Voici le chapitre 22. Je sais que j'avais dit que je terminerai cette fic avant la fin des vacances mais j'ai eu un peu de mal à l'écrire. Je suis en train d'écrire le dernier chapitre, qui ne devrait donc pas tarder.

Almaarea : merci d'avoir lu toute la fic d'un coup ! Et merci pour tes compliments qui me font très plaisir, surtout à propos des Mary Sue. Je ne voulais pas non plus que Louise soit comme ça, et je suis ravie que ça soit ce qui ressorte de l'histoire !

AL : merci pour ta review.Dans ce chapitre tu sauras combien de temps Igor reste à Azkaban, je ne sais pas si c'est très réaliste car je ne connais rien au Droit et encore moins aux lois sorcières ! lol.

Alixe : merci pour ta review, ce chapitre là n'est pas très gaie non plus mais je ne sais pas pourquoi je n'avais pas envie d'une « happy end » pour cette fic. J'espère quand même que ça te plaira.

Chapitre 22

Fin 2. Culpabilité.

Le lendemain, il pleuvait des cordes quand Louise se réveilla, ce qui accentua encore plus son humeur maussade. Elle n'arrivait pas à croire que cette histoire de Potion aille jusqu'au tribunal. Et elle ne parvenait pas à ôter de sa tête que toute cette histoire était de sa faute, Igor allait aller en prison à cause d'elle. Elle était entrain de réfléchir à tout ça, devant l'une des fenêtres du dortoir des filles, et regardait la pluie tomber dans le parc de Poudlard, quand Judy entra dans la pièce.

- Louise ? On fait une partie de cartes avec les autres, tu veux venir ? proposa-t-elle.

- Non, merci, répondit Louise.

- Quelque chose ne va pas ? demanda Judy.

- C'est rien, ça va aller, mentit Louise qui savait très bien que ça n'allait pas s'arranger.

- C'est le procès d'Igor qui t'inquiète ?

Louise se retourna vers elle.

- Comment sais tu que …

- Certains de mes amis sont des clients à lui. Tu vois tout le monde fréquente des gens pas très reglo, ajouta Judy.

- Je ne pensais pas que ça irait aussi loin, avoua Louise en s'asseyant sur son lit.

- Personne ne s'en doutait mais avec ce qui s'est passé..

- Tu veux parler de mon malaise ?

- Oui.

Louise soupira, c'était donc bien de sa faute.

- Tous ceux qui en prenaient ont eu un choc quand ils ont su que c'était à cause de la potion d'Igor, expliqua Judy. Certains ont même arrêté d'en prendre. Et entre nous ce n'est pas plus mal, cette potion peut être dangereuse si on ne sait pas s'en servir, tu en as fait l'expérience. Et j'ai lu qu'il y avait eu beaucoup d'autres incidents suite à la prise répétée de la potion, certains sont devenus fous, ne sachant plus où était la réalité de l'imaginaire. Beaucoup sont devenus accros, au fur et à mesure, plus ils en prenaient plus ils trouvaient que leur problèmes étaient dérisoires, pourtant quand la potion ne faisait plus effet, leur soucis semblaient insurmontables, alors ils en reprenaient. Par la suite toute leur vie s'est concentrée sur un seul objectif ; trouver assez d'argent pour se payer la potion. Igor connaissait certainement ces risques quand il a commencé à la vendre.

- Tu crois ?

- Bien sûr, c'est un garçon intelligent.

- Mais alors pourquoi en vendait il ?

- Il pensait vendre un peu de bonheur aux gens et les aider.

- Comment tu sais tout ça ?

- Crois tu être la seule Gryffondor à parler avec un Serpentard ?

Elle la regarda stupéfaite.

- Ben oui, murmura-t-elle.

- C'est lui qui me l'a dit.

- Quand ça ?

- Quand tu étais à l'infirmerie pour ton malaise. On s'est croisé et on a discuté, je savais déjà qu'il en vendait.

Louise ne répondit pas, elle ne pensait pas que Judy et Igor se connaissaient.

- Vous ne m'avez jamais dit que vous vous connaissiez.

- Tu ne nous l'a jamais demandé.

- Pff… soupira Louise en levant les yeux au ciel.

- Je plaisante ! On ne s'est parlé qu'une fois. Ne t'inquiète pas, tu seras toujours sa meilleure amie.

- J'en suis pas sûre, à cause de moi il va aller à Azkaban, dit tristement Louise.

- Ne t'en fais pas, je te dis que ce n'est pas de ta faute. Tôt ou tard tout ce trafic aurait été découvert de toutes façons.

- Mais jusqu'à moi il n'avait jamais eu aucun problème !

- Rogue se doutait de quelque chose.

- Mais il est vraiment obligé d'aller en prison ?

- Je crois que oui. Mais ce n'est plus l'Azkaban d'avant. Il n'y a plus de Détraqueurs , tu le sais bien.

- Je sais... c'est cette réputation.

- Les membres de la Brigade Magique sont stricts, mais humains. Il ne deviendra pas fou là-bas comme les prisonniers avant.

- Je l'espère, murmura Louise.

Le reste de la journée, le temps ne s'améliora pas et la pluie continuait toujours de tomber.

- Sales giboulées de Mars, grommela Louise en observant le temps, tandis qu'elle faisait son devoir de Métamorphoses dans la Salle Commune.

La plupart des Gryffondor étaient dans leur salle à travailler, ou à discuter près du feu quand l'équipe de Quidditch revint de leur entraînement, trempé jusqu'aux os et couvert de boue. Leur entrée fit sensation et la plupart des élèves présents éclatèrent de rire quand ils les virent entrer.

Les membres de l'équipe ne faisaient pas les fiers, ils semblaient épuisés.

- Plus … jamais… de séance… comme ça.. Robin, haleta Danny Potter qui venait d'entrer dans la Salle Commune, précédé du capitaine de l'équipe et de Mathew.

- Vous voulez battre ces Serpentard oui ou non ? demanda le capitaine agacé, mais lui-même fatigué.

- Oui, mais…

- Bon alors ne vous plaignez pas !

C'est à ce moment là que Alice entra dans la Salle Commune.

- Qu'est ce que c'est que tout ça ! s'écria-t-elle en les voyant.

- L'équipe de Quidditch de Gryffondor, répondit Larissa Kent.

- Sans blague, déclara Alice. Vous ne pouvez pas rester comme ça, plein de boue, c'est dégoûtant !

- Calme toi Alice, dit Robin. T'as vu le temps qu'il fait dehors ?

- Oui.

- Alors tu comprends que…

- Les douches tu connais ? le coupa la préfète-en-chef.

Il s'apprêta à répondre mais devant la mauvaise humeur de la Gryffondor, il haussa les épaules et monta dans son dortoir.

Louise qui avait observé la scène de son fauteuil, s'empressa de replonger le nez dans son livre quand le regard d'Alice croisa le sien. Elle n'avait vraiment pas envie d'une autre dispute. Mais Alice se dirigea vers elle.

- Louise, tu devras prendre les cours d'Igor pendant son absence, déclara –t-elle.

- Je n'ai aucun cours commun avec lui Lundi, répondit Louise.

- Oui mais le reste de la semaine, si, répliqua Alice.

Louise la fixa un instant.

- Je ne vois pas pourquoi il manquerait les cours la semaine prochaine.

- Ton cher Serpentard ne t'a donc pas parlé de son procès ? demanda-t-elle un sourire cruel sur les lèvres.

Louise lui lança un regard noir.

- Bien sûr que si. Mon cher Serpentard est un ami, il ne me cache rien, lui.

Ce fut au tour d'Alice de froncer les sourcils.

- Ne crois pas qu'il reviendra à Poudlard terminer son année ! lança-t-elle en tournant les talons vers la sortie de la Salle Commune.

Louise la regarda s'éloigner sans rien dire, bouillonnant de rage au fond d'elle-même. Elle referma son livre, resté ouvert, d'un claquement sec et sortit de la Salle Commune. Elle descendit les escaliers et sortit hors du château. Les premières gouttes d'eau sur son visage la firent frissonner, mais elle entreprit de faire plusieurs fois le tour du lac de Poudlard pour se calmer malgré le déluge de la pluie. Elle rentra trois quart d'heure plus tard, gelée, mais apaisée.

C'est en se réveillant le lendemain le nez bouché qu'elle songea qu'elle devait trouver un autre moyen pour évacuer la colère. Elle se leva, prit une longue douche chaude qui la réchauffa à peine, et s'habilla. Elle descendit prendre son petit-déjeuner, angoissée à l'idée que le procès d'Igor avait lieu aujourd'hui. Elle avait peu dormi, et avait fait des cauchemars dans lesquels Igor ne lui pardonnait pas ou dans lequel il ressortait de prison cinquante ans plus tard les cheveux gris et le visage ridé.

Alors qu'elle buvait son chocolat chaud elle l'aperçut à la table des Serpentard. Il ne semblait pas trop stressé, il parlait avec Alex Malefoy. Il releva la tête vers elle et lui adressa un petit sourire auquel elle répondit, crispée.

Puis les cours commencèrent et tandis qu'elle se dirigeait vers son cours de Défense contre les Forces du Mal avec les autres Gryffondor, elle vit Igor se diriger vers la sortie du château. Elle hésita quelques instants et à l'idée qu'elle ne le reverrait peut être plus avant longtemps elle abandonna ses camarades et se dirigea vers lui.

- Igor !

Il se tourna vers elle.

- Tu y vas ? demanda-t-elle.

- Oui, j'attends Dumbledore, il m'accompagne.

Elle hocha la tête et ne répondit rien, ne sachant soudain plus quoi lui dire à part qu'elle regrettait tout ce qui se passait. Mais ça il le savait déjà, elle lui avait dit.

- Ne t'en fais pas Louise, dit il. Je t'écrirais.

- Moi aussi.

- Je ne serais pas avec les meurtriers et les mages noirs, la rassura-t-il. Dumbledore m'a assuré que je pourrais quand même passer mes ASPICS là bas. Il y a une section pour les étudiants.

- Tu vas me manquer, dit elle.

- Toi aussi.

Ils se regardèrent quelques secondes et Dumbledore arriva à cet instant.

- Je crois que nous pouvons y aller, Mr Krum, déclara t il.

- Au revoir Louise, dit Igor en déposant un baiser sur son front.

- Au revoir, répondit elle.

La porte du château se referma et elle alla rejoindre ses camarades. Le cours de Défense contre les Forces du Mal qui portait sur une créature capable de faire envoler les personnes lui fit oublier momentanément qu'elle ne reverrait pas Igor. Mais même le fait de voir Alice collée au plafond sans pouvoir redescendre ne lui rendit pas le sourire.

En traversant les couloirs pour se rendre à son cours d'Enchantements elle sentit avec agacement quelques regards pesés sur elle. Elle s'aperçut que tous venaient de personnes qu'elle avait déjà vu au moins une fois. Puis elle réalisa que tous étaient des « clients » d'Igor, elle les avait déjà vu faire leur petit échange. Elle sentit l'inquiétude la gagner alors qu'elle prenait un couloir presque désert ; seuls deux élèves qui cessèrent de parler quand elle la virent et qu'elle ne parvenait pas à distinguer, attendaient près d'une porte. Au fur et à mesure qu'elle s'approchait d'eux elle reconnut leur visage familier mais elle ne parvenait pas à mettre de noms dessus. C'est quand elle les croisa qu'elle réalisa que c'était les deux Pousouffle de la dernière fois : Perry et Matt. Son inquiétude se mua en peur et elle baissa la tête en passant devant eux.

Elle vit du coin de l'œil que Perry avait essayé de l'approcher mais Matt l'avait retenu.

- Igor a dit de la laisser tranquille, rappela Matt à son camarade.

Celui continua de la suivre des yeux, l'air mauvais.

- Et ça, c'est à Gryffondor, siffla-t-il.

Louise pressa le pas. Cette dernière remarque avait fait renaître en elle ce sentiment affreux de ne pas appartenir à la bonne maison. Mais plus encore que la tristesse, une colère qu'elle avait du mal à dissimuler et qui ne la quitta pas pendant le cours d' Enchantements, grandissait en elle.

Ce fut une véritable boule de nerfs qui se dirigea à la fin de la matinée vers la Grande Salle. Elle les détestait tous ! Ils ne savaient pas qu'elle aurait préféré être à la place d'Igor pour lui épargner la prison. Ils ne connaissaient pas la culpabilité qui la rongeait un peu plus chaque heure, depuis qu'elle savait qu'il serait jugé et irait à Azkaban.

Tandis qu'elle allait manger, elle aperçut Morganne Crivey avec les deux Poufsouffle qui la suivaient tout le temps. En la voyant, elle espéra de tout son cœur que cette sale garce ne lui adresse pas la parole. Mais sa prière ne fut malheureusement pas exaucée.

- Alors Baker ! T'es fière de toi ? lança-t-elle.

Louise la regarda sans rien dire.

- Il va en prendre pour dix ans ton Serpentard c'est certain, dit elle en riant.

Elle sentit sa colère augmenter dangereusement.

- Et quand il ressortira tu te marieras avec un criminel. Vous serez complètement fauchés, tu te retrouveras avec cinq gosses dans les pattes et tu seras obligé de faire des petits boulots chez les Moldus pour survivre. Tu feras pitié à tout le monde, ma pauvre, continua la Poufsouffle.

Louise sentit sa haine atteindre son maximum et leva sa main pour baffer cette horrible fille mais une main la retint fermement. Elle ne se préoccupa pas de l'identité du sauveur de Morganne et explosa.

- Peu importe mon prétendu avenir, il ne sera jamais pire que le tien ! Dans vingt ans tu seras riche mais seule ! Obsédée par les rides qui commenceront à te défigurer ! Tu finiras ta vie dans la solitude, car la vanité, la méchanceté et surtout la stupidité sont tes seuls traits de caractère ! Les gens ne t'accorderont même pas leur pitié. ! Tu seras minable ! s'écria t elle.

Morganne la regarda choquée. Etait ce parce qu'elle avait voulu la frapper ? Parce qu'elle n'avait jamais entendu Louise autant lui parler ? Ou à cause de ce qu'elle venait de lui dire ? Louise ne voulut pas rester pas pour connaître la réponse et, l'appétit coupé, elle se tourna pour se diriger vers la Salle Commune des Gryffondor. Elle fit alors face à Alex Malefoy qui lâcha la main encore levée de Louise. Elle le regarda un instant, surprise, puis elle s'écarta de lui et partit.

Quelques secondes plus tard, il apparut à ses côtés, elle le remarqua mais ne dit rien.

- Tu sais que tu aurais été puni si tu l'avais frappé. ? lui demanda t il. Rogue n'était pas loin en plus, il aurait pris plaisir à enlever des points à Gryffondor.

- Mais au moins elle aurait eu ce qu'elle méritait ! répliqua t elle.

Le reste de la journée se passa sans autre incident jusqu'à ce que le professeur McGonagall vienne chercher Louise dans la Salle Commune des Gryffondor le soir vers huit heures.

Elle la conduisit dans son bureau et lui rapporta le verdict du procès. Elle ne tourna pas longtemps autour du pot et lui annonça le verdict de la Cour.

- Trente mois de prison ferme.

Louise accusa le coup en silence. Mc Gonagall continua.

- Durant le procès Mr Krum n'a jamais révélé le nom des personnes auxquelles il vendait sa potion ce qui lui a attiré la colère des juges. Et c'est à mon avis pourquoi il a pris autant de mois, il aurait pu s'en tirer avec un an de prison si il n'avait pas voulu les protéger. Malheureusement dans le rapport votre nom apparaît et ça Igor n'a pu le nier. Cependant la Cour a été clémente avec vous, car vous n'en avez pris qu'une seule fois, mais vous serez quand même sanctionnée. Vous devrez effectuer cent heures de travaux d'intérêt généraux cet été.

- D'accord, répondit Louise. Qu'est ce que je devrais faire ?

- Je n'en sais rien encore, vous recevrez un courrier avec toutes les instructions.

Louise hocha la tête.

- Voilà, Miss Baker, vous savez tout. Vous pouvez retourner dans votre Salle Commune.

Louise sortit du bureau et éclata en sanglots. Toute la pression de la journée s'évacuait. Plus que la punition qu'elle devrait effectuer c'était le fait de savoir qu'Igor passe deux ans et demi en prison par sa faute qui la faisait souffrir. Elle erra dans les couloirs, hésitant à retourner dans sa Salle Commune qui était encore pleine d'élèves à cette heure ci. Elle tourna à l'angle d'un couloir et percuta quelqu'un.

- Pardon, marmonna-t-elle en continuant son chemin.

- Louise ! appela la personne.

Elle se retourna, essuya ses larmes pour voir qui lui parlait et réalisa que c'était Mathew.

- Qu'est ce qui ne va pas ?

Louise ne répondit pas et essaya de contenir ses larmes.

- C'est le procès d'Igor ? demanda-t-il.

Elle hocha la tête et sentit de nouveaux sanglots revenir. Il la prit dans ses bras et la rassura.

- Raconte moi.

Il s'assirent sur les marches de l'escalier le plus proche et elle lui rapporta son entretien avec McGonagall.

- C'est de ma faute si il est là, dit elle à la fin.

- Arrête de culpabiliser. Et puis Igor ne t'en veux pas.

- Il me le dit pas mais je suis sûre qu'au fond il me déteste.

- Tu dis n'importe quoi. Il me l'a dit à moi qu'il ne t'en voulait pas.

- Quand ?

- Peu importe quand, il me l'a dit avant de partir et m'a demandé de veillé sur toi pour que tu ne culpabilises pas.

- Ah bon ?

- Oui, il ne t'en veux pas. Maintenant il faut que toi tu te pardonnes.

Elle hocha la tête et renifla.

- Tu arrêtes de pleurer ? demanda-t-il en essuyant les larmes qui coulaient le long de ses joues.

- Oui, murmura-t-elle.

- Si jamais tu veux parler, je serais là, affirma Mathew en la regardant tendrement.

- D'accord, répondit elle.

Il s'approcha alors doucement d'elle et il l'embrassa.