Chers lecteurs,

Je suis pour le moins ravie de vous présenter la suite de « Quelques notes pour se dévoiler ». Cette nouvelle fic ne met pas particulièrement en vedette Ron et Hermione, mais je ne pourrais m'empêcher de glisser quelques petites choses à leur sujet.

Même principe que pour la précédente, je vous noterai l'interprète et le titre original de la chanson car les paroles différeront. Pour la dernière, j'ai même fais de plus gros changements, mais je vous parlerai plus tard.

Sur ce, bonne lecture !

Samantha Dreamangel

Pour se libérer

(« Jamais » - b.o de Hercule)

Ron :

Ma chérie, tu sais bien que je t'aime

Sans toi ce ne serait plus pareil

Oh mon amour, reste avec moi

Je ferais tout pour toi

Mais ne me quitte pas

Hermione :

Tu m'as déjà traitée

D'cauchemar, l'oublie pas mon gaillard

T'as déjà affirmé

Que tu en avais souvent marre

N'essaie pas d'le cacher

Je n'peux pas répliquer

Sans craindre de t'énerver

Ron :

Non, non

J't'assure

Ce n'est pas

C'que tu crois

Hermione :

Tes arguments

Pourtant m'disent que tu mens

Ron :

Laisse-moi, au moins

M'expliquer, à la fin !

C'est vrai parfois que tu m'exaspère

Ma seule idée est de te faire taire

Mais lorsque

Alors tes bras m'enserrent

Je n'peux plus rétorquer

J'peux plus qu'm'excuser

Hermione :

Ca, c'est très bien joué

Une seconde, j'ai failli y croire

Mais t'aurais pas pensé

Enfin que je sois aussi coir

Tes défenses sont mauvaises

Pardon, mais c'est vrai

Ce serait bien mieux que tu te taises

Ron :

Oh, je

T'en prie

Ma chérie

J't'en supplie

Hermione :

Cesse donc

Ces lamentations

Tu m'agace

Ron :

Pourtant crois-moi

Je suis amoureux d'toi

Hermione :

C'est un coup bas

Tu sais qu'j'n'y

Résiste pas

Ron :

Viens contre moi

Oublions cela

Si tu partais

Certes, j'en mourrais

Hermione :

J'suis prise pour cible

Je n'puis être

Insensible

Ron :

Comment tu te dire

Que, plus que tout,

Je t'aime

Et ils s'embrassèrent.

Harry détourna les yeux en souriant. C'était encore une bête querelle qui avait éclaté entre Ron et Hermione. Et comme à l'ordinaire depuis quatre mois déjà, la Dolit avait trouvé amusant de la leur faire chanter.

Ron et Hermione rompirent leur baiser, puis se prirent par la main.

-Il n'empêche que tu as tort…, déclara Hermione à l'adresse de son petit-ami.

Ce dernier soupira mais n'ajouta rien.

La Dolit, sur l'épaule de Harry, émit un léger gloussement. Harry s'empressa donc de la dissuader de l'idée qui germait dans sa tête de fée. Une chanson par heure lui paraissait suffisant…

-Quand vous aurez terminé, on pourrait peut-être se rendre au cours de potion, dit Harry. Je n'ai pas envie de raconter à Rogue que Lilas vous a fait chanter votre dispute.

Lilas. La Dolit l'avait écrit en lettre d'eau, un jour, alors qu'ils faisaient leurs devoirs au bord du lac. Elle avait ensuite acquiescé d'un vif mouvement de tête lorsque Harry lui avait demandé s'il s'agissait de son nom. Depuis, il l'appelait Lilas. Logique, après tout…

-Tu crois que je devrais ?

Harry et Ron revenaient de leur entraînement de Quidditch. Ron venait de faire-part à son ami d'une idée qu'il considérait comme folle, mais qu'il avait très envie de réaliser.

-Mis à part que te mère t'ordonnera t'attendre jusqu'à tes vingt ans, je pense que oui, tu devrais, répondit Harry, Lilas volant à ses côtés.

-Franchement, Harry. Je ne sais pas… Et si elle refusait ?

-Pourquoi refuserait-elle ? Elle t'aime autant que toi, non ?

-Mais…

-Mais rien ! Tu vas le faire et arrêter de t'inquiéter pour n'importe quoi !

Cependant Ron semblait sceptique. Harry ne savait que faire pour le convaincre. Son idée coulait de source, comme si elle avait été prévue au moment où Hermione était entrée dans leur compartiment cinq ans plus tôt. Mais comment le lui faire comprendre ?…

Une musique s'éleva de nulle part. Harry se tourna vers Lilas, un sourcil haussé. Comment avait-elle pu s'en résoudre si vite à cette solution ?…

La Dolit lui accorda un petit sourire fier. Harry secoua la tête, se demandant quels mots il allait lâcher envers son ami.

(« L'adolescent X » - Lynda Lamay)

Harry :

T'arrêtais pas d'me dire que tu n'pense qu'à elle

Tu as mis longtemps mais tu as bien comprit

Une vie sans elle alors que tu t'réveille

C'est comme un grand cri qu'on entend qu'à demi

Je vois bien qu'tes yeux n'ont de cesse de briller

Lorsque du r'gard j'te surprends d'la dévorer

Jamais tu n'te lasses de vos doigts qui s'enlacent

Et des coins sombres où tu brises ta carapace

Alors n'hésite plus et vas lui demander

Vas vite vers elle, veux-tu, au lieu t'interroger

Je n'vais pas l'faire pour toi

Crois-moi j'm'en aperçois, elle ne voit que toi

Pour t'sauter au cou, n'attend qu'un signe d'ta part

J'en suis persuadé, elle f'rait n'importe quoi

Pour pouvoir être à tes côtés tous les soirs

Elle n'a certes pas attendu toutes ces années

Pour ne connaître qu'une idylle provisoire

Elle veut t'aimer, t'aimer pour l'éternité

Avec toutes les joies et les désespoirs

Alors décide-toi et cesse de t'inquiéter

Bien mieux qu'elle, tu ne pourras jamais trouver

T'as fait le meilleur choix

Autant que toi, je voudrais la voir en blanc

Les joues empourprées, le visage souriant

Des fleurs à la main, avançant lentement

Vers toi qui l'attends impatient et tremblant

Ca m'fait mal mais j'te confis ma petite sœur

Car j'sais qu'avec toi elle n'aura qu'du bonheur

Je compte sur toi pour qu'elle n'ait plus jamais peur

Et gare à toi si un jour j'la vois en pleures

N'essaie pas de le nier, tu en meures d'envie

Arrête de cogiter, c'était tout tracé

Et tu n'oublieras pas d'venir me dire merci

Quand tu tiendras dans tes bras ton premier bébé

La musique s'acheva, Harry se tut, les dernières paroles mourant dans sa gorge. Ron le fixa, l'air mi-amusé, mi-embarrassé.

-J'ignorais que cela te tenais tant à cœur, dit-il.

-Moi non plus, répondit Harry.

Ron laissa échapper un bref rire. Il sembla réfléchir un moment, puis pris une expression résolue.

-Tu as raison, déclara-t-il. Je vais demander Hermione en mariage.

Qu'il était nerveux ! Avait-il tout ? La bague était dans la poche de sa robe, bien. Lilas avait accepté sans broncher de le faire chanter pour Hermione et elle voletait à côté de lui, sous l'arbre tout proche de la Forêt Interdite. C'était un coin tranquille, personne ne viendrait les déranger.

Son aimée ne devrait plus tarder. En l'attendant, Ron faisait les cent pas, inlassable, trop anxieux pour rester en place. Il se répétait les quelques mots qu'il dirait juste avant de chanter. Il craignait de les oublier, bien qu'ils furent peu et plutôt simples. A seize ans, après avoir affronter un échiquier géant, être entré dans la Chambre des Secrets, s'être fait mordre par le parrain de son meilleur ami et avoir pénétrer au Département des Mystères, il avait peur de prononcer quelques paroles…

-Ron ?

Ce dernier se retourna et fit face à Hermione qui affichait un air sceptique.

-Tu voulais me voir ? poursuivit-elle.

Ron déglutit. La légère brise ambiante faisait danser ses cheveux et tournoyer sa robe de sorcier. Le coucher de soleil reflétait ses rayons roses sur sa peau. Ses yeux noisette exprimaient une curiosité plus que familière. Elle était belle… Elle n'avait rien de plus particulier que les autres jours, mais tous les jours il pensait la même chose…

Son anxiété ne fit que croître. Il ne pouvait se convaincre qu'il allait lui demander sa main. Comment une si extraordinaire jeune fille pourrait lui dire ce « oui » si important ?…

-Heu… Oui. C'est important.

-Qu'y a-t-il ? s'inquiéta Hermione.

Ron s'approcha d'elle et lui donna un bref mais doux baiser du bout des lèvres.

-Rien, mis à part que je t'aime, répondit-il. Rien, mis à part que je ne vois pas ma vie sans toi et que je ne sens pas vivant sans ton amour…

La Dolit avait écouté avec attention. Ce n'était pas du tout les mots qu'Ami de Harry avait prévu de dire. Mais comme elle était très intelligente, Lilas sut que c'était à ce moment précis qu'il fallait faire chanter Ami de Harry. Car si Ami de Harry était heureux, Harry Ami de Lilas serait heureux aussi. Et ça, c'était le plus important.

Alors Lilas fit sortir la musique de nulle part, surprenant Sœur de Harry. Car, grâce à son intelligence, la musique lui obéissait Et parce qu'elle était très intelligente, elle sut que c'était cette musique qu'il fallait. Les déclarations d'amour devaient être douces. Elles devaient être source de joie, de sourires et de rires. Et comme Lilas aimait quand Harry Ami de Lilas était joyeux, souriait et riait, elle sut que ce devait être cette musique qu'il fallait pour les déclarations d'amour, car elle était très intelligente.

Et en bas, ne se doutant pas le moins du monde des pensées farfelues de la fée, Ron commença à chanter :

(Je ne connais pas le titre, mais c'est une chanson tirée de La Petite Sirène. Vous savez, celle où elle chante sur la plage, réveillant le prince Eric…)

Ron :

C'est une question simple et un peu bête

De simples mots qui font tourner la tête

Pourtant j'ose te la poser

Intimidé

Vivre sans tes yeux

Serait trop triste

C'est plus qu'un veux

Un simple caprice

Que nos chemins

Et nos destins

Ne fassent qu'un…

Hermione avait les larmes aux yeux. Ce ne pouvait être ce à quoi elle pensait en cet instant. Ce serait trop beau, trop merveilleux. Ronald Weasley ne pouvait être en train de la demander en mariage…

Ron :

Je te donne tout

Tes rêves, mes goûts

Et je suis prêt à devenir fou

Si tu m'aimais

Si tu m'honorais

Et m'épousais…

Chantant les dernières paroles, il se laissa tomber à genoux, dévoilant ensuite une bague d'argent à Hermione. Elle arborait un grand sourire, une toute petite larme roulant le long de sa joue cramoisie.

-Veux-tu m'épouser ? demanda Ron.

Hermione se laissa tomber à son tour, face à lui. Elle lui tendit sa main tremblante, qu'il s'empressa d'orner de la bague. Puis Hermione l'enlaça de toutes ses forces.

-Oui…

Ils s'embrassèrent, cette passion désormais familière s'emparant d'eux, de leurs caresses, et leur respiration s'accéléra.

Lilas était contente. Grâce à son intelligence, elle avait rendu Ami de Harry heureux. Sœur de Harry, bien qu'elle ait versé une larme, devait l'être aussi. Elle avait déjà vu, là-bas dans le grand château, d'autres gens se battre comme ça. Elle s'était demandé pourquoi ils ne le faisaient que dans des pièces vides et sombres, fermant toujours la porte et l'empêchant de sortir. Un jour, elle avait questionné Harry Ami de Lilas et il avait rit. Et elle avait été heureuse car il était content. Harry Ami de Lilas lui avait répondu que c'était comme ça que les amoureux se disaient qu'ils s'aimaient. Elle avait dit qu'elle ne se battrait jamais avec lui parce qu'elle l'aimait. Et il avait rit à nouveau, et elle avait été heureuse.

Elle ne comprenait toujours pas pourquoi les gens se battaient avec leurs bouches pour se dire qu'ils s'aimaient, mais, comme elle était intelligente, elle savait qu'elle devait les laisser seuls pour se battre tranquillement.

Lilas partit donc là-bas dans le grand château, déjà heureuse parce que Harry Ami de Lilas serait heureux car Sœur et Ami de Harry se battaient pour se dire qu'ils s'aimaient.

Alors qu'ils étaient décoiffés, leurs habits de travers, et appuyés contre leur arbre, une ombre passa devant eux. Ce ne fut que lorsqu'ils sentirent une présence qui n'était pas la bienvenue qu'ils se détachèrent l'un de l'autre afin de renvoyer l'importun. Mais ils ne purent que laisser échapper un bref cri de terreur vite remplacer par un ricanement malveillant.

Un hibou aux plumes noires ulula, se dirigeant vers Poudlard, là où se trouvait Harry Potter, sa mission.

Harry éclata de rire. Lilas venait de lui rapporter, avec des mots écrits de poussière, que Ron et Hermione se battaient en plein parc de Poudlard. Si ce jour n'avait pas été si important pour eux, il aurait été tenté de se rendre vers eux rien que pour leur faire remarquer que sous un arbre en fin d'après-midi n'était pas l'endroit approprié à leur « bataille ».

Quelques coups frappés au carreau de sa fenêtre coupa ses songes. Il se retourna et vit un grand hibou noir, une lettre attachée à sa patte. Surpris, Harry se dirigea vers sa fenêtre, l'ouvrit, puis débarrassa l'oiseau de sa missive. L'enveloppe de parchemin était glacé.

Le hibou s'envola et Harry referma la fenêtre. Il ouvrit la lettre, puis la déplia, découvrant ainsi une écriture fine qui donnait froide dans le dos.

Harry Potter,

Je connais la prophétie. Ne te demande pas comment, car je la connaîtrai toujours. Ainsi, paraît-il, l'un de nous doit mourir. Bien entendu, je sais, et toi aussi, Potter, que ce sera toi. Cependant, la patience ne fait partie de mes qualités. Je t'ordonne donc de venir immédiatement me rejoindre seul dans la Forêt Interdite. Le défi que je te lance à l'instant sera le dernier de ta vie

Juste à titre d'informations, je détiens tes amis en otage. La Sang-de-Bourbe et l'amoureux des Moldus. Si tu ne viens pas, je crains le pire pour eux.

Lord Voldemort.

Harry laissa tomber la lettre à terre. La respiration saccadée, tremblant de tout son corps, il tourna son regard vers la Forêt Interdite.

Ron… Hermione… Ils étaient là-bas, seuls contre le Seigneur des Ténèbres… Ils étaient certainement torturés, alors que les Mangemorts riaient à gorge déployée… Ce devait être la plus jour de leur vie… Pas le dernier…

Il tomba à genoux, se prit la tête entre les mains, laissant les larmes lui brûler les yeux.

C'était de sa faute… D'abords Sirius, puis Ron et Hermione… Il le savait… Il l'avait su depuis le début… Jamais il n'aurait dû avoir tant d'amis… Il les mettait tous en danger… Seulement parce qu'ils connaissaient Harry Potter, le Survivant…

Lilas ne savait rien des paroles. Mais elle savait tout des lettres qui formaient des mots. Et elle avait lu la missive. Elle savait ce que cela coulait dire. Ami et Sœur de Harry Ami de Lilas étaient en danger.

Harry cessa soudain ses pleures. Non… Il ne le laisserait pas faire… Cette fois-ci, c'est lui qui gagnerait…

Lilas fi venir de la musique de nulle part car Harry ami de Lilas en avait besoin. Harry se leva, des sillons de larmes sur ses joues, la baguette à la main, bien décidé à vaincre.

(« Avant de partir » - Eve Angeli)

Harry :

Le sang a tant coulé

Trop rouge et trop brûlant

Les larmes ont tant perlé

Nombreuses, l'air insolent

Me salissant le cœur

De trop de peine, de peur

Souillant mon âme de haine

Car je hurle et je peine

C'est assez, j'n'en peux plus

J'ai entendu, tout vu

J'n'ai plus la force de croire

Que demain s'ra moins noir…

Il était hors du château, Lilas à ses côtés, le cœur battant comme un tambour, ses pas le guidant droit vers la Forêt Interdite.

Attendez je viens vers vous

Vous n'aurez plus rien à craindre

Je vais vous sauver du loup

Même si pour ça, je dois m'éteindre

Je refuse

Que vous soufriez encore à cause de moi

Mourir ne voudras rien dire

Si vous partez sans moi

D'vos cris naissent ma colère

L'feu qui incendie mon cœur

L'envie de faire la guerre

Et que le mal se meure !

Je sens mon sang qui boue

Dans mes veines hargneuses

Ma vision devient floue

Comme une plaie dangereuse

Mais comment vivre ici ?

Lorsqu'on connaît l'horreur

De ce qu'est une vie

Imprégnée de malheur

Il était arrivé à l'orée. Les arbres sombres s'élevaient hauts et menaçants devant lui, comme pour le dissuader de passer. Mais les vents ni les montagnes ne l'empêcheraient de vaincre.

« …et l'un devra mourir de la main de l'autre car aucun ne peut vivre tant que l'autre survit… » Voldemort périra de sa main, puisque c'était sa destin

Je ne le laisserai pas faire

Il n'en aura pas le temps

Il ira nourrir les vers

Tel sera son châtiment

Je refuse

Qu'il vive encore assez pour vous toucher

Mourir sera un plaisir

S'il part en premier…

C'était par-là, il en était persuader… Il ne reconnaissait que trop bien les cris d'Hermione…

Monter aux cieux

Ou pleurer pour eux

J'ai déjà fait mon choix

Entends ma voix, mes pas

Car j'ai foi

Tu périras de ma main

Toi l'assassin de mon destin

Ce jour sera sans lendemain

Et tous tes coups seront bien vains

Je refuse

Que tu sèmes la terreur sur ton chemin

Mourir sera me guérir

Car tu vas souffrir…

-Eh bien, je vois que l'on arrive en chanson, Potter, ricana Lord Voldemort.

Harry ne répondit rien. Il regardait Ron et Hermione, tous deux attachés au même arbre. Ils n'étaient pas morts, mais ils respiraient difficilement.

Sentant la haine l'emporter sur le peu de raison qui lui restait, Harry leva sa baguette et jeta le premier sort. Ne s'attendant pas à ça, Voldemort, le reçu en pleine poitrine et tomba en arrière.

-Je vois que tu hâte de mourir, Potter, se moqua-t-il en se relevant. En ce cas, soit…

Hermione reprit soudain connaissance, un rayon éblouissant venant d'éclairer la Forêt. A côté d'elle, Ron aidait Lilas à défaire ses liens. Lorsqu'il fut libérer, il s'empressa de détacher Hermione, puis il se rua sans mot dire vers une silhouette allongée à terre. Hermione vit le corps sans vie de Voldemort, un peu plus loin et s'approcha pour en faire-part à Ron.

-Ron, regarde… !

Mais elle s'interrompit. Là, au sol, le teint cadavérique et la bouche entrouvert…

-Harry…

Hermione se laissa tomber auprès de lui. Ron avait déjà deux larmes qui roulaient sur ses joues pâles.

Elle observa son ami. Si courageux, si loyal, si bon, si doux… Elle tendit la main et effleura sa fine cicatrice… Si froid…

Il était mort pour les sauver, eux… Il n'avait même pas pensé aux conséquences, comme d'habitude… et cette-foi-ci lui avait été fatale…

Hermione éclata en sanglots, posant sa tête sur le torse inerte de Harry. Elle sentit vaguement la main chaude et vivante de Ron sur son épaule.

-Harry…, murmura-t-elle. Non… NON !

Elle se mit à le secouer.

-Réveille-toi ! Je sais que tu m'entends ! REVEILLE-TOI !

-Ca ne sert à rien, Hermione…, dit Ron, la voix rauque.

Une musique lente et mélancolique s'éleva soudain. Lilas savait que Sœur et Ami de Harry ne voulait pas chanter. Elle était intelligente, après tout… Mais elle voulait user de sa magie. Car sa magie était source de joie, de rires, de sourires. Et elle aimait quand Harry Ami de Lilas était joyeux, souriait et riait…

(« La mort de Juliette » - Roméo et Juliette.

J'ai ajouté une partie supplémentaire au deuxième couplet et ai enlevé une partie des deux premiers refrains)

Hermione :

Je le vois lorsqu'il sourit

Je le vois même quand il rit

Et je vois encore ses yeux

Quand les larmes menacent de perler

Je l'ai toujours réconforté

Il était l'roi avec nous deux

Oh ! Grand jamais j'n'aurais pensé

Qu'une stupide guerre puisse nous séparer

Mais c'est terminé

A tout jamais

Mon ami, mon ami

Mon frère, toi qui es parti

Mon ami, mon ami

Si une nuit et un seul rêve

Pourraient faire que tu te lève

Ron :

Moi qui croyais toujours en lui

Je pensais qu'il gagnerais

Je voyais déjà notre vie

Quand toi et moi on se serait marié

Lui d'nos enfants le parrain

Et nous aimerions aussi les siens

On disait d'nous : « inséparable »

Mais le destin est défavorable

Voilà, c'est fait

Il nous a sauvés

Mon ami, mon ami

Pourquoi nous laisses-tu ainsi ?

Mon ami, mon ami

Tant de drames et tant d'émoi

Ont eu finalement raison d'toi

Les deux :

Notre ami, notre ami

Ta mémoire toujours nous sourit

Guide-nous, aide-nous

A surmonter notre chagrin

A reprendre notre vie en main

Notre ami, notre ami

Tu resteras dans nos cœurs

Que nous pleures se meurent

Que notre amour porte nos voix

Aux cieux auprès de toi…

-Je ne vous croyais pas si pressé de me voir partir…

Ron et Hermione firent volte face (car ils s'avaient détourné leur regard du corps de leur ami). Harry respirait par saccade, les yeux mi-clos.

-Mon sortilège du Bouclier est plus puissant que je me l'imaginais…, poursuivit-il, un demi-sourire au coin des lèvres.

Hermione laissa échapper un petit rire soulagé et Ron ne cessait de fixer Harry, comme s'il ne pouvait y croire.

-Tu nous as fait tellement peur…, dit Hermione, essuyant sa dernière larme.

-On va t reconduire au château…, ajouta Ron.

Harry ne sut pas très bien ce qu'il se passa par la suite. Il lui sembla qu'on l'amena à l'infirmerie où ne dormit pas. On lui donna une drôle de potion à boire, puis, pour changer de sujet, Ron et Hermione lui demandèrent de bien vouloir être leur témoin à leur mariage. Ce à quoi il accéda sans hésiter.

On ne lui posa aucune question. On voulait attendre qu'il se sente moins faible, paraissait-il. Ron et Hermione n'eurent pas le droit de rester dormir avec lui, mais Lilas, elle, ne demanda même pas la permission. Lorsque vint l'heure du couché, elle se pelotonna contre l'épaule de Harry, s'endormant presque aussitôt.

Dans tout ce fouillis de moments indistincts qu'il passa en étant qu'à moitié conscient, une seule chose lui semblait clair : il avait vaincu…

La prophétie avait été réalisée. Et par le feu qui incendiait son cœur, Harry Potter, le Survivant, avait gagné cette guerre !

FIN

Samantha Dreamangel

(Reviewy, please !)