Voici la nouvelle version du chapitre 3 ! À ceux qui la lisent pour la première fois, écrivez-moi vos commentaires ! Et à ceux qui la lisent pour la deuxième fois, dites-moi ce que vous pensez des changements, je prends toujours plaisir à vous lire et à vous répondre !

Avertissement : Je n'ai pas créé Inu Yasha! C'est l'art de Rumiko Takahashi, à qui je dis merci de nous faire rêver tous autant!

Sesshoumaru, mon seigneur, mon amour

Chapitre 3

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Moins je la vois, certes plus je la hais ;
Plus je la hais, et moins elle me fâche.
Plus je l'estime, et moins compte j'en fais ;
Plus je la fuis, plus veux qu'elle me sache.
En un moment deux divers traits me lâche,
Amour et haine, ennui avec plaisir.
Forte est l'amour qui lors me vient saisir
Quand haine vient et vengeance me crie ;
Ainsi me fait haïr mon vain désir
Celle pour qui mon coeur toujours me prie.

Tiré de « Délie » de Maurice Scève

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Pour Rin, la scène se déroula au ralenti. Elle vit les yeux de Sesshoumaru s'agrandir un instant de terreur, puis sa main valide s'abattre à la vitesse de l'éclair sur la dague qu'il jeta plus loin. Il n'y eût qu'un mince filet de sang sur la poitrine de Rin.

Sesshoumaru prit son petit visage fermement dans sa main.

« Arrête ça tout de suite!»

«J'irai plus loin et je me tuerai…Même si tu utilises ton épée je me tuerai de nouveau ».

Elle parlait comme si elle était déjà morte. Sa voix était à peine audible, sa peau prenait une teinte bleuâtre et l'étincelle de vie qui illuminait ses yeux d'habitude était totalement disparue.

Il y eût un instant de silence, regard contre regard, volonté contre volonté. Puis enfin Sesshoumaru la relâcha et se détourna, lui montrant son dos.  Il était impossible de voir son visage; mais sa voix, elle, ne trahissait aucune émotion.

« Non, Rin, tu vivras. Maintenant cesse de dire des stupidités et va dormir. »

Puis il commença à s'éloigner, signifiant que la conversation était définitivement close.

Il était à quelques pas quand un bruit lui fit soudainement dresser l'oreille. C'était…un froissement de tissu…d'une ceinture qu'on détache… puis le bruit mat que fait un vêtement  lorsqu'il tombe par terre…une brise soudaine lui amena le parfum de la peau fraîchement lavée de Rin exposée à l'air de la nuit.

Sans se retourner, il savait.

Elle était nue. Complètement nue.

« Aimez-vous mon corps, Sesshoumaru-sama..? »

Sa voix ne tremblait pas : elle n'exprimait plus rien qu'une profonde tristesse.

« Rin, c'est assez. Remets tes vêtements. »

Toujours cette voix, impassible, froide. Rin sentit des convulsions de tristesse lui remonter le long de sa colonne. Mais cette fois elle n'obtempérerait pas. Elle n'avait plus rien à perdre.

« Vivre…mais pourquoi voudriez-vous que je vive? Aimerez-vous jamais une basse humaine comme moi? REGARDEZ-MOI!!! »

Mais il ne se retournait pas.

« Je ne serai jamais heureuse sans vous, ni avec vous. Et je ne peux plus me satisfaire de juste vous suivre désormais…Je veux plus. Votre amour. Vos lèvres. Vos mains sur moi et…et… »

Disait-elle vraiment tout cela?

Et lui qui ne regardait pas…qui ne voulait pas regarder…était-elle à ce point repoussante? Pourquoi ne regardait-il pas?

Même dans le pire de ses cauchemars, sa dernière rencontre avec Sesshoumaru ne ressemblait pas à ça.

Avait-il peur de regarder? Peur de se dégrader peut-être?

Sesshoumaru recommença à marcher devant lui, sans se retourner et sans lui dire un mot.

Rin sentit une boule se former dans sa gorge. Elle venait de lui avouer le fond de son cœur. C'était la dernière fois qu'ils se voyaient, et elle n'aurait jamais de réponse à ses questions...Il pouvait répondre mais il ne voulait pas. Il préférait se taire et ignorer sa peine…Pourquoi ne lui répondrait-il pas? Elle avait droit à ça, non??

« Espèce de lâche. »

Ça n'était qu'un murmure à peine audible, mais dans la nuit il sembla se répercuter sur tous les arbres, s'amplifiant jusqu'à atteindre les oreilles de Sesshoumaru, qui se raidit instantanément.

Personne n'avait jamais osé le traiter de lâche.

Enfin personne qui soit encore vivant.

Rin sût qu'elle avait pincée une corde sensible, et quand elle le vit lentement se retourner, elle comprit alors toute la folie de ses dernières paroles.

Il irradiait la colère. Même Rin, qui n'était pas un démon, pouvait la sentir, la palper aussi aisément que du papier.

Rin réalisa soudainement qu'elle AGISSAIT comme un fardeau, avec ses questions, ses accusations et en refusant de lui obéir.  Et ça, pour sûr, n'était pas la façon de conquérir le cœur de Sesshoumaru.

Et elle ne voulait pas être un fardeau.

Elle ne voulait pas le contrarier.

Comment avait-elle pu oublier ça?

Était-elle si ingrate, après tout ce qu'il avait fait pour elle?

Elle tomba à genoux.

« Gomen-nasai, Sesshoumaru-sama. Rin est un fardeau. Rin est ingrate. Rin s'en va maintenant. »

Elle se retourna, maintenant effrayée de le regarder. Mais juste au moment où elle commençait à s'en aller, elle le sentit derrière elle, puis sa main sur sa hanche, la retournant lentement vers lui.

« Rin, regarde-moi ».

Cette voix impérieuse. Hypnotisée, elle leva lentement son regard vers le sien.

« Tu n'es pas un fardeau ».

« Mais…mais… »

« Et je ne suis pas un lâche ».

Deux lèvres glaciales l'embrassèrent soudainement passionnément, prenant possession de sa bouche, clamant son corps tout entier. Il l'allongea doucement sur l'herbe.

«Sess..sesshoumaru-sama?» demanda-t-elle d'une petite voix.

« Shh… »

(N/A je n'écrirai rien d'érotique, alors utilisez votre imagination! Mentionnons juste qu'il demeurera silencieux. Il ne s'expliquera pas, ne dira pas « je t'aime » à Rin. Il restera juste silencieux, et je n'explique pas maintenant pourquoi il a couché avec elle.)

-Le matin suivant-

Sesshoumaru fit comme si la nuit précédente n'avait jamais eu lieu : ni leur conversation, ni leurs ébats.

Mais Rin était heureuse. Et elle ne dit ni demanda rien non plus, trop heureuse des évènements.

Et un mois passa.

« Rin. »

« Oui, Sesshoumaru-sama? »

« Nous serons de retour dans cinq jours. »

Rin soupira. Cela voulait dire que ce serait le temps de ses saignements. Depuis qu'elle avait douze ans qu'il faisait cela. Elle avait figuré que l'odeur était agressante.

Et Rin attendit, attendit…mais rien n'arriva. Au quatrième jour, elle était vraiment anxieuse. Qu'est-ce qui n'allait pas chez elle? Était-elle malade? Peut-être devrait-elle demander à Sesshoumaru-sama de retourner voir cette vieille femme qui lui avait expliqué cette affaire de saignements. Pourtant, en y repensant, elle n'avait pas dit grand-chose…

« Écoute, petite. Tu saigneras une fois par mois, et c'est parfaitement normal. Si tu ne saignes pas cela veut dire que… »

Rin fut saisie d'une terreur pure. Elle était enceinte!!!

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Voilà, c'est la fin du chapitre 3…J'ai trouvé très intéressante l'accusation d'être lâche, surtout venant de Rin.  Notez que Rin passe du « je » à la troisième personne allègrement, dépendamment son niveau de confiance au moment qu'elle parle. Et puis oui je sais la scène est vraiment à l'eau de rose (pardonnez-moi). Mais aimez-vous? Comment trouvez-vous cette nouvelle version?

Pour ceux qui se demandent « mais pourquoi écrit-elle? ». »? Eh bien, la première raison est que je suis tannée du schème narratif suivant :

Rin s'aventure seule dans la forêt (l'idiote). Un youkai très laid apparaît et essaie de la violer. Elle hurle « Sesshoumaru-sama! » et il apparaît, tue le méchant youkai/homme/chose et confesse son éternel amour pour Rin, et ils vivent heureux jusqu'à la fin de leurs jours.

Deuxièmement, la personnalité de notre cher Fluffy est rarement respectée. Je sais, c'est vraiment difficile (surtout dans une histoire d'amour!) et je ferai du mieux que je peux.

Le chapitre 4 est déjà écrit, et je n'y ferai aucun changement. Bons commentaires, critiques, encouragements, écrivez-moi ! Cela m'inspire toujours et accélère la sortie des nouveaux chapitres…^_^ En attendant, rendez-vous au chapitre 5 !