les yeux, Théodore se dépêcha de récupérer le portoloin réservé pour leur voyage et tira son ami dans la salle où ils pourraient l'utiliser en toute sécurité. Ils ne virent pas un duo d'Aurors se rapprocher de Blaise qui, de manière très théâtrale, les dirigea vers une autre salle. Le bellâtre se doutait bien qu'un Mangemort ne pouvait pas être condamner à l'exil sans que le Ministre n'intervienne. Tout n'était que politique et la presse raffolerait raconter comment le Magenmagot avait pu laisser un Mangemort partir sans que les Aurors s'en mêlent.

Ils patientèrent jusqu'à l'heure d'activation du portoloin et disparurent le moment venu. Leur escale au Japon se passa assez bien. Les sorciers nippons étaient des personnes discrètes, respectueuses et calmes. Une employée du ministère de la Sorcellerie Japonaise les guida vers un petit salon d'attente jusqu'à leur prochain voyage. Pour les voyageurs long courrier, les Départements des Transports mettaient en place des salles d'attente où les sorciers pouvaient se reposer, manger et boire durant le temps de pause qui leur était imposé. Cinq heures plus tard, ils purent prendre leur deuxième portoloin pour la Nouvelle Zélande. L'accueil qu'ils reçurent fut beaucoup moins calme. A peine sortis de leur salle d'arrivée, les deux garçons furent surpris par un groupe de danseurs locaux. Une fois encore, le bruit et la foule gêna Drago qui se pressa pour rejoindre leur nouvelle salle d'attente. Drago remercia Merlin d'arriver en pleine nuit à leur destination finale. Le portoloin les fit apparaître dans une clairière, près d'un village endormi. Seul un sorcier les attendait, il se présenta comme le Conservateur de la Réserve, le Professeur Ren. Il remercia chaleureusement Théodore d'avoir accepté le poste, lui expliquant qu'ici les blessures étaient quotidiennes et qu'ils avaient fait de leur mieux depuis le départ précipité de son prédécesseur. Il s'étonna seulement après de la présence de Drago. Théodore lui expliqua poliment que son demi-frère avait eu de graves soucis de santé et qu'il préférait le garder auprès de lui, le temps de son rétablissement.

« Vous prenez soin des vôtres, c'est bien. Vous verrez, nous sommes une grande famille hétéroclite ici, » assura le conservateur en leur faisant signe de le suivre. « Quand vous serez en pleine forme, nous vous trouverons certainement une fonction dans le village ou, qui sait, dans une des zones de la Réserve ! »

Le professeur les guida en périphérie du village jusqu'à une belle bâtisse au style colonial qui détonnait au milieu des autres bâtiments, bien plus aborigènes, avec leur structure de grandes huttes ou cabanes. Une fois à l'intérieur, Ren leur expliqua que cette bâtisse servait à la fois d'habitation et de clinique dans une partie du rez-de-chaussée. Théodore acquiesça avant de lui demander de garder la présence de Drago secrète, il ne voulait pas que des dresseurs trop curieux l'ennuient. Ren accepta en promettant que son demi-frère serait au calme et pourrait profiter pleinement de sa convalescence. Il prit ensuite congé alors que les deux garçons finissaient de faire le tour de la maison. Drago laissa à Théodore la chambre principale, spacieuse et plus proche de l'escalier qui menait au rez-de-chaussée et donc vers la clinique. Il se choisit à la place une petite chambre qui donnait sur l'arrière du village. La décoration était enfantine mais la vue sur l'imposante silhouette noire de la montagne proche et sur masse de palmiers lui plaisait. Avant de s'endormir, il alluma la veilleuse abandonnée près de la fenêtre. Une multitude d'étoiles s'alluma et dansa au plafond.

Le soleil se levait à peine sur le village mais déjà plusieurs dizaines d'habitants se rassemblaient dans le grand bâtiment principal, au cœur du village. La Grande Maison voyait comme chaque matin tous les magizoologistes de la Réserve se rassembler pour y recevoir leurs dernières directives avant de débuter la journée. Le professeur Ren annonça alors l'arrivée nocturne de leur nouveau guérisseur. Cette annonce créa une agitation joyeuse dans la foule. Tous les dresseurs y allaient de leur petit commentaire, certains affirmant avoir vu de la lumière dans la chambre de la petite fille de l'ancien médicomage, alimentant les conversations sur la présence d'éventuels enfants. Ren frappa dans ses mains pour rétablir le silence et donner à chacun son affectation du jour.

« Weasley : Dragons des Montagnes, comme d'habitude, » annonça le professeur. « Evans, tu l'accompagnes : Trenns n'est toujours pas sur pied.

- Mais il y a les couvées des hippogriffes à surveiller ! » objecta ledit Evans.

« Allons Ry, mes dragons aussi pondent des œufs ! » se moqua son ami, Weasley.

Evans leva les yeux au ciel. Avant d'atterrir à la Réserve il avait déjà eu à faire à des dragons. Il préférait de loin les plaines verdoyantes où hippogriffes, Abraxans et autres animaux bien plus sympas pâturaient paisiblement.

La matinée avait été plutôt calme. Théodore avait eu le temps de nettoyer son cabinet d'auscultation et de ranger la clinique vide de patients. Il avait été quelque peu surpris d'y découvrir des cages, mais en fouillant plus il avait découvert que les médicomages avant lui s'étaient aussi mis aux soins pour les créatures magiques. Il arrivait parfois que les soigneurs fassent appel à eux lorsque leurs compétences ne suffisaient pas. Curieux, Théodore avait délaissé les carnets de soins concernant les magizoologistes pour lire les notes sur les créatures qui vivaient dans la Réserve. Il trouvait fascinant que des médicomages aient étudié les rapports de chaque dresseur afin de créer l'unique répertoire de médicaments et de remèdes pour animaux magiques, inspirés des potions et décoctions sorcières. Il était calmement assis derrière son bureau lorsque son premier patient arriva brutalement dans son cabinet.

Plusieurs magizoologistes déboulèrent devant lui, portant à bout de bras un de leurs collègues qui semblait sérieusement blessé. Théodore referma le carnet qu'il lisait et se leva précipitamment, ordonnant qu'on pose le blessé sur la table d'auscultation. Il dû jouer des coudes pour se mettre près du soigneur en mauvais état. Il remarqua immédiatement la tignasse rousse sur la tête de celui-ci, ses tâches de rousseurs et ses yeux d'un bleu lagon.

« Encore un Weasley ?!

- Ravi… Moi c'est Char… Lie…

- Qui peut me dire ce qu'il s'est passé ? » demanda Théodore en commençant ses observations.

« Je crois voir un ange tombé du ciel… Notre nouveau Doc est trop beau… Je peux te toucher ? » demanda Charlie, qui commençait à délirer.

« Un jeune dragon l'a blessé, le prenant pour un de ses congénères durant un de leurs jeux, » lui dit alors une voix qui lui glaça le sang.

Théodore leva subitement la tête et plongea immédiatement son regard dans deux prunelles d'un vert incomparable. Harry Potter se tenait à quelques centimètres du patient. Il était habillé comme les autres. Son horrible tignasse noire ressemblait à un nid d'oiseau mal construit. Il avait laissé pousser sa barbe sur quelques millimètres. Sortant de sa torpeur, Théodore se reconcentra sur Charlie Weasley, tout en demandant aux autres magizoologistes de s'écarter et de surtout éloigner Potter. Le patient délirait complètement et Théodore découvrit une sérieuse blessure sur son crâne. Alors qu'il commençait les soins, tous se reculèrent. Ils étaient concentrés sur les gestes méticuleux du nouveau médicomage. Mais l'un d'eux se pencha vers celui que le guérisseur semblait déjà détester.

« C'est moi ou il t'a appelé Potter ? Evans, ce n'est pas ton vrai nom ?

- Celui de ma mère…

- Okay et tu le connais d'où notre nouveau Doc ?

- J'ai étudié avec lui… » souffla le dresseur. « Il s'appelle Théodore, mais j'avoue que j'aurais eu du mal à le reconnaître… »

Quelques minutes plus tard, Charlie ronflait aussi fort que Touffu. Théodore rangea sa baguette et alla se laver les mains. Il en profita pour souffler et essayer de rester calme. La présence surprise de Potter ne lui plaisait guère. Il avait juste envie de maudire les jumeaux Weasley. Passe encore qu'ils ne lui aient rien dit sur la présence de leur aîné mais quant à celle de Potter… Le cours de ses pensées fut interrompu par un magizoologiste qui lui demanda comment allait leur camarade. Théo referma le robinet puis se tourna vers eux. Il remarqua alors que, même s'ils étaient vêtus de la même façon, certains étaient en bleu foncé alors que d'autres étaient en marron. Il nota mentalement de demander ce que cette différence signifiait au professeur Ren.

« Votre ami va bien. Des blessures impressionnantes mais sans gravité. Je le garde en observation pour le reste de la journée. »

La plupart acquiescèrent, soufflèrent de soulagement et, après avoir remercié leur nouveau « Doc », sortirent de la clinique. Potter, quant à lui, resta planté là et observa longuement Théodore. Après un instant, il s'avança en lui demandant ce qu'il faisait ici, sous un faux nom puisqu'il avait entendu parler du médicomage MacMillan et non de Nott. Théodore fronça les sourcils et croisa les bras sur sa poitrine. Il n'aimait pas le ton accusateur qu'employait l'ancien Griffondor.

« Pour ta gouverne, il s'agit du nom de jeune fille de ma mère. Aucune école de médicomagie ni même les examinateurs de Poudlard ne voulaient avoir affaire avec un Nott. D'ailleurs, le Nott que tu as connu est mort. MacMillan est mon nom, celui auquel je m'identifie pleinement, » lui indiqua Théodore. « Je viens d'aider ton ami, chose que tu ne sais pas faire semble-t-il. Tu vois, je te suis venu en aide autrefois pour que tu nous protège de ce qu'on a finalement tous subi. Tu n'as rien fait pour éviter le boycott des enfants de Mangemort, tu ne nous as jamais aidés en retour. Tu n'as pas sauvé Drago. Alors évite de venir m'accuser de quoi que ce soit ou de faire des subjections inappropriées à mon sujet.

- Théodore, je suis vraiment désolé…

- Pas autant que moi, Potter, » le coupa Théo. « C'est fou comme je te déteste toujours autant, voir même plus qu'avant. J'ai toujours espéré que tu aies une vie de merde et que tu sois le plus malheureux du monde. Ne reviens plus ici sauf si tu es entre la vie et la mort. »

Théodore se détourna et se dirigea vers le lit où Charlie dormait profondément. Il allait sortir sa baguette pour le faire léviter dans la salle d'observation quand il entendit Potter s'excuser de ne pas avoir réussi à les protéger. Lorsque Théo se tourna pour l'envoyer paître, il se rendit compte que l'ancien Griffondor était sorti précipitamment. L'ancien Serpentard jura en retournant à son travail.

Harry était reparti dans la zone où il était régulièrement affecté. La Grande Prairie était une vaste plaine verdoyante, calme et paisible, où les grands herbivores de la Réserve vivaient. Il appréciait observer les équidés, Abraxans, Ethonans et Gronians, qui formaient un imposant troupeau, souvent accompagnés de Porlocks. Il s'imaginait en berger, loin du tumulte qu'avait pu être sa vie durant son enfance et son adolescence. Il marcha dans les hautes herbes qui lui arrivaient aux genoux et rejoignit le sommet d'une colline où sa collègue habituelle se tenait et observait le troupeau. Mahina était une sorcière néo-calédonienne, elle travaillait depuis quinze ans à la Réserve. Harry l'appréciait pour sa gentillesse, sa bonne humeur et ses conseils toujours avisés. Elle lui sourit et lui tendit sa paire de jumelles, l'informant que la saison des naissances allait bientôt commencer.

« Tu as mauvaise mine, » continua-t-elle. « Un problème avec Charlie ?

- Il a eu un accident de dragonneau mais rien de grave.

- Alors pourquoi tu as la tête des mauvais jours ? » demanda-t-elle doucement.

« C'est compliqué…

- Qu'est-ce qui n'est pas compliqué avec toi, hein ? »

Harry sourit en s'asseyant dans l'herbe moelleuse. Il savait que sa collègue pouvait garder ses secrets et qu'elle ne le jugerait pas. Il se confia alors à elle, lui expliquant qu'il connaissait le nouveau guérisseur et qu'ils n'étaient pas en bons termes à cause de lui, depuis qu'il avait manqué à sa parole. Harry raconta comment Théodore avait pris parti pour lui, comment il avait mis en danger la vie de ses amis pour aider les siens. Et surtout pourquoi. Mais Harry n'avait pas pu sauver le meilleur ami du médicomage, condamné à être emprisonné durant trente ans à Azkaban. A ces mots, Mahina frissonna. Elle avait étudié la magizoologie et connaissait la réputation de cet endroit funeste.

« Comment aurais-tu pu sauver un sorcier de ce genre de condamnation ?

- A l'époque, j'étais un héros, le sauveur de la communauté sorcière. Ma célébrité aurait pu jouer en sa faveur.

- Alors pourquoi ne pas l'avoir aidé ?

- Parce que, quand j'ai commencé à en parler, à dire que Drago était soumis à ses parents et terrorisé par Voldemort, on m'a très clairement fait comprendre que mon rôle de héros avait ses limites. Je n'avais pas à interférer, juste à répondre aux journalistes et à sourire sur les photos. Tous les Mangemorts devaient être condamnés, un point c'est tout.

- Et je devine la suite : tu ne l'as pas supporté et tu es parti. Un beau jour, tu as fini par atterrir sur cette île.

- Presque. J'ai essayé d'avoir une vie normale mais des gens m'attendaient à chacun de mes déplacements. J'ai tenté une carrière dans le Quidditch mais c'était pire. J'ai essayé de devenir Auror mais je ne supportais plus de combattre des criminels. J'ai erré en Europe jusqu'à finir en Roumanie où vivait Charlie.

- Et un jour vous avez débarqué ici avec la belle Norberta, » conclu sa collègue. « Tu n'étais pas heureux dans ta vie d'avant…

- Non, à croire que c'est aussi en partie à cause de notre nouveau Doc : t'ai-je dit qu'il m'avait maudit, quand il a appris que son meilleur ami était condamné à Azkaban ?

- C'est un peu extrême mais compréhensible vu la réputation de cet endroit, » fit Mahina. « Tu devrais te rattraper en te montrant gentil et attentionné avec notre Doc. De l'eau a coulé sous les ponts et la plaie n'est peut-être plus aussi vive qu'avant. »

Harry acquiesça. Une discussion entre adultes responsables et un peu de gentillesse de sa part pourraient peut-être calmer les choses entre eux.

Théodore ne remonta chez lui qu'à la nuit tombée. Il était exténué. Son unique patient de la journée était profondément endormi grâce aux potions qu'il lui avait administrées. Il lui avait également posé un sortilège de surveillance, au cas où son état s'aggraverait subitement. Cela lui avait permis de mettre de l'ordre dans le cabinet et d'étudier les carnets sur les créatures magiques mais aussi sur les magizoologistes. Pris de curiosité, il avait déniché ceux de Weasley et de Potter. Le frère des jumeaux était un expert en Animaux Fantastiques depuis des années, rôdé à être régulièrement blessé par ses protégés. Le dossier de Potter était plus maigre. Il se faisait désormais appeler Evans et avait été embauché sur l'île depuis sept ans. Théodore se demanda un instant ce qu'il avait bien pu faire durant les trois ans qui séparaient la fin de la guerre et son arrivée à la Réserve. Les notes disaient qu'il était principalement affecté dans une zone nommée « Grande Prairie » et qu'il avait contribué aux recherches sur les méthodes que les créatures avaient pour se soigner elles-mêmes. Ce qu'il trouvait étrange c'est que l'ancien Griffondor avait pris un autre nom ici. Que voulait-il cacher ? Il était célèbre depuis sa naissance, riche comme Crésus et la société sorcière anglaise devait lui manger dans la main depuis dix ans… Pris par les résultats très intéressants que Potter avait relevés, il n'avait pas vu le temps passer et ne rentrait qu'à l'heure du repas.

Drago l'avait sagement attendu. Les rideaux étaient fermés et la cuisine n'était éclairée que par les six bougies du lustre fait de bois de cerf. Théodore fut surpris de découvrir que la table avait été dressée pour eux deux et que le repas attendait d'être servi, dans un joli plat en pin gravé. Il demanda à Drago s'il avait cuisiné tout seul. Le blond eut un petit rire avant de lui faire un signe du menton. Théo découvrit alors dans un coin de la pièce une elfe de maison. Cette dernière s'inclina poliment et se présenta. Elle se nommait Tahia et servait les habitants de la maison du médicomage depuis bientôt cinquante ans. Théodore la remercia pour le repas qu'elle avait préparé puis la congédia pour le reste de la soirée. Elle disparut dans un pop sonore alors qu'il prenait place à côté de son meilleur ami.

« Alors cette première journée ? » demanda le blond.

- Un seul blessé de la journée. Mais pas des moindres…

- Pourquoi ça ?

- Tu te souviens que Hermione a un petit ami, Ronald Weasley ?

- Je me remémore vaguement un rouquin maladroit.

- Il a de nombreux frères et l'un d'eux travaille ici. Le deuxième de la fratrie, » précisa Théo. « Il a été blessé par un jeune dragon. Un gros coup à la tête l'a fait délirer au point de me faire des avances…

« C'est étrange que Hermione ne nous l'ait pas dit…

- Oui, très étrange même, » souffla le brun. « Je peux te demander quelque chose ?

- Vas-y.

- J'aimerais que tu évites d'être vu pour le moment. Nous avons dit au professeur que tu étais convalescent, ça serait bien que tu ne sortes pas pour l'instant.

- D'accord, » accepta Drago. « De toute manière, le peu que j'ai aperçu ces gens, leurs uniformes me rappellent un peu ceux des gardiens…

- Bien, je ne veux pas qu'on s'attire des ennuis. Qui sait qui pourrait te reconnaître ici ?

- Ouais, ce rouquin charmeur de dragons par exemple, » s'amusa Drago. « Donc il t'a fait des avances ?

- Il délirait.

- Est-il musclé ? Grand ? Beau ?

- C'est un Weasley.

- Tu évites la question, » fit le blond.

« Parce que tu en poses soudainement trop.

- Juste que j'ai entendu Blaise râler sur le fait que tu avais sérieusement besoin de te faire un gars.

- C'est pas possible… Mange avant que ça refroidisse.

- Tu évites encore le sujet, » rigola Drago en se servant.

Bozu à tous !

On est vendredi (soir pour moi) et qui dit vendredi, dit !

Apéro ! euh non pardon, publie !

J'espère que cette suite vous plaira toujours autant que les chapitres précédents.

Merci pour la dizaine de reviews reçues pour le chapitre 3.

Mais je rappelle, vous êtes 57 à suivre cette fanfiction, dont 34 à l'avoir mis dans vos favories.

Du coup, puis-je caresser l'espoir d'avoir un jour au moins 34 reviews pour un même chapitre ?

Allez, tata bisous !

(Au fait, vous ai-je déjà parlé du groupe Facebook Team Drarry and co ?

Pour celles et ceux qui veulent un peu suivre des publications avec Fanart sympa, dans une bonne ambiance, et surtout de temps en temps lire certaines bêtises entre mes bêta et moi…. Je spoile parfois même!

Allez y, l'admin ne mord pas ! c'est une poufsouffle !

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