Voici le seizième chapitre. Je suis désolée pour le temps que j'ai mis à l' écrire mais j'avais du mal à le faire. J'ai peur qu'il soit trop dramatique par rapport au reste de l'histoire, alors dites moi si vous trouvez qu'il ne va pas avec le reste.
Meric à Alixe et à Al pour votre review et vos encouragements à propos du bac.
J'espère que ce chapitre va vous plaire.
Chapitre 16
L'histoire d'Igor Krum- Alors ? Tu leur a tout dit ?
Louise essuya quelques larmes et se dirigea vers le Serpentard.
- Non. Mais si tu veux savoir, je me demande bien pourquoi je t'ai couvert, lança t elle sèchement.
Igor la regarda, surprit.
- Qu'est ce que tu veux dire ?
- Laisse tomber, dit elle en continuant son chemin.
- Attends ! dit il en saisissant son bras.
Louise se retourna violemment et il pu voir que des larmes coulaient le long de ses joues.
- Quoi ?
- Je dois te dire la vérité.
- Allons dehors, déclara Louise.
Ils marchèrent en silence dans le parc et s'assirent en face du lac dans la neige.
- Alors ?
- Je… je ne sais pas trop par où commencer, bredouilla Igor.
- Et bien tu vas répondre à mes questions alors, affirma Louise.
Le garçon hocha la tête en signe d'approbation.
- Pourquoi tu ne me parles plus ?
- Je m'en voulais de ne pas t'avoir protég
- J'ai pas besoin de protection, Igor.
- Je veux dire que j'aurais du voir que tu allais mal depuis quelques temps. Je pensais que c'était passé, j'ai pas vu que c'était de pire en pire. Et quand tu t'es évanouie, j'ai eu très peur. J'ai réalisé que c'était de ma faute, que j'aurais pas du te montrer cette potion, que j'aurais jamais du te parler en début d'année. Ca t'aurait éviter beaucoup de soucis, expliqua t il.
- Tu regrettes notre amiti … demanda Louise, inquiète.
- Non, pas du tout ! s'empressa de dire Igor. Au contraire je suis très content de te connaître, mais tu te disputes avec tout le monde à cause de moi. Alors je me suis dit qu'il fallait mieux qu'on ne se voit plus pour que tout redevienne comme avant que je sois là.
- Mais tu aurais pu me demander ce que j'en pensais.
- J'étais persuadé d'avoir raison à ce moment là. J'ai prétexté être en colère contre toi parce que tu m'avais volé une potion. C'était pour que tu croies que je ne voulais plus te voir.
- Ben ça a marché.
- Je suis désolé.
- Deuxième question : pourquoi Alice et Mathew t'en veulent ?
- Pour Mathew, c'est simple il est jaloux, dit Igor amusé.
- Quoi ?
- Oui, il est jaloux. Tu aurais du voir sa tête quand il est sorti de l'infirmerie. Il paraissait bouleversé. Et quand il m'a vu venir te voir, il s'est énervé.
- Il est… Tu es… Vous.. vous êtes venus me voir ? bégaya Louise surprise.
- Oui, mais tu dormais.
Louise rougit jusqu'aux oreilles mais elle continua ses questions.
- Et pour Alice ?
- Il y a autre chose.
- C'est à propos de ta famille, c'est ça ?
- Oui. Pendant qu'elle était à Poudlard, ma mère, Hermione, était amie avec Seamus, le père d'Alice. Avec les autres étudiants de Gryffondor ils étaient très solidaires. Elle est sortie avec le père de Mathew, Ron Weasley. Ils n'étaient déjà plus ensemble quand ils ont fini leur études mais ils étaient restés très amis. Quand ma mère a revu mon père, Victor Krum, un an après leur sortie de Poudlard, elle est tombée amoureuse. C'était réciproque alors ils se sont mariés. Mais les amis de ma maman n'étaient pas d'accord avec cette union. Mon grand-père paternel était un Mangemort et ils craignaient qu'elle ai des problèmes. Même si il était en prison. Mais elle ne les a pas écouté et l'a épousé. Tout s'est bien passé pendant une dizaine d'années. Ma mère a accouché de moi, puis de ma sœur Mona, et enfin de Dimitri.
- Tu as une sœur ?
- Avait.
- Oh.. désolée.
- C'est pas grave. Mona avait un an de moins que moi, et pourtant on était très proches, même si à dix ans ça peut paraître ridicule. Quand je t'ai vu le jour de la rentrée, tu m'as toute de suite fait penser à elle. Les mêmes yeux gris, toujours dans la lune, les mêmes cheveux… La ressemblance était incroyable. C'est comme ça que j'ai décidé d'aller te parler lors du premier cours de Métamorphoses. Surtout quand j'ai vu que tu étais une fan de cinéma, comme Mona et moi. Même si ce n'était que de dessins animés à l'époque.
- J'aurais aimé la connaître, chuchota Louise.
- J'ai une photo, dit il.
Il sortit de sa poche une photo et lui montra. Elle représentait Igor et sa famille qui faisaient des signes à l'objectif. Les feuilles de l'arbre, situé en arrière plan bougeaient doucement au rythme du vent. Igor tenait une bouquet de fleurs rouges, sa sœur se tenait à sa gauche. Elle était blonde et ses cheveux flottaient dans le vent, elle tenait la main de son grand frère. Derrière eux, un homme grand et brun aux larges sourcils, regardait amoureusement sa femme. Elle était brune et ses cheveux désordonnés, elle tenait un enfant dans ses bras. Ils semblaient tous heureux.
- J'avais dix ans, Mona neuf et Dimitri trois ans, expliqua t il. La photo a été prise quelques jours avant qu'elles disparaissent.
- Qu'est ce qui s'est pass ? demanda doucement Louise, sans s'en rendre compte.
Igor semblait hésiter. Elle posa sa main sur son épaule et il commença à raconter la mort de sa mère et de sa sœur.
- Mon grand père était sortit de prison quelques semaines auparavant, et nous avions déjà reçu des lettres de menace. Nous devions déménager le lendemain. Mais … Ce jour là, mon père était partit au Ministère de Bulgarie pour régler les derniers détails de notre départ.
--------------- FLASH-BACK ----------------
J'étais dans ma chambre à l'étage avec Dimitri, Maman nous aidait à faire nos sacs. Mona jouait dans le jardin quand soudain nous l'avons entendu crier.
- Allez les garçons, dépêchez vous de m'aider à faire votre valise, je dois encore faire celle de votre sœur, dit Hermione à ses deux enfants.
- On peut prendre nos jouets ? demanda l'un des deux garçons.
- Je suis désolée Igor, mais nous n'avons pas le temps et la place pour tout emmener. On rachètera des jouets à Londres d'accord ?
- D'acco… commença t il.
- AAAAAAAAAAHHHH !!!!!!! MAAAAAAAAMAAAAAAANNNNNNNN !!!!!!!! cria soudain une voix au rez-de-chaussée.
- Mona ! s'écria Hermione. Cachez vous l !
Les deux enfants entrèrent rapidement dans l'armoire à moitié vide.
- Ne répondez que si vous reconnaissez la voix de Papa, leur dit elle.
- D'accord, dit Igor en serrant Dimitri dans ses bras.
- Enfermo ! lança t elle avant de se précipiter dans les escaliers.
J'aurais déjà du me douter que je ne la reverrais plus.
On a entendu des cris, des sortilèges lancés, un Aveda Kedavra…-------------------------------------------------
- Un Aveda Kedavra ! s'exclama Louise horrifiée.
- Oui. Je l'entends encore, dans mes pires cauchemars, quand je revis la scène.
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J'ai demandé à Dimitri d'arrêter de pleurer et lui ai bouché les oreilles. J'avais peur qu'on nous entende. Soudain tout s'est arrêté. Il n'y avait plus aucun bruit dans la maison. Je ne sais pas combien de temps s'est écoulé mais au bout d'un moment on a entendu des bruits, un grand cri, et puis Papa est venu nous chercher.
- Igor ? Dimitri ? demanda soudain une voix pleine de sanglots.
- Papa ? demanda Dimitri.
- Alohomora !
La porte s'ouvrit et Victor Krum prit ses deux enfants dans ses bras.
Igor était terrorisé. Beaucoup de pensées se bousculaient dans sa tête d'enfant. Qu'étaient devenues sa maman et Mona ? Et pourquoi Papa pleurait il autant ? Il ne l'avait jamais vu ainsi auparavant. Son visage était déformé par la tristesse et la colère.
Après de longues minutes, Victor lâcha ses enfants.
- Venez on va aller au Ministère, dit il.
Il prit Dimitri dans ses bras.
- Igor, quand je te le dirais, tu fermeras les yeux et tu me donneras ta main.
- Pourquoi ?
- Fais simplement ce que je te dis.
Ils sortirent de la chambre et longèrent le couloir jusqu'à l'escalier. Alors qu'ils allaient descendre les premières marches, Victor dit à son fils de fermer ses yeux.
- Mais je vais tomber.
- Je suis là, assura le père en tendant sa main à son enfant.
Ils descendirent et traversèrent le salon.
Une odeur étrange gêna soudain Igor, celle du sang. Il ouvrit soudain les yeux et vit avec horreur que la pièce était dévastée, deux personnes portant une robe et une cagoule noires gisaient par terre. Un peu plus loin il vit sa mère le visage ensanglanté, qui tenait la main d'une petite fille. Il reconnut Mona.
- Maman… Mona ! cria il en lâchant la main de son père et en courant vers sa petite sœur.
- Igor !
Le garçon s'agenouilla près du corps de sa sœur et le secoua.
- Mona ! Mona ! Réveille toi !
Mais l'enfant ne bougeait pas, elle ne respirait plus. Ses yeux étaient fermés. On aurait pu croire qu'elle dormait.
- Mona, murmura t il en tentant d'essuyer les larmes, de plus en plus nombreuses, qui coulaient. Reviens. S'il te plaît, me laisse pas…
- Igor, ça ne sert à rien, dit doucement son père en l'écartant du cadavre. Elle est partie. Elle ne reviendra plus.
- MONA !!!!!! cria t il en éclatant en sanglots.
-------------------------- fin du flash back -------------------------------
- Je ne me souviens plus de ce qui s'est passé les jours et les mois suivants. Je sais juste que nous les avons enterré dans un cimetière en Angleterre, près d'un rosier, c'était leurs fleurs préférés, dit Igor.
Il continua de parler, mais Louise avait l'impression que ce n'était pas à elle qu'il s'adressait, mais à lui-même. Il se racontait encore son terrible passé. Il fixait un point invisible au loin.
- C'est ce jour là que j'ai arrêté de les pleurer. Pendant la cérémonie, il y a eu un coup de vent et des roses sont tombées près de moi. C'était un petit vent léger, pas froid du tout, un vent comme je les aime. Et elles savaient que j'adorais ce vent. J'ai alors su qu'elles pensaient à moi là-haut et qu'elles veilleraient toujours sur nous. Et depuis dès que je vois ces roses, je me dis qu'elles pensent à moi. C'est bête hein ? demanda t il en se tournant vers Louise.
Louis vit ses yeux humides. Elle secoua la tête.
- Pas du tout, répondit elle.
Il essuya ses yeux et reprit :
- C'est le jour de l'enterrement que j'ai vu pour la première fois Alice et Mathew. Pendant la cérémonie, j'ai vu que leur parents étaient effondrés, surtout le père de Mathew. Il y avait aussi Harry Potter, le survivant et sa femme. J'ai croisé le regard d'Alice et de Mathew et j'ai compris pourquoi ils m'en voulaient. Leur parents étaient tristes, car ma mère était morte. Ils ne comprenaient pas que je n'y étais pour rien. Et puis avant de partir j'ai entendu les parents de Alice et de Mathew se disputer avec mon père, ils lui reprochaient de ne pas avoir protégé Hermione et Mona, ils lui disaient qu'il aurait du prendre la décision de partir bien avant de recevoir une lettre de menace. C'était sûr que mon grand-père, ancien Mangemort, allait essayer de nous tuer dès qu'il serait sorti de prison. Il avait déjà traité Hermione de Sang-de-Bourbe et nous avait déjà appelés bâtards. Ils disaient que jamais elle n'aurait du l'épouser, elle aurait encore été en vie.
Ils ne se sont plus jamais reparlé. Et j'imagine que Alice et Mathew ont écouté ce que leur disait leur parents : les Krum sont une famille dangereuse et peu recommandable. C'est pour ça qu'ils ne voulaient pas que tu me fréquentes.
Louise et Igor restèrent encore quelques instants ensemble, sans rien dire.
