Chapitre 3 : Will'O the wisp
La bouteille intriguait beaucoup Harry. Rien ne pouvait l'ouvrir. Arrivé dans la petite maison, il trouva une note de Remus indiquant qu'il était parti en mission. Il lui laissait trois sandwiches sur la table, les placards pleins et la maison, qu'il pouvait occuper aussi longtemps qu'il le souhaiterait.
Harry parvint à ouvrir sa bouteille à l'aide d'un sort. Il s'agissait donc d'un sorcier. Le message sortit contraint par un « accio ». Finalement, le parchemin lui tomba dans les mains et intrigué par son contenu il tendit discrètement la main vers un des en cas qui l'attendait et dans lequel il mordit sauvagement.
Il manqua s'étrangler avec une trop grosse bouchée de son deuxième « salade poulet » quand il lut le contenu de la missive pour le moins étrange. On l'avait écrite quatre ou cinq ans avant sa naissance. Le sortilège de conservation avait fait son office à la perfection, l'odeur de l'encre titillait les narines du jeune garçon. Pour être sûr de ce qu'il venait de lire, il parcouru les lignes une seconde fois.
« Will' O the wisp,
Sais tu seulement à quel point ces petits mots me ravissent et me crèvent le cœur. Je suis décidé à faire mon possible pour t'offrir le bonheur, tu le sais. Comment oublier les nuits où, avides de nous revoir, nous en oublions jusqu'aux règles élémentaires de la furtivité. Il est heureux que notre inimitié soit la parfaite couverture. Nos maisons auront perdu des points pour de mauvaises raisons mais pourquoi nous en soucier ?
Quand je t'ai vu avec elle, j'ai tout de suite su que vous finiriez vos jours ensemble. Pas parce que quelqu'un l'avait décidé pour vous, mais parce que vous le vouliez. Ma vie aussi m'attend, loin de toi. Nos devoirs sont tous tracés, ils suivent fatalement les désirs de nos parents. Pour nous deux encore plus que pour les autres.
Nos parents s'affrontent constamment pendant que nous profitons de notre scolarité pour nous aimer. Y a-t-il plus antagoniste comme situation que celle de nos parents par rapport à la notre ?
Will'O, combien de fois as-tu pensé à nous ? A notre histoire ? Combien de fois t'est tu retourné sur la situation ridicule qui est la notre ? J'ai trop d'amour pour te laisser partir, mais aussi pour te retenir. La raison doit l'emporter sur toute notre histoire, vieille de deux ans pourtant, pour notre sécurité à tous deux, pour l'honneur de nos familles, pour ne pas contrarier les destins.
Sache quand même que j'ai gardé dans un coffret un journal où je raconte une partie de notre histoire. Il n'est pas en ma possession, je l'ai enfermé dans une petite maison sur les côtes de Jersey … Tu la connais, nous nous y sommes enfuis par cheminée une nuit. Cette maison est la chose la plus chère à mes yeux. Nous nous sommes aimés dans les draps de coton blanc du lit sur lequel je me suis assis pour t'écrire, nous nous sommes baignés dans l'eau immuable des océans, cette nuit fut l'une des dernières.
J'ai consigné dans ce journal les meilleurs moments de notre relation, les coins où nous nous cachions, comment nous avons brouillé les pistes à chaque rendez vous. Comment nous avons trompé Dippet, Rusard ou la vieille Mc Go.
Ces moments sont les plus beaux de mon existence. Demain, je te dirai adieu. Demain sera notre jour funeste, se sera Halloween, je romprai. Nous ne pouvons plus nous cacher et elles ne supporteraient pas d'apprendre notre secret.
Adieu Feu Follet.
Ton amant de toujours. »
Cette histoire intriguait beaucoup Harry. Il aimait savoir que des amants s'étaient cachés dans Poudlard. Que deux hommes, tout l'indiquait, s'étaient aimés dans des endroit où lui et ses amis c'étaient assis, retrouvés.
Qui étaient ces deux amants ? L'année laissait supposer que tout ça s'était déroulé pendant la scolarité de ses parents. Il chercherait cette petite maison dans Jersey, l'île n'est pas bien grande, et s'il ne trouvait rien, il demanderait à Remus. Fatigué, il décida de se coucher après avoir réprimé le troisième bâillement.
Demain, il ferait jour.
Pas de RAR cette fois ci.
