D'abord un gros merci à Origine. Je n'arrête pas de crier ma joie partout parce qu'elle m'a fait de la pub et je crois que je commence à saouler un peu tout le monde mais tant pis!
Merci à Alex qui m'a laissé une longue review détaillée. Ca fait vraiment, énormément plaisir.
Merci à Cholera et lululle. Merci aux lecteurs de l'ombre (j'espère qu'il y en a…)
Voilà le dernier chapitre commun à la version R et à la version pas R… Je suis toujours pas sûre d'être claire avec cette histoire…
Enfin tout ça pour dire que dès le prochain chapitre il y aura des différences entre les deux versions. Minimes au départ, elles vont bien se creuser par la suite. Cette fic ne sera pas un slash. J'espère que certains continuerons tout de même à la lire. Au moins parce qu'il aime bien la façon dont j'écris. (bien sûr la version R est un slash)
Alors tout ça est à Mme Rowling mais elle me prête inconsciemment ses persos…
Bonne lecture.
******** chapitre 8: des amis chers à mon cœur********
Harry était d'un calme olympien depuis la coupe du monde. Bien sûr il avait dû faire face à l'incompréhension, à expliquer son geste, mais il s'était contenté d'être évasif. Peu de personnes le félicitèrent sans faire allusion à sa « retraite ». Hermione, Dubois, Krum, Fleur, Bill et Tonks furent les seuls. Viktor le gratifia d'un regard entendu et Olivier lui serra la main avec vigueur, un sourire radieux aux lèvres.
Harry avait décidé de rentrer seul. Il avait envoyé un hibou en Égypte à Tonks et Bill pour savoir s'il pouvait passer quelques jours chez eux.
Il aimait beaucoup Bill. C'était un mec cool comme disait Ron. Et Harry adorait Tonks. Elle le comprenait plutôt bien et ils étaient devenus des amis proches.
Il ne tarda pas à recevoir une chouette à l'air ahuri qui lui délivra avec joie l'impatience des ses amis à le voir chez eux.
Après avoir supporté pendant des jours les regards emplis d'incompréhension de Ron, il salua ses amis, prêt à partir, leur promettant de venir les voir dès qu'il arriverait à Londres.
Il ne devait faire qu'une escale de deux ou trois jours en Égypte après tout!
Harry pris plusieurs portoloins avant d'arriver au pays des pyramides. Une fois là-bas, il se rendit chez ses amis grâce à la poudre de cheminette. Il atterrit dans une petite cuisine aux murs de pierre. Le plafond était plutôt bas et l'atmosphère étouffante. La pièce était vide. Il posa ses sacs et appela:
« Tonks, Bill! Il y a quelqu'un? »
« Dans le jardin! »lui répondit une voix étouffée. Il mis ses bagages dans un coin et se dirigea vers la porte ouverte à côté de la cheminée.
Ses yeux clignèrent, aveuglés par la lumière blanche et vive du soleil, quand il entra dans ce qui était un patio verdoyant. L'ambiance détonnait singulièrement de celle de la cuisine où un instant auparavant il cuisait littéralement.
Les plantes et les fleurs pendaient partout comme couvrant ce jardin d'Eden des attaques mordantes du soleil. Le tapis d'herbe verte et fraîche qui couvrait le sol était délimité par des rigoles d'eau claire et transparente qui s'échappait dans un cliquetis charmant. Pour enserrer le tout, des coursives courraient des quatre côtés à l'ombre de la chaleur égyptienne, desservant toutes les pièces de la maison.
Harry posa un pied sur l'herbe tendre et se laissa porter par la douceur des chants des oiseaux. Il arriva près d'une fontaine carrée aux azulejos travaillés qui trônait au milieu de cette jungle docile. A quelques mètres de là, étendue sur un sofa en fer forgé recouvert de moelleux coussins blancs, gisait une femme, étendue, une bras replié sur le front. Elle semblait endormie dans un cocon tant l'arbre sous lequel elle était allongée semblait la protéger de son feuillage.
« Nymph! Alors c'est comme ça que tu accueilles les invités! » claironna Harry
« Hmmm, je n'en peux plus » grogna-t-elle.
Elle laissa tomber son bras et entreprit de se relever. Ce qu'elle avait apparemment du mal à faire. Harry se précipita pour l'aider mais avant qu'il n'arrive jusqu'à elle, elle était debout.
Elle passa ses bras autour de son cou et le serra comme l'on embrasse un ami que l'on a pas vu depuis longtemps. Harry la prit dans ses bras et la souleva.
« je suis si content de te revoir! Où est Bill? »
« ne m'en parle pas! Si je mets la main sur ce rouquin je lui ferais payer cher ce qu'il m'a fait! Je suis coincée là alors que monsieur s'amuse! » s'énerva Tonks avec un regard sombre et une pointe d'amertume dans la voix.
Harry partit dans un éclat de rire! Il ne savait que trop bien ce qu'elle voulait dire. Il savait également qu'elle lui ferait effectivement payer mais que ça passerait aussi très vite.
Le jeune homme s'interrompit quand il sentit quelqu'un l'observer. Il se retourna et vit un enfant d'environ cinq ans, aux cheveux noir de jais et aux taches de rousseur le regarder fixement.
« qui est ce garçon? » demanda Harry surpris en se retournant vers Tonks.
Elle le regarda étonnée puis partit d'un fou rire.
Vexé, Harry allait rétorquer quand il entendit crier « tonton Harry! ». Il se retourna et vit l'enfant courir vers lui pour lui sauter dans les bras. Il eu juste le temps de l'attraper au vol.
« Jézabel? »dit-il interdit. « elle développe des pouvoirs comme les tiens? »ajouta-t-il perplexe.
Nymphadora reprit son souffle avec difficulté. Les yeux plein de larmes et la voix encore riante elle articula sa réponse avec peine.
« Non, non. C'est Bill, il a décidé de lui couper les cheveux lui-même. Il dit que sa mère le faisait tout le temps pour lui et ses frères, mais apparemment il n'a pas bien maîtrisé le sort! »
« Comme ça je ressemble plus à maman! »déclara la petite fille un sourire rayonnant et fier aux lèvres.
Le jeune homme regarda l'enfant dans les yeux et se mit à rire. Les deux autres ne tardèrent pas à le suivre.
Il ne s'arrêtèrent un instant plus tard que quand ils entendirent un bruit de transplanage dans la cuisine.
« Ce doit être Bill »annonça la jeune femme en souriant.
Il se dirigèrent vers la cuisine où ils trouvèrent un Bill couvert de poussière, tentant d'enlever sa chemise collée par un mélange de sang séché et de sueur. Il leur offrait la vision d'un dos qui couvert de plaies meurtries.
« tu vois?! qu'est ce que je te disais, moi je reste enfermée et lui il s'amuse! »déclara la jeune femme, mi-amusée, mi-triomphante.
L'homme se retourna et son visage s'éclaira
« Harry ! » il essaya apparemment de lui donner une accolade mais une expression de douleur s'afficha à la place de la joie qu'on y lisait une seconde auparavant.
« oh! Bon très bien! Laisse moi faire »s'impatienta Tonks en attrapant une fiole.
Ils commencèrent ainsi à bavarder gaiement pendant que Tonks soignait avec un onguent magique les blessures de Bill.
Les discussions allaient bon train et concernaient principalement la coupe du monde.
« …c'était incroyable! Quand je pense que j'ai dû me contenter d'une retransmission » dit Nymphadora en jetant un regard noir à son compagnon.
« tu ne voulais tout de même pas aller en Australie!? »répondit ce dernier
« bien sûr que si! Pourquoi pas? »
« euh je ne sais pas » rétorqua Bill faisant mine de réfléchir « parce que tu es enceinte de huit mois et demi et que tu peux accoucher d'une seconde à l'autre? »
« pff! Tu parles d'une excuse! » marmonna-t-elle avec une mauvaise foi plus qu'évidente.
Les deux hommes éclatèrent de rire.
Après que Bill et Harry aient pris une bonne douche et que tous eurent mangé un repas préparé avec soin par Lintie, l'elfe de maison, ils allèrent profiter de la fraîcheur du soir dans le patio.
La soirée fut douce. Ils rirent, beaucoup, burent, un peu, et discutèrent jusqu'à plus soif! Le patio était si agréable! La compagnie était si charmante. Harry pensa que le bonheur devait ressembler à ça.
Quand l'elfe de maison vint chercher Jézabel pour la coucher, Harry ne put s'empêcher d'observer avec avidité les baisers tendres et protecteurs que lui donnaient ses parents.
Bien sûr, Bill et Tonks n'étaient pas ce que l'on pouvait appeler un couple conventionnel. Baroudeur, aussi aventurier l'un que l'autre. Peu rompu aux activités ménagères et libres de toute entrave. Mais ils portaient l'amour en eux.
Ils étaient très différents de Ron et Hermione qui transpiraient l'amour. Leur affection ne s'affichait pas, elle existait. Elle ne s'imposait pas, elle était latente.
Ron et Hermione étaient comme entourés d'un énorme nuage d'amour moelleux, profond et parfois oppressant pour les autres, exclusif et fusionnel.
Celui de William et Nymphadora était comme un fil fin et indestructible qui les liait mais laissait toute place à autre chose. C'était comme un lien permanent et fort mais cela ne se voyait pas, cela ne se sentait pas. Cela se savait. Cela les portait sans les définir.
Harry embrassa tendrement sa « nièce » qui le gratifia d'un sourire à faire fondre les cœur les plus froids.
Après le départ de l'enfant, les trois jeunes gens se laissèrent porter par la douceur du soir. Ne parlant presque pas. Ils somnolaient. Une douce paix les étreignait.
Harry se sentait tranquillisé. Ses membres était lourds, ses idées claires, son cœur plus léger. Le vide et les ténèbres étaient toujours là mais il ne voulait plus s'embarrasser à les cacher. Il ne le pourrait plus de toute façon.
Les yeux mi-clos, toute sa mélancolie envahissant chacun de ses gestes ou de ses non-gestes, il regardait le ciel. Les étoiles se dessinaient comme des milliers de vies. Certaines proches et plus brillantes. D'autres seules et sur le déclin.
Il repensa au naufragé. C'était idiot mais cela lui redonnait un peu d'espoir. Un être qui brandissait une brindille face à la nuit séculaire mais qui était debout et défiait l'impensable. Un être perdu comme lui mais qui continuer à avancer et à braver ses démons.
« tu sais tu as eu raison » dit Tonks d'une voix douce et calme. Elle regardait Bill endormi sur ses cuisses avec tendresse. Ses mots n'étaient qu'un murmure portés par la brise légère du soir.
« On devrait toujours savoir renoncer quand on a atteint l'excellence. Tu ne pourras jamais avoir mieux alors pourquoi s'acharner? Krum a eu cette sagesse aussi. » continua-t-elle
« hmm, oui Krum a toujours eu les yeux ouverts. Il a vu tant de choses que nous n'avions même pas remarqué… »dit Harry rêveur. « Hermione, Fleur, le Quidditch... Tu sais il a toujours su ce qui était important dans le Quidditch et moi je ne l'ai réalisé que récemment. Dubois le sait aussi je crois. »
« tu as eu raison… »souffla la jeune femme. « tu sais ce que tu vas faire? »
« je n'y ai pas vraiment réfléchi. J'en ai assez de jouer. Je ne veux plus sourire et faire semblant. »
« Je te comprends. C'est pour ça que je suis auror. Pas de mensonge, pas de fausse bonne humeur, pas de façade. Les rapports avec les criminels sont violents mais honnêtes. Tu devrais y réfléchir! Après tout tu es un expert ès mages noirs! »Tonks se mit à rire doucement.
Harry sourit lui aussi. Mais après tout ce n'était pas si bête. Il se promit d'y réfléchi dès qu'il aurait un peu dormi.
Il souhaita bonne nuit à son amie qui s'installait plus confortablement sans réveiller son compagnon, prête à se laisser gagner pas le sommeil.
Le lendemain Harry fut réveillé par les cris d'enfant dans le patio. Il devait être près de midi. Ses cauchemars n'avaient pas rendu sa nuit insupportable. Il avaient été des compagnons sordides mais passifs, pour une fois.
La bonne humeur était de mise dans le jardin.
Jézabel et son père jouaient avec les poissons du bassin, les faisant passer du orange au violet avec enthousiasme. Nymphadora les regardait amusée, un dossier ouvert sur les genoux.
La journée fut plus que délicieuse. Harry rechignait à repartir dès le lendemain, mais il avait promis à Ron d'être là pour le mariage de sa cousine auquel il avait été convié quelques mois plus tôt. Et il ne voulait pas que son plus cher ami se retrouve avec des limaces sortant de la bouche comme le lui avait promis sa cousine en cas d'absence du héros.
Harry sourit en pensant à tout cela. Ron lui avait confié qu'elle lui vouait une admiration sans borne, non pas parce qu'il était le survivant, le sauveur du monde moderne, le champion mondialement connu de Quidditch, l'inventeur (récent) de la feinte de Potter. Non! Elle l'aimait car il était Hailey Master, le protagoniste exclusif des romans à l'eau de rose de Rita Skeeter!
Rita Skeeter!
La scribouillarde de la gazette du sorcier avait été informé que son style ne convenait plus à la nouvelle direction que voulait prendre le journal après la guerre. Elle s'était donc tournée vers la littérature. Enfin! Littérature était un bien grand mot! Elle écrivait des histoires d'amour tristes à pleurer où le jeune mais torturé héros arrachait une charmante jeune fille très peu vêtue à son destin tragique et l'emmenait dans le couchant, jonchée adroitement sur son balai.
Encore un titre à ajouter sur sa carte de visite! Il se demandait si du format A4 serait suffisant… « Harry Potter, Survivant de la grande guerre contre celui-dont-on-ne-doit-pas-avoir-peur-de-prononcer-le-nom, sauveur du monde sorcier et moldu, Champion du monde de Quidditch, meilleur attrapeur du siècle, inventeur de la feinte de Potter et héros à pseudonyme des romans romantiques de l'écrivain du siècle Rita Skeeter! »
Harry failli tomber de sa chaise devant tant d'ironie! Il avait bravé mille fois la mort mais ce dont la postérité se souviendrait était son incroyable ressemblance avec le personnage de fiction Hailey Master!!! Cette idiote de Skeeter n'avait pas la moindre imagination, sa plume à papotte avait certainement comblé les blancs plus d'une fois!
Harry se leva avec regret le lendemain. Il devait repartir vers l'Angleterre dans l'après-midi et en était vraiment désolé.
Il promit à Bill et Tonks de se précipiter dès que l'enfant paraîtrait, se réjouissant à l'avance d'une nouvelle visite en Égypte.
