Voici la nouvelle version du chapitre 2 ! À ceux qui la lisent pour la première fois, écrivez-moi vos commentaires ! Et à ceux qui la lisent pour la deuxième fois, dites-moi ce que vous pensez des changements, je prends toujours plaisir à vous lire et à vous répondre !

Avertissement : Je n'ai pas créé Inu Yasha! C'est l'art de Rumiko Takahashi, à qui je dis merci de nous faire rêver tous autant!

Sesshoumaru, mon seigneur, mon amour

Chapitre 2

*****************

J'étais à toi peut-être avant de t'avoir vu.
Ma vie, en se formant, fut promise à la tienne ;
ton nom m'en avertit par un trouble imprévu ;
ton âme s' y cachait pour éveiller la mienne.
Je l'entendis un jour et je perdis la voix ;
je l'écoutai longtemps, j'oubliai de répondre ;
mon être avec le tien venait de se confondre :
je crus qu'on m'appelait pour la première fois.
Savais-tu ce prodige ? Eh bien, sans te connaître,
j'ai deviné par lui mon amant et mon maître,
et je le reconnus dans tes premiers accents,
quand tu vins éclairer mes beaux jours languissants.
Ta voix me fit pâlir, et mes yeux se baissèrent.
Dans un regard muet nos âmes s'embrassèrent ;
au fond de ce regard ton nom se révéla,
et sans le demander j' avais dit : " le voilà ! "
Dès lors il ressaisit mon oreille étonnée ;
elle y devint soumise, elle y fut enchaînée.


J'exprimais par lui seul mes plus doux sentiments ;
je l' unissais au mien pour signer mes serments.
Je le lisais partout, ce nom rempli de charmes,
et je versais des larmes.
D'un éloge enchanteur toujours environné,
à mes yeux éblouis il s' offrait couronné.
Je l'écrivais... bientôt je n'osai plus l'écrire,
et mon timide amour le changeait en sourire.
Il me cherchait la nuit, il berçait mon sommeil,
il résonnait encore autour de mon réveil :
il errait dans mon souffle, et, lorsque je soupire,
c' est lui qui me caresse et que mon coeur respire.
Nom chéri ! Nom charmant ! Oracle de mon sort !
Hélas ! Que tu me plais, que ta grâce me touche !
Tu m'annonças la vie, et, mêlé dans la mort,
comme un dernier baiser tu fermeras ma bouche.

Tiré de « Poésies de 1830 » de Marceline Desbordes-Valmore

*****************

Au moment ultime, alors même que la pointe de la dague faisait perler une goutte de sang sur sa poitrine, Rin s'arrêta.

« Quelle ironie » pensa Rin. « Je ne peux vivre sans lui, ni avec lui, et je n'ai même pas le courage de mettre fin à ma propre vie. » Ses doigts s'égarèrent sur le manche de la dague, plus particulièrement sur le croissant de lune incrusté à l'intérieur. Une fois, deux fois, trois fois, elle en traça le contour du bout de l'index, avec la même délicatesse que si elle aurait touché celle sur le front de son bien-aimé maître.

Sesshoumaru-sama. Si seulement il pouvait reprendre sa vie aussi aisément que lorsqu'il la lui avait redonné avec Tenseiga. Ce serait la meilleure façon, et aussi la plus belle mort à laquelle elle pouvait aspirer.

Elle se releva et contempla son reflet dans l'eau à la lumière de la lune. Elle n'avait aucune idée à quel point elle était jolie son reflet ne lui renvoyait que l'image de ce qu'elle ne voulait pas être : une pauvre et pathétique humaine, véritable poids mort pour Sesshoumaru.

Ah-Un vit l'air désolé de Rin et émit un autre « armmmff » plaintif.

Rin revint et fit un gros câlin à chacune des têtes, ce qui lui valut des coups de menton affectueux dans le dos. Souriant bravement à Ah-Un, elle se remit en selle.

« Ne, Ah-Un…imitons Sesshomaru-sama. (Elle prit une voix grave) Ah-Un. »

« Armmmff »

« Nous partons. »

*********************

Il était là, assis sous un grand pin, le visage éclairé par la lumière nocturne. Alors qu'elle descendait de Ah-Un, Rin sentit son cœur commencer à battre la chamade. De peur, mais aussi d'amour, comme toutes les fois où elle se retrouvait à proximité de lui. Rin le regardait, fascinée.

Une voix dure la ramena à la réalité.

« Rin. »

Il avait l'air aussi froid et ennuyé que d'habitude.

« H…hai ? »

« Je dois te parler ».

Rin s'approcha et s'assit à côté de lui, soudainement craintive qu'il parle. Sans savoir pourquoi, elle pressentait que ce ne serait pas de bonnes nouvelles.

« Rin… »

Était-ce elle ou bien elle avait entendu un soupir ?

« Rin…tu es adulte maintenant. Il est temps que tu retournes aux humains. »

Et il se tût.

Rin se croyait dans un cauchemar. Elle savait que ce temps viendrait, mais pas si vite ! Soudainement elle ne vit plus rien elle avait envie de vomir, de hurler…N'importe quoi. Il lui annonçait brutalement le pire comme si elle était une parfaite étrangère.

« Mon Dieu comme j'ai mal… »

Sesshoumaru haussa un sourcil.

« Où as-tu mal, Rin? »

Et là, Rin fit un geste étrange. Elle prit la main de Sesshoumaru et la posa sur son cœur.

« Là » puis elle le regarda.

Sesshoumaru. Tout en lui était parfait. Son visage androgyne, son corps, sa voix, sa démarche, sa force, son esprit…Elle hoqueta un petit rire.

Croyait-il vraiment qu'elle trouverait un mari humain à sa mesure ? Croyait-il VRAIMENT qu'elle pouvait tomber amoureuse de n'importe qui d'autre que lui ?

Bien sûr qu'il le croyait. Non, il ne le croyait pas il se tenait en bien trop haute estime pour ça… La vérité c'est qu'il s'en contrefichait : il venait juste de la balancer comme une vieille chaussette, non ?

À ce point-ci, Rin était pliée en deux en un rire hystérique, presque de vieillarde. Elle se sentait devenir folle.

« Comment suis-je…hihiiii….comment tu veux…. »

En recroisant de nouveau son visage impassible et impitoyable, Rin craqua : elle s'effondra sur le sol en larmes. Peu lui importait à présent qu'il la vit misérable et anéantie à ce point : sa décision était déjà prise.

Une minute, puis deux, passèrent en silence, mis à part les sanglots bruyants de Rin.

« Rin. »

Elle savait déjà d'avance ce qui allait suivre. À la seule idée de ce discours à propos d'elle, de son statut d'humaine et de ce qu'il croyait être son bonheur, elle s'enragea.

« C'est assez !!! Rin ceci, Rin cela, qu'est-ce que tu sais de ce que je veux réellement ? Je ne veux pas aller là-bas ! Je ne veux pas te quitter !! Comment veux-tu que je trouve un mari qui soit meilleur que toi ? Comment veux-tu que je devienne amoureuse d'un autre que toi ????JE T'AIME, TU NE COMPRENDS PAS ??? »

Il y eût un instant sur le visage de Sesshoumaru une expression de choc. Était-ce parce qu'il n'avait jamais songé à cette possibilité ? Quoiqu'il en soit, elle disparut vite, remplacée par son habituel visage inexpressif.

« S'il te plaît, tues-moi ».

« Non ».

La réponse était venue, immédiate et sans appel.

Il n'avait pas le droit de faire ça! Lui refuser la mort! Elle souffrait tellement! Ne voyait-il pas qu'il n'y avait pas d'autre solution ?

« Pourquoi? »

Pas de réponse.

« POURQUOI? »

Elle hurlait à présent, mais ses yeux étaient pleins de larmes. Se rapprochant de lui, elle effleura du bout des doigts son visage parfaitement imberbe, puis inclina sa tête dans un mouvement qu'elle avait toujours souhaité, attendu, espéré, mais qui serait sans doute puni de mort.

Elle l'embrassa.

De toutes ses forces, de toute sa passion. Elle l'embrassait comme elle l'avait toujours voulu, lui communiquant silencieusement tout l'amour que dix années en sa compagnie n'avaient pu prouver.

Quand enfin Rin se détacha de ses lèvres glacées, à bout d'air, il ne fit pas un seul geste.

« S'il te plaît, tues-moi. Je serais si heureuse de mourir par ta main…toi…mon seigneur, mon seul amour. »

La voix de Rin tremblait. La mort, c'est tout ce qu'elle souhaitait à présent. Elle la voulait vite, tout de suite, quitter ce cauchemar.

Toujours pas un geste.

« Tues-moi…. TUES-MOI JE VIENS JUSTE DE T'EMBRASSER, TU DEVRAIS ÊTRE FURIEUX CONTRE MOI!!! ARRÊTE D'ÊTRE FROID!!! »

Elle le martelait de coups de poings sur la poitrine.

« Rin, va dormir ».

C'était impossible. Oh, elle souffrait tellement, l'enfer devait être ainsi.

Elle sortit la dague de son kimono.

« Si tu ne tues pas Rin, Rin se tuera elle-même ».

Et sans hésitation, et sans perdre le contact visuel avec lui, elle porta la pointe à son cœur et poussa.

*****************

Voilà, c'est la fin du chapitre 2…beaucoup de changements dans celui-ci !! J'ai pensé que ce serait plus poignant si l'on ne voyait pas tout de suite les pensées de notre cher Sesshoumaru. En outre, j'ai rendu Rin moins pathétique et faible (à mon avis) et rendu son envie de suicide plus plausible.

Bons commentaires, critiques, encouragements, écrivez-moi ! Cela m'inspire toujours et accélère la sortie des nouveaux chapitres…^_^ Rendez-vous à la nouvelle version du chapitre 3, très bientôt !