Bonjour, j'espère que vous allez bien pour ce début de week end ?
Je suis sure que ce petit chapitre vous l'attendiez, les retrouvailles de SQ.
A bientôt :)
Chapitre 8 : Une journée parfaite
Emma attendait dans sa voiture, stationnée non loin de l'hôpital, s'assurant de ne pas gêner la circulation. Elle était arrivée une demi-heure à l'avance, inquiète d'être en retard. Pour l'occasion, elle s'était apprêtée d'un chemisier gris clair, d'un jean noir moulant parfaitement ses formes ainsi que de bottes lui arrivant quasiment à la hauteur des genoux, le tout accompagné d'une magnifique veste rouge afin d'apporter une touche de couleur. Quant à ses cheveux, elle les avait légèrement ondulés. Elle ne voulait surtout pas en faire trop et à la fois, elle espérait grandement attirer l'attention de la belle brune.
« Désolée, je suis un peu en retard … », s'annonça Regina devant la fenêtre entrouverte de la voiture de la jeune femme. Elle la fit sortir de ses pensées qui lui semblaient visiblement très agréable puisque cette dernière abordait un léger sourire aux lèvres.
La chirurgienne s'était changée et douchée après le travail, d'où ces dix minutes de retard. De son côté, Regina avait opté pour une élégante robe noire, qui mettait ses jambes en valeur, assortie a ses talons aiguilles et ses cheveux, elle les avait attachés en un magnifique chignon laissant retomber une mèche de chaque côté de son visage.
Emma ne put s'empêcher de contempler la magnifique femme en face d'elle, scrutant le moindre centimètre, profitant de la vue qui s'offrait à elle et autant dire, qu'elle aimait ce qu'elle voyait. Elle aurait espéré le faire discrètement mais c'était sans compter sur la perspicacité de la brune qui, amusée, en sourit mais ne releva pas. Regina se contenta de prendre place dans le véhicule jetant, à son tour, un regard charmé par l'apparence de la belle blonde.
« Nerveuse ? », lui demanda Regina après qu'elles aient pris la route depuis dix minutes.
« Un peu … J'ai perdu l'habitude de … », elle arrêta ainsi sa phrase.
« Sortir entre amies ? ». Pour la chirurgienne, ce n'était pas une simple sortie entre amies, elle n'irait pas jusqu'à dire que c'était un rencard, même si cela en était clairement un mais c'était une manière pour elle de découvrir d'avantage la jeune femme, de confirmer ou pas, son coup de cœur pour la jolie blonde.
« Entre amies ? »
« Ce n'est pas le cas ? », répondit Regina, malicieusement.
« Si, si … Bien sûr. ». Emma fixait la route, refusant d'affronter les regards intenses que pouvait lui lancer la femme assise à ses côtés, elle était tremblante et s'agrippait farouchement au volant de sa voiture.
« Emma, ça va aller. », la rassura-t-elle en posant une main réconfortante sur la cuisse de la jeune femme. « Qu'est-ce qui vous met dans cet état ? »
« Vous … »
« Moi ? », s'étonna Regina.
« Ne vous méprenez pas mais vous m'impressionnez… ». Elle osa enfin regarder la chirurgienne.
« Oh Emma, il ne faut pas ! Vous m'aviez l'air plus détendue hier soir »
« Vous m'impressionnez parce que vous me … »
« Oui ? », insista la chirurgienne.
Emma arrêta sa voiture au bord de la route, mit le frein à main, retira sa ceinture de sécurité et se tourna vers la jolie brune. « Parce que vous me plaisez … Et ça fait tellement longtemps que je n'avais pas ressenti ça. Ça me fait peur ! Et puis… Vous êtes une femme et je n'ai jamais aimé les femmes avant et ça, ça me fait peur aussi. Et bordel, regardez-vous ! Vous êtes incroyablement attirante. » Emma n'en revenait pas elle-même de ses aveux, elle aurait espéré le dire dans ses pensées mais non, elle l'avait bel et bien dit à haute voix, elle l'avait dit à une telle vitesse, sans même prendre le temps de respirer entre chaque phrase, qu'elle aurait juré manquer de souffle. Qu'est-ce qui lui avait pris ? Elle serait incapable de le dire … Elle avait dit ces mots comme si elle craignait que la belle brune ne lui échappe.
De son côté, Regina espérait que ce serait réciproque mais elle ne s'attendait clairement pas à ça... Elle avait écouté chacun de ses mots, savouré chacune de ses paroles et autant dire, qu'elle fut frappée en plein cœur. « Si ça peut vous rassurer, vous me plaisez beaucoup également. », lui sourit-elle.
« On peut reprendre la route ? », s'empressa de dire Emma, elle n'avait pas le courage d'en dire d'avantage … Ce qu'elle voulait c'était reprendre rapidement la route et changer de conversation. Non pas qu'elle ne le pensait pas, bien au contraire, mais elle ne pensait pas qu'elle se dévoilerait aussi facilement. Elles reprirent le chemin vers le restaurant, réservé un peu plus tôt dans la journée par la journaliste. La suite du trajet se fit sereinement.
Une heure plus tard, le serveur du restaurant leur apporta leur assiette. Regina sourit face au plat très gras choisit par la blonde alors qu'elle, elle avait plutôt opté pour un repas light. « Ne vous sous-estimez pas Swan. Vous êtes également terriblement attirante. », lui sourit-elle.
« Pardon ? ». La blonde crut s'étouffer avec sa bouchée de spaghetti aux fruits de mer, la spécialité du restaurant.
« Vous êtes totalement mon genre de femme. ». Regina commença à entrer dans un jeu de séduction au grand malheur de la belle blonde qui perdait pied a chaque fois que la jeune femme la complimentait.
Emma aurait aimé être une petite souris, elle aurait parié pouvoir faire cuire des merguez sur ses joues tant elles étaient en feu. Évidemment, la chirurgienne l'avait remarqué, elle aimait en jouer et surtout, elle aimait voir les différentes réactions de la belle blonde, elle la trouvait encore plus attirante. « Vous me disiez donc que vous n'aviez jamais aimé les femmes ? Quel gâchis pour nous … ».
« Ce n'est pas votre cas ? »
« J'ai exclusivement eu que des femmes dans ma vie. »
« Henry ? », demanda Emma maladroitement, pensa-t-elle.
« Accident de parcours », sourit la brune. Elle n'avait aucun problème à parler de la venue au monde de son fils, et poursuivit : « J'étais partie en vacances avec des amis. Lors d'une soirée un peu trop arrosée, ça a dérapé. Lorsque j'ai appris que j'étais enceinte, j'ai voulu avorter … Et finalement, après mûre réflexion, je me suis rendu compte que ça serait très certainement ma seule chance d'avoir un enfant. Alors, je l'ai gardé. »
« Et le père ? »
« Je ne l'ai jamais revu … Pour tout vous dire, il n'est même pas au courant. »
« Votre fils ne l'a jamais réclamé ? »
« Si, au début. Alors, je lui ai brièvement expliqué ce qui s'était passé. Depuis, par chance, il ne m'en a jamais reparlé. »
« C'est un chouette garçon, que vous avez. », lui sourit Emma qui fut touchée du lien fusionnel qui semblait lié Regina avec son petit garçon, elle aurait tant aimé pouvoir vivre la même chose.
« Et vous, parlez-moi de vous ! Comment ça se fait qu'une aussi belle femme que vous soyez célibataire ? », s'intéressa, à son tour, Regina.
« Parce que je vous attendais … », la taquina Emma qui espérait à ne pas avoir, à parler de son histoire personnelle.
« Mais encore ? »
« J'ai vécu une longue histoire d'amour de cinq ans qui s'est très mal terminée. J'en ai beaucoup souffert mais je vais mieux », résuma-t-elle, sans rentrer dans les détails.
« Vous voulez en parler ? »
« Lorsque ça sera le moment, peut-être. »
La chirurgienne ne voulait pas la brusquer, elle se contenta de sa réponse. Elle savait pertinemment qu'une histoire entre elles seraient impossible tant que la jeune femme n'avait pas tourné la page de son histoire passée. Elle préféra laisser faire le temps.
Avant de prendre le chemin du retour, elles s'accordèrent un moment dans un magnifique parc de la ville. Emma sortit de son sac à main un cadeau emballé par ses soins dans un joli papier avec des dinosaures et le donna à la brune. « Tenez ! C'est pour Henry, pour son anniversaire. C'est le conte de Peter Pan », l'informa-t-elle. La veille, Emma s'était renseignée auprès de la mère de famille sur les histoires de conte que ne possédaient pas le jeune garçon afin de lui offrir un petit cadeau.
« Il va adorer. Merci. », sourit Regina.
Les jeunes femmes poursuivirent leur balade dans le parc, profitant du beau soleil qui l'éclairait. Quand un léger vent fit frissonner Regina, la journaliste vint déposer avec délicatesse sa veste sur les épaules de la jeune femme, leurs visages étaient proches, leurs souffles étaient saccadés. La chirurgienne attrapa Emma par la taille et l'attira à elle avant de venir l'embrasser puis de demander l'autorisation, avec le bout de sa langue, d'approfondir leur baiser. Emma profita de chaque seconde, se laissant guider par les assauts de sa partenaire et se permit de venir poser une main derrière la nuque de la jeune femme afin de se rapprocher encore un peu plus d'elle.
L'une comme l'autre aurait aimé que le temps s'arrête, ce moment leur appartenait et elles voulaient le vivre pleinement. Ce baiser annonçait-il le début d'une histoire ? Où est-ce l'unique qu'elles échangeraient ? Elles préféraient ne pas se poser de questions et profiter du moment présent. Les jours à venir leur apporteraient, incontestablement, des réponses.
