C'est bien connu : c'est dans les vieux fonds qu'on fait la meilleure soupe ! XD mais apparemment cela tolère certaines exceptions...


Chapitre 324 : The huntsman

Lorsqu'il n'officie pas en tant que gourou, Suguru circule à l'intérieur du temple, vêtu casual, dans des vêtements sombres : jeans et pull ample, à col rond, découvrant la naissance des clavicules.

Aujourd'hui, c'est son anniversaire. Mimiko et Nanako ont laissé des mots posés sur papier couleur, pliés en origami en forme de cœurs, dans ses pages de lecture. J'y ai déposé une rose rouge. Petites attentions, certes, appréciées en toute discrétion. Après tout, fêter les anniversaires en grande pompe, n'est-ce pas là l'apanage des singes qu'il exècre ?...

"Tu penses qu'un jour il acceptera ?..." évoquant Satoru.

"Quoi donc, Rachel ?" fumant dehors, alors que le soleil s'installe dans le ciel.

"Un plan à trois."

Son rire fuse. "Tu n'y as toujours pas renoncé ?" amusé.

"Nope."

"Eh bien... je te souhaite bon courage pour l'en convaincre. Satoru est du genre tête dure." laissant la volute quitter sa bouche.

"Et toi ?" glissant les doigts dans la masse sombre de ses cheveux. "Réfractaire ?..."

"Disons que depuis que tu as insufflé l'idée..." sur un petit sourire. "... je la trouve très, très séduisante."

"Il te manque, n'est-ce pas ?..."

"Ça a été une grande et magnifique histoire. N'importe qui se sentirait flatté de s'être attiré les faveurs de Gojô Satoru."

Je ris. "Oui, c'est vrai, c'est très, très flatteur. Surtout quand on sait le succès qu'il rencontre auprès des personnes des deux sexes." m'en pinçant la lèvre.

"Tu veux un conseil ? Laisse-le venir. Ne le brusque pas. Laisse l'idée faire son chemin dans sa tête et son cœur." parlant d'expérience. "Si ça doit se faire, ça se fera le plus naturellement du monde." écrasant délicatement le mégot dans le cendrier.

"OK. Ça va être compliqué car je me consume à l'idée... il suffit que j'y pense pour..." caressant mon bas ventre des paumes, remuée. "... palpiter."

Son regard étroit se pare d'un joli voile. Sa main vient chercher entre mes jambes. "Il n'a pas intérêt à traîner, dans ce cas."


"Hey !..." dans son dos, mains accrochées aux pans de sa veste ouverte, avant de regagner le torse agréablement dessiné par ce sweat sombre qu'il porte dessous.

"Oh, hey." souriant, toujours aussi sensible à mon toucher.

"Je me disais... qu'à trois ce serait pas mal..."

Petit rire. "Ce serait même... explosif." lâché.

"Je vois que ça a cheminé dans ta petite tête..."

"Moui..."

"Mais ?..."

"L'idée n'a pas encore totalement mûrie pour être appliquée."

"Sûr ?..."

"Oui. Ce sera un grand moment... rien ne devra être laissé au hasard pour qu'il soit le plus réussi possible."

"Tu as... déjà testé avant ?..." curieuse.

"Avec deux filles, oui." sur un sourire d'aveu. "Mais là... il est question de Suguru et toi... les deux êtres auxquels je tiens le plus au monde." paume regagnant ma main, en suivant les caresses. "Je veux que ce soit parfait."

"Ça le sera." comme une promesse. "Pour te dire la vérité, je l'ai déjà imaginé tant de fois..."

"Et..." se retournant pour m'aviser. "... quel effet ça te fait ?..."

"Oooh..." m'en pinçant la lèvre. "Si tu savais..."

"Tu es mignonne." glissant le pouce le long, soulevant le bandeau pour me regarder les yeux nus, énergie quittant immédiatement une partie de ses cheveux.

"J'en ai très envie, Satoru... s'il te plaît, ne laisse pas cette envie s'évanouir."

"Promis. Je ferai mon possible. Je n'ai pas non plus envie que cette occasion nous file entre les doigts." à mon oreille.

"Je n'arrive pas à croire que je sois... en train de te supplier pour ça..." riant de moi-même.

"C'est très mignon, je trouve. L'idée, hein. Pas le fait que tu aies l'impression de supplier !..."

"Tu ne nous feras pas trop attendre, n'est-ce pas, Satoru ?..." me blottissant, joue contre son torse agréable.

Il caresse mon épaule et ma tête de sa large paume. "C'est promis."

"Suguru m'a conseillé de ne pas te brusquer... conseil qu'évidemment je ne suis pas."

"Tu ne me brusques pas, Rachel." sur un petit rire doux. "Me brusquer serait me mettre devant le fait accompli et là..." suspendant la menace. "Par ailleurs, accepterais-tu de passer un peu de temps en ma compagnie en attendant le grand moment ?..."

"Volontiers. Avec plaisir, Satoru." souriante.

"Viens. Allons prendre un verre."


Installés, ses longues jambes de part et d'autre des pieds de ma chaises, savourant un burger avec un cola.

"T'avais la dalle, dis donc !..."

"Je reviens de mission, c'est normal." arrosant le tout de soda, mordant dans le burger avec appétit. "Tu prends rien ?"

"Non, j'ai un solide petit déjeuner dans le ventre !..." riant.

"Je vois. Ils ne te laissent pas dépérir." parlant de Suguru et sa clique.

"Nope." m'amusant à caresser discrètement ses longues jambes sous la table, avisant son expression.

"Je kiffe quand tu fais ça." me fixant de ses yeux derrière les verres opaques.

"Je kiffe le faire." poursuivant. "Pas trop crevé par ta mission, j'espère." sur des yeux de chatte.

"T'inquiètes. Je récupère vite." enfournant son burger jusqu'à la dernière miette.

Nous avons, à l'évidence, très envie l'un de l'autre et les signaux que je lui adresse ne peuvent pas tromper.

Sa gourmandise cependant l'invite à consulter la carte des desserts. "Et une petite glace smarties pour terminer !..." s'en léchant les babines par avance.

"Que tu finiras en chemin." impatiente.

Il siffle. "Tu peux vraiment plus attendre !..." très amusé par mon appétit. "OK. Je passe vite par le guichet pour la commande et je me la descends en route." attrapant sa veste.

Petit numéro de charme auprès de la vendeuse au guichet - il est comme ça, incapable de s'en empêcher !...

Nous quittons le fast-food et il déguste sa glace en route.

"Chez toi ou chez moi, au fait ?"

"Tout dépend de l'endroit où se trouve actuellement Megumi." amusée.

Il consulte sa grosse montre de poignet. "En classe. S'il ne sèche pas."

"Oui donc tu n'es pas très certain de l'endroit où il se trouve..."

"Chez toi, on sera plus tranquilles, je pense."

"OK. Besoin d'une douche ?"

"T'as qu'à dire que je pue !..." se marrant, allant jusqu'à se renifler.

"Idiot !..." riant, lui tapant sur le bras.

Toujours à faire le clown !... Sa façon de décompresser.

Nous abordons l'immeuble, grimpant jusqu'à l'étage via la coursive.

Nous entrons, lui placé dans mon dos, main posé contre l'ébrasement de la porte, me dominant de toute sa hauteur, main dans sa poche. "Grouille." amusé alors que j'ouvre la porte, lui aussi assailli par un féroce appétit.

"Arrête !..." troublée.

"Dépêche ou je te fais ça à l'extérieur." soufflé chaudement à mon oreille.

La porte s'ouvre enfin et nous nous y engouffrons, souffle déjà court.

"Pas trop tôt." sur un ton très joueur, m'attrapant par l'arrière des cuisses pour me hisser sur ses hanches. J'ai le réflexe de me baisser pour ne pas cogner le plafond, vu la hauteur à laquelle il culmine !..

Il me conduit jusqu'à la chambre, passant les pièces en revue. "Toilettes ? Non ?"

"Non." riant.

"Salle de bains ?"

"Chambre."

"Très bien, mademoiselle." m'y conduisant, me faisant échouer sur le lit tandis qu'il quitte sa veste qui valdingue sur la première chaise venue.

Je me caresse déjà tant l'excitation m'est forte.

"Hey, hey. Ca, c'est moi qui m'en occupe, OK ?" me rejoignant sans délai, m'accordant un baiser ultra-chaud, faisant courrir sa large paume sur mon ventre, descendant plus bas.

"Chau... dement..." entre deux tours de sa bouche.

"Pas de problème." retournant à ma bouche avant de dévaler dans mon cou, mordillant, lapant.

Entre mes jambes, c'est le déferlement !... Sans parler de la pression qu'il y imprime !...

Sa bouche descend le long de mon corps. Arrivé à destination, il me défait, abaissant le jeans à mi-cuisses, ainsi que le tanga, avisant mon sexe avec grand appétit, contact visuel, langue passant d'une commissure à l'autre.

J'en lâche un geignement à mi-chemin entre l'impatience et l'anticipation.

Il me fouille d'un pouce, notant à quel point je suis déjà terriblement prête mais souhaitant en rajouter.

Son premier coup de langue me fait jouir, sur un fort éclat de voix, palpitante.

Il s'offre de l'espace, n'en pouvant plus d'être ainsi comprimé, sexe exprimant clairement son désir.

Il se redresse, quittant rapidement le slim sombre et le sweat, me récupérant, paumes passées derrière mon dos, pour me hisser sur ses cuisses, sexe s'invitant en pleine moiteur, lui arrachant un geignement vibrant, pupilles dérivant sous ses paupières aux rangées de longs cils clairs.

Je me tiens, paumes ouvertes sur ses cuisses, près des genoux repliés. "Qui mène ?..."

"Je ne serai pas long..." sur un sourire fugace, me laissant diriger l'action.

"OK." commençant à mouvoir mes hanches, avisant son visage pour ne rien manquer des expressions qui ne tarderont pas à défiler et me fixant sur ses sensations qui montent.

Sa bouche s'entrouvre pour laisser passer des geignements de plus en plus rauques. Son sexe en palpite de délice au creux de moi.

Ses doigts se crispent sur mes omoplates.

"Con... tinue !..." s'en pinçant fort la lèvre, orgasme sur le point de déborder.

OK. Point de non-retour amorcé. A présent, qu'importe ce qui arrivera, il jouira ; ce n'est plus qu'une question de secondes !...

Il m'agrippe soudain fortement contre lui tandis qu'il déverse sur un rauque qui le secoue des pieds à la tête.

Son corps entier crispe, traversé de spasmes réguliers, accompagnant à merveille les saccades généreuses dont il me gratifie.

Eh bien... on peut dire qu'il en avait aussi sacrément envie !...

Nous nous sourions tandis qu'il me délivre lentement de son étreinte.

Je caresse ses cheveux dont la racine est moite.

"Je note que le burger ne t'a pas totalement calé." soulevant le hanche, donnant sur un sexe encore haut qui a joliment donné.

"Il m'en faut davantage pour être repu." sur un sourire explicite.


Cross.

Je rentre, rompue, bride lâchée, avisant l'orée des bois dans un appel inconscient. Lorsque soudain il y surgit, collant le flanc de mon étalon de sa jument, nos jambes se frôlant disgracieusement.

Mon souffle se coupe immédiatement !...

"Bordel... d'où tu sors ?..."

"J'ai toujours été là, princesse. C'est toi qui tardais à revenir." sans me regarder, fixant l'allée dans laquelle il m'engage.

Na'ir suit la cadence.

"Chasseur..." admirant son profil délicat. "J'ai tourné le dos à Octavinelle."

"Je l'avais bien compris. Et rien ne t'engage auprès de Pomefiore."

"Où m'emmènes-tu ?... Ce chemin n'est pas celui emprunté habituellement." me rappelant parfaitement de celui menant à sa cabane.

"J'ai changé de repaire."

Sa jument guide mon étalon qui, rompu, ne moufte pas.

"Que... comptes-tu faire abattre sur moi à notre arrivée ?..."

"Ce que tu m'autoriseras."

"Parle, Chasseur. Dis-moi combien ton sexe est plein."

La flèche décochée le fait violemment frémir des pieds à la tête. Son palpitant vient d'accélérer, pulsant à travers tout son corps.

"Je ne nous décevrai pas."


La nouvelle cabane est enfoncée dans les bois.

Il quitte sa monture et je fais de même.

La cabane est plus vaste en surface, avec une belle avancée de toit.

Je pose l'épaule contre la porte alors qu'il la déverrouille, glissant les doigts dans les cheveux blonds taillés en carré plongeant.

Nous entrons.

Il y dépose son arc et son carquois garni.

Je le tourne vers moi, attrapant son visage entre les mains, bouche allant chercher derechef la sienne.

Nous nous dévorons rapidement, baisers allant dans tous les sens, corps sous tension.

Pomme mentholée... étourdissante !...

Je le pousse sur le lit, le chevauchant, remontant mes cheveux, bassins en contact.

Il retire les manches de son manteau frappé des armoiries de Pomefiore.

Nos geignements expriment, avec éloquence, notre ressenti.

Il bute si durement contre le tissu de son pantalon qu'il lui semble avoir l'impression d'exploser !...

Je le défais de ce qui l'enfreint, me libérant du bas pour l'inviter dans la moiteur, paumes en appui sur son torse taillé par la chasse, basculant des hanches sans tarder.

L'orgasme monte en moins d'une minute !...

Il en est secoué d'un seul tenant, rendant un rauque qui frappe les murs en rondins de bois.

Je jouis dans une exclamation aiguë, tout aussi forte.

L'orgasme se prolonge, mettant nos corps à l'épreuve.

Puis nous nous regardons, souriants.

"Encore meilleur... qu'escompté..." m'avoue-t-il. "Tu m'as manqué... Princesse." caressant mon visage des deux mains, totalement shooté aux endorphines.

"Dire que... je te pensais loin... derrière moi..." souriante, m'affaissant sur lui.

Il attrape ma main pour en embrasser la paume. "Ta pomme mentholée... n'est pas du genre à renoncer... quitte à attendre son heure." opiniâtre.

"Je reconnais bien là... les vertus qui animent le chasseur en titre de Pomefiore." le libérant pour basculer sur le flanc, main en contact avec son torse.

"Alors, qu'est-ce que tu deviens ?... Toujours aux ordres de la reine du poison ?..."

"Comme tu vois."

Je cherche sous le tissu, les muscles taillés par la chasse.

"Je peux me mettre nu, si tu le souhaites."

"Oui."

Nous nous défaisons, reprenant place, nus.

"Tu n'as pas froid ?..." avisant l'âtre dont il reste quelques braises rougies.

"Non. Jamais je n'aurai imaginé que tu me tombes ainsi dessus, Chasseur."

"J'imagine que la relâche après l'effort, en lisière de mon domaine, ne tenait en rien de l'acte innocent." ciblant droit au but.

"Redoutable. Tout comme tes flèches."

"Je serai toujours là pour répondre à ton désir, Princesse de mon cœur."

J'apprécie ce qui file sous la pulpe de mes doigts. Cette chair formée par la chasse. Cette peau marquée par les aléas du sort. Il m'en raconte tant, des histoires. Le tout à sa façon.

Mon revers glisse jusqu'à la marque laissée par le bois de ce cerf adulte, descendant le long de la toison qui grimpe, finement dessinée et presque duveteuse, jusqu'au nombril.

Son ventre se creuse, lui affichant ce sourire particulier.

"Doucement, cette fois, Chasseur." passant le même revers sur sa jolie verge qui reprend vigueur.

"A ta guise, Princesse." se penchant pour un baiser doux, laissant nos lèvres renouer connaissance.

Un petit rire m'échappe lorsqu'il les quitte.

"Quoi donc ?..."

"J'aurai aimé que tu me traques tel du gibier, Hunt."

"Il n'est pas trop tard, Princesse. Je te pisterai, si tel est ton désir."

"Avec tous tes sens ?..."

"Tous. Sans exception."

"Te souviens-tu de mon grand-père ?..."

"Oui. Très bien. Un garde-chasse et un chasseur exceptionnel. Je me souviens du sort qu'il réservait aux braconniers. Il était également chef de file de la fanfare du village, lui offrant une belle renommée. Un homme solidement charpenté qui inspirait le respect et ne tolérait aucun débordement face à l'autorité."

Je passe les doigts entre les mèches blondes. "Nous avons tant de souvenirs en commun."

"J'ai passé un certain temps à Roquevaire, il faut dire."

"Tu y occupais la cabane de chasse avec mon aïeul... je me souviens t'y avoir croisé plusieurs fois, à l'aube de l'adolescence. Déjà à l'époque, je te regardais... tu me plaisais."

"Tu étais déjà fort jolie, Princesse. Je me souviens que ton grand-père t'avait prise en photographie à côté du berger allemand. Comment se nommait-il donc déjà ?..."

"Icare."

"Ah oui. Une bien belle bête !... Ton grand-père voulait le meilleur pour toi."

"Il m'adorait. Comme papa aujourd'hui."

"Son cor s'entendait des kilomètres à la ronde." sourit-il. "Il m'a prodigué de précieux conseils qui m'ont permis de peaufiner mon art. Je lui dois beaucoup."

Son sourire se fait plus fin.

"Un soir, au coin du feu, il m'a confié qu'il aurait souhaité que sa petite fille chérie épouse un chasseur... il disait qu'en cas de chute de la civilisation, le chasseur demeurerait capable de subsister."

"Lorsqu'il est décédé, j'ai vraiment perdu un être cher."

"Princesse... il t'aimait beaucoup. Il parlait de toi avec une immense affection et de la fierté." consolant et sincère.


Il ne manquerait vraiment plus que je croise... c'est pas vrai !

Coup de coude à sa moitié, sourire plus que carnassier.

"Sans vouloir jouer les rabat-joie, Floyd, rappelle-toi qu'elle t'a littéralement arraché le cœur hors de la poitrine."

"M'en fiche. J'ai jamais aimé aussi fort de toute ma vie."

Jade secoue la tête. "Tu es impossible."

"Hey, Shachi-chan !..." agitant la main, joyeux.

"Bonjour, Floyd. Jade."

"Sugar Cake."

"Shachi-chan, j'me demandais comme ça : et si on remettait le couvert ?"

Je ris.

"Floyd." se racle Jade, embarrassé.

"Bah quoi ? J'déteste y aller par quatre chemins, c'est pas nouveau, si ? Bon, alors, ta réponse, Shachi ?..." s'approchant plus près, aussitôt repris par un bras tendu de Jade.

"Floyd. Décidément, l'amour te prive jusqu'à l'usage de notre sens le plus affûté." sec.

"Gnéééé ? C'est quoi encore ces conneries ?!"

"Ta chère Sugar Cake empeste la pomme mentholée à plein nez !"

"Qu'est-ce que tu rac..." me reniflant. "Oh bordel !..." s'écartant soudain. "C'est vrai !" froncé.

Je croise les bras. "Oui, bah, désolée si ça ne vous convient mais oui : je reviens tout droit de la cabane du chasseur."

"MAIS BORDEL, QU'EST-CE QUE TU LUI TROUVES, A CELUI-LA ?!" aboyé.

"J'espère que cela va te vacciner une fois pour toutes, Floyd Leech." amène Jade, moue affichée. "Nous ne pourrons jamais lui faire confiance." méprisant. "Et ça va, niveau conscience, tu es à l'aise ?" m'harponnant.

"Je déteste qu'on me dise qui je dois fréquenter ou non et à qui j'offre mon corps."

"Tu l'entends, Floyd ? Tâche de graver ça dans ta cervelle."

Floyd a la tête baissée, rage lui déformant le visage, montant des mains aux doigts tremblants. "J'ai envie de t'étrangler si fort, Shachi..."

Je hausse le sourcil. "Tu ne le tenterai qu'une seule et unique fois, Floyd Leech."

Nous nous défions du regard.

Il avance les mains, demeurant incapable de m'atteindre. "Qu'est-ce que... ?..." ébahi.

Une force les projette tous deux contre le mur, les y plaquant sans vergogne.

Il apparaît à mes côtés. "Alors ? Qu'est-ce qu'on pense de ça ?..." affichant ce petit sourire de guerre.

"Bor... del... t'es qui, toi ?!"

"Gojô Satoru."

Je passe la main sur son avant-bras. "Stop."

"Attends. Laisse-moi leur remettre les idées en place."

"Stop, j'ai dit. Satoru, tu sais qu'ils..."

"Ah !" interdisant à Jade d'utiliser son stylet magique pour contrer l'attaque. "Interdiction d'utiliser un objet maudit." s'amuse Satoru.

"Satoru." tentant une nouvelle fois la conciliation. "Ne te rends pas coupable d'un geste que je pourrai te reprocher. Viens. Rentrons."

Moue de l'exorciste. "Bah." libérant les deux corps qui s'affaissent au sol, sur leurs genoux, comme vidés par le sort surpuissant de l'héritier Gojô.

Where are those happy days

They seem so hard to find

I try to reach for you

But you have closed your mind

Whatever happened to our love?

I wish I understood

It used to be so nice

It used to be so good

So when you're near me

Darling, can't you hear me, S.O.S.

The love you gave me

Nothing else can save me, S.O.S.

When you're gone

How can I even try to go on?

When you're gone

Though I try, how can I carry on?

You seemed so far away

Though you were standing near

You made me feel alive

But something died, I fear

I really tried to make it up

I wish I understood

What happened to our love?

It used to be so good

So when you're near me

Darling, can't you hear me, S.O.S.

The love you gave me

Nothing else can save me, S.O.S.

When you're gone

How can I even try to go on?

When you're gone

Though I try, how can I carry on?(*)


(*) Abba - SOS