ENCORE DU BOULOT POUR NOUS ?!?
Disclamer : Les persos ne sont pas à moi.
Auteure : Mich' Loinvoyant
Genre : shonen ai, cross-over avec le « Chant de la Mallorée » et « La Belgariade », cross-over généralisé plus tard, cassage de tête.
Couples : HPDM, GGVC, RWHG, attendez encore un peu pour les autres.
Série : Harry Potter.
Chapitre quatre
Quand Harry se réveilla, il constata avec satisfaction qu'il avait eu le réflexe de fermer le portail avant de s'évanouir. Le lieu où il était n'était pas suffisamment isolé pour éviter que quelqu'un passe et s'étonne de cette « chose », surtout, qu'en plus, il était plus prêt de chez les moldus que de chez les sorciers, qui eux, au moins, l'auraient reconnu et se seraient donc posé un peu moins de questions…Enfin bon, ce n'est pas le moment de penser à tout cela. Il ordonna d'une pensée au portail de se rouvrir. Il vit apparaître un cube au centre de la clairière. Celui-ci s'agrandit tout doucement jusqu'à récupérer les dimensions qu'il lui avait donné à l'origine. Comme cette croissance arrivait à sa fin, il entendit un bruit derrière lui. Se retournant, il vit apparaître Ron et Hermione, tenant chacun un des « acolytes » de Draco. Ils les lâchèrent en arrivant, ce qui n'était pas la chose à faire, car Crabbe et Goyle tombèrent l'un sur l'autre suite à une maladresse (intentionnelle ?) de Ron. Ils se relevèrent sans la moindre remarque sur l'événement, ce qui est toujours la meilleure attitude dans ce genre de cas. Mais durant l'instant où ils étaient l'un sur l'autre, Vincent crut surprendre une légère rougeur sur les joues de Grégory. « J'ai dû rêver », pensa-t-il un instant plus tard, voyant son ami ne plus témoigner aucune gêne.
Harry demanda :
-Vous êtes tous les quatre sûrs de vouloir venir ? Hermione, Ron, je vous rappelle que c'est Draco Malefoy qu'on veut sauver, et pour vous deux, Grégory et Vincent, vous avez déjà subi beaucoup de risques au cours des deux dernières années, personne ne vous en voudrez si vous ne veniez pas.
-Tu rigoles ou quoi ? fit Vincent. On s'est peut-être menti pendant des années, mais c'est quand même notre ami, bien que nos relations ne soient pas aussi « chiens et maître » qu'elles en ont l'air!
Vincent approuva. Hermione, qui connaissait particulièrement bien Ron, vit une légère considération qui n'y était pas avant dans le regard que celui-ci posa sur eux avant de lancer :
-Et nous, Harry, tu crois quand même pas qu'on va te laisser y aller seul ou avec ceux-là ? Sans compter qu'on ne peut décemment pas laisser Malefoy dans cette situation, après le nombre de fois où il nous a sauvés la vie ces dernières années…
Les quatre autres le regardèrent, surpris de ces dernières paroles. Depuis quand Ron pensait-il ainsi ? A moins que l'animosité qu'il paraissait éprouver pour leur ancien ennemi ne fut que de forme, cette phrase contredisait toute son attitude habituelle. Puis Harry se ressaisit, et déclara :
-Bon, eh bien puisque vous êtes tous décidés, allons-y.
Personne ne remarqua qu'il n'avait pas donné ses propres motivations, même pas lui-même. Et ils traversèrent une des parois…
Pour arriver dans une clairière absolument identique à celle qu'ils venaient de quitter, à ceci près qu'elle était occupée. Par des êtres humains apparemment, mais Vincent et Grégory, qui n'avaient jamais eu affaire à eux, leur trouvèrent quelque chose d'étrange jusqu'à ce qu'ils réalisent qu'ils étaient totalement incapables de déterminer le nombre de personnes se trouvant dans la clairière, ou, en se concentrant sur un personnage particulier, de donner sa couleur d'yeux, de cheveux, de peau ou tout autre détail corporel. L'un d'eux se mit à parler. D'une voix normale, eurent-ils l'impression sur le coup, mais ils se rendirent compte tout de suite après qu'en fait la voix changeait si souvent de timbre qu'on aurait cru que plusieurs personnes parlaient en enchaînant sur une phrase qu'un autre avait commencée. Vincent et Grégory se promirent intérieurement de demander plus tard à Harry comment il avait vécu la scène, car ses capacités lui permettaient peut-être de voir exactement ce qui se passait. En attendant l'occasion de le faire, ils écoutèrent la conversation. Plus tard ils s'étonnèrent de n'avoir rien dit, mais sur le moment la simple possibilité qu'ils puissent intervenir ne leur traversa même pas l'esprit, pas plus qu'à Ron ou Hermione.
-Te voilà de nouveau parmi nous, Harry Potter…
-Aurais-tu oublié quelque chose en partant ?
-Sans doute pas tes nouveaux dons, sinon tu ne serais pas là.
-Vous savez parfaitement ce que je cherche. Pouvez-vous m'aider et si oui, le ferez-vous ?
De toute évidence Harry ne ressentait pas la même gêne que ses condisciples.
-Qu'es-tu prêt à faire pour le retrouver ?
Harry soupira. « Pourquoi les êtres d'une race dite supérieure ressentent toujours le besoin de répondre aux questions par des questions, et refusent sans cesse de parler normalement ? » pensa-t-il. Ca lui avait fait le même effet lors de leur procès.
-flash-back-
-Harry Potter, vous avez tué l'un des nôtres et ainsi mis en danger la trame de l'univers. Nous éviterons la formule « Qu'avez-vous à dire pour votre défense ? », cependant elle résume bien l'idée. Si nous sommes TOUS convaincus par votre argumentation, l'univers sera réparé par notre pardon. Si vous ne réussissez pas, vous mourrez, Harry, car nous ne voulons pas la destruction de l'univers.
-Pourquoi avoir tué Tom Jedusor ?
-Il m'aurait tué… Il aurait tué tous ceux qui ne pensait pas comme lui….Il avait tué mes parents et mon parrain… Et une prophétie l'annonçait.
-Tout cela justifie la mort de celui qui était l'un des nôtres, mais ne justifie absolument pas vos actes… Sans compter le côté vengeance de vos paroles. Et le fait que vous ne paraissez pas avoir seulement tenté d'échapper à cette prophétie.
Hermione choisit ce moment pour intervenir :
-Cela n'aurait servi à rien et vous le savez. On ne peut pas échapper à ce genre de prophétie. Elles sont vraies, c'est là toutes leurs forces. Le fait même de tenter d'y échapper est prévue par elles. Harry était condamné à tuer Voldemort, qu'il le veuille ou non.
-Tous les nôtres ne sont pas convaincus par cet argument Hermione Granger… Mais ceux qui ne le sont pas pensent que vous avez bien fait de le tuer, nous allons dons l'accepter. Mais cela n'empêche pas qu'on peut considérer cet acte comme une vengeance, ce qu'aucun de nous ne peut accepter.
-Non, cela n'en était pas une, cria Ron. Il ne l'a pas fait pour venger ses parents, ni pour accomplir une stupide prophétie, mais pour empêcher que d'autres aient à subir ce qu'il a vécu !
Les êtres gardèrent le silence un instant, puis dirent :
-C'est en effet une bonne raison. Harry Potter, confirmez-vous les assertions votre ami Ronald Weasley ?
-…Oui. Je ne L'aurai pas sacrifié sinon.
-…C'est un fait que nous avions oublié. Sa mort, celle de l'autre moitié de la prophétie. Le tout est de savoir si nous devons prendre cela comme une circonstance atténuante ou aggravante. Qu'en dit-Il ?
-Il pense que nous n'avions pas le choix, répondit Harry.
Sa voix changea légèrement, et Hermione et Ron eurent un instant l'impression de voir leur ami mort à travers lui. Mais cela ne dura qu'un instant ; par la suite ils se rappelèrent des paroles suivantes de Harry comme dans un rêve.
-Je ne suis pas vraiment mort de plus, disait-il. Je suis toujours là, avec Harry. Je n'ai pas disparu, et on ne peut rien reprocher à ce sujet à Harry, parce que c'était mon choix. De même pour Voldemort ; je suis le seul à l'avoir entendu dire avant sa mort : Merci.
Même Harry n'entendit ni ne se souvint de cette dernière phrase. Mais les autres l'entendirent, et ils sourirent.
-Cela fait une charge de moins contre vous. Mais vous avez quand même pris la vie d'un être vivent, et même en légitime défense, vous devez payer. Avez-vous payé le prix de sa souffrance ?
-Comment cela se paye-t-il ? demanda Hermione.
-Comment payer la souffrance autrement que par la souffrance ? Comment payer la mort autrement que par la mort ? Avez-vous vu la mort ?
-Mon parrain a passé l'arcade sous mes yeux, répondit Harry.
-C'est une bonne réponse, même si ce n'est pas tout. Cependant vous ignorez la partie la plus importante : vous n'êtes vous-même pas loin d'avoir vaincu la mort ; sinon vous ne pourriez être ici.
-Comment ? s'écria Harry.
"C'est vrai Harry. Je n'ai pas osé t'en parler, mais c'est le cas depuis que tu l'as tué. Ses pouvoirs devaient bien aller quelque part ; ils ne pouvaient pas totalement se dissoudre dans la nature."
La voix de son ami mort…Harry s'abstint de lui répondre.
-Avons-nous répondu de manière satisfaisante à vos questions ?
-Vous avez réussi tous les trois à garder vos moyens face à nous et à vous souvenir de vos raisons. Cela prouve que vous saviez ce que vous faisiez et pourquoi vous le faisiez, nous pensons donc qu'il n'y a pas lieu de vous importuner davantage.
Ils disparurent, et le trio se retrouva dans le temple où ils se trouvaient au début. Hermione sourit, Harry soupira de soulagement et Ron demanda :
-C'est fini ?
-fin flash-back-
Après cela, ils rentrèrent à Poudlard où ils se rendirent au bureau de Dumbledore pour lui raconter tout, Mais ils trouvèrent devant Crabbe et Goyle et Harry y avait appris ce qu'avait risqué Draco. Il savait ce qu'il devait répondre aux êtres qui lui faisaient face.
-Il est dans cette situation par amitié pour moi. Je ferais donc tout.
-Et pourquoi ?
-Il est mon ami.
-« Ami »…Nombreux ceux sont parmi nous à avoir vaincu la mort par amour. Crois-tu que cela leur semblera une raison suffisante pour t'aider ? Car tu ne progresseras pas dans ce pays sans aide de ses habitants, tu t'en doutes, Harry Potter. Alors…
-Harry Potter, pourquoi veux-tu sauver Draco Malefoy ?
-Pour ceux qui l'aime et ceux qu'il aime, et je fais partie des deux ensembles.
Les êtres qui avaient été mortels se concertèrent. Puis ils les regardèrent à nouveau.
-Tu n'es pas seul, Harry Potter.
-Avec toi se trouvent deux fois deux personnes. Tes deux amis avanceront sans problème dans notre univers, y vivant grâce à ton amitié et reconnus par ceux qu'ils croiseront par leur sentiments dévoilés.
-Mais le mensonge est entre les deux autres. Le mensonge, le silence, la honte et la peur les séparent. Ils devront faire face à la vérité, à leur vérité pour continuer.
-Vous devez séparer et former trois groupes. Ceux qui se cachent, celui qui cherche et ceux qui ont trouvé avanceront séparément. Peut-être ainsi trouveras-tu finalement l'objet de ta quête, Harry Potter.
-Où est-il ?
-Nous ne savons pas vraiment. Il est dans un univers qui est au notre ce que celui-ci est au votre. Peu d'entre nous l'ont entrevu. Nous n'y avons pas accès.
-Comment puis-je faire alors ?
-Nous pourrions y aller, si nous avions une motivation suffisante. C'est pourquoi, Harry Potter…
-Tu devras, pour sauver ton ami, vaincre la mort, et savoir pourquoi tu veux le sauver. Celui Qui T'Accompagne Partout t'aidera. Mais sache qu'il est perdu si tu ne trouves pas ta réponse.
-Harry Potter…A toi seul sera demandé ce sacrifice. Tes amis reviendront intacts dans leur monde. Seule la personne que tu aimes subira en même temps que toi ces modifications. Tes amis te seront d'une aide précieuse, mais de toi seul dépend le retour de Draco Malefoy.
-Es-tu vraiment prêt à tout jouer pour un seul être ? Il fut ton ennemi.
Harry ferma les yeux. Il connaissait sa réponse, mais il devait convaincre ceux qui lui faisaient face, et pour cela il devait aller chercher au fond de lui la force de sa détermination pour la leur montrer. Quand il rouvrit les yeux, toute la conviction du monde et la force de volonté se lisait dans son regard. Il s'exprima d'une vois claire et forte, de ce ton qui a le pouvoir de faire disparaître les démons de notre imagination.
-Il m'aidé, il m'a sauvé. Il m'a soutenu au plus noir et m'a souri sans jalousie au plus haut. Il est mon ami et je suis le sien. Il n'est aucun obstacle que je ne surmonterais, aucun sacrifice que je ne ferais.
Il manquait trois mots dont il n'avait pas plus conscience que les quatre adolescents l'accompagnant. Mais ce qui le regardaient les virent et disparurent en souriant. Il ne leur restait plus qu'à exécuter la marche à suivre qu'ils leur avaient laissé. Sans comprendre pourquoi.
A suivre…