Voici le second chapitre.
Merci à Tony, Alpo et aux sœurs Patil pour leur review ! Je suis contente de voir que cette histoire vous plaît pour le moment.
Je préviens ceux qui auraient lu La crise, le personnage de Loïs n'a pas du tout le même caractère que Louise ! D'ailleurs je vais bientôt mettre un nouveau chapitre à cette fic, à la fin de la semaine.
Sinon juste pour vous situez la scène dans le temps parce que je ne crois pas que ça soit très clair, au début de ce chapitre on voir Loïs qui parle avec ses amis. Cela se passe en même temps que Harry explique sa rencontre avec Loïs à Ron et Hermione, mais pour cette partie de l'histoire c'est Loïs qui commence à raconter. En fait il faut s'imaginer que pendant que Loïs explique à ses amis sa rencontre avec Harry, celui-ci continue de raconter à Hermione et Ron comment il avait rencontré Loïs J'espère que c'est assez clair sinon dites le moi et je modifierais ce chapitre.
Dernier détail, comme je n'arrive pas à garder les étoiles dans la mise en page, pour séparer les points de vue de Harry et Loïs, j'ai alterné des lignes de H et de L. Les lignes de H annoncent qu'on passe au point de vue de Harry, et les lignes de L que ça va être celui de Loïs.
J'espère que ce charabia ne vous aura pas dissuader de lire et que ce chapitre vous plaira quand même…
Chapitre 2
Loïs Jones
- Une Bièreaubeurre, s'il vous plaît.
- Deux limonades.
Les trois amis passèrent commande au garçon du Chaudron Baveur.
- Une Bièreaubeurre ? Loïs, t'as pas déjà assez chaud comme ça ? dit un garçon blond à une jeune fille brune.
- Pas du tout, répondit elle. Et puis qu'est ce que ça peut te faire ? C'est pas toi qui la boit.
- Alors tu pars demain ? demanda une jeune fille aux longs cheveux châtains, pour changer de sujet.
- Oui, répondit Loïs. Je prends le Poudlard Express à 11h à King's Cross.
- Tu te rends compte de la chance que tu as ! Tu vas aller dans le collège dirigé par le grand Dumbledore ! s'exclama le garçon.
- Et tu vas voir le Survivant ! renchérit la fille.
- Oui, oui c'est super…, marmonna la jeune fille qui ne semblait pas croire ce qu'elle disait.
- Allez, Loïs. T'inquiète pas on va se revoir ! dit le garçon.
Loïs leur fit un petit sourire forcé pour ne pas que ses amis s'inquiètent, même si elle sentait qu'ils allaient lui manquer le soir même.
Loïs allait maintenant avoir dix sept ans, et elle allait passer son année à Poudlard, où elle allait retrouver un vieil ami, qui lui aussi serait en septième année.
- Si ça se trouve tu seras dans la maison du Survivant, continua Connie, la jeune fille châtain.
- A Gryffondor ? demanda Loïs, en buvant une gorgée de la Bièreaubeurre que venait d'apporter le garçon de café.
- Oui à Gry.. Attends une minute. Comment tu sais qu'il est à Gryffondor ?
- C'est lui qui me l'a dit, répondit simplement Loïs, en continuant à boire.
Ses deux amis s'échangèrent un regard rempli surpris et se tournèrent vers leur amie, l'air interrogateur.
- Qu'est ce qu'il y a ? demanda la brune, en regardant ses deux amis, inquiète.
- Tu nous avait jamais dit que tu connaissais Harry Potter, dit Sam, le blond.
- Je vous l'avais jamais dit ?
Les deux amis secouèrent la tête.
- Ah… Bah voilà je vous le dis : je le connais.
- Et comment ?
- Comment quoi ?
- Comment tu l'as connu ? questionna Connie.
- Oh c'est une longue histoire qui n'a pas beaucoup d'intérêt.
Ils levèrent les sourcils.
- Je vous assure, affirma Loïs.
- Nous, ça nous intéresse Loïs.
- Bon d'accord. Je vous fait la version courte ou longue ?
- Quoi ?
- C'est quoi la courte ? demanda Jack.
- C'est ça : on s'est rencontrés il y a à peu près un an, grâce à un ami commun, en quelque sorte. Je croyais qu'il m'espionnait, mais en fait il était venu me dire que j'étais une sorcière. Voilà.
- Ok. La longue, dirent ils en chœur.
Loïs soupira, but une dernière gorgée de sa boisson et commença son récit.
FLASH BACK
C'était il y a un an, à la fin du mois de Juin, je crois.
Un garçon d'environ quinze ou seize ans, portant des lunettes, était assis sur un banc à quelques mètres de l'orphelinat du 32 Wilson Street. Il lisait un journal. Personne n'aurait pu se douter qu'il attendait quelqu'un, et que cette personne ne le connaissait pas. Une voix le sortit de sa lecture. Il rangea son journal et écouta la conversation
- Au revoir Marianne !
Une jeune fille brune, saluait une femme qui nettoyait les carreaux du hall du bâtiment.
- Loïs ! Reviens ici deux minutes ! appela la dénommée Marianne.
Loïs se retourna en soupirant.
- Qu'est ce qu'il y a ?
- Tu vas avoir trop chaud comme ça.
Loïs leva les yeux au ciel.
Harry l'observa plus en détail. Elle portait une T-shirt rouge sous une salopette noire, et il était vrai qu'il faisait déjà lourd pour neuf heures du matin, il avait déjà chaud sous sa chemise.
- Mais non, ça ira, dit Loïs qui descendit les quelques marches du perron du bâtiment.
- Loïs ! l'interpella à nouveau Marianne.
La jeune fille soupira à nouveau et se retourna lentement.
- Oui ?
- Où tu vas ?
- Comme d'habitude : voler dans les magasins, fumer quelques joints et ensuite j'irais certainement embêter des personnes âgées. Ca sera sympa comme journée, je pense, dit elle en souriant effrontément.
- Loïs ! dit la femme en la regardant sévèrement la jeune fille.
- Je plaisante ! Je vais aller faire un tour à Hyde Park et ensuite j'irais probablement me promener dans les rues de Londres.
- Pourquoi ne restes tu pas avec les autres ?
- Oh tu les connais ! Dès que les vacances arrivent ils sont tristes car ils n'ont pas de parents avec qui partir. Pour moi les vacances c'est détente, pas déprime !
- Mais toi ? Tu n'es pas triste de ne pas partir avec une famille ? demanda doucement Marianne.
- Non, répondit Loïs dont le sourire avait disparu. J'ai l'habitude maintenant.
La femme ne dit rien et observa la brune avec compassion.
- C'est dommage, murmura t elle.
Loïs prit cela pour de la pitié. Elle ne supportait pas ça.
- Bonne journée Marianne, dit elle en s'en allant.
- Bonne journée, répondit la femme.
Loïs aperçut un garçon d'à peu près son âge se lever de son banc, et elle tourna au coin de la rue.
Elle sortit un paquet de raisins secs de sa poche et entreprit de les manger un par un. Agacée par l'attitude de Marianne, elle jeta le paquet vide deux minutes plus tard.
Elle était de mauvaise humeur. La journée avait pourtant bien commencé, mais il avait fallu que Marianne, la regarde avec un air si… pitoyable. Elle détestait le regard qu'avait les gens quand ils savaient ou se remémoraient l'histoire de Loïs. Ils s'apitoyaient sur son sort, ce qu'elle n'accepterait jamais. Elle préférait encore être seule, sans copain ou copine, plutôt qu'être l'ami de quelqu'un qui l'appréciait par pitié. Pourtant Marianne était très gentille. Elle avait été sympa avec Loïs dès son arrivée, l'année précédente.
Les parents de Loïs étaient morts dans un accident de voiture, 6 ans auparavant. Elle n'avait que dix ans. Elle avait survécu, ce qui étonnait tout le monde étant donné que la voiture avait été détruite en mille morceaux. Mais elle était ensuite rester plongée dans un profond coma pendant six mois. Elle s'était réveillée à la veille de Noël, ce qui avait fait dire à tout le monde que cette petite était née sous une bonne étoile malgré le malheur qu'elle venait de vivre. Elle avait alors du faire face à la réalité, elle était seule. Ses parents étaient chacun enfant unique, et ses grand parents étaient morts avant même sa naissance. Elle fut rapidement placée dans un orphelinat en Ecosse, en pleine nature. Elle était devenue sarcastique et dure. Elle avait parfaitement conscience qu'elle n'était pas née comme ça, qu'elle avait été une petite fille normale, mais elle ne faisait rien pour changer.
A quinze ans, elle fut transférée dans un autre orphelinat, au 32 Wilson Street à Londres, soi disant pour qu'elle puisse accéder à de meilleures universités plus tard. Tout le monde s'était réjoui de son départ, prétextant être heureux pour son avenir mais Loïs savait bien qu'ils étaient surtout contents de la voir partir. Elle perturbait la bonne ambiance de l'orphelinat avec ses remarques ironiques, parfois même cyniques, et sa solitude. Combien de fois la directrice de l'orphelinat s'était elle mise dans tous ses états parce qu'elle était partie faire une promenade en forêt et qu'elle n'avait pas vu l'heure passer !
C'est d'ailleurs parce que la Nature lui manquait qu'elle allait si souvent au parc, dès qu'elle avait du temps libre en fait.
Quand elle se retrouva dans le parc elle respira à plein poumons l'air qui paraissait plus frais. Elle marcha quelques instants et s'assis sur un banc en face d'un lac. Elle sortit un livre et commença à lire.
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
Harry suivit la jeune fille. Il ne connaissait pas beaucoup Londres mais savait qu'elle se dirigeait vers Hyde Park. Il l'observa du coin de l'œil, espérant être le plus discret possible et s'aperçut qu'elle s'était arrêtée sur un banc. Elle lisait. Il s'assit quelques mètres plus loin et reprit son journal moldu, faisant mine de le lire.
Harry réfléchit. Elle n'avait pas cours ?
Puis il réalisa que les cours des Moldus finissaient un peu plus tôt que ceux des sorciers. Elle était seule, il pouvait donc aller lui parler tranquillement. Mais il ne savait pas du tout comment l'aborder. Et puis comment pourrait il lui annoncer la nouvelle ? Il s'énerva contre Dumbledore. Pourquoi le directeur ne lui avait donné aucun conseil ?!
Il avait abaissé son journal pour continuer à l'observer, espérant trouver une solution rapidement quand elle releva le nez de son livre et vit qu'il l'observait. Ils restèrent un bon moment à se regarder puis elle baissa la tête et reprit sa lecture. Harry continua à se creuser la tête.
LLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLL
Loïs venait de lever la tête et elle venait de s'apercevoir qu'un garçon de son âge la regardait. Elle avait l'impression de l'avoir déjà vu. Elle soutint son regard et comprit qu'il s'agissait du garçon qu'elle avait aperçu en face de l'orphelinat. Elle replongea dans sa lecture.
- Salut, dit une voix quelques minutes plus tard.
- Neuf heures et demie, dit elle sans prendre le temps de regarder qui lui parlait.
- Euh… Merci, mais je ne voulais pas savoir l'heure, répondit la voix.
Loïs releva la tête et vit deux yeux verts et une touffe de cheveux noirs la fixer.
- Qu'est ce que tu voulais alors ?
- Te… te parler, dit il timidement.
- De quoi ?
- De toi.
- De moi ? répéta-t-elle.
Le garçon hocha la tête.
- Tu veux que je te parle de moi ?
- Oui, murmura t il mal à l'aise.
- Et pourquoi je te parlerais de moi ?
- Ben… comme ça pour mieux se connaître.
Loïs fronça les sourcils. Elle avait déjà vu des garçons comme lui essayer d'aborder des filles en venant leur parler alors qu'ils ne se connaissaient pas. Mais elle n'était pas comme elles et n'entrerait pas le jeu de ce séducteur, peu sûr de lui-même.
- Et si j'ai pas envie ?
- Moi j'ai envie, déclara il en s'asseyant à côté d'elle sur le banc.
- Et pas moi, dit elle en se levant brusquement.
Elle s'éloigna de quelques pas en grommelant avant de s'apercevoir qu'il s'était aussi levé et marchait à sa hauteur.
- Oh le pot de colle, marmonna t elle.
- Tu as dit quelque chose ? demanda t il avec l'espoir d'entamer une conversation.
- Non, répondit elle sèchement.
Ils continuèrent d'avancer en silence.
- Ecoute, dit soudain Loïs en s'arrêtant, je n'ai pas envie de te parler alors laisse moi maintenant.
Il la regarda hésitant.
Elle reprit sa route mais elle se retourna et vit qu'il la suivait, essayant de se cacher derrière des arbres pour être discret. Elle accéléra le pas.
HHHHHHHHHHHHH
« Quel idiot ! » pensa Harry alors qu'elle venait de reprendre son chemin.
Il n'avait vraiment aucune technique pour aborder les gens. Mais ce qu'il devait lui dire était tellement important et étrange ! Jamais elle ne pourrait le croire ! Il décida malgré tout de la suivre discrètement et alla se réfugier derrière des arbres tout en continuant à la pister. Elle se retourna soudain et il s'empressa de se cacher derrière un chêne.
Il jeta un regard quelques secondes plus tard. Elle était repartie, il continua sa poursuite. Mais arrivé à un virage il s'aperçut qu'elle n'était plus sur le chemin. Pourtant il l'avait vu tourné quelques instants plus tôt.
Quelqu'un tapa alors à son épaule. Il se retourna, face à deux yeux bleus. C'était elle, et elle semblait énervée.
- Bon 007 si tu pouvais arrêter de m'espionner ça serait sympa. En plus t'es vraiment pas discret.
Harry la regarda hébété. Qu'est ce qu'il pouvait lui dire ?
- Je… je ne t'espionnais pas, se défendit il.
- Ah oui ? T'appelles ça comment toi alors ?
- Ben euh… bredouilla t il en cherchant ses mots.
- Bon, tu arrêtes tes délires à la James Bond et on n'en parle plus ok ?
- Je dois te dire un truc important, dit il finalement.
- A propos de quoi ?
- De Sirius, dit il en changeant brusquement le thème du sujet dont il devait parler avec elle.
LLLLLLLLLLLLLLLLLLLLL
Sirius. Elle regarda inquiète. Comment savait il qu'elle connaissait Sirius ? Elle ne l'avait dit à personne.
- Comment sais tu que je le connais ?
- Je t'ai vu dans sa maison il y a une semaine.
- Quoi ? C'était toi le gugus avec la robe et le bâton dans les mains ? s'étonna t elle en se remémorant la scène.
Il fronça les sourcils et devint tout rouge. Apparemment il n'avait pas trop apprécié sa description.
- Sirius était le parrain du gugus à la robe figure toi, siffla t il.
Elle sourit et se ressaisit au pensant au temps qu'il avait utilisé.
- Comment ça était ?
Le garçon perdit soudain toute couleur et son teint pâle fit ressortir ses yeux couleur émeraude.
- Il est mort, lâcha t il.
Loïs sentit ses jambes trembler et s'appuya contre l'arbre. C'était pas possible. Sirius était le seul adulte avec qui elle s'était toujours bien entendu, même si ils s'étaient rencontrés quelques mois auparavant.
- Je suis désolé de t'annoncer ça si brusquement. D'ailleurs je ne sais même pas pourquoi je te le dis, dit il rapidement.
- Qu'est ce qui s'est pass ? demanda t elle.
- Il a été tué, expliqua t il.
Tué. Le mot résonnait dans sa tête comme un tambour. Elle savait que cet homme avait beaucoup de secrets et n'avait pas une vie normale, ni facile, mais de là à l'assassiner ! Elle savait qu'il était recherché par la police. Elle l'avait reconnu même si on avait pas reparlé de son évasion depuis deux ans. Elle avait une très bonne mémoire des visages. Pourtant elle n'avait rien dit, c'était son seul ami. Et maintenant il était mort.
- Tu ? Mais… bafouilla t elle.
- Comment ça se fait que tu le connaissais toi ? demanda t il.
- Il… On était ami.
Il sourit sans qu'elle sache pourquoi.
HHHHHHHHHHHHHHHHHH
- On était ami.
Harry sourit. Ainsi Sirius n'était pas resté seul pendant qu'il était enfermé dans cette horrible maison. Il avait pu parler avec quelqu'un. Avec cette fille, avec cette sorcière qui ne connaissait pas encore sa condition.
- Ecoute, demanda-t-il, ça te dérangerait de me dire comment vous vous êtes rencontrés Sirius et toi ? Autour d'un verre.
- Un chocolat chaud, dit elle.
- Quoi ?
- Je te raconterais quand j'aurais bu un chocolat chaud.
Harry essuya la sueur de son front et il sortit du parc avec cette fille plutôt étonnante, en direction d'un café.
FIN DU FLASH-BACK
- Ensuite je lui ai proposé d'aller discuter autour d'un verre de sa rencontre avec Sirius, raconta Harry.
- J'en reviens pas que pendant toute notre cinquième année , Sirius parlait avec une Moldue, s'étonna Ron.
- Ron ! Elle est pas Moldue ! corrigea Hermione.
- Oui enfin, avec une fille-soi-disant-moldue-mais-qui-en-fait-est-sorcière-mais-qui-le-savait-pas-à-cette-époque.
- En tout cas ça a du être dur de l'aborder, déclara Hermione.
- C'est vrai que tu t'y ai pas très bien pris Harry, dit Ron en riant.
- Eh ben t'avais qu'à le faire toi, grommela t il. En plus avec son caractère elle m'a pas trop aidé.
