Qui l'eût cru?


Disclaimers: Pas à moi. tout à JK Rowling.....soupir

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Tous ces petits choix


Minerva McGonagall regardait d'un œil désapprobateur le spectacle qui s'offrait à elle. Fumseck était en train de croquer à belles dents dans une chocogrenouille qu'il avait trouvée dans un tiroir du bureau d'Albus Dumbledore. Il en était à sa troisième. Voyant qu'il s'attaquait désormais à un sac de bonbons à la fraise, elle se décida à intervenir.

- « Tu sais parfaitement bien qu'il va arriver d'une minute à l'autre. Tu ne voudrais pas qu'il te prenne la patte dans le sac, tout de même. »

Le phénix la fixa quelques instants avant de...lui tirer la langue? Minerva n'en revint pas. Elle qui était capable d'inspirer le respect et l'autorité à la toute la communauté magique venait de se faire tirer la langue par un stupide volatile!

Choquée au plus haut point, elle renifla et détourna le regard.

- « Au moins, je t'aurai prévenu », ajouta-t-elle avec dédain.

- « Nutella », entendit-elle au loin.

Elle jeta à Fumseck un regard et un sourire triomphants. Le pauvre oiseau se dépêcha de ranger les bonbons dans le tiroir et de jeter les emballages dans la corbeille. À peine avait il fini que Dumbledore entrait dans son bureau.

- « Charmant phénix que vous avez là.

- En effet, répondit Dumbledore en s'asseyant. Il m'a toujours été fidèle.

- Il partage aussi votre goût pour les sucreries, dit-elle sournoisement.

- Fumseck? Demanda-t-il, surpris. Non! Il déteste le sucre. Pour lui, rien de meilleur qu'un pâté de souris en croûte! »

Minerva eut un mouvement de recul. Bien qu'elle se transformait en chat régulièrement, elle avait toujours été incapable d'avaler une souris. Pas étonnant que Fumseck mange des bonbons derrière son dos, pensa-t-elle.

- « Alors, Minerva, commença Albus. De quoi étiez-vous venue me parler?

- Vous savez précisément de quoi je suis venue vous parler, Albus », rétorqua-t-elle d'un ton exaspéré.

Dumbledore lui lança un des regards pétillants dont il avait le secret.

- « Tout juste. »

Ils restèrent en silence avant de reprendre leur conversation.

- « J'ai fait ce que vous m'aviez demandé » lui dit Minerva.

Il acquiesça en silence, perdu dans ses pensées. « Bien. Très bien », l'entendit-elle murmurer plus pour lui-même que pour elle. Ils retombèrent dans le silence. Minerva ouvrit la bouche, comme pour dire quelque chose, et la referma aussitôt.

- « Enfin, Albus, est-ce absolument nécessaire? » réussit-elle finalement à articuler.

Dumbledore la considéra longuement avant de lui répondre.

- « Oui, Minerva. Il est absolument nécessaire que cela se produise, dit-il fermement.

- Mais...mais, débuta-t-elle, un serpentard et une gryffondor, Albus, y avez- vous songé?

- Oui, j'y ai longuement songé, répondit-il d'un ton catégorique. Ce ne serait pas la première fois que cela se produirait, n'est-ce pas? » ajouta- t-il.

Minerva s'arrêta dans son élan. Il avait raison : ce ne serait pas la première fois que cela se produirait.

- « La dernière fois, cependant, cette relation était vitale pour notre combat, laissa-t-elle tomber.

- Tout comme présentement, lui répondit Dumbledore. Et pour les mêmes raisons.

- Vous voulez dire, bégaya-t-elle, abasourdie. Vous voulez dire que vous voulez...

- Oui, coupa-t-il. Du moins je l'espère. Le choix final lui reviendra.

- Mais, mais Albus, débuta Minerva, ahurie. Vous...vous ne pouvez pas vous servir ainsi des gens, qui plus est, de vos propres étudiants pour servir notre cause!

- Minerva, Minerva, dit Dumbledore d'un ton las. Je ne me sers pas d'eux. Je ne fais que leur ouvrir des possibilités. N'oubliez jamais, ajouta-t-il en se penchant vers elle, que chaque seconde, des milliers de choix s'offrent à nous. Notre parcours est le résultat de chacun de tous ces petits choix qui peuvent nous sembler insignifiants, mais qui, bien souvent, changent de grandes choses. »

Il avait repris son regard bienveillant et pétillant. « Comment fait-il ?» se demanda Minerva. La guerre était sur le point d'éclater et il trouvait encore le moyen de sermonner tout le monde sur le sens de la vie.

Elle songeait parfois avec ironie que le sorcier qui les guidait à travers leur préparation pour la guerre, leur leader en fait, était un homme qui avait certaines de ses plus importantes conversations avec son phénix. Vu sous cet angle, qui aurait voulu le suivre? Cependant ceux qui l'avaient vu au combat savaient que derrière cet homme farfelu se cachait un sorcier aux pouvoirs terrifiants. Minerva soupira.

- « Très bien, Albus. Comme d'habitude, je vais vous faire confiance. Je me remets entre vos mains, pourrait-on dire. »

Dumbledore sourit et ouvrit un tiroir.

- « Merci, Minerva. Un bonbon à la fraise, peut-être? »

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A/N : Merci à tous ceux et celles qui ont envoyé leurs commentaires. Ils m'ont été très utiles. Ceci était un petit quelque chose pour m'excuser de ne pas avoir pu updater plus tôt. Je vous donne mes raisons : je suis allée à Paris pour voir ma famille et je ne suis revenue que la semaine dernière, que j'ai passée chez des amis. Ensuite, il a fallu que je termine le chapitre d'une fic que j'écris avec une amie afin qu'elle puisse le corriger. Et ce matin, j'ai écrit ceci. Je ne peux cependant pas vous promettre la suite pour bientôt étant donné que je serai absente pendant les deux prochaines semaines. Par contre, je peux vous garantir que la suite viendra!!! Lol. Merci beaucoup de prendre le temps de lire ce chapitre. Envoyez moi vos commentaires!!!