Avant toute chose, je dédie ce chapitre à ma jumelle, my twinny, mon reflet. Joyeux anniversaire Ella !
Ensuite j'adresse mes excuses à tous et toutes, ce n'est pas d'une très grande qualité, j'en suis bien consciente, mais j'avais plus d'inspiration pour ce sujet que le « Définissez l'addiction sexuelle » qui était censé être mon examen à ce moment l ! On voit bien d'ailleurs que j'ai gratté presque 40 minutes sur ça sur l'heure que j'ai passé dans l'amphi !
J'espère que vous apprécierez néanmoins. Bonne lecture !
Mes poings s'abattent une nouvelle fois sur le mur, avant que je ne m'y adosse. Puis m'y écroule. Une extrême lassitude vient remplacer la fureur et le désespoir qui, jusque là, me contrôlaient.
Mes membres, lourds comme le plomb, reposent sur le sol. Ereinté. Je suis trop éreinté pour exécuter le moindre mouvement, même s'il ne s'agit que d'écraser la larme traîtresse que je sens rouler le long de ma joue.
Avachi dans ce couloir où n'importe quel serviteur pourrait me voir, je retrouve un minimum de fierté et tente de me relever. Péniblement. En prenant appui sur le mur aux pierres saillantes, je remarque que mes mains sont couvertes d'un liquide foncé, chaud et légèrement collant, le mur glisse sous mes doigts blessés et chaque mouvement me fait un peu plus souffrir.
Mon fils... Mon fils a-t-il vu, lui aussi, le sang s'échapper de son corps. A-t-il souffert comme je souffre aujourd'hui pour lui ?
Je ne peux rien deviner. Ce cor qui repose au sol, non loin de moi, coupé, tranché, séparé... il a tout vu, lui. Et ne veut rien me dire, rien me confier. Il a combattu bravement, je le sais, car personne ne pourrait faire plier mon fils autrement.
J'ai toujours été si fier de lui. Aujourd'hui, il n'est plus.
Qui peut, un jour, imaginer qu'il survivra à son fils ? Qui peut, un jour, imaginer veiller la dépouille de son fils ? Non, je ne veillerai jamais la dépouille de mon fils, il a sombré dans l'Anduin.
J'entends déjà le Conseil me dire qu'il me reste le principal, un autre fils, un autre héritier. Faramir. Mais comment pourrais-je être heureux d'avoir un incapable, un bon à rien comme lui, alors que Boromir... Boromir.
Des pas résonnent dans l'escalier tout proche et me calment, du moins en apparence. Dans ma tête, tout n'est que tempête et désolation.
A quoi cela sert-il de continuer à vivre, à respirer dans ce monde où Boromir n'est plus, où les armées de Sauron sont chaque jour plus nombreuses. Le monde court à sa perte, je le devancerai et mourrai avant qu'il ne me tue.
Boromir, mon fils, attends moi, je vais te rejoindre...
Du bas de la tour, on m'appelle. Je décide d'y aller. Sans doute pour la dernière fois.
Attends moi mon petit, ton père te rejoindra bientôt...
Voilà, en espérant vous avoir fait passer un moment pas trop désagréable, je souhaite une dernière fois un joyeux anniversaire à Ly, et m'excuse de ne pas avoir eu le courage de prendre ma plume pour écrire sur notre Elfe. Mais j'en suis incapable…
