A/N : Je suis vraiment désolée de vous avoir fait attendre aussi longtemps! Mais bon, j'ai eu plusieurs contre temps, dernièrement, notamment des problèmes familiaux. Je vous demande donc d'être indulgents et de bien vouloir me pardonner
Avez-vous remarqué comme les gens ont tendance à simplifier les émotions que nous ressentons? Non, mais c'est vrai : on essaie d'expliquer à quelqu'un comment on se sent, on bégaie, on hésite, on bafouille, et là, ils nous résument tout ça en quelques mots. Mais en fait, ce n'est pas cela qu'on ressent. Ils n'ont pas compris et ça fait mal. Voici un petit chapitre qui illustre ce sentiment. Chanson à écouter en lisant ce chapitre : « Vindicated » de Dashboard Confessional. C'est la chanson thème de Spider-Man 2.
Réponses aux reviews :
Lisia : Merci! Et oui, je maintiens, Ginny n'est plus vierge.
Tiayel : hehehe, j'ai le don pour vous couper l'herbe sous le piedâen espérant que la suite de plaira!
Sydney : Ah-ha! Tu soulèves une importante question. Il va falloir que j'y penseâ(merci pour l'idée!) Moi non plus, j'aurais pas pu stopperâOn parle de Draco Malfoy, ici!!!-lol J'espère que cette suite te plaira, et n'oublier pas de reviewer, petite étourdieâtsk tsk tskâlol
Luffynette : Merci pour tes 4 reviews! Voici la suite!
Missanie : Pour commencer, merci de cette première review. Ensuite, je suis très flattée de t'avoir fait « moins haïr » Draco, lol. C'est vraiment un personnage qui gagne à être connu. Le problème, c'est que selon ses « standards », eh bien il n'y a pas grand monde qui a droit à l'honneur d »apprendre à le connaître. Mais bon, les hautes murailles ne m'ont jamais arrêtée! J'espère que la suite ne te décevra pas trop
Lynn : Eh oui! Draco puceau. Quand on y pense, c'est quand même plausible : c'est un Malfoy. Les Malfoy sont fiers de leur sang pur et ne veulent pas le mêler à un sang impur. Je pense donc que Draco a été élevé avec l'idée qu'il ne devait pas non plus souiller son corps avec des gens de sang impur, et même là, seulement ceux qui le méritaient. Mais bon, c'est mon interprétation. J'espère que tu te sentiras tout aussi entraînée dans l'action de ce chapitre-ci. -
Kokie : heheheâj'adore vous laisser en suspensâc'est mon petit plaisir cruel.
BoB Chiri : Tout d'abord, sache qu'il n,y a pas de reviews pourries. Certaines sont peut-être moins étoffées que d'autres, mais bonâ - lol. Dans cette fic, Draco a 17 ans, et Ginny en a 16âdu moins je pense. S'il y a un changement ou si je me suis trompée dans mes calculs, je te le ferai savoir. En passant, as-tu trouvé des fics intéressantes, dans l'univers d'Harry Potter? J'espère que la suite de celle-ci te plaira, en tout cas.
Laurwyn : Coucou! Je suis contente que tu aies remarqué l'air calculateur de Dumbledore. En fait, il est en train de nous planifier quelque chose d'envergureâMais bon, je ne devrais pas dévoiler ceci iciâdom-dom-dom! Lol. Je suis vraiment désolée d'avoir mis autant de temps à répondre à ton mail concernant Les deux armées. Mais bon, je l'ai fait et c'est un peu ça qui m'a remise dans l'ambiance d'écrire ce chapitre. J'espère d'ailleurs qu'il te plairaâet toi, à quand le prochain? :-p
Mégane Malefoy : Et oui, voilà la suite!
Haeniliel : hahahaâI like to think of you as my « devoted reader »âmakes me laugh. Anyway, I'll remember you that if you take weeks to write chapters, you might wait weeks for the Halloween scene
Siria Amastacia : Non, c'est vrai, Minerva n'est pas très aimableâl'a-t-elle jamais été? Lol. Merci de ta review. J'espère que la suite te plaira. Il y a vraiment des fics de Ginny/Snape?? Je dois avouer que je n'avais jamais pensé à ce couple : je préfère Hermione/Snapeâhehehe
DrakesBabe : Thanks for the review, I guess
Hermione99 : Je ne peux pas répondre à ta première question, mais je peux te dire que ce que Minerva devait faire, c'était de mettre Draco et Ginny en retenue le même jour à la même heure. Le reste, tu le découvriras dans les chapitres suivants!
Lisalune : Une nouvelle! Sans le savoir, tu as trouvé une partie de l'intrigueâbravo! Merci de ta review!
Lune-de-feu : oui, oui, oui, il y a une suite! La preuve
Yuki-chan : voilà tes prières exaucées!
Shetane : Merci de ta review! Moi aussi, j'aime bien ce petit gourmand de Fumseckâil est un peu à l'image de son propriétaire, tu ne trouves pas?
Disclaimers : PAS À MOI!
Qui l'eût cru?
De l'extérieur
Allongé sur son lit, Draco ferma les yeux et prit une profonde inspiration. Tout autour de lui était calme et sombre. La fraîcheur des nuits d'octobre commençait à se faire sentir dans les cachots des Serpentards. Avec un frisson, il entra dans les draps frais lavés et tira la couverture vers lui. La soirée avait été riche en péripéties et Draco avait encore du mal à croire que tout cela se soit réellement produit.
Il avait vraiment été un bel idiot. Se laisser aller avec la fille Weasley était bien la dernière chose qu'il pouvait se permettre de faire en ce moment. Il avait perdu le contrôle de ses émotions. Son père le lui avait pourtant toujours bien fait comprendre : les émotions ne sont qu'encombrement. Si on se laisse aller à les vivre, on se rabaisse au niveau d'Albus Dumbledore, de Harry Potterâd'Arthur Weasley. Il ne faut se servir que de sa logique froide.
Tout ceci, Draco le savait, et pourtant, il était passé à deux doigts de coucher avec Ginny sous le coup de l'émotion. Il avait repris ses esprits alors qu'il effectuait le travail demandé par McGonagall. Bien qu'il sentait un tremblement dans son écriture, il avait réussi à composer son attitude. Il avait récupéré son air froid et distant, hautain et dédaigneux; comme on le lui avait appris. Il s'était dépêché de terminer sa copie avant Ginny afin de ne pas avoir à supporter son regard sur lui. Il était parti sans se retourner. Il ne l'avait pas regardée.
Il se tourna, se retrouvant en position fœtale. Vraiment, il n'avait pas voulu avoir un nouveau moment d'émotion, de faiblesse. Son père avait eu raison, une fois de plus.
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Allongée sur son lit, Ginny ferma les yeux et prit une profonde inspiration. Tout autour d'elle était calme et sombre. La fraîcheur des nuits d'octobre commençait à se faire sentir dans la tour des Gryffondors. Avec un frisson, elle entra dans les draps frais lavés et tira la couverture vers elle. La soirée avait été riche en péripéties et Ginny avait encore du mal à croire que tout cela se soit réellement produit.
Une fois que le professeur McGonagall les eût pressés de retourner à leurs copies, Ginny avait eu beaucoup de mal à se concentrer. Non, elle n'avait pas pu se concentrer du tout. Sa main avait copié des phrases sans suite tandis que son esprit ne pouvait canaliser ses énergies sur une seule chose : Draco. Ce qu'elle avait fait avec Draco. Ce qu'elle avait failli faire avec Draco. Ce qu'il lui avait dit par la suite. Lui avait-il dit la vérité ou lui avait-il fait croire que la seule personne avec qui il consentirait à faire l'amour était la sœur du meilleur ami de son pire ennemi, la fille de l'homme que son père prenait pour un raté, une Gryffondor?
Vu sous cet angle, Ginny trouva que les choses étaient assez claires : il l'avait faite marcher. Elle sentit sa gorge se serrer et ses yeux piquer. Elle se tourna, se retrouvant en position fœtale. Comment avait-elle pu croire un seul instant que Draco Malfoy pouvait l'aimer? Elle entendit le bruit de ses larmes sur son oreiller.
Lui, il n'avait pas eu l'air d'avoir de mal à se concentrer. Il s'était tout bonnement mis à écrire et avait quitté la pièce plus d'une heure avant Ginny. Il ne s'était pas retourné. Il ne l'avait même pas regardée.
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Pour la centième fois, Draco se retourna, essayant de chasser l'image de Ginny de ses pensées. Il ne cessait de refaire le même rêve depuis qu'il s'était couché : une fille était avec lui. Elle l'embrassait, le touchait, le caressait. Il aurait voulu que cela ne finisse jamais. Cependant, aussitôt qu'il réalisait que cette fille était Ginny, il la repoussait et se réveillait. N'y tenant plus, il enfila sa robe de chambre et alla dans la salle commune des Serpentards.
Il s'assit lourdement dans le fauteuil que les autres élèves de sa maison lui cédaient aussitôt qu'ils le voyaient entrer la pièce, sachant que s'ils refusaient, ils seraient rapidement remis à leur place par ses deux brutes de gardes du corps. Il fixa le feu un instant avant de sentir quelque chose, quelqu'un en l'occurrence, remuer sur le canapé voisin. Il vit deux grands yeux bleus s'ouvrir et le dévisager. Une jeune fille aux cheveux noirs lui sourit faiblement et s'étira en baillant, ce qui la fit étrangement ressembler à un chat. Elle se leva avec une grâce que trop de gens considéraient comme du maniérisme ou du snobisme et alla s'asseoir paresseusement s'asseoir sur les genoux de Draco.
- « Drake, où étais-tu? » lui demanda-t-elle d'une voix ensommeillée, posant paresseusement sa tête dans le creux de son cou.
Il posa négligemment une main sur sa cuisse et l'autre sur sa taille.
- « J'étais en retenue avec McGonagall. Je t'en avais déjà parlé, répondit-il d'un ton monocorde.
- Ça, je le savais, mais comment se fait-il que tu aies été aussi long? insista-t-elle.
- Je suis revenu depuis un bon moment, mais je suis allé directement au dortoir. Je viens juste d'arriver dans la salle commune », ajouta-t-il du même ton.
Inconsciemment, il s'était mis à caresser la cuisse de la jeune fille. La main qu'il avait posée sur sa taille était remontée à sa tête et glissait dans ses cheveux courts. Draco sentit son niveau de stress et d'anxiété descendre. Pour la première fois depuis qu'il était sorti du bureau de McGonagall, son corps gagnait un peu de chaleur. Il dut faire un effort pour garder les yeux ouverts.
- « Il y avait du monde avec toi? » poursuivit la jeune fille.
La question ramena Draco à la réalité. Brutalement.
- « Oui, répondit-il, plus somnolent du tout. Weasley, fille était là.
- Ah », fit-elle dédaigneusement, sachant parfaitement bien pourquoi cette dernière se trouvait en retenue.
Pourquoi avait-elle gâché ce moment? Draco sentit une colère sourde naître au fond de lui. Ses narines frémirent légèrement et il resserra son étreinte. Non, il devait oublier ce qui s'était passé plus tôt. Il ferma les yeux et vida son esprit.
La jeune fille aux cheveux noirs sourit imperceptiblement. Il était si rare que son Drake se laisse aller à la serrer dans ses bras. Pourtant, elle s'y sentait si bienâCombien de fois l'avait-elle regardé de loin, espérant qu'il viendrait la rejoindre au milieu de la nuit dans leur salle commune. Il ne se présentait à leur rendez-vous muet qu'épisodiquement, la laissant trop souvent seule à l'attendre des heures devant le feu. Elle avait cependant remarqué qu'il était venu plus souvent depuis le début de l'année scolaire. Elle n'avait réussi à lui voler que quelques baisers et lorsqu'elle essayait d'aller plus loin, il la repoussait doucement et montait se coucher sans un mot ni un regard.
Froid et distant. Voilà ce qu'il était. Voilà comment elle l'aimait.
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Pour la centième fois, Ginny se retourna, essayant de chasser l'image de Draco de ses pensées. Elle ne cessait de refaire le même rêve depuis qu'elle s'était couchée : un garçon était avec elle. Il l'embrassait, la touchait, la caressait. Elle aurait voulu que cela ne finisse jamais. Cependant, aussitôt qu'elle réalisait que ce garçon était Draco, elle le repoussait et se réveillait. N'y tenant plus, elle enfila sa robe de chambre et alla dans la salle commune des Gryffondors.
Elle s'installa sans bruit sur le divan le plus proche et après avoir observé le feu quelques instants, elle s'allongea. La respiration régulière de ses trois camarades de chambres avaient fini par venir à bout d'elle. Elle avait désormais besoin d'un bruit de fond un peu moins régulier.
La chaleur de feu lui piquait les yeux. Quelques larmes en coulèrent. Ginny sentit la boule dans sa gorge grossir. Elle jeta un coup d'œil à la salle commune. Elle était vide. Les larmes coulèrent de plus belle; elle ne les retenait plus. Elle espérait se sentir mieux par la suite. Elle se sentait prête à exploser d'une overdose d'émotions, mais se devinait étrangement vide.
De l'extérieur, les gens auraient simplement dit qu'elle se sentait seule.
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Draco se sentait étrangement bien, là, tout près du feu, dans des bras aimants. Il rouvrit les yeux et regarda le visage de la jeune fille. Il le connaissait déjà par cœur : des lèvres fines et délicates qui avaient toujours un petit goût de framboises, des joues pleines et douces, un teint pâle allant parfaitement avec ses cheveux de jais, et des yeux d'un bleu qui lui rappelait les reflets de la Méditerranée. Et ce soir, la lueur émanant du foyer la rendait particulièrement attirante.
- « Tu es très belle, ce soir. »
Il la sentit s'accrocher à lui. Il aimait savoir qu'elle avait besoin de lui.
Elle avança lentement son visage vers celui de Draco, si lentement qu'on aurait cru qu'elle lui demandait la permission. Voyant qu'il ne la repoussait pas, elle déposa délicatement ses lèvres sur les siennes. À sa grande surprise, Draco répondit immédiatement à son baiser. Lorsqu'elle devina sa main posée dans le creux de son cou, elle ne pu retenir un gémissement de désir. Il savait parfaitement bien qu'elle était sensible à cette caresse et ne la lui prodiguait que rarement.
Ils s'embrassèrent longuement, avec douceur et retenue au début, puis ce fut une avalanche de passion et de désir. En ce moment précis, il y a avait entre eux une fébrilité, une envie de l'autre qui n'avaient jamais été aussi présentes auparavant.
Draco la déposa avec lenteur sur le divan et vint se placer au-dessus d'elle, bien entre ses cuisses. Il souleva le haut de son pyjama et l'embrassa sur le ventre, remontant lentement vers sa poitrine.
Tout en essayant de rester silencieuse, elle ne pouvant s'empêcher de respirer lourdement. Elle passait ses mains fines dans la chevelure d'or de celui qu'elle désirait tant. Elle vit soudain ses grands yeux gris la regarder. Il ramena son visage au niveau du sien et l'embrassa une fois de plus sur la bouche. Elle eut à peine le temps de répondre à son baiser, que déjà il s'était éloigné. Il l'observa minutieusement, replaça une mèche de cheveux noirs venue se placer inopinément sur le visage de la jeune fille. Il ferma les yeux et déposa un baiser sur son front avant de se lever.
Elle s'assit et le fixa avec un mélange de curiosité et d'incrédulité. Ils se dévisagèrent ainsi quelques instants, puis Draco se détourna d'elle et se dirigea vers la porte menant à son dortoir.
Plus que déçue, elle pinça les lèvres et ferma les yeux, retenant ses larmes. Pourquoi la rejetait-il à chaque fois?
Avant de pousser la porte, Draco s'arrêta avant de disparaître dans l'embrasure.
- « À demain. Pansy. »
