Pourquoi, pourquoi est-ce que vous me faites ça ?

- Tu sais pourquoi, Cami.

Les yeux de la jeune femme se brouillaient de larmes. Elle n'en pouvait plus, elle n'y arrivait plus. Son corps tremblait de fatigue. Et malgré cela, ils allaient continuer.

Couchée sur une table froide, les mains et les pieds attachés, Cami ne pouvait pas bouger.

Elle n'avait d'autre choix que de subir.

La forte lumière l'aveuglait tant qu'elle ne parvenait pas à distinguer ce qui se trouvait autour d'elle.

- Allez-y. Ordonna une voix féminine

Cami décida alors de fermer les yeux.

Ce serait plus simple.

Elle était prête. Elle les sentait déjà venir. Elle finirait par s'habituer, elle était forte.

Sauf que rien ne se passa, car une autre voix s'éleva dans l'air.

- Arrêtez !

- Cami !

La blocarde fut remise sur ses deux pieds avant d'être couchée sur un lit de l'infirmerie. Elle venait de faire un malaise, s'effondrant au sol.

Clint tapota la joue de Cami et elle daigna enfin revenir à elle, ouvrant ses yeux faiblement.

- Merde Cami, tu nous as fait peur ! S'exclama Jeff derrière le maton

La medjack grommela des paroles incompréhensibles avant de se redresser avec difficulté, s'adossant contre le mur contre lequel le lit était collé.

- Fais doucement, tu es encore faible.

- Non sans déconner, Clint ? Ironisa Cami, légèrement agacée

Elle venait de tomber dans les pommes et elle n'avait très clairement pas envie de discuter.

Ses collègues le comprirent assez vite et ils lui ordonnèrent alors de rester couchée pour le moment, la laissant tranquille.

Elle n'avait pas mangé depuis hier midi et c'était probablement la cause de ce malaise.

Jeff lui chercha donc de quoi se remplir le ventre.

Cami fixait le plafond sans vraiment le voir.

Elle avait l'impression d'être sur une autre planète.

Que venait-il de se passer ?

La blocarde se sentait complètement dépassée suite à ce rêve.

Elle avait presque pu ressentir la douleur infligée dans ce cauchemar.

Mais était-ce vraiment un rêve ? Cela lui avait paru si réel.

Les Créateurs étaient-ils en train d'entrer dans sa tête ? Misère. Si les blocards venaient à découvrir qu'elle avait quelque chose à voir avec eux, ils la banniraient sur-le-champ.

Cela ne pouvait pas être un souvenir. On ne pouvait pas lui avoir fait subir cela pour de vrai, c'était impossible. Ils n'étaient tout de même pas si malsains.

Il fallait à tout prix que Cami oublie cela et qu'elle n'en parle à personne. Elle priait pour que ce ne soit qu'un cauchemar futile et insensé.

En fin d'après-midi, le mal-être de Cami s'était évaporé et elle essayait tant bien que mal de penser à autre chose. Elle venait de terminer sa journée et décida donc d'aller aider Newt qui n'avait pas encore fini son travail.

Les sarcleurs se trouvaient à l'autre bout du Bloc.

Cami finit par se perdre dans ses songes alors qu'elle marchait vers eux, la tête baissée vers ses pieds.

Ce fut alors que son autre rêve lui revint en tête. Celui avec Gally... et cette mystérieuse fille aux cheveux blonds.

Entre ça et le premier où elle se trouvait dans une salle remplie de miroirs, la medjack se disait qu'elle avait un esprit si tordu que c'était probablement pour cela qu'elle avait été envoyée ici.

Pitié, que ces rêves ne soient pas des souvenirs. Il ne manquait plus que ça.

Cami en était si perturbée qu'elle en venait à se demander si en parler à Gally l'aiderait à mieux comprendre. Peut-être connaissait-il cette fille ?

C'était complètement stupide, bien sûr.

Le bâtisseur ne pouvait pas s'en rappeler.

De un, leurs mémoires avaient été altérées.

De deux, si ce n'était qu'un rêve, Gally la prendrait pour une folle à rêver de ce genre de choses.

Elle s'était déjà ridiculisée une fois, pas deux.

Toutefois, s'il s'en souvenait, cela voulait dire que cela s'était réellement passé.

Et Cami n'était pas certaine de vouloir apprendre la vérité.

- Quelle merde... Soupira-t-elle

- Bonjour à toi aussi Cami !

La medjack releva les yeux et découvrit Newt qui se tenait devant elle. Son t-shirt était plein de terre. Il lui faisait un petit sourire malicieux, et derrière lui Zart envoyait un baiser volant vers Cami.

Quels gamins.

- Je viens vous aider, je n'ai pas assez travaillé aujourd'hui.

Newt arqua un sourcil avant de s'esclaffer.

- Avec plaisir, Cami. Ce n'est pas de refus.

Si cela pouvait lui permettre de se vider la tête, c'était avec plaisir. De ce fait, la jeune femme aida ses deux amis à s'occuper des plants de tomates.

Au bout d'un moment, ils durent travailler la terre et ils se mirent à genoux.

Plusieurs fois, Newt se levait et faisait quelques pas sur lui-même en secouant légèrement sa jambe. Elle le faisait encore souffrir et cela peinait énormément Cami.

Elle aurait tant aimé pouvoir le soulager, mais ce n'était pas avec des plantes qu'elle pourrait l'aider malheureusement.

Alors, quand Newt s'agenouilla à nouveau à côté d'elle, la blocarde lui fit un sourire réconfortant.

- Écoute tocard, si tu n'es pas foutu de faire ton boulot correctement, tu vas dans une chambre et tu te reposes en attendant d'être capable de travailler sans faire des bourdes à la con qui nous ralentissent !

Cami sentit son sang se glacer à l'entente de cette voix grave et autoritaire.

- Compris ? Insista-t-il

- Oui Gally, c'est bon...

La jeune femme entendit Newt soupirer à côté d'elle.

- Il est constamment en train de râler cet idiot.

Discrètement, Cami jeta un coup d'œil vers Gally.

Il passait à côté d'eux, la tête haute et les bras ballants. Il s'avançait de sa démarche assurée et il dévisageait son collègue qu'il venait de réprimander.

Son t-shirt brun était trempé et lui collait à la peau. Comme d'habitude, il avait passé la journée à s'acharner sur son travail, sans prendre de pauses. Il ne s'arrêtait jamais.

Sauf pour embêter Cami, ou pour vider sa frustration en elle quand il ne parvenait plus à résister.

La medjack déglutit et détourna le regard.

Depuis cet instant dans l'infirmerie où Gally lui avait en quelque sorte avoué qu'il n'arrivait plus à se passer de ce petit jeu entre eux, les deux blocards n'avaient plus osé se retrouver face à face.

Ou peut-être était-ce simplement Cami qui avait trop honte de continuer à le désirer alors qu'il se servait ouvertement d'elle. Et Gally n'en avait rien à faire.

Elle n'y pouvait rien. C'était incontrôlable.

Elle était attirée vers lui tel un aimant.

- Pas trop chaud ? Leur balança Gally alors qu'il s'approchait d'eux

Et merde.

Pourquoi fallait-il qu'il vienne ? Il les ignorait toujours d'habitude.

Le bâtisseur n'avait même pas idée à quel point Cami avait chaud quand il était près d'elle, mais elle comptait bien ne jamais lui en faire part.

Ce fut pour cela qu'elle décida de l'ignorer, faisant comme s'il n'était pas là. Même s'il se tenait debout à côté d'elle, tandis qu'elle était toujours à genoux.

- Si, mais tu nous fais de l'ombre maintenant. C'est parfait Gally, reste comme ça. Se moqua Newt sous les rires de Zart

Elle ne le regardait pas, mais Cami entendit le maton croiser ses bras sur son torse, sa peau frottant contre son vêtement mouillé.

Les sens de la jeune femme étaient surdéveloppés quand Gally se trouvait non loin d'elle. C'était insupportable.

Ou était-ce plutôt parce qu'elle commençait à connaître ses faits et gestes par cœur, sans avoir besoin de les détailler du regard ?

C'était d'autant plus effrayant.

- Ce n'est pas pour nous qu'il fait de l'ombre, mais pour sa chère Cami. Renchérit Zart

Il n'était tout de même pas sérieux ?

Furtivement, Cami fusilla Zart du regard.

Celui-ci se mit aussitôt à pouffer de rire.

Comment osait-il dire cela devant Gally ?

En face d'elle, Newt se mordait la lèvre pour ne pas se joindre aux gloussements de l'autre sarcleur.

Bande d'enflures.

- Tu n'as rien à dire, la bleue ?

Mais pourquoi donc frissonnait-elle dès lors que Gally lui adressait la parole ? Pourquoi était-elle si faible ?

Son cerveau ne comprenait pas ce que « détester quelqu'un » voulait dire, de toute évidence.

Pour unique réponse, Cami releva la tête vers lui et ses yeux lui lancèrent des éclairs.

Elle se rendit compte qu'il abordait un rictus narquois sur le bout des lèvres et il la regardait de haut.

En fait, il était probablement en train de se moquer d'elle car elle était à genoux et lui était debout juste devant elle.

- C'est fou, ça me rappelle quelque chose ça.

En ce moment même, les yeux de Cami auraient pu être comparés à deux énormes soucoupes volantes.

L'espace d'une seconde, son souffle s'était coupé et ses joues étaient aussitôt devenues rouge pivoine.

Devant Newt et Zart, Gally venait de lui rappeler cette fois où elle lui avait obéi et s'était mise à genoux pour prendre son sexe au plus profond de sa gorge. Dans les douches.

L'espèce de...

- Je...

Gally ne lui laissa même pas le temps de répondre. Satisfait de voir qu'il avait déstabilisé Cami, il s'en alla sans un dernier regard pour les trois blocards.

La jeune femme s'était figée. Sur le coup, elle n'osait même plus regarder ses amis. Et s'ils avaient compris ? Elle n'aurait plus qu'à se jeter dans le labyrinthe.

Mais si elle continuait d'agir aussi bizarrement, ils allaient s'en douter à coup sûr.

Ainsi, Cami secoua la tête et se reprit. Elle lâcha un rire agacé.

- Quel gros con.

Au final, Zart et Newt ne semblaient même pas avoir fait attention à ce que Gally avait dit, car ils étaient en train de terminer leur travail.

- C'est le moins qu'on puisse dire. Approuva Newt en levant les yeux au ciel, il avait de plus en plus de mal à tolérer Gally

Cami dut se faire violence pour agir comme si de rien n'était.

Après réflexion, elle se dit qu'il était peut-être temps qu'elle leur avoue la vérité. À Newt, Teresa, Minho. Elle ne pouvait pas leur mentir éternellement et elle craignait qu'ils ne finissent par le découvrir... ou pire, par les surprendre.

Les prochains jours, Cami allait devoir retrouver son courage et leur parler. Enfin.

Le lendemain matin, Cami s'était levée un peu plus tôt pour aller se promener dans les petits bois à l'autre bout du Bloc. Elle aimait s'y ressourcer car il y faisait plus frais et ils étaient placés assez loin des bâtisses et donc loin des blocards. Tout était plus calme en ce lieu.

Et puis, Cami avait besoin de se défouler. Son altercation avec Gally hier l'avait mise sur les nerfs. Elle n'arrivait toujours pas à croire qu'il avait sorti cela devant ses amis.

La jeune femme avait envie de tout casser autour d'elle. Mais bien sûr, ce n'était pas avec ses petits bras qu'elle allait couper un arbre en deux.

Elle désirait hurler sur le bâtisseur. Lui faire comprendre qu'elle souhaitait qu'il arrête de la hanter ainsi, de la faire tourner en bourrique et surtout qu'il cesse de l'humilier devant les autres.

Elle le voulait plus que tout.

Et malgré cela, Cami se dégonflait à chaque fois.

Dès qu'elle voyait ses yeux la dévorer du regard, ses lèvres qu'elle n'avait encore jamais goûtées, son torse et ses bras divinement musclés, elle vacillait. Dès qu'elle repensait à la façon dont il s'occupait d'elle, dont il la faisait jouir, elle craquait car elle ne souhaitait qu'une chose.

Que cela recommence.

Gally était, malheureusement, son seul échappatoire dans cette prison.

Était-elle la seule à vivre cet enfer ?

Elle savait que Thomas n'en menait pas large lui aussi, mais rêvait-il d'une fille qu'il baisait sur une chaise devant plein de miroirs ? Rêvait-il d'un foutu plan à trois ? Rêvait-il qu'il était sur le point de se faire torturer ?

C'était peu probable.

Pourquoi lui infligeait-on cela à elle ?

Prise d'un soudain élan de rage, Cami donna un coup de pied dans le tronc d'un arbre qui était juste devant elle.

Elle se mordait la langue pour ne pas crier de contrariété face à toutes ces questions sans réponse.

- Déjà énervée de bon matin ?

C'est pas vrai.

Cami se retourna à la hâte, faisant face à son interlocuteur. C'était Gally, sans grande surprise. Et il avait toujours ce même rictus scotché sur le visage.

Il portait un t-shirt gris aujourd'hui et la jeune femme pouvait presque tout voir à travers. Bordel.

- Laisse-moi tranquille tocard.

Cami bomba le torse et toisa Gally avec assurance, lui montrant bien qu'elle ne comptait pas le laisser rire d'elle à nouveau.

Elle n'aurait peut-être pas dû ajouter le mot tocard.

La mâchoire du maton venait de se contracter.

Il planta ses yeux de glace dans les siens.

- Je ne viens pas pour toi, je dois chercher du bois. Comme tous les matins. Ne te crois pas si importante, idiote. Cracha-t-il d'un ton dur

Cami ne lâcha pas son regard pour autant. Elle avait envie de jouer avec lui.

- C'est ça.

Gally lui répétait sans cesse qu'il la détestait, mais il ne pouvait jamais s'empêcher de revenir vers elle.

- Un conseil, la bleue, ne m'embête pas. J'ai mal dormi cette nuit.

Tiens. Rêvait-il d'elle lui aussi ?

- Sinon quoi ? Le défia-t-elle

La medjack était remontée ce matin.

Comme elle l'avait dit plus tôt, elle avait besoin de se défouler.

Sauf que ces mots furent de trop, comme d'habitude.

Car Gally montait très vite dans les tours.

En une fraction de seconde, le bâtisseur se retrouva à quelques centimètres de Cami, leurs poitrines respectives se touchant presque.

Cette fois-ci, Cami ne flancha pas et elle ne recula pas d'un centimètre. Gally voulait certainement qu'elle se plaque contre l'arbre derrière elle, mais c'était hors de question.

Ils ne se quittaient plus des yeux. Ils étaient si proches que le bâtisseur pouvait presque entendre le cœur de Cami qui tambourinait dans sa poitrine.

Ces battements la trahissaient.

Un sourire machiavélique, à peine perceptible, se dessina sur les lèvres du bâtisseur.

- Tu sais très bien comment ça finit à chaque fois. Répondit-il

Cami cligna plusieurs fois des yeux, comme si elle avait mal entendu.

« Tu seras prête et suffisamment serrée pour accueillir ma queue. »

Le bas-ventre de la jeune femme se mit à brûler lorsqu'elle se remémora les paroles de Gally.

En effet, elle savait très bien comme cela finissait.

Et comment cela allait finir là, maintenant, tout de suite.

Une énorme tension venait de naître entre eux, elle la ressentait et elle savait que Gally la percevait lui aussi. Car leurs respirations étaient toutes deux haletantes désormais.

Ils se scrutaient tels des prédateurs avec leurs proies, et pourtant aucun d'eux n'osait faire le premier pas.

La façon dont le maton avait encerclé le cou de Cami avec sa main large lui revint à l'esprit. Et elle voulait que cela se produise à nouveau.

Mais Gally était borné et il refusait de la toucher.

Cami commençait à comprendre que s'il tenait tant à garder une distance entre elle et lui, c'était parce que toucher le corps de la medjack le rendait dingue. Cela l'excitait plus qu'autre chose.

Et il ne souhaitait pas se montrer vulnérable devant Cami.

Dans ce cas, elle allait le faire à sa place. Aujourd'hui, elle comptait prendre les devants.

Ainsi, sans prévenir, Cami posa sa main sur le ventre contracté de Gally. Celui-ci fut si surpris que ses yeux s'élargir et il tressaillit.

Mais il ne bougea pas.

Il épiait les gestes de Cami, comme hypnotisé.

Ne comptant pas s'arrêter là, la jeune femme fit descendre sa main un peu plus bas. Lentement. Jusqu'à la stopper juste au-dessus de son entrejambe.

Elle put entendre Gally retenir un grognement dans sa gorge. Elle était en train de lui faire tourner la tête. Cette fois-ci, c'était elle qui obtenait ce qu'elle voulait de lui.

Cami avait repris confiance en elle, et elle rapprocha son visage au plus près de celui de Gally.

Elle effleura presque ses lèvres qu'elle désirait tant embrasser.

Puis, elle lui chuchota, tout en le regardant droit dans les yeux :

- Touche-moi, brise-moi, ruine-moi, étrangle-moi, fais ce que tu veux. Mais touche-moi, Gally.

À présent, le jeune homme qui la surplombait de sa grandeur, était estomaqué.

Il ne s'était pas attendu à ce qu'elle lui dise cela.

Tout comme il fut surpris de l'entendre dire son prénom.

Et tout en prononçant ces mots, Cami avait fait glisser sa main vers la bosse qui s'était formée dans le pantalon du maton.

Mais Gally l'arrêta avant qu'elle ne l'atteigne. Il venait d'entourer le poignet de la medjack avec ses longs doigts.

Putain.

Il le serrait à présent, de la même manière qu'il avait serré son cou avant-hier, et ce geste envoya des coups d'électricité dans le corps de Cami.

Elle dut se retenir de gémir tant cette situation était en train de l'exciter.

La jeune femme voulut le chercher à nouveau, en lui lançant une pique. Si elle faisait cela, Gally s'énerverait et il se soulagerait. En la baisant.

Mais apparemment, elle n'eut besoin de rien faire.

En tirant sur son poignet, Gally fit tourner Cami sur elle-même.

Désormais, elle faisait face à l'arbre devant elle et était de dos au bâtisseur.

Alors, le maton grogna :

- Penche-toi en avant.

Oh, bordel.

Comment un ordre si simple pouvait-il lui faire tant d'effet ?

- Tout de suite. Et retire ton short.

Intérieurement, Cami était en train de se liquéfier.

Mais comme d'habitude, elle obéit, parce qu'elle en avait terriblement envie.

Comme demandé, la blocarde retira son vêtement, et même le sous-vêtement avec un soudain élan de courage, avant de se pencher en avant.

Elle posa ses mains contre l'arbre afin de prendre appui.

Ses fesses étaient tendues vers lui, son intimité était exposée.

Elle entendit Gally lâchait un petit souffle amusé.

- Tu es tellement désespérée à l'idée de recevoir ma queue, la bleue, que tu mouilles déjà.

En effet, son liquide dégoulinait sur l'intérieur de ses cuisses. Mais ce n'était pas de sa faute. Comment pouvait-elle contrôler cela quand elle se trouvait face au seul garçon qui pouvait la mettre dans cet état ?

Cami fut sur le point de répliquer quand un léger cliquetis se fit entendre.

Gally venait de retirer sa ceinture, la lâchant par terre.

- Crois-moi, tu vas bien la prendre.

Et sur ces mots, Cami eut à peine le temps de sentir le bout de son sexe dur frotter contre son intimité, qu'il rentra l'entièreté de son membre en elle. D'un seul coup. La comblant.

- Oh putain. Lâcha-t-elle en veillant à ne pas gémir trop bruyamment

Ses ongles s'étaient enfoncés dans l'écorce de l'arbre.

Des râles rauques s'échappaient d'entre les lèvres de Gally tandis qu'il laissait l'intérieur de Cami s'habituer à la largeur de son sexe.

- J'ai presque oublié à quel point tu es serrée... rien que pour moi. Siffla-t-il entre ses dents

Cami se mordit l'intérieur de la joue pour s'empêcher de crier de plaisir lorsque le bâtisseur agrippa ses hanches en les serrant le plus fort possible, afin de donner des coups de rein bien plus puissants à la jeune femme.

Heureusement que Cami pouvait se tenir contre l'arbre, car elle était secouée dans tous les sens suite aux va-et-vient de Gally en elle, qui étaient de plus en plus rapides et intenses.

Elle n'arrivait pas à croire qu'il était en train de la baiser dehors, dans la nature.

Les cuisses musclées du bâtisseur claquaient contre les fesses de la medjack et ce son était probablement ce qui excitait le plus Cami. Tout autant que la façon dont Gally parvenait toujours à taper son point sensible avec son gland.

C'était de plus en plus difficile pour elle de retenir les gémissements trop bruyants.

Ce qu'ils étaient en train de faire, c'était animal. Brutal.

C'était une simple pulsion car ils avaient tous les deux besoin d'évacuer la haine qu'ils avaient en eux.

Rien d'autre.

Et Gally faisait ça tellement bien.

- Putain, c'est trop bon... Grogna Gally entre deux râles suaves

Cami laissa tomber sa tête dans le vide tant elle n'en pouvait déjà plus.

Ses yeux se révulsaient.

Le maton était en train de la marteler de coups de bassin et elle ne sentait même plus ses jambes.

Son intérieur surchauffait de plus en plus, elle devenait de plus en plus sensible. Elle était déjà sur le point de jouir et elle ignorait comment cela était possible. Gally ne pouvait tout de même pas être si doué.

Malheureusement, un bruit sourd mit fin à ce plaisir matinal et passionné.

C'était la Boîte qui arrivait. Plus tôt que prévu, ce qui n'était pas normal.

- Fait chier ! Tonna Gally

Aussi sec, le bâtisseur se retira, arrachant un gémissement de frustration à Cami.

- Rhabille-toi la bleue. Lui ordonna-t-il

La medjack était dépitée. Elle avait été sur le point d'atteindre l'orgasme et tout s'était arrêté en quelques secondes.

Ils remirent leurs bas en un rien de temps et Cami, qui s'était retournée vers Gally, retint un ricanement quand elle remarqua que l'érection était encore très proéminente dans le pantalon du blocard.

Gally réalisa qu'elle se moquait de ce problème qu'il allait avoir du mal à faire partir et il lui jeta un regard noir.

Il était frustré lui aussi, cela se voyait.

- Tu ne perds rien pour attendre. La menaça-t-il

Cami lui fit un sourire diabolique. C'était tout ce qu'elle désirait, qu'il se venge.


Ah ce Gally, il nous rend dingues !

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