Bonjour tout le monde ! Après mûre réflexion, j'ai décidé de refaire les trois premiers chapitres de « Sesshoumaru, mon seigneur, mon amour » afin qu'elle soit de la même qualité d'écriture que mes autres fanfics. À ceux qui la lisent pour la première fois, écrivez-moi vos commentaires ! Et à ceux qui la lisent pour la deuxième fois, dites-moi ce que vous pensez des changements, je prends toujours plaisir à vous lire et à vous répondre !

Avertissement : Je n'ai pas créé Inu Yasha! C'est l'art de Rumiko Takahashi, à qui je dis merci de nous faire rêver tous autant!

Sesshoumaru, mon seigneur, mon amour

Chapitre 1

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Je vis, je meurs: je me brûle et me noie,
J'ai chaud extrême en endurant froidure;
La vie m'est et trop molle et trop dure,
J'ai grands ennuis entremêlés de joie.

Tout en un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j'endure,
Mon bien s'en va, et à jamais il dure,
Tout en un coup je sèche et je verdoie.

Ainsi Amour inconstamment me mène
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.

Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être en haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.

Tiré de « Œuvres » de Louise Labé.

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« AAhhh, l'eau est tellement bonne !! »

Rin enleva rapidement son yukata usé avant de s'immerger complètement dans l'eau chaude, sentant avec délices son corps se relaxer. Quel bonheur quand même, une source d'eau chaude naturelle…Elle se releva un instant et envoya la main à une masse informe qu'on distinguait dans la noirceur.

« Arigato Ah-Un de m'accompagner !! »

La bête à deux têtes émit un « arrrmmf », ce que Rin interpréta comme un « de rien ». Elle et Ah-Un s'entendaient vraiment bien, et en plus elle préférait nettement se baigner avec Ah-Un plutôt qu'avec Jaken, qui ne cessait de rouspéter qu'elle prenait trop de temps, qu'il n'avait pas que ça à faire surveiller une humaine pendant son bain, que c'était en dessous de son rang, etc.etc. En plus c'était un peu gênant de se baigner devant Jaken…

Quand à Sesshoumaru-sama…

À la seule idée que Sesshoumaru vienne la surveiller pendant son bain, un rouge vif lui monta aux joues. Elle secoua vivement la tête pour chasser l'image et se concentra à laver ses longs cheveux noirs et son jeune corps de femme.

Dix ans. Dix ans qu'elle le suivait partout. Dix ans où son admiration enfantine s'était muée en amour inconditionnel pour lui. Au fond d'elle, c'est ce que Rin avait toujours souhaité : être avec lui pour toujours. Mais c'était devenu un enfer continuel, sachant qu'il ne la voyait que comme une enfant, et surtout, que comme une faible humaine.

Une larme roula sur sa joue.

Faible, inutile humaine.

Un fardeau.

Un être dégoûtant. Il préférerait sans doute se tuer qu'être en couple avec elle.

Rin fit quelques brassées, mais le cœur n'y était plus. Elle sortit de l'eau et remit son yukata, avant de s'étendre sur l'herbe et de regarder les étoiles.

Les étoiles. Si nombreuses, si brillantes. Elle aimait les compter quand elle était jeune, doucement réchauffée par la fourrure de son seigneur.

Mais ça n'arrivait plus maintenant. Sesshoumaru s'éloignait de plus en plus d'elle. Il lui donnait le minimum d'attention et ne la laissait plus dormir à côté de lui comme autrefois, ni brosser ses longs cheveux argentés. En outre il la laissait de plus en plus souvent seule pour des périodes de plus en plus longues. Cela lui causait de la peine, et elle était sûre que Sesshoumaru le savait, mais ça ne semblait pas l'affecter. Il affichait toujours le même air froid et impassible.

Rin sortit un objet de son yukata. C'était une magnifique dague, d'une rare beauté.

C'était il y a quelques mois environ. Torturée par les mêmes idées d'amour impossible qu'aujourd'hui, elle avait fini par considérer le suicide. Mais comment? Son seigneur ne l'amenait jamais dans des endroits dangereux pour elle, comme les falaises ou les ravins. Et elle ne savait aucun poison naturel. Elle avait besoin d'une arme, qui la tuerait instantanément.

Rassemblant son courage, elle avait accéléré le pas pour être à ses côtés.

« Sesshoumaru-sama ? »

Il avait hoché imperceptiblement la tête pour lui montrer qu'il l'écoutait.

« Est-ce que Rin peut avoir une arme ? »

Au léger froncement de sourcils qui était apparu sur son visage, Rin su que sa requête lui paraissait non seulement étrange mais parfaitement déplacée.

« Ano…Sesshoumaru-sama protège toujours Rin mais…Rin a un peu peur quand Sesshoumaru-sama la laisse seule… »

Sans doute ses paroles avait faits leur chemin dans sa tête, et quelques jours plus tard il avait donné cette dague, toute ciselée d'argent, avec une lune en croissant incrustée dans le manche.

« Arigato, Sesshomaru-sama !!! » lui avait-elle dit vivement.

Merci…Merci maintenant je peux tuer cette douleur dans ma poitrine.

Rin fixa la dague, comme hypnotisée. Un flot se souvenirs lui revint à la mémoire : quand elle avait rencontré Sesshoumaru quand elle avait été enlevée par Naraku et qu'il était venu la secourir quand elle était tombée de la falaise en voulant chercher un médicament pour Jaken et qu'il l'avait sauvée quand il s'était battu pour elle contre le Shinichitai malgré la barrière qui la ralentissait et pleins de marches dans les bois quand il patrouillait son territoire, plein de journées anodines, pleins de petits moments qui semblent sans importance mais qui valaient de l'or pour Rin. La figure de Sesshoumaru qui se découpe dans la brume tandis qu'elle l'attend près du feu la première fois qu'elle fût malade toutes ces nuits où elle a pu dormir près de lui toutes les fois où Jaken se fâchait contre elle mais se faisait réprimander par un regard sévère de Sesshoumaru quand elle peignait ses cheveux quand ils allaient chercher un nouveau yukata quand…

Un soupir s'échappa des lèvres de Rin. Tout ça était du passé à présent. Quoiqu'elle ait représentée aux yeux de son maître, à présent elle ne valait plus rien, sinon un boulet supplémentaire.

Rin ne voulait pas imaginer le jour où il la laisserait définitivement, lui dirait de l'attendre sagement à un endroit sans jamais revenir. Cela lui faisait trop mal. D'accord, lui ne l'aimait pas mais elle, elle l'aimait, plus que toute autre chose sur la planète.

Elle serra la dague fortement dans sa main, puis mit la pointe au niveau de son cœur.

« Sayonara, mon seigneur, mon amour »

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Et voilà, c'est la fin du chapitre 1…vous vous en doutez bien, Rin ne va pas se tuer (quoiqu'il serait intéressant de voir la réaction de Sesshoumaru devant une Rin suicidée...ah je suis cruelle). Aimez-vous cette version ? À mon goût elle n'est pas encore parfaite, mais c'est beaucoup mieux, non ?

Bons commentaires, critiques, encouragements, écrivez-moi ! Cela m'inspire toujours et accélère la sortie des nouveaux chapitres…^_^ Rendez-vous à la nouvelle version du chapitre 2, très bientôt !