Chapitre troisième:
Harry se leva de bonne humeur.
Il avait quelque peu récupéré de sa fatigue et se sentait mieux, beaucoup mieux.
Et, de plus, aujourd'hui serait la première fois où il verrait enfin les Maraudeurs et sa mère, ainsi que leurs amis.
Cela s'annonçait passionnant.
Après avoir paressé dix minutes dans les draps chauds et le matelas moelleux de son lit, Harry Svengalies se décida à se lever et à aller prendre sa douche.
Il partit ensuite, une fois propre et habillé, vers la grande salle pour prendre son petit déjeuner.
Il était dans les premiers à être arrivés. En fait, il n'y avait que lui et Dumbledore.
"Bonjour."
"Bonjour, Harry! Avez-vous bien dormi?"
"Très bien, Albus. Mais je vous retourne la question!"
"Aussi."
L'utilisation des prénoms entre eux était devenue naturelle et Harry avait l'impression d'être face à face avec le Albus Dumbledore de son temps... C'était une sensation très étrange.
"Harry... J'aurai un service à vous demander."
"hum?"
"Vous êtes jeune mais apparemment compétent, vu ce qui vous est arrivé et du peu que je sais à votre propos. Et je me demandais si vous pouviez transplaner au quai 9 3/4 et prendre le Poudlard express afin de surveiller le train. Voldemort est très actif et je crains une attaque."
"Que j'y sois ou pas, ce n'est pas moi tout seul contre tous qui va arrêter des mangemorts!"
"Je le sais bien mais... le ministère ne veut pas envoyer d'Aurors et les professeurs ne peuvent se permettre de quitter Poudlard. Alors... En cas d'attaque, faites votre possible pour nous prévenir."
"Je ferai tout mon possible en cas d'attaque."
"Merci. Vous devrez transplaner à 10heures30 pour être légèrement en avance. Il ne faudrait pas que vous loupiez le train!"
"Ce serait dommage! En effet!" dit Harry en riant. "Mais, si c'était le cas, je transplanerai à l'intérieur du train."
"Certainement pas! Dans un train en marche? Et donc en mouvement? C'est trop risqué! Même les plus expérimentés ne s'y risquent pas!"
"Plus risqué qu'une attaque de mangemorts sur un train rempli d'élèves sans défense?"
"Bon..." avoua Dumbledore en grommelant "Vous marquez un point!"
Harry n'en revenait pas: il avait eu raison sur Dumbledore!
Il finit son petit déjeuner et regarda l'heure. Il était 10heures00. Harry décida alors de transplaner sur le chemin de Traverse pour acheter quelques livres ainsi que quelques détecteurs de magie noire qu'il n'avait pu se procurer dans son temps car trop anciens, donc rares et donc précieux et donc, aussi, convoités et mystérieusement disparus: volés.
Il arriva devant le glacier Florian Fortarôme qui lui proposa une glace. Harry déclina poliment l'offre et se dirigea vers Fleury et Bott.
Il y avait énormément de monde et il dû jouer des coudes pour arriver jusqu'a la caisse où il patienta quelques minutes avant de pouvoir faire encaisser ses achats.
Il avait acheté "le grimoire des méthodes magiques: tout ce qui existe ou n'existe pas encore est dans ce livre! Au fur et à mesure qu'un sort est inventé, un objet magique créé ou une méthode de combat ou de défense est découverte, cela apparaît dans le livre! Magique! N'est ce pas? Logique, vous me direz!"
Cela était un excellent ouvrage de référence.
Harry se dirigea ensuite vers la boutique de prédilection des Aurors: "Whiteflag ou le drapeau de la paix."
Il y trouva tout ce qu'il cherchait et, contrairement à chez Fleury et Bott, n'eut aucun problème pour arriver à se faufiler dans les rayons ou pour aller à la caisse.
Il acheta une pierre de détection, qui se mettait à rougeoyer dès que quelqu'un d'indésirable ou d'hostile s'approchait dans un rayon de 1km, ainsi qu'un fil d'expulsion. Il consistait à être placé à l'entrée d'une demeure et, toute personne indésirable en serait expulsée d'un simple sortilège. Très efficace contre les fouineurs et les mages noirs venus pour tuer.
Harry regarda sa montre. 10heures30. Pile à l'heure. Il transplana.
Il se retrouva entouré d'une foule d'élèves et fut, durant quelques seconde, l'objet de toutes les attentions.
Il réduisit ses paquets et les mis dans sa poche.
Tout à coup, il entendit une voix plus que familière. Son cœur manqua quelques battements.
"SIRIUS! REVIENS ICI TOUT DE SUITE! TU N'ES PAS ENCORE MAJEUR! COMMENT AS-TU OSE FUGUER DE LA MAISON DES BLACKS?"
C'était la mère de ce dernier. On le bouscula. C'était lui. C'était Sirius. Avec... James... son père.
Harry avait dû afficher un air complètement ahuri car Sirius lui dit: "J'ai l'habitude!" avec un haussement d'épaules avant de filer avec James.
Sirius avait mal compris. Encore heureux. Surtout que Harry avait faillit lâcher un "Papa? Parrain?" qui aurait été peu approprié à la situation...
Harry resta là, interdit durant quelques secondes, avant de se rappeler la raison de sa venue sur le quai 9 3/4.
Il se dirigea vers l'avant du train pour aller voir le conducteur. Il l'informa de sa présence dans le train. Le conducteur acquiesa avant de retourner à la vérification de la locomotive rouge.
Harry s'adossa ensuite à un mur et prit le temps de respirer un peu et de mettre ses pensées en ordre.
Ca avait été un choc de voir son père et son parrain si... jeunes, si heureux, si... insouciants!
"LACHE MOI!" Harry rouvrit les yeux et reconnu immédiatement cette voix: Sirius.
Apparemment, Mrs. Black l'avait attrapé et comptait lui passer un sacré savon. Harry sentit une vague de fureur le submerger envers cette femme si méprisante et méprisable. D'un pas décidé, il s'interposa.
"Puis-je savoir pourquoi vous le traiter ainsi?" demanda Harry à la femme acariâtre alors qu'elle brutalisait Sirius qui ne répliquait pas.
Sirius ne voulait pas entrer dans son jeu et avoir l'avantage en cas de véritable problème. Mais on le sentait sur le point d'exploser, comme une bombe à retardement. James regardait Harry avec des yeux ronds comme des soucoupes.
"Et vous! Puis-je savoir en quoi cela vous regarde?"
"Ca m'intéresse au moins autant que les 500 paires d'yeux braqués sur vous."
La mère Black observa les gens alentour et cracha: "Qu'est ce que vous regardez?" avant de se retourner vers Harry.
"Bien. Maintenant que vous vous êtes calmée, vous allez relâcher cet enfant!" Elle tenait Sirius par le col de la chemise et celui-ci s'étranglait à moitié.
"C'est mon fils! Malheureusement! Et pas le vôtre! Alors mêlez-vous de ce qui vous regarde!"
"Je n'ai peut être pas l'âge d'être père mais je sais ce que ça fait d'être traité ainsi. On commence par s'énerver et puis, la colère monte, comme le lait sur le feu, jusqu'a ce que ça déborde. Je n'ai jamais explosé jusqu'à aujourd'hui alors, si vous ne voulez pas que je me passe les nerfs sur vous, je vous conseille de le lâcher."
Il avait dit cela sur un ton calme et mesuré mais on voyait que ses paroles n'étaient pas dites au hasard, qu'elles étaient pensées du début à la fin. Bien sûr, Harry parlait des Dursley mais il ne faisait pas référence uniquement à cela. Il y avait eu aussi les fois où on l'avait viré à coups de pieds sous la pluie sous sa forme de chien.
Mrs. Black relâcha le col de la chemise de son fils et jeta un regard rempli de haine sur Harry.
"Je crois que nous ferions bien d'y aller." dit Harry "Ou nous allons louper le train. Ce serait dommage. Au revoir Madame. Et j'espère que, si nous nous revoyons, ce soit de meilleur augure."
Sur ce, Harry tourna les talons avec un petit sourire aux lèvres. James et Sirius le suivirent sans dire mot.
Ils pénétrèrent dans le Poudlard express juste avant que celui-ci ne démarre et s'installèrent dans un wagon vide. ce fut seulement là que les deux étudiants se décidèrent à ouvrir la bouche.
"Waouh! Merci!" dit Sirius, enthousiaste.
"On te doit une fière chandelle!" dit James qui le tutoyait, à cause de leur âge plus que rapproché. Harry ne s'en offusqua pas.
"Mais de rien!" dit-il en riant. "Ce fut un plaisir! Vraiment!"
Les deux jeunes, si l'on pouvait dire vu que Harry n'avait que 2 ans de plus, partirent à rire avec lui.
"James Potter" dit-il en tendant la main à Harry.
"Et Sirius Black!" dit-il en tendant la main à son tour.
"Harry Svengalies, enchanté!" dit celui-ci en leur serrant la main.
"Tu es nouveau à Poudlard?"
"Oui, plus ou moins..."
"Nous, nous sommes à Gryffondor! C'est une des 4 maisons de Poudlard! Il y a aussi Poufssoufle, serdaigle et... Serpentard."
"Gryffondor est la meilleure je trouve!" ajouta Sirius.
"Tu penses être dans quelle maison, Harry?"
Harry se retînt de sourire.
"Et bien... à vrai dire, je ne serai dans aucune maison."
"Comment ça dans aucune maison?" demanda Sirius.
"Devine!"
"Attends, ne me dit pas que..." commença James.
Sirius se rendit compte de l'énormité de la chose.
"Non! Quand même pas!"
"Pourtant, il est trop vieux pour être à Poudlard!"
"Ne parlez pas de moi à la troisième personne! Je suis là!" protesta Harry.
"Tu, enfin... Vous n'êtes quand même pas..." James bégayait comme s'il ne voulait pas y croire.
"...Professeur?" termina Sirius.
"J'ai bien peur que si... mon Dieu, c'est horrible!" dit Harry sur un ton mélodramatique qui fit rire les deux autres.
Entre deux hoquets, Sirius dit: "excusez-moi, mais..."
"Je ne t'excuserais rien du tout si tu continues à me vouvoyer! On a que deux ans de différence vous et moi!"
"Bon, alors... tu n'es pas un peu... jeune?" risqua James.
"raah là là! Trop vieux pour être élève, trop jeune pour être prof! On va me caser où? Tout le monde me dit ça!" s'exclama Harry avec un grand sourire.
Ils partirent à rire. Après que l'hilarité générale se fut calmée, Harry dit qu'il allait faire un tour pour voir si tout allait bien et qu'il reviendrait bientôt, s'il ne les dérangeait pas.
"Bien sûr que tu peux revenir!" lui dit James.
"Et t'as intérêt ou on emploi les grands moyens... la blague! On est les rois!"
Harry esquissa un sourire et sortit du compartiment.
Il se promena dans le couloir, sur toute la longueur du train.
Arrivé au dernier wagon, son cœur manqua de le lâcher. Devant lui se tenait sa mère, Lily Evans. Elle était apparemment aux prises avec Rogue et sa bande. Elle était seule face à eux.
"Alors sang-de-bourbe, heureuse d'avoir passé les vacances? Mais t'en fais pas! Le Seigneur des Ténèbres t'a pas oublié! Ca sera bientôt ton tour!"
Harry décida d'intervenir.
"Jeune homme! Je n'admets pas de telles paroles!" Il allait bien s'amuser.
"Qui es-tu, toi? dégages!" lui dit malfoy.
"Je vais répondre à cette question, je suis Harry Svengalies, votre nouveau professeur de DCFM! Alors, je vous conseille de la laisser tranquille!"
"Le nouveau... Excusez professeur mais elle..."
"Je ne veux rien entendre!" dit Harry d'un ton plus sec et tranchant qu'une guillotine "Partez et ne revenez plus! Heureusement pour vous que l'année n'a pas encore commencé officiellement car vous auriez alors eu des retenues! Allez! Dehors!"
Rogue et sa bande s'en allèrent en jetant un regard lourd de sens à Lily.
Celle-ci baragouina une excuse:
"Merci, professeur, je... sans vous..."
"Arrêtes. Déjà, commences par me tutoyer. Ca me fait sentir vieux, sinon. Et Dieu sait combien je déteste ça! Et appelles moi par mon prénom: Harry. Comment tu t'appelles?"
Lily le gratifia d'un grand sourire qui le fit fondre. C'était la première fois que sa mère lui souriait. Il se reprit rapidement.
"Lily Evans. Je..."
"LILY!" Quelqu'un avait crié son nom. Lily se retourna et se retrouva face à face avec...
"Mary! Contente de te revoir! pro...euh... Harry! Je te présente Mary Magdalena!"
Harry lui serra la main "Enchant". La jeune fille avait clairement des racines espagnoles. cela se voyait autant du point de vue physique que du point de vue de son accent prononcé.
Lily sourit à son amie puis se tourna vers Harry.
"Je doit y aller" dit celui-ci "On se retrouve à Poudlard!"
"Et merci!" dit Lily.
Harry partit en direction du compartiment des Maraudeurs et entendit Mary dire à Lily:
"Mignon! Ca lui donne un genre ces mèches! Mais un air un peu trop fatigué..."
"Mary! C'est le nouveau professeur de DCFM!"
"Ooooops!"
Harry réprima un sourire et continua son avancée dans le couloir. Il arriva enfin à la porte du compartiment de ses futurs père et parrain et ouvrit la porte.
A l'intérieur se "jouait" un spectacle atypique. En effet, face à face, baguettes levées, se trouvaient: James, Sirius, Remus, Peter contre Rogue, Malfoy et deux autres élèves ressemblant étrangement à Crabbe et à Goyle.
"A ce que je vois, vous tenez vraiment à me donner une mauvaise impression de vous dès le premier jour!" lança Harry à l'adresse des Serpentards.
Tous se retournèrent au son de sa voix.
"Tout d'abord, vous menacez miss Evans. Je vous préviens de vous tenir à carreau et je vous retrouve où? En train de vous battre! Rangez vos baguettes! Tous!"
"Vous ne seriez pas professeur, je..."commença Malfoy.
"Vous?" demanda Harry
"..."
"Vous iriez rapporter à vos parents qui diraient tout au "grand" Voldemort?"
Un silence glacial suivit ces paroles.
"Comment osez-vous insinuer que..." commença Rogue.
"Je n'insinue rien! Je l'affirme! N'avez-vous pas clamé haut et fort votre parti, tout à l'heure en traitant Miss Evans de "sang-de-bourbe" et en la menaçant d'une attaque de celui qui s'est attribué le titre de Lord?"
"Je..."
"Partez maintenant! Et que je ne vous y reprenne plus! C'est pareil pour vous!" dit Harry en se tournant vers les Maraudeurs.
Les serpentards étaient partis.
"Mais, ils..." tenta de se justifier Remus.
"Je connais des gens de ce genre et ils n'en valent pas la peine! Ils veulent vous faire punir et vous faire marcher! Et vous! Vous ne marchez pas, vous courrez!" Harry avait haussé le ton de sa voix. Il s'en rendit compte.
"Excusez-moi... Euh... A qui ai-je l'honneur?"
"Remus Lupin!"
"Peter Pettigrow!"
"Enchant" Harry leur serra la main. "Je suis Harry Svengalies."
"Moi de même" lui répondit Remus.
"hey! Remus! devine quoi?" dit Sirius avec un air de conspirateur.
"Je suis censé deviner quoi?" répondit l'interréssé.
"Harry est un..." commença James.
"Nouveau professeur!" clama Sirius.
"QUOI?" beugla Remus. "Noonnnnn! Arreêtez de me faire tourner en bourique! Harry, ça n'est pas..."
En voyant l'ai de ce dernier, Remus rendit les armes.
"Vous êtes professeur de quoi?" Lui demanda Peter.
"Voyons! Pet'! Quel est le seul et unique poste vacant tous les ans?" Dit James.
Harry ignora l'intervention de James et répondit à Peter.
"Un, tutoies-moi. Et deux, pour répondre à ta question, Défense contre les forces du mal!"
"Ah, ok..."
"Et... au fait Harry. Tu n'as pas tes bagages?" demanda Remus.
"Roh là là! Trop perspicace Remus!" pensa Harry. Il allait lui poser quelques problèmes pour éviter que ses explications soient bancales quelquefois!
"Non. Je me suis déjà installé à Poudlard. J'y suis arrivé hier!"
"ah! Et..."
"Pourquoi je suis ici?" termina Harry. "Et bien parce que le directeur craint une attaque du train. Ce n'est pas à moi tout seul que j'arrêterais une attaque mais je pourais prévenir les professeur en cas... Mais de toutes les manières, il n'y a rien à craindre, selon moi."
"Ah bon?"
"Oui! Il est très dangereux de transplaner dans un endroit en mouvement, comme pour le Poudlard Express en ce moment, par exemple. Et Voldemort ne se risquerait pas à désartibuler ou à coincer l'un de ses chers mangemorts dans un mur pour quelques malheureuses victimes... Si il attaquait, il devrait arrêter le train ce qui relèverait de l'exploit! C'est possible mais je ne pense pas que Voldemort s'y risque..."
Au nom du mage noir, les Maraudeurs eurent des frissons.
"Rôôh! arrêtez! C'est ridicule! Voldemort est un nom comme un autre! Ce n'est même pas son vrai nom en plus à ce dingue!"
"C'est pas que ça nous fait vraiment peur mais... c'est un genre de... réflexe!" se justifia James.
"Hum... c'est ce qu'on dit!" dit Harry avec un sourire.
"Oh! Ca va!"
Le reste du voyage se passa dans la joie et la bonne humeur jusqu'a ce que Sirius pose la question fatidique:
"C'est quoi ces mèches? Ca m'a pas l'air naturel! Ni d'être un sortilège non plus!"
Pourquoi, oh oui! Pourquoi fallait-il que ce soit juste LUI qui pose cette question? Car c'était lui, dans une vingtaine d'années, qui lui ferait avoir sa première mèche argentée si jamais Harry échouait dans sa mission.
"Et bien..."
Devait-il le dire? Ou non? Mais Harry décida de jouer franc jeu:
"C'est une genre de malédiction, je croie... Car... A chaque fois qu'une personne à laquelle je tient meurt, généralement assassinée, j'ai une mèche qui s'ajoute à ma "collection"!"
"..."
"J'ai tout essayé pour les faire partir mais rien n'y a fait! C'est pour ça que je pense que c'est une genre de malédiction mais ça ne me gêne pas plus que ça... sauf la raison pour laquelle je les ai, qui est plutôt gênante..."
Harry avait de très fines mèches argentées qui se regroupaient pour former une grande mèche et cela en plusieurs endroits. En fait, en y repensant, cela était plutôt esthétique mais cela était aussi une manière de revenir dans de mauvais souvenirs... Et cela montrait aussi aux autres qu'il avait perdu tout son entourage. Les maraudeurs s'en rendirent compte et Sirius regretta d'avoir posé cette question.
"Bataille explosive?" proposa t-il pour dissiper ce moment de gêne.
Et, après avoir joué durant plus d'une heure, Poudlard se profila au loin. Harry fit un dernier tour de ronde dans le train et revînt dans le compartiment. Il remarqua que, dehors, il pleuvait très fort et le tonerre grondait. Des éclairs zébraient le ciel. A cette pensée, Harry glissa inconsciemment ses doigts sur sa cicatrice.
Finalement, le Poudlard express s'arrêta et les élèves descendirent. Harry veilla au grain car le quai de débarquement ne possédait pas de barrière anti transplanage contrairement à Poudlard et, si Voldemort attaquait à ce moment là, il n'en tirerait que des avantages.
Mais rien ne se passa. Harry regarda avec nostalgie les élèves traverser le lac sous la pluie avant de rentrer lui-même se mettre à l'abri dans une calèche. Au passage, il caressa l'un des thestrals (NDA: sombrals en français mais je préfère Thestral.). Il s'était rapproché de ces créatures qui étaient d'un naturel docile et aimable.
Et, à la même cadence que le tonnerre, le thestral commença sa montée annuelle vers les portes de Poudlard...
Harry se leva de bonne humeur.
Il avait quelque peu récupéré de sa fatigue et se sentait mieux, beaucoup mieux.
Et, de plus, aujourd'hui serait la première fois où il verrait enfin les Maraudeurs et sa mère, ainsi que leurs amis.
Cela s'annonçait passionnant.
Après avoir paressé dix minutes dans les draps chauds et le matelas moelleux de son lit, Harry Svengalies se décida à se lever et à aller prendre sa douche.
Il partit ensuite, une fois propre et habillé, vers la grande salle pour prendre son petit déjeuner.
Il était dans les premiers à être arrivés. En fait, il n'y avait que lui et Dumbledore.
"Bonjour."
"Bonjour, Harry! Avez-vous bien dormi?"
"Très bien, Albus. Mais je vous retourne la question!"
"Aussi."
L'utilisation des prénoms entre eux était devenue naturelle et Harry avait l'impression d'être face à face avec le Albus Dumbledore de son temps... C'était une sensation très étrange.
"Harry... J'aurai un service à vous demander."
"hum?"
"Vous êtes jeune mais apparemment compétent, vu ce qui vous est arrivé et du peu que je sais à votre propos. Et je me demandais si vous pouviez transplaner au quai 9 3/4 et prendre le Poudlard express afin de surveiller le train. Voldemort est très actif et je crains une attaque."
"Que j'y sois ou pas, ce n'est pas moi tout seul contre tous qui va arrêter des mangemorts!"
"Je le sais bien mais... le ministère ne veut pas envoyer d'Aurors et les professeurs ne peuvent se permettre de quitter Poudlard. Alors... En cas d'attaque, faites votre possible pour nous prévenir."
"Je ferai tout mon possible en cas d'attaque."
"Merci. Vous devrez transplaner à 10heures30 pour être légèrement en avance. Il ne faudrait pas que vous loupiez le train!"
"Ce serait dommage! En effet!" dit Harry en riant. "Mais, si c'était le cas, je transplanerai à l'intérieur du train."
"Certainement pas! Dans un train en marche? Et donc en mouvement? C'est trop risqué! Même les plus expérimentés ne s'y risquent pas!"
"Plus risqué qu'une attaque de mangemorts sur un train rempli d'élèves sans défense?"
"Bon..." avoua Dumbledore en grommelant "Vous marquez un point!"
Harry n'en revenait pas: il avait eu raison sur Dumbledore!
Il finit son petit déjeuner et regarda l'heure. Il était 10heures00. Harry décida alors de transplaner sur le chemin de Traverse pour acheter quelques livres ainsi que quelques détecteurs de magie noire qu'il n'avait pu se procurer dans son temps car trop anciens, donc rares et donc précieux et donc, aussi, convoités et mystérieusement disparus: volés.
Il arriva devant le glacier Florian Fortarôme qui lui proposa une glace. Harry déclina poliment l'offre et se dirigea vers Fleury et Bott.
Il y avait énormément de monde et il dû jouer des coudes pour arriver jusqu'a la caisse où il patienta quelques minutes avant de pouvoir faire encaisser ses achats.
Il avait acheté "le grimoire des méthodes magiques: tout ce qui existe ou n'existe pas encore est dans ce livre! Au fur et à mesure qu'un sort est inventé, un objet magique créé ou une méthode de combat ou de défense est découverte, cela apparaît dans le livre! Magique! N'est ce pas? Logique, vous me direz!"
Cela était un excellent ouvrage de référence.
Harry se dirigea ensuite vers la boutique de prédilection des Aurors: "Whiteflag ou le drapeau de la paix."
Il y trouva tout ce qu'il cherchait et, contrairement à chez Fleury et Bott, n'eut aucun problème pour arriver à se faufiler dans les rayons ou pour aller à la caisse.
Il acheta une pierre de détection, qui se mettait à rougeoyer dès que quelqu'un d'indésirable ou d'hostile s'approchait dans un rayon de 1km, ainsi qu'un fil d'expulsion. Il consistait à être placé à l'entrée d'une demeure et, toute personne indésirable en serait expulsée d'un simple sortilège. Très efficace contre les fouineurs et les mages noirs venus pour tuer.
Harry regarda sa montre. 10heures30. Pile à l'heure. Il transplana.
Il se retrouva entouré d'une foule d'élèves et fut, durant quelques seconde, l'objet de toutes les attentions.
Il réduisit ses paquets et les mis dans sa poche.
Tout à coup, il entendit une voix plus que familière. Son cœur manqua quelques battements.
"SIRIUS! REVIENS ICI TOUT DE SUITE! TU N'ES PAS ENCORE MAJEUR! COMMENT AS-TU OSE FUGUER DE LA MAISON DES BLACKS?"
C'était la mère de ce dernier. On le bouscula. C'était lui. C'était Sirius. Avec... James... son père.
Harry avait dû afficher un air complètement ahuri car Sirius lui dit: "J'ai l'habitude!" avec un haussement d'épaules avant de filer avec James.
Sirius avait mal compris. Encore heureux. Surtout que Harry avait faillit lâcher un "Papa? Parrain?" qui aurait été peu approprié à la situation...
Harry resta là, interdit durant quelques secondes, avant de se rappeler la raison de sa venue sur le quai 9 3/4.
Il se dirigea vers l'avant du train pour aller voir le conducteur. Il l'informa de sa présence dans le train. Le conducteur acquiesa avant de retourner à la vérification de la locomotive rouge.
Harry s'adossa ensuite à un mur et prit le temps de respirer un peu et de mettre ses pensées en ordre.
Ca avait été un choc de voir son père et son parrain si... jeunes, si heureux, si... insouciants!
"LACHE MOI!" Harry rouvrit les yeux et reconnu immédiatement cette voix: Sirius.
Apparemment, Mrs. Black l'avait attrapé et comptait lui passer un sacré savon. Harry sentit une vague de fureur le submerger envers cette femme si méprisante et méprisable. D'un pas décidé, il s'interposa.
"Puis-je savoir pourquoi vous le traiter ainsi?" demanda Harry à la femme acariâtre alors qu'elle brutalisait Sirius qui ne répliquait pas.
Sirius ne voulait pas entrer dans son jeu et avoir l'avantage en cas de véritable problème. Mais on le sentait sur le point d'exploser, comme une bombe à retardement. James regardait Harry avec des yeux ronds comme des soucoupes.
"Et vous! Puis-je savoir en quoi cela vous regarde?"
"Ca m'intéresse au moins autant que les 500 paires d'yeux braqués sur vous."
La mère Black observa les gens alentour et cracha: "Qu'est ce que vous regardez?" avant de se retourner vers Harry.
"Bien. Maintenant que vous vous êtes calmée, vous allez relâcher cet enfant!" Elle tenait Sirius par le col de la chemise et celui-ci s'étranglait à moitié.
"C'est mon fils! Malheureusement! Et pas le vôtre! Alors mêlez-vous de ce qui vous regarde!"
"Je n'ai peut être pas l'âge d'être père mais je sais ce que ça fait d'être traité ainsi. On commence par s'énerver et puis, la colère monte, comme le lait sur le feu, jusqu'a ce que ça déborde. Je n'ai jamais explosé jusqu'à aujourd'hui alors, si vous ne voulez pas que je me passe les nerfs sur vous, je vous conseille de le lâcher."
Il avait dit cela sur un ton calme et mesuré mais on voyait que ses paroles n'étaient pas dites au hasard, qu'elles étaient pensées du début à la fin. Bien sûr, Harry parlait des Dursley mais il ne faisait pas référence uniquement à cela. Il y avait eu aussi les fois où on l'avait viré à coups de pieds sous la pluie sous sa forme de chien.
Mrs. Black relâcha le col de la chemise de son fils et jeta un regard rempli de haine sur Harry.
"Je crois que nous ferions bien d'y aller." dit Harry "Ou nous allons louper le train. Ce serait dommage. Au revoir Madame. Et j'espère que, si nous nous revoyons, ce soit de meilleur augure."
Sur ce, Harry tourna les talons avec un petit sourire aux lèvres. James et Sirius le suivirent sans dire mot.
Ils pénétrèrent dans le Poudlard express juste avant que celui-ci ne démarre et s'installèrent dans un wagon vide. ce fut seulement là que les deux étudiants se décidèrent à ouvrir la bouche.
"Waouh! Merci!" dit Sirius, enthousiaste.
"On te doit une fière chandelle!" dit James qui le tutoyait, à cause de leur âge plus que rapproché. Harry ne s'en offusqua pas.
"Mais de rien!" dit-il en riant. "Ce fut un plaisir! Vraiment!"
Les deux jeunes, si l'on pouvait dire vu que Harry n'avait que 2 ans de plus, partirent à rire avec lui.
"James Potter" dit-il en tendant la main à Harry.
"Et Sirius Black!" dit-il en tendant la main à son tour.
"Harry Svengalies, enchanté!" dit celui-ci en leur serrant la main.
"Tu es nouveau à Poudlard?"
"Oui, plus ou moins..."
"Nous, nous sommes à Gryffondor! C'est une des 4 maisons de Poudlard! Il y a aussi Poufssoufle, serdaigle et... Serpentard."
"Gryffondor est la meilleure je trouve!" ajouta Sirius.
"Tu penses être dans quelle maison, Harry?"
Harry se retînt de sourire.
"Et bien... à vrai dire, je ne serai dans aucune maison."
"Comment ça dans aucune maison?" demanda Sirius.
"Devine!"
"Attends, ne me dit pas que..." commença James.
Sirius se rendit compte de l'énormité de la chose.
"Non! Quand même pas!"
"Pourtant, il est trop vieux pour être à Poudlard!"
"Ne parlez pas de moi à la troisième personne! Je suis là!" protesta Harry.
"Tu, enfin... Vous n'êtes quand même pas..." James bégayait comme s'il ne voulait pas y croire.
"...Professeur?" termina Sirius.
"J'ai bien peur que si... mon Dieu, c'est horrible!" dit Harry sur un ton mélodramatique qui fit rire les deux autres.
Entre deux hoquets, Sirius dit: "excusez-moi, mais..."
"Je ne t'excuserais rien du tout si tu continues à me vouvoyer! On a que deux ans de différence vous et moi!"
"Bon, alors... tu n'es pas un peu... jeune?" risqua James.
"raah là là! Trop vieux pour être élève, trop jeune pour être prof! On va me caser où? Tout le monde me dit ça!" s'exclama Harry avec un grand sourire.
Ils partirent à rire. Après que l'hilarité générale se fut calmée, Harry dit qu'il allait faire un tour pour voir si tout allait bien et qu'il reviendrait bientôt, s'il ne les dérangeait pas.
"Bien sûr que tu peux revenir!" lui dit James.
"Et t'as intérêt ou on emploi les grands moyens... la blague! On est les rois!"
Harry esquissa un sourire et sortit du compartiment.
Il se promena dans le couloir, sur toute la longueur du train.
Arrivé au dernier wagon, son cœur manqua de le lâcher. Devant lui se tenait sa mère, Lily Evans. Elle était apparemment aux prises avec Rogue et sa bande. Elle était seule face à eux.
"Alors sang-de-bourbe, heureuse d'avoir passé les vacances? Mais t'en fais pas! Le Seigneur des Ténèbres t'a pas oublié! Ca sera bientôt ton tour!"
Harry décida d'intervenir.
"Jeune homme! Je n'admets pas de telles paroles!" Il allait bien s'amuser.
"Qui es-tu, toi? dégages!" lui dit malfoy.
"Je vais répondre à cette question, je suis Harry Svengalies, votre nouveau professeur de DCFM! Alors, je vous conseille de la laisser tranquille!"
"Le nouveau... Excusez professeur mais elle..."
"Je ne veux rien entendre!" dit Harry d'un ton plus sec et tranchant qu'une guillotine "Partez et ne revenez plus! Heureusement pour vous que l'année n'a pas encore commencé officiellement car vous auriez alors eu des retenues! Allez! Dehors!"
Rogue et sa bande s'en allèrent en jetant un regard lourd de sens à Lily.
Celle-ci baragouina une excuse:
"Merci, professeur, je... sans vous..."
"Arrêtes. Déjà, commences par me tutoyer. Ca me fait sentir vieux, sinon. Et Dieu sait combien je déteste ça! Et appelles moi par mon prénom: Harry. Comment tu t'appelles?"
Lily le gratifia d'un grand sourire qui le fit fondre. C'était la première fois que sa mère lui souriait. Il se reprit rapidement.
"Lily Evans. Je..."
"LILY!" Quelqu'un avait crié son nom. Lily se retourna et se retrouva face à face avec...
"Mary! Contente de te revoir! pro...euh... Harry! Je te présente Mary Magdalena!"
Harry lui serra la main "Enchant". La jeune fille avait clairement des racines espagnoles. cela se voyait autant du point de vue physique que du point de vue de son accent prononcé.
Lily sourit à son amie puis se tourna vers Harry.
"Je doit y aller" dit celui-ci "On se retrouve à Poudlard!"
"Et merci!" dit Lily.
Harry partit en direction du compartiment des Maraudeurs et entendit Mary dire à Lily:
"Mignon! Ca lui donne un genre ces mèches! Mais un air un peu trop fatigué..."
"Mary! C'est le nouveau professeur de DCFM!"
"Ooooops!"
Harry réprima un sourire et continua son avancée dans le couloir. Il arriva enfin à la porte du compartiment de ses futurs père et parrain et ouvrit la porte.
A l'intérieur se "jouait" un spectacle atypique. En effet, face à face, baguettes levées, se trouvaient: James, Sirius, Remus, Peter contre Rogue, Malfoy et deux autres élèves ressemblant étrangement à Crabbe et à Goyle.
"A ce que je vois, vous tenez vraiment à me donner une mauvaise impression de vous dès le premier jour!" lança Harry à l'adresse des Serpentards.
Tous se retournèrent au son de sa voix.
"Tout d'abord, vous menacez miss Evans. Je vous préviens de vous tenir à carreau et je vous retrouve où? En train de vous battre! Rangez vos baguettes! Tous!"
"Vous ne seriez pas professeur, je..."commença Malfoy.
"Vous?" demanda Harry
"..."
"Vous iriez rapporter à vos parents qui diraient tout au "grand" Voldemort?"
Un silence glacial suivit ces paroles.
"Comment osez-vous insinuer que..." commença Rogue.
"Je n'insinue rien! Je l'affirme! N'avez-vous pas clamé haut et fort votre parti, tout à l'heure en traitant Miss Evans de "sang-de-bourbe" et en la menaçant d'une attaque de celui qui s'est attribué le titre de Lord?"
"Je..."
"Partez maintenant! Et que je ne vous y reprenne plus! C'est pareil pour vous!" dit Harry en se tournant vers les Maraudeurs.
Les serpentards étaient partis.
"Mais, ils..." tenta de se justifier Remus.
"Je connais des gens de ce genre et ils n'en valent pas la peine! Ils veulent vous faire punir et vous faire marcher! Et vous! Vous ne marchez pas, vous courrez!" Harry avait haussé le ton de sa voix. Il s'en rendit compte.
"Excusez-moi... Euh... A qui ai-je l'honneur?"
"Remus Lupin!"
"Peter Pettigrow!"
"Enchant" Harry leur serra la main. "Je suis Harry Svengalies."
"Moi de même" lui répondit Remus.
"hey! Remus! devine quoi?" dit Sirius avec un air de conspirateur.
"Je suis censé deviner quoi?" répondit l'interréssé.
"Harry est un..." commença James.
"Nouveau professeur!" clama Sirius.
"QUOI?" beugla Remus. "Noonnnnn! Arreêtez de me faire tourner en bourique! Harry, ça n'est pas..."
En voyant l'ai de ce dernier, Remus rendit les armes.
"Vous êtes professeur de quoi?" Lui demanda Peter.
"Voyons! Pet'! Quel est le seul et unique poste vacant tous les ans?" Dit James.
Harry ignora l'intervention de James et répondit à Peter.
"Un, tutoies-moi. Et deux, pour répondre à ta question, Défense contre les forces du mal!"
"Ah, ok..."
"Et... au fait Harry. Tu n'as pas tes bagages?" demanda Remus.
"Roh là là! Trop perspicace Remus!" pensa Harry. Il allait lui poser quelques problèmes pour éviter que ses explications soient bancales quelquefois!
"Non. Je me suis déjà installé à Poudlard. J'y suis arrivé hier!"
"ah! Et..."
"Pourquoi je suis ici?" termina Harry. "Et bien parce que le directeur craint une attaque du train. Ce n'est pas à moi tout seul que j'arrêterais une attaque mais je pourais prévenir les professeur en cas... Mais de toutes les manières, il n'y a rien à craindre, selon moi."
"Ah bon?"
"Oui! Il est très dangereux de transplaner dans un endroit en mouvement, comme pour le Poudlard Express en ce moment, par exemple. Et Voldemort ne se risquerait pas à désartibuler ou à coincer l'un de ses chers mangemorts dans un mur pour quelques malheureuses victimes... Si il attaquait, il devrait arrêter le train ce qui relèverait de l'exploit! C'est possible mais je ne pense pas que Voldemort s'y risque..."
Au nom du mage noir, les Maraudeurs eurent des frissons.
"Rôôh! arrêtez! C'est ridicule! Voldemort est un nom comme un autre! Ce n'est même pas son vrai nom en plus à ce dingue!"
"C'est pas que ça nous fait vraiment peur mais... c'est un genre de... réflexe!" se justifia James.
"Hum... c'est ce qu'on dit!" dit Harry avec un sourire.
"Oh! Ca va!"
Le reste du voyage se passa dans la joie et la bonne humeur jusqu'a ce que Sirius pose la question fatidique:
"C'est quoi ces mèches? Ca m'a pas l'air naturel! Ni d'être un sortilège non plus!"
Pourquoi, oh oui! Pourquoi fallait-il que ce soit juste LUI qui pose cette question? Car c'était lui, dans une vingtaine d'années, qui lui ferait avoir sa première mèche argentée si jamais Harry échouait dans sa mission.
"Et bien..."
Devait-il le dire? Ou non? Mais Harry décida de jouer franc jeu:
"C'est une genre de malédiction, je croie... Car... A chaque fois qu'une personne à laquelle je tient meurt, généralement assassinée, j'ai une mèche qui s'ajoute à ma "collection"!"
"..."
"J'ai tout essayé pour les faire partir mais rien n'y a fait! C'est pour ça que je pense que c'est une genre de malédiction mais ça ne me gêne pas plus que ça... sauf la raison pour laquelle je les ai, qui est plutôt gênante..."
Harry avait de très fines mèches argentées qui se regroupaient pour former une grande mèche et cela en plusieurs endroits. En fait, en y repensant, cela était plutôt esthétique mais cela était aussi une manière de revenir dans de mauvais souvenirs... Et cela montrait aussi aux autres qu'il avait perdu tout son entourage. Les maraudeurs s'en rendirent compte et Sirius regretta d'avoir posé cette question.
"Bataille explosive?" proposa t-il pour dissiper ce moment de gêne.
Et, après avoir joué durant plus d'une heure, Poudlard se profila au loin. Harry fit un dernier tour de ronde dans le train et revînt dans le compartiment. Il remarqua que, dehors, il pleuvait très fort et le tonerre grondait. Des éclairs zébraient le ciel. A cette pensée, Harry glissa inconsciemment ses doigts sur sa cicatrice.
Finalement, le Poudlard express s'arrêta et les élèves descendirent. Harry veilla au grain car le quai de débarquement ne possédait pas de barrière anti transplanage contrairement à Poudlard et, si Voldemort attaquait à ce moment là, il n'en tirerait que des avantages.
Mais rien ne se passa. Harry regarda avec nostalgie les élèves traverser le lac sous la pluie avant de rentrer lui-même se mettre à l'abri dans une calèche. Au passage, il caressa l'un des thestrals (NDA: sombrals en français mais je préfère Thestral.). Il s'était rapproché de ces créatures qui étaient d'un naturel docile et aimable.
Et, à la même cadence que le tonnerre, le thestral commença sa montée annuelle vers les portes de Poudlard...
