Et voici: le chapitre 7!! *roulement de tambours, applaudissements, cris de joie*

Comment ça j'en fait trop?

Bon alors pour l'instant la fic est classée PG-13. Vu que je veux faire deux fins elle le restera mais je publierai la vraie fin (dans le sens où c'est ce que j'avais prévu au début) séparément. Donc je vais mettre un Révolution-R sur le site, dès que cela sera nécessaire. C'est compliqué, je m'embrouille.

Pour l'instant, c'est la coupe du monde. Harry est capitaine de l'équipe nationale britannique.

Les perso sont à Mrs Rowling et je ne suis pas Mrs Rowling, donc ce ne sont pas mes persos. Je le déplore mais c'est ainsi.

Laissez moi vos commentaires si vous en avez envie.

Merci très beaucoup à Origine, je lui suis éternellement reconnaissante et dévouée. Merci à Pat aussi qui va être dans peu de temps mise à contribution (vu que tu n'as pas oublié que tu dois m'aider ou au moins me donner ton avis pour un certain chapitre)

Merci à ceux qui me lisent et attendent finalement que ça bouge un peu.

****** chapitre 7: la dernière Coupe du monde*****

Le dernier jour avant le début des éliminatoires passa à une vitesse fulgurante.

Harry eu l'impression qu'il ne se passa pas plus d'une heure entre le moment où il rejoint l'équipe et le moment où il se coucha.

Il n'arriverait pas à dormir ce soir. En tous cas pas avant d'avoir réussi à expulser cette tension, cette nervosité qui l'oppressaient.

Il prit son balai et sorti de sa chambre.

Il était très énervé. Il se rendit sur le terrain de Quidditch. Normalement aucune équipe n'était autorisée à s'y rendre passé 23 heures. Harry le trouva donc vide. C'était le seul endroit où il pourrait voler tranquille car il avait été traité avec les meilleurs sorts repousse-moldus connus. De manière générale, les stades de Quidditch australiens étaient exceptionnels. Celui-là plus que les autres. Situé à l'intérieur des terres dans un endroit quasi désert dans les territoires du Nord, il n'était pas prêt d'être découvert pas des moldus.

Il s'envola et l'air du soir commença à le griser. Il sentit l'humidité de la nuit caresser doucement son visage, il frissonna . Pourquoi ne pouvait-il pas être plus calme? Ce n'était pourtant pas la première compétition à laquelle il participait, ni même sa première coupe du monde. Il y avait eu tous les championnats nationaux, que son équipe, les Montrose Magpies, avaient remporté tous les ans depuis son arrivée; il y avait eu les trois championnats d'Europe qu'ils avaient aussi gagné, et la dernière coupe du monde au cours de laquelle il avait tout de même affronté Victor Krum, considéré pendant des années comme l'attrapeur le plus douée de sa génération.

Pourquoi donc se sentait-il si oppressé? Était-ce parce que pour la première fois il était capitaine? Il n'y a pas que ça

Il commença alors à tourner autour du stade à toute vitesse. Il s'arrêtait brusquement et repartait dans l'autre sens à une vitesse fulgurante.

Décidément, les Pégase5000 étaient les meilleurs balais que l'on puisse trouver. Parmi les plus rapides mais surtout ils étaient les plus précis et maniables. Harry se demandait comment il se faisait que le balai devance presque ses attentes. « les montures des Héros du Quidditch », pour une fois qu'une publicité n'était pas mensongère!

Il fit mille et une figures. S'offrant même deux feintes de Wronski. Il arrivait enfin à se libérer de cette pression qui étreignait son corps.

Bien sûr sa tête était lourde encore mais pas plus que d'habitude. Ses muscles se détendaient. Le poids qui pesait sur son plexus s'envola remplacé par l'adrénaline.

Il se sentait plus calme. Il ne savait pas combien de temps s'était écoulé quand il atterri.

Il prit son balai mais ne transplana pas. Il sortit du stade et commença à marcher. Un paysage rude et sauvage s'étalait devant ses yeux. La terre brune devait avoir l'éclat d'un rubis sous les rayons âpres du soleil.

La nuit était douce mais assez fraîche pour une nuit d'août. Hmmm c'est vrai nous sommes dans l'hémisphère Sud.

Il foulait la terre poussiéreuse et étrangement seuls les bruits de la nuit hantaient son esprit.

La végétation se concentrait autour de « trous d'eau » où la vie semblait foisonner.

Il était à une certaine distance de l'un d'entre eux quand il aperçu une silhouette. Assis au bord de l'eau, la tête dans les étoiles.

Il n'avait pas pris ses lunettes. Il ne savait pas qui c'était. Il ne voulait pas savoir de toute façon. Cette vision l'apaisait. Quelle ironie! Un homme seul, rejeté sur le rivage de la vie, regardait le ciel comme s'il était seul au monde. Y a-il beaucoup d'autres naufragés de la vie? se demanda Harry.

Une fois rentré à l'hôtel, il s'endormi immédiatement. Calme et détendu. Un mécanisme s'était enclenché dans sa tête. De délicats rouages avaient commencé à tourner. Il ne pouvait ni les arrêter, ni les contrôler. Ce que cela allait donner? Il n'en savait rien. Advienne que pourra

**********

9h34. Harry n'avait pas dormit aussi bien depuis des semaines. Le premier match allait commencer dans moins de trente minutes. Danemark/Mexique.

Harry arriva en retard et manqua le spectacle de chacun des pays. Mais il ne rata pas une miette du match. C'était très agréable à regarder. Le Danemark gagna haut la main. Harry était très concentré. Ses idées fusant bien plus vite que les balais de tous les joueurs réunis. Ce poids qui s'était envolé avaient libéré ses pensées. Il revit en moins de vingt minutes tout le plan de jeu du Royaume-Uni.

Le second match avait lieu dans l'après-midi. Il était très attendu. Royaume-Uni conte Luxembourg.

Harry eut l'impression de se lancer dans une arène et le soleil l'aveugla quand il couru sur le terrain alors que le commentateur criait le nom des joueurs.

« « …Dubois! Johnson! Jenkins! Branstone! Prewett! Warrington! Potter! »

Après les recommandations de l'arbitre, le jeu commença.

Les luxembourgeois étaient bons mais les anglais furent meilleurs. Harry ne ressentait plus aucune tension. Il était serein. Ses co-équipiers marquèrent 80 points avant qu'il n'attrape la petite balle dorée. Ils n'avaient gagné que de trente points mais l'attrapeur en avait eu assez et avait mis fin au match.

Il semblait dès le premier jour que Harry décidait du jeu. Qu'il tirait des ficelles invisibles. Tout cela s'avérait d'une facilité déconcertante.

Les rencontres s'enchaînèrent pendant les jours qui suivirent. Harry observait les jeux et tactiques du haut de la tribune réservée aux joueurs ou bien du haut de la tribune d'honneur. Pas une fois il ne vit Malfoy assister à une rencontre. Quel intérêt avait-il donc à se trouver là aussi tôt si ce n'était pour assister aux matchs?

La rencontre avec l'équipe danoise devait avoir lieu à la fin de la semaine. Le match fut tout aussi rapide que le premier malgré la grande qualité de cette formation. Bien sûr la Grande-Bretagne l'emporta. 280 à 160. Dubois avait laissé passer trois buts qu'il aurait pu facilement bloquer. Plus par distraction semblait-il que par incompétence.

Harry ne se gêna pas pour le lui faire remarquer.

En rentrant il se rendit compte à quel point ses sentiments de la semaine passée l'avaient aveuglé. Fleur avait été là toute la semaine. De même que pas mal d'autre monde!

Et cette chambre était celle de Dubois… Non une erreur sûrement!

Il ne sut que le jeudi qu'il seraient opposés à l'Australie pour les quart de finale. Ce match là serait plus dur.

Pourtant, l'élan de soutien du peuple australien ne suffit pas. Et les anglais remportèrent les quart de finale.

Tout comme le firent l'Ouganda face à la France (et Harry fut effaré par la déception sincère de Fleur!), le Pérou face à la Nouvelle-Zélande et l'Islande face à la Russie.

Harry dominait de loin tous les autres attrapeurs. Ses co-équipiers étaient galvanisés, transportés. Leur jeu commun était parfait et s'améliorait. Les joueurs étaient portés par les exploits de leur attrapeur et capitaine mais aussi par ceux de leur gardien qui avait réussi à arrêter un but extrêmement difficile grâce à la figure délicate du « starfish and stick ».

************

C'était donc fait! Ils affronteraient donc l'Ouganda en demi-finale. Les ougandais étaient redoutables et ils avaient littéralement écrasé tous leurs adversaires. Harry les avait observé longuement. Leur jeu était très offensif, leur attrapeur était incroyablement vaniteux mais il fallait s'en méfier car il était très doué.

Harry lui se contentait de profiter du jeu. Il aimait voler, il aimait jouer. Il avait le Quidditch dans le sang et rien ne pourrait le faire sortir. Il exultait quand il jouait, il vivait. Enjoy!

Deux jours! Il leur faudrait attendre deux interminables journées pour enfin jouer cette demi-finale. Les joueurs étaient sous tension mais confiants tandis que leur capitaine était pensif.

Il prenait tant de plaisir à jouer au Quidditch.

Jouer.

Il ne ressentait plus aucune peur ou angoisse face à la défaite. Il lui tardait seulement la prochaine occasion de s'élancer dans les airs.

Harry annula un entraînement nocturne et afficha pendant ces deux jours un sourire satisfait.

Les autres ne savaient pas si cela était un bon ou un mauvais signe. Il passa ces deux soirées avec Ron à plaisanter autour d'un verre de bièraubeurre (qui quoiqu'on en dise était bien moins bonne que la bièraubeurre anglaise!)

Le jour du match il ne sentit pas la nervosité qui étreignait les autres. Il se dit que son cerveau ne devait pas fonctionner. Mais comme il ne savait pas réparer les cerveaux déficients il se lança dans le stade, la tête la première.

De l'excitation, voilà ce qu'il ressentait! Il jeta un coup d'œil à la foule qui s'agitait comme une mer déchaînée. Loin de le paralyser, cela le grisa.

Il vit les autres joueurs. De grands gaillards plutôt minces mais au regard plein de hargne et de combativité.

L'arbitre, originaire d'Ouzbékistan, rappela les règles. C'était inutile mais obligatoire. Puis il leur dit qu'ils pouvaient décoller.

A cet instant tout disparu. Le stade, le public, les autres joueurs. Il ne resta que la liberté.

Harry se força à ramener ses esprits à des considérations plus terre à terre, enfin si l'on peut dire.

Cela ne devait pas faire plus d'une minute qu'ils jouaient et les ougandais se dirigeaient déjà vers les buts anglais. Ils jouaient magnifiquement et avaient surpris leurs adversaires.

Il lancèrent le souffle et … Dubois arrêta le but. Il semblait comme porté par un nuage. Harry le regarda un instant. Jamais il n'avait vu le gardien avec une telle expression. Il avait l'air concentré de ceux qui savent à la perfection ce qu'ils font et en même temps son regard reflétait la joie. Son visage était détendu et heureux mais aussi dur et absorbé par le jeu. Sa vue perçante et clairvoyante remarquait chaque faille du jeu adverse aussi bien que Harry. Il y avait des gens qui étaient nés pour le Quidditch et ces deux là en faisait partie. C'est en regardant Dubois qu'il sut.

Il sut enfin pourquoi le Quidditch était tout et pourquoi il n'était pas tout. Mais il n'avait pas le temps de penser à cela. Il devait scruter les alentours à la recherche d'un point doré. Son regard s'attarda sur quelque chose qui y ressemblait. Il ne s'est donc déplacé que pour les demi-finales…

Puis il partit comme une furie dans la direction opposée.

Surpris par ce brusque mouvement alors que cela faisait cinq bonnes minutes que l'attrapeur britannique n'avait pas bougé, l'attrapeur africain se lança à sa poursuite.

Il ne comprit qu'en entendant le commentaire qu'il venait de rater le vif qui s'était placé à quelques mètres de la position qu'il venait de quitter seulement six secondes après son départ.

Le temps d'amorcer son virage, la facétieuse petite balle s'était envolée.

Le match se poursuivi. Les deux équipes rivalisaient d'audace. Dubois était irréprochable mais ne put éviter sept buts.

Les poursuiveurs anglais pris d'une imagination débordante tentèrent les combinaison les plus folles et marquèrent neuf fois.

Le match durait depuis près de quatre heures mais aucun ne cèderait la place.

Dans un ballet extraordinaire, Johnson, Branstone et Jenkins, se passaient le souffle en avançant dans une débauche de grâce et d'agilité vers les anneaux ougandais.

A ce moment là Harry le vit. Il lui semblait si proche.

Il fit un virage mémorable et fonça aussi vite qu'il le pouvait vers l'autre côté du terrain. L'autre attrapeur n'avait qu'une fraction de seconde pour se décider. Suivre Harry et risquer la feinte de début de match ou se retourner pour voir si le vif d'or était près de lui. S'il était là et qu'il partait, l'Ouganda perdait. S'il n'était pas là et qu'il perdait du temps à regarder, le Royaume-Uni l'emportait. Les anglais n'étaient pas si malins. Il était sûr que Harry avait fait ce mouvement au hasard la première fois. Et il était sûr qu'il pouvait battre la légende.

L'attrapeur africain se lança donc derrière son adversaire avec tout la rage qui l'habitait, avec toute l'envie de gagner qui le dirigeait, avec toute la puissance que son balai pouvait donner.

Il rattrapa Harry à mi-parcours. Et l

Là Harry fit une chose insensée. Alors que le balai de son adversaire arrivait au niveau de son genou, il tira son balai vers le haut de toutes ses forces. Il se retourna complètement.

Son balai dans l'autre sens, la tête en bas il fila sans même avoir réduit sa vitesse, dans la direction opposée.

C'était très dangereux! Voler si vite à l'envers, se renverser si vite.

Avant que l'autre ne comprenne et n'amorce un virage «classique», la distance entre les deux joueurs était irrattrapable.

Harry arriva à proximité du vif d'or et à l'envers, à une vitesse folle, il lâcha sa monture d'une main qu'il tendit vers la balle scintillante. Une figure mortelle.

Mais qui porta ses fruits alors que sa main se refermait sur la sphère métallique.

« BUTTT-POTTER ATTRAPE LE VIF D'OR DANS UNE FEINTE ET UNE FIGURE INCROYABLE, EXTRAORDINAIRE. C'EST LE MATCH DU SIECLE!!! C'EST TOUT BONNEMENT MAGIQUE »

C'est à ce moment que Harry n'entendit plus la voix du commentateur. A moins d'un mètre du sol il sentit tous ses coéquipiers lui tomber dessus. Ils roulèrent tous sur le pelouse verte et moelleuse du stade. Ils ne surent pas s'ils étaient tombés ou si le sol les avait percuté.

Euphoriques, ils s'étreignaient avec vigueur. Heureux d'avoir marqué, heureux d'avoir attrapé le vif d'or, heureux d'avoir gagné.

Ils ne surent pas très bien comment ils avaient rejoint les vestiaires. Harry sentit son cœur se calmer. En fait son bonheur se calmait plutôt vite à son goût!

Il les félicita et leur fit un très bref discours sur la concentration qu'ils devaient garder avant la finale.

Les vestiaires étaient remplis de monde dont la plupart étaient complètement inconnus. Mais il ne pouvait rater cette silhouette élégante. Il le vit se pencher à l'oreille de Dubois. Il le vit s'avancer vers lui.

Dans les yeux et dans le cœur de Harry grandissaient un feu de colère qui allait exploser sitôt que l'homme serait près de lui.

Il ne le regardait pas. Il frôla son épaule en allant vers la porte. Harry n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche.

« Très beau match Potter »susurra Drago.

Pour le coup, sa bouche était grande ouverte. Le grand brasier qui le dévorait un instant plus tôt fit place à un feu de paille même pas capable de rivaliser avec la stupeur qui se lisait sur son visage.

Il n'en revenait pas! Malfoy! Le féliciter!

Pas de conflit, de mots blessants, de remarque acerbe. Pas de regard noir. Pas d'orage, pas d'éclair, pas de tonnerre.

Harry resta là sans bouger jusqu'au moment où il se sentit particulièrement idiot. Tous les yeux étaient tournés vers lui. Malfoy avait quitté la pièce depuis plus de cinq minutes.

Il reprit ses esprits et alla prendre sa douche. Il se retrouva à côté d'Olivier.

L'eau chaude semblait masser ses muscles. Les gouttes dégoulinant sur sa peau paraissaient le laver de sa fatigue, de sa torpeur, de sa peur, de ses questions. Son esprit se vidait en même temps que le liquide disparaissait dans le sol.

Les yeux fermés il appréciait ce moment de répit.

« Qu'est ce qu'il te voulait? » Quoi?

Ses yeux s'ouvrirent et pour découvrir un Dubois de dos, prêt à partir. Il n'avait même pas eu conscience de sa présence à sa droite. Comment pouvait-il savoir qu'il allait partir? Et pourquoi je lui demande ça?!!! Bon sang!

Le gardien se retourna pour regarder son capitaine, un sourire radieux aux lèvres.

« Me féliciter. » dit-il avant de sortir.

**********

Qu'est qui m'a prit?

Harry allongé sur son lit ne parvenait pas à songer à la finale. Elle avait pourtant lieu ce dimanche. Il ne pensait qu'à ce qu'il avait dit à Dubois. Il pensait à cet abruti de Malfoy. Il pensait à leur victoire qui lui avait procuré un plaisir bien éphémère.

Il pensait à Ron qui l'avait congratulé avec tant de sobriété qu'il en avait été touché.

Ron! Rester presque muet! Si ça ce n'était pas un marque de son ébahissement! Il songeait aussi à l'enthousiasme d'Hermione, qui était autant une preuve de la qualité de l'affrontement que le silence extatique de son époux, vu le peu de goût qu'elle avait pour ce sport.

Des pensées bien précises affluaient dans son esprit venant prendre leur place dans le puzzle géant qui s'était entamé ce soir là auprès du trou d'eau dans la contemplation du « naufragé » comme il l'appelait. Il commençait à peine à entrevoir l'aboutissement de cette réflexion. Tout restait pourtant bien trop flou.

********

Entraînements. Encouragements. L'équipe était gonflée à bloc.

La dernière rencontre allait enfin se dérouler l'après-midi même.

L'impatience croissait.

Chacun était conscient des enjeux, de la difficulté, de la nécessaire concentration, de la méfiance qu'il fallait garder

Pourtant, ils plaisantaient. Ils se sentaient prêt et personne n'aurait pu leur faire croire le contraire.

Ils entrèrent sur le terrain, plus que confiants.

Ils affrontaient le Pérou qui avait éliminé, non sans mal, l'Islande, révélation de cette Coupe du monde.

Tout s'arrêta autour de Harry quand il quitta le sol. La liberté encore. Tout était là en lui. Ses démons, ses peurs, ses angoisses, sa tristesse, sa solitude, son chagrin. Mais tout cela se mélangeait en un espèce de bouillon informe.

Quand avait-il cessé de prendre du plaisir à jouer? Quand est-ce que l'important avait été de seulement voler? Voler. Tomber peut-être… Était-il plus courageux de rester sur le balai ou de plonger inexorablement vers le sol doux et chaud? Bon sang je n'en sais rien!

Harry sourit quand il entendit le commentaire.

« Pourront nous voir aujourd'hui encore une feinte de Potter? Je pense que l'attrapeur péruvien en s'y risquera pas! » ah ah ah! Il avait une feinte à son nom!

« Ses » joueurs avaient une technique admirable. Mais ceux de l'équipe adverse aussi. Johnson marqua deux buts avec une grande habileté. Mais les autres n'étaient pas en reste!

Harry cru tomber de sa monture quand il vit Dubois suspendu par le pieds attraper le souaffle, un grand sourire aux lèvres.

Après deux heures d'exploits en tout genre, le score était de 110 partout.

Harry avait vu le vif d'or de nombreuses fois mais l'attrapeur du Pérou avait beaucoup de ressources. Et s'il était dit que s'il ne pouvait capturer la petite balle d'or, il ne laisserait pas l'autre l'avoir!

Il se cherchaient, se jaugeaient, se coursaient.

Le britannique arrivait à la hauteur d'Eleanor qui venait de recevoir un cognard dans le dos avec une force inouïe. Quand il remarqua du coin de l'œil, un éclat.

Il leva la tête. C'était lui! Dans toute sa splendeur! Resplendissant sous le soleil de la fin d'après-midi.

L'autre était à l'opposé. Félicitant son batteur. C'était le moment. Il changea alors brusquement de direction s'élevant en chandelle, haut au-dessus du stade.

En un quart de seconde le péruvien remarqua son changement de direction. Il se lança à sa poursuite.

Il était de l'autre côté, mais pas plus loin que Harry de l'objet de leur convoitise. La course commença alors. Tous retenaient leur souffle. Le jeu semblait ralenti au-dessous du duel que se livraient les deux attrapeurs.

Harry se pencha sur son balai mais l'autre en fit autant.

Il avait une légère avance mais leurs montures étaient les mêmes et seule leur habileté allait les départager.

Il ne sentait plus que le vent qui lui fouetter le visage. Ses yeux ne voyaient plus que le corps brillant et les ailes légères de l'objet. Tout le reste se mélangeait pour ne former qu'un tas informe de couleurs. Il ne voyait pas l'autre. Il le sentait!

Il mit alors toute sa concentration, toute sa hargne, tous ses désir, tous ses espoirs, toute sa vie dans un dernier geste.

Sa tête tournait. L'impression de vertige qui s'était emparée de lui était étrange. Il avait chaud, il avait soif, il était heureux.

La sensation des petites ailes fine et gracieuses se débattant sous ses doigts le remplissait de satisfaction et de plénitude.

Il leva le bras dans un geste vainqueur. Puis il amorça sa descente alors que les autres volaient vers lui. Il se sentait libéré! Tout était clair à présent. Le puzzle était constitué et il savait à présent ce qu'il avait à faire. Il savait comment ne plus être un naufragé, ou au moins quel était le chemin pour ne plus l'être.

*********

Tout ce qu'il se passa ensuite n'eut aucune importance. Le bonheur, la joie, les félicitations, le désintérêt.

La coupe leur fut remise sur le champs. Harry ne put s'empêcher de remarquer Malfoy non loin de là dans la tribune d'honneur. Il avait l'air vraiment content. C'était la première fois qu'il voyait une vraie expression sur le visage de son ennemi. Une qui ne soit pas feinte. Pourtant, Drago ne le regardait pas. C'est à quelqu'un d'autre que ses bravo implicites s'adressaient.

Harry n'eut pas vraiment le temps de s'attarder sur le sujet puisque une foule dense se pressait autour de lui et de ses joueurs pour les congratuler.

Ils purent au bout d'un temps incroyablement long rejoindre les vestiaires pour se changer. Ils devaient se rendre à une fête en leur honneur mais il leur fallait d'abord « assumer » une conférence de presse barbante et contraignante.

L'ambiance dans la salle était survoltée. Les journalistes ne tenaient pas en place mais ce n'était rien en comparaison des joueurs!

Ils s'assirent à la longue table qui leur était réservée, les uns à côté des autres, face aux journalistes.

Ron fut obligé de lancer un sortilège de sonorus avant de prendre la parole.

« mesdames, messieurs, je vous demanderai d'être bref! Vous comprendrez que nos champions sont fatigués et ont hâte de fêter dignement les exploits qu'ils nous ont offert »

Cette déclaration fut accueillie par un tumulte approbateur et une marée de mains levées. Ron désigna une main dans la petite foule de journalistes autorisés à interroger les héros du jour.

« Adrian Pucey de Quidditch magasine, Harry aviez-vous anticipé que la feinte de Potter marcherait ou est-ce dû au hasard? »

« je dois bien avouer que la première fois je me suis élancé un peu par hasard! » dit Harry en riant. « mais la seconde fois c'était prémédité! Je pensais que ça réussirait » ajouta-t-il.

« Pamela Ewing de l'american magic sports. Mr Potter votre figure lors de la demi-finale était, wow! Exceptionnelle! Mais aussi très dangereuse! Cela vous a-t-il pris longtemps avant de la maîtriser? »

« Et bien Pamela, je vais être honnête! Cette figure était une totale improvisation! »

Un murmure parcouru la salle et les regards impressionnés fleurissaient sur tous les visages. Au bout d'une longue minutes de silence, Ron se reprit: « une autre question! »

Tout le monde sembla se reprendre et les mains se levèrent à nouveau.

Plusieurs questions furent posées aux joueurs, la plupart dissimulant des félicitations. Harry ne fut plus sollicité. Jusqu'à la fin.

« une dernière question » annonça Ron de façon magistrale. Il balaya la salle du regard. Il vit sa main levée pour la première fois depuis le début de la conférence de presse. Ron aussi apparemment.

« Ginny.. Euh Mlle Weasley. » bégaya le rouquin

« Merci! Ginny Weasley pour la gazette du sorcier » _dit-elle de façon très professionnelle._ « Harry tu as rencontré beaucoup de succès. Et personne ne peut nier que ta prestation lors de cette coupe du monde restera dans les annales! Tant comme capitaine que comme attrapeur. Quels sont tes projets pour la suite? Enfin nous savons que ton contrat avec les Montrose Magpies doit être renouvelé en septembre mais vas-tu continuer à jouer en équipe nationale? »

Harry la regarda. Comme elle était belle! Il prit un regard attendri et répondit d'une voix calme et posée.

« merci de ta question Ginny! C'est la parfaite transition pour l'annonce que j'avais à vous faire.

Cette coupe du monde a été exceptionnelle. J'ai eu l'honneur de diriger la meilleure équipe de Quidditch qu'un capitaine puisse rêver. Si vous ne me croyez pas il vous suffit de compter les nouvelles figures trouvées lors des deux derniers matchs! Jamais une équipe ne pourra être plus performante et plus efficace que celle-ci. C'est pourquoi j'ai décidé qu'il était mieux de me retirer sur une victoire si parfaite. ». Un tumulte de chuchotements envahi la salle, ponctué par deux ou trois exclamations étonnées.

Harry continua sur son ton calme.

« J'ai décidé de prendre ma « retraite! » Je ne renouvellerai pas mon contrat chez les Montrose Magpies. Et je suis désolé mais je n'ai rien à ajouter »

Comme réveillés d'un mauvais rêve, les journalistes commencèrent à éclater. Les questions fusaient devenant presque des cris. Un brouhaha des plus chaotique avait envahi la pièce. Harry regarda Ginny assise au premier rang, assise, notant avec sérieux quelque chose sur son carnet. Elle avait l'air si paisible. Elle détonait littéralement avec le désordre qui envahissait le pièce.

Le jeune homme jeta un regard à son ami Ron qui affichait un air hébété. Ce dernier cligna des yeux et s'éclairci la gorge.

« se sera tout merci »

L'équipe se leva et parti assaillie sous les questions pressantes des reporters. Harry vit Ginny quitter la pièce en silence.