La retraite


Harry comprit que son choix avait été le bon au moment même où il traversa la cheminée d'une petite maison aux murs de pierre. L'air sentait le sel, la brise fraîche faisait voleter les voiles posés aux petites fenêtres et il régnait un silence joyeux. Rien avoir avec le manque de vie de Grimmauld, qui rendait les pensées de Harry lugubres.

La maisonnette était vide pour le moment et le ciel commençait à virer aux roses orangés du couchant. Il passa la petite porte de bois et se retrouva sur un seuil fleuri. Il sourit, jamais il n'aurait pense que Remus cultive des fleurs, et encore moins des rosiers grimpants. Les branches des deux arbustes se rejoignaient sur une treille qui encadraient la porte et obligeait celui qui voulait entrer et sortir à pousser les végétaux qui pendaient mollement devant.

Il s'étira dans l'air du soir, respirant cette douceur des nuits de début d'été sur les côtes des îles anglo-normandes.

- Bonsoir Harry. La voix de Remus, douce mais fatiguée encouragea Harry à faire quelques pas plus loin sur le chemin de pierre envahit par l'herbe.

- Bonsoir Professeur Lupin.

- Alors, tu as accepté ma proposition, à ce que je vois. Harry acquiesça.

- J'avais besoin d'être tranquille. Dit il en serrant la main de son ancien professeur. Tout ce remue-ménage et ces visites faussement désintéressées me fatiguent. Je crois que je dois de faire le point.

- Reste aussi longtemps que tu le veux. Répondit le loup garou. Quelqu'un sait il que tu est ici ? Harry secoua négativement la tête.

- Je garderai le secret. Harry lui sourit en retour.

- Allons, entrons pour dîner si tu veux. Mais peut être préfèrerai tu profiter du couchant sur les rochers ?

- J'avoue que le soleil couchant me tente bien.

- Bien, continue le chemin jusqu'au bout. Tu verra deux énormes rochers, choisi l'un des deux, je te rejoins avec un sandwich.

- Merci, pour tout.

- Ne me remercies pas, je fais ça pour moi autant que pour toi. Dit Remus les yeux au loin. C'est ce que Sirius aurait voulu.

La douleur sourde et sournoise que Harry avait enfouie au fond de son cœur perça son blindage. Il se mit à pleurer. Cette horrible guerre ne lui avait pas laissé de temps pour vraiment faire son deuil de son parrain disparu. Maintenant, Voldemort enfin vaincu, il avait le temps de pleurer ses morts. Remus le laissa seul et rentra préparer un petit pique nique. A lui aussi Sirius avait laissé une brèche douloureuse en guise de souvenir.

Harry mit ses mains dans ses poches et décida de marcher sur la plage. Le sable froid et humide lui ferait du bien. Il se déchaussa, retroussa son pantalon de toile noire et partit goûter la quiétude d'une soirée d'été au splendide coucher de soleil, laissant les embruns parfumés sécher ses larmes. Sa main libre dans la poche, il marchait doucement, dessinant sans s'en rendre compte les lettres du prénom de son parrain et de ses parents vite effacées par les langues d'eau salée s'échouant sur la plage.

Doucement, il avait finir par parcourir quelques cinq cent mètres quand il remarqua, à cent mètres environ, un éclat de lumière luisant entre deux vagues. Un éclat qui ressemblait à un vif d'or à cette distance. Il franchi la distance en courant presque et chercha ce qui avait attiré son regard. Rien de bien visible. Il désespérait de trouver quelque chose quand il sentit une douleur violente saisir la plante de son pied gauche. Il jura et souleva son pied douloureux pour découvrir une petite entaille. Elle n'était pas large mais saignait abondamment.

Il l'ignora pour se concentrer sur l'origine de la douleur. Là juste à ses pieds, un éclat de verre vert sombre le narguait. Il s'accroupi sur la pointe des pieds, ignorant une vague plus grosse qui le trempa jusqu'à la taille. L'eau enfin retirée, il lança ses chaussures miraculées au loin et fouilla dans le sable. Surpris par sa découverte, il secoua ce qui semblait être un flacon.

Vigoureusement, il tira pour arracher la bouteille à son écrin de sable et tomba en arrière dans l'eau fraîche. Trempé jusqu'aux os et sans avoir vu le coucher du soleil, Harry rentra dans le petit cottage intrigué par sa trouvaille.


RAR

To Paradise : Au coin de la rue ?????

To Ivrian : hé oui, encore un défi. Je m'attaque au vingt après celui là….

To Geneviève : Parce que tu crois que je vais te laisser enlever Potter sans rien dire ? Quoi que… Garde le finalement. La suite te plait ?