Auteur : Moi !!! Hiril Ithilia, votre Hamster attitr !

Disclaimer : Je sais je sais, X-Men appartient a Marvell, donc ils sont pas à moi tous ces perso choupi, je ne fait que les emprunter pour jouer un petit peu avec et Marilyne Ménard alias Mayreen appartient à sa créatrice qui nous a lancé ce joli petit défi, j'ai nommé….
Mayreendalmrin, The Dark Queen

Blabla de l'auteur, genre, etc : Et encore un chapitre de fini ! Bon j'ai ramé pour le finir, les vacances sont passées assez vites, et ma flemardise légendaire m'a retardée dans mon travail…juste à noter que la dernière partie du chapitre a été écrite en Italie. Sinon pour ne pas changer, de la torture morale, des persos qui souffrent et ne savent que penser…Et merci à tout mes reviewer !!! Je vous adore les coupains !!! Pi vu ton amour pour Diablo, je pense que ce morceau de fic va te ravir Flo #sourire content#

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Une nuit sombre et agitée s'effaçait peu à peu, laissant place à l'aube rosâtre et grise. Le chant des oiseaux s'éleva faiblement, croissant en intensité au fil de la luminosité grandissante et se mêlant également avec le vrombissement irrégulier des voitures occupant la route voisine. La cité émergeait de son sommeil, s'éveillant lentement au fil de l'aube. Chacun reprenait sa routine habituelle, mécanisme huilé parfaitement.

Le frais soleil miroitait sur les vitres des buildings, luisait sur les routes journellement nettoyées et baignait de ses halos timidement chauds l'aspect grisâtre de cette fourmilière grandeur nature.

Dans ce système minutieusement réglé, Mayreen s'éveilla dès les premiers rayons orange et rose de ce nouveau soleil qui se posèrent délicatement sur sa fourrure humide. Elle n'avait que trop peu dormit, les sens toujours en alerte, la peur au ventre et cette sensation inexplicable qui lui déchirait l'esprit depuis qu'elle avait croisé le regard de cet homme et senti cette étrange odeur qui émanait de lui.

Allongée sur le toit d'un immeuble quelconque, elle contemplait les nuages eaux formes et couleurs changeantes. Son esprit était ailleurs, il vagabondait par delà les nuages, là où le soleil brille éternellement, à la recherche des réponses à ses innombrables questions, et à la quiétude nécessaire à son âme perturbée.

Un vent léger vint souffler sur sa douce fourrure et lui fit cligner des paupières, rappelant ainsi à elle son esprit perdu au lointain. La matinée était déjà bien avancée, l'aube rose avait laissé place à un ciel bleu clairsemé de blancs nuages. La chaleur ne cessait d'augmenter, et cela devenait à la limite du supportable pour Mayreen. Sa fourrure la protégeait certes d'un rude hiver, mais l'été, elle n'était qu'un lourd fardeau. Quelques gouttes de sueur perlèrent sur son pelage. Elle se leva enfin, regarda une dernière foi la vaste étendue bleutée, et quitta son promontoire.

Une nouvelle journée s'offrait à elle, une journée qui pourrait l'aider à comprendre tout ce qui lui arrivait. Bien des choses s'étaient succédées depuis qu'elle avait tué « son père », la solitude, la conscience agitée, cet homme étrange nommé Magnéto, ce jeu de cache-cache dans un cimetière et cet homme à l'odeur si perturbante. Il occupait chaque partie de son esprit, elle ne pensait plus qu'à lui et à son origine, elle était comme hypnotisée par cette rencontre, mais terrifiée à la fois.

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- Nous sommes arrivés. Kurt, le sort de cette fille dépend de toi. Ais confiance en toi et tout ira bien.

- Euh…merci…

- Kurt, ne l'effraie pas…cette fille peut faire des choses…enfin elle a un pouvoir assez étrange en plus de son apparence.

- Je ferai de mon mieux…

Diablo était assis sur un banc, au bord d'une allée qui traversée un parc. Près de lui une grand-mère nourrissait les pigeons en leur jetant quelques graines qui se confondaient avec les graviers beiges du chemin. Elle liait la parole au geste tout en répétant le même mot, « petit, petit ».

Cérébro avait localisé le périmètre d'activité de Mayreen. Le professeur l'avait donc chargé de la retrouver, tout en le mettant en garde contre les pouvoirs de la jeune fille. Ainsi Tornade l'avait amené dans le secteur à bord du Blackbird. Ces phrases, les dernières qu'il avait échangé avec un membre de l'institut, résonnaient encore dans sa tête. Faire attention, certes il serait très prudent, mais comment ne pas succomber à la puissance de cette fille ? Il avait bien échoué, lui…Ils l'avaient trouvé inconscient, allongé dans une sombre ruelle, les membres crispés, et la peur dessinée sur son visage. Oui Logan avait échoué et il était toujours plongé dans de terribles cauchemars…

- Petits, petits, venaient manger les graines que je vous ais port

Diablo se leva brusquement, faisant s'envoler la horde de pigeons ameutés par les graines de la grand-mère. Une nuée de plumes blanches et grises, un regard stupéfait, les mains dans les poches, il s'éloigna de ce tableau urbain.

Et comment allait il la trouver ? Il ne l'avait jamais vu, sous aucune de ses formes, que ce soit humaine où monstre.

Il quitta l'espace vert avec nonchalance, sans direction précise, seulement un but à suivre, un être à trouver. Il erra ainsi dans un secteur délimité, celui défini quelques heures auparavant par Cérébro.

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Le ciel était étrangement triste alors que la journée s'effaçait. La clarté environnante se faisait moins limpide, le bleu céleste devenait soudainement grisâtre. Des grondements lointains semblable à un roulement de tambours accompagnaient ce changement de décor. Diablo leva les yeux. Etrange comme le temps peut être instable, aussi instable que les méandres de son esprit.

Le temps passa, s'étira lentement, faisant perdre à l'âme bleutée la notion de l'heure. Le ciel devenait sombrement menaçant, il pria les Dieux de trouver rapidement la jeune mutante, il n'aimait pas avoir un pelage humide, il se sentait comme une bête lorsqu'il ne pouvait éviter la pluie. Il accéléra le pas tout en sortant de ses réflexions, balayant du regard la sombre avenue en espérant la trouver. Mais il ne savait toujours pas à quoi elle ressemblait…

Les grondements se faisaient de plus en plus proches, le ciel de plus noir, les éclairs plus lumineux. Une fine pluie commença à se déverser sur le bitume.

- Manquait plus que ça…

Alors que Diablo commençait à se lamenter sur l'orage qui se préparait sur la tapisserie céleste, il vit une ombre, pas de celle qui s'attache au objet, ni celle véhiculée par le soleil, non c'était une ombre bien différente, furtive et plus noir que les autres, une ombre sans objet à qui être soudée, une ombre qui se meut et court. Intrigué, il se rappela alors les paroles du Professeur « cette jeune fille peut manipuler les ombres ». Ce ne pouvait être qu'elle ! Il se précipita dans la ruelle étroite bordant l'avenue. Elle était aussi sombre que l'antre béante que forment les abîmes les plus profondes.

La pluie était si fine qu'elle ne mouillait pas en profondeur le pelage bleuté de Diablo. Seules les fines gouttes semblable à des millier d'yeux se déposèrent sur lui. Mais grâce à sa montre, sa véritable forme ne pouvait se voir, et cet étrange costume pluvieux non plus.

Il augmenta sa vitesse, tentant vainement de la rattraper. Il voyait son ombre fugitive sur les murs des immeubles, mais il n'arrivait pas à la joindre. Les ruelles se faisaient plus étroites, plus humides, plus moites. Une étrange odeur s'éleva, une odeur nauséabonde qui vous prend le cœur. Il sentait néanmoins qu'il la rejoignait, suivant inexorablement cette ombre difforme sur les parois de la cité. Il la rattraperait, il en avait l'intime sensation, mais que ferait il une fois face à elle ? Comment allait il pouvoir la convaincre de rejoindre l'Institut ? Ceci il ne le savait pas, mais il le découvrira assez tôt, lorsque le moment sera venu…

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Il la rattrapa enfin, après une longue course à travers le labyrinthe humide et putride que formait ce réseau de ruelles. Décidément, elle aimait s'aventurer en ces lieux, endroit insalubre où seule elle peut se tapir. 1

Diablo arriva près d'elle, haletant. Il ne s'était pas téléporté de peur de la perdre. Les paroles du Professeur lui revinrent à l'esprit, en résumé, il devait rester maître de ses émotions et prendre le contrôle de la situation en établissant un contact. Facile à dire mais une fois face au problème, tout devient plus compliqué.

Un clair rayon de lune apparut, inondant de sa pâle lueur la ruelle où se trouvaient les acteurs du soir. Dans la profondeur du soir, l'astre nocturne jusqu'alors dissimulé derrière de sombres nuages se refléta dans chacune des flaques d'eau qui recouvraient tel un patchwork le sol argenté et clairsema par la même occasion d'écailles cristallisées la fourrure noirâtre de la forme inhumaine tapis dans les ombres.

Un frisson glacial saisi Diablo, paralysant tout son corps en une brusque convulsion. Il n'avait jamais vu quelque chose se semblable auparavant, cela n'avait rien d'humain, cet air bestial…et féroce le terrorisé. Dire que Logan avait échoué, comment lui pourrait il réussir?

- Vas t'en, je t'en pris.

Une voix implorante et tremblante émanait de cette créature.

- Vas t'en, dit à ton maître que je veux être libre.

Diablo se ressaisit alors. Il fixa cette « bête », ne pouvant imaginer que sous cette apparence terrifiante, une voix si douce et si fébrile pouvait en sortir.

- Ne t'inquiètes pas, nous ne te voulons aucun mal.

Il s'approcha lentement.

- Ne t'approche pas !

Elle fit volte face, ses griffes luisirent sous l'éclat chromé de la lune tel une fine lame aiguisée dont la veine bleutée miroite sur les armures ennemies.

- N'est pas peur, je veux juste parler tranquillement avec toi, tu sais je suis…euh…comme toi en quelque sorte.

- Te fou pas de moi, personne ne peut être comme moi ! il ne peut y avoir d'autre monstre aussi hideux que moi ! Va t'en !

- May…Mayreen, calme toi et regarde moi attentivement.

Il appuya sur sa montre, modifiant ainsi son apparence et retournant à sa forme originelle. Un bref crépitement. Un reflet bleuté. Une queue de diablotin qui se tortille.

- Ne suis-je pas un monstre moi-même ? Regarde moi, REGARDE MOI !

- Ce n'est pas réel, tu dois avoir un pouvoir semblable au mien, tu façonnes les ombres et tu veux me duper par ce stratagème, mais ça ne marchera pas ! va t'en je t'en prie, je ne voudrais pas te faire du mal.

- Et tu comptes aller o ? sans soutien tu seras découverte sous ton vrai visage, tu ne peux vivre ainsi comme un chat d'égouts ! est cela le sens de liberté pour toi ? tu es si jeune…

- Tais toi !

Un regard violent brûlant d'une haine intense fusilla Diablo. Ce regard, comment une telle rage pouvait y brûler, comment tant de haine pouvait ce mêler a toute cette détresse ?

- Tu ne peux pas comprendre ! Tu ne partageras jamais mes sentiments. Je peux survivre n'importe o ; cela je le dois à mes gènes de félins, pas comme vous, pas comme les humains… et ne me parles pas d'espoir d'être un jour acceptée, ma forme je la garderai jusqu'à la fin de mes jours ! Et je haïrais à jamais ceux qui m'ont donné vie ! Ils auraient dû me tuer, je ne suis qu'une abominable chimère qui ne mérite pas de vivre !

Son regard d'intensifia, la lueur devint tel un flambeau sur lequel on verse de l'huile. Diablo resta stupéfait par la violence de ces paroles.

Mayreen en avait assez de ce jeu d'alliance, elle avait déjà choisi une autre voie. Animée d'un ardent désir de liberté et d'espace, de paix et de solitude, elle se concentra, agita ses mains et dessina de ses pattes des formes sinueuses dans l'atmosphère opaque. Diablo la regarda, l'esprit confus. Elle faisait quoi là avec ses doigts ? Et que pouvait il faire ? Personne ne pouvait l'aider. Il était seul face à un animal enragé près à tout pour être libre, peut être même près à mourir !

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Le ciel s'obscurcit à nouveau, voilé par la sombre face des nuages orageux. La lune s'éclipsa alors, emportant avec elle ses fins rayons d'argent et laissant seuls les adjuvants nocturnes dans les ténèbres de leur rôle. Terriblement noire et impénétrable peut être une nuit nuageuse, aussi triste que ces âmes tourmentées.

Un grondement sourd, le sol qui tremble, un bref éclat doré, foudre terrifiante, dans la pénombre d'une nuit d'été sonne les cloches de l'orage. Sur le pavé déjà humide, irrégulier et crasseux tintent les bourdons de la pluie. La symphonie nocturne monte en crescendo, prenant ces frêles spectateurs au piège.

Dans ce décor apocalyptique, les ombres de la ruelle s'élevèrent tel des spectres vaporeux, plongeant le lieu dans les ténèbres impénétrables d'un vaste trou noir. La créature qui se trouvait toujours face à Diablo changea d'aspect, et entre deux figures sinueuses apparu une jeune fille des plus jolie.

- Il est temps que tu partes, je risquerai de te faire du mal, je m'en excuse d'avance…Vois tu en modifiant mon apparence, personne ne pourra soupçonner ma monstruosité.

- Mayreen ne fait pas ça, écoute moi avant toute chose !

- Et pourquoi ne devrai-je pas faire « ça » ?

- Et bien…

Il n'en avait aucune idée, il avait dit ça pour tenter de la retenir, mais il ne pouvait plus rien faire, elle était déterminée, elle n'abandonnerait jamais son but...

Le ciel obscur pleure, frappant violemment de ses larmes glacées le pavé huileux en un son devenu désormais régulier. Deux pelages humides, noir et bleu, semblable aux deux visages de la nuit. Deux paires d'astres qui luisent tel de lointaines constellations, mais animés cependant d'une lueur différente. Deux âmes en chagrin qui s'interroge.

Les ombres qui tournoyaient autour de Mayreen en une danse macabre l'abandonnèrent et se ruèrent sur Diablo. Dans un tourbillon d'images noires, il se sentit faiblir. Une bref défaillance, son âme qui s'interroge, une moindre faiblesse, son sort serait tel que celui de Wolverine la nuit dernière. Il s'éclipsa. Un léger bruit. Des ombres solitaires. Un être déstabilisé.

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Les ombres invoquées par Mayreen, se mouvaient en des formes sinueuses à la recherche de leur proie. Elles hurlaient des cris sans sons, se tortillant seules au milieu de cette rue, abandonnées par leur étrange victime. Il les avaient fuit, et elles en souffraient, ces ombres si avides d'âmes en peine, si noires et qui s'infiltrent dans les sombres recoins de vos pensées.

Mayreen regardait ce spectacle terrifiant qui se déroulait face à elle. Où était il ? Comment avait il pu échapper aux ombres qu'elle avait invoqu ? Comment avait il pu se débarrasser de leur emprise meurtrière ?

La jeune mutante qui était alors en position de force se retrouva déstabilisée. Personne n'avait jusqu'alors réussi à sortir de l'emprise de ses ombres, alors que ce mutant s'était comme évaporé. Immobile, sous la pluie qui martelait son pelage trempé, dans la noirceur d'une ruelle, Mayreen ne pouvait détourner son regard du spectacle torturé des ombres agonisantes. Fascinée et hypnotisée par ce tourbillon noir, tout ses sens comme paralysés, elle était devenue la proie, Leur victime. Et sous l'emprise des questions qui l'assaillait au sujet de ce diablotin bleu, qui lui avait filé entre les doigts, soumise à ces réflexions qui s'ajoutaient à tous ses tourments déjà présents, son âme si fragile et instable vacilla dans les ténèbres les plus profondes. Son regard s'éteignit. La lueur qui jusqu'alors brillait d'un puissant éclat déclina tel une bougie qui touche à sa fin. Perdue, abandonnée, Mayreen était plus qu'une ombre parmi les autres.

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Les ombres hurlaient de leurs cris taciturnes, se mouvant en d'atroce convulsion là où le diablotin avait disparu. Une âme, il leur faut une âme une fois invoquée, elles doivent se nourrir, c'est leur du une fois appelées. Mais leur cible s'est enfuit, son âme s'est éclipsée, et elles ne l'acceptent pas, personne ne peut leur faire un tel affront.

Violence des formes, danse macabre plus rapide, multitude de cris muets, et leur unique regard qui se pose sur une silhouette éteinte. Elles la fixe longuement, sondent son esprit, et se figent. Cette âme vaut bien mieux que l'autre, tous ces tourments qui torturent cet esprit, un succulent met pour ces ombres voraces.

Une nouvelle victime est trouvée, elles ne peuvent attendre, elles n'ont que trop faim, l'âme bleutée les ayant affamées. Ultime fixation de la proie, une danse qui se termine, un dernier cri inaudible. L'assaut est lancé, les ombres qui jusqu'alors n'avaient pas quitté leur position se ruèrent sur Mayreen en une fraction de seconde. Aucune échappatoire pour la jeune fille, les ombres sont beaucoup trop rapides lorsque qu'elles chassent.

Un horrible cri de douleur, une forme à genoux dans une ruelle détrempée, une âme déchirée qui s'effrite et se meurt, des maux insoupçonnables, et les ombres qui dévorent son esprit en injectant de leurs dents si pointues le poison des tourments qui lacèrent les âmes en multiple lambeaux.

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Diablo s'était téléporté sur le toit d'un immeuble voisin. Il avait eu comme l'impression que son âme était aspirée par le sol, tirée vers les ténèbres souterraines par les bras innombrables de ces ombres. Il s'était enfui juste à temps. Il comprenait la douleur que Wolverine avait pu ressentir lors de sa rencontre avec Mayreen la nuit dernière. Lui si fort retrouvé inconscient dans une sombre ruelle, recroquevillé sur lui-même comme s'il avait été soumis à de violentes douleurs.

Il s'assit sur le rebord du toit. Il surplombait la ruelle où il s'était trouvé quelques instants plus tôt. Quelle douleur horrible tout de même, il avait un de c'est mal de crâne, et son cœur était comme compressé. Cela lui donnait la nausée. Comment avait elle pu faire ça ? Et la violence de ces mots, il ne s'en remettait toujours pas. Il s'allongea sur le toit, le visage face au ciel en pleur, les pieds pendant dans le vide. Une si belle journée, si vite gâchée par ces sombres nuages noirs et ces orages à répétitions et la lune si belle ternie par leur couleur.

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La pluie inondait son visage, le lavant de ses maux, le rassurant et le réconfortant. Il en avait presque oublié Mayreen, ses paupières étaient à demi closes, il somnolait. Un cri strident le tira de son rêve éveillé. Il se releva brusquement, manquant de tomber de son promontoire. Il regarda ce qui pouvait bien se passer dans la ruelle et vit une forme recroquevillée sur elle-même au milieu d'un tourbillon noirâtre. Les ombres s'attaquaient à leur propre maître.

Mayreen ne criait plus, elle était comme muette à cause de la douleur. Son crâne était pris comme dans un étau, la douleur était insupportable, elle avait l'impression d'être sur le point d'imploser. Les yeux fermés, elle voyait toujours devant elle la sombre danse des ombres, dont les pas se succédaient de plus en plus vite. Elle se sentait mal, très mal, pourquoi lui faisaient-elles cela ? C'est elle qui les avaient invoquées, mais ce n'était pas elle la cible. Elle se sentit vaciller, son esprit entrait lentement dans une profonde léthargie, plus aucun son ne parvenait jusqu'à elle et les éclairs n'étaient plus que des tâches lointaines sans éclats. Elle sombrait dans le monde des ombres.

Diablo regarda la scène de ses yeux stupéfaits. S'il ne tentait rien, Mayreen allait probablement mourir engloutit par ce monde sans lumière, et il échouerait dans la mission que lui avait confié le Professeur. Il réfléchit un bref instant. Un éclair des plus lumineux déchira le ciel suivit quasi simultanément par un lourd grondement. L'orage était sur eux. Un léger crépitement, Diablo se télé porta, Mayreen avait besoin de lui. Il ne pouvait supporter la vision de ce spectacle d'agonie.

Mayreen abdiqua, aucune résistance n'était possible face au pouvoir destructeur des ombres. Elle s'abandonna à son sort, comprenant que son désir de liberté et sa haine envers certaines personnes avaient corrompu les ombres. Un crépitement presque inaudible vint perturber le monde silence dans lequel elle était plongée. Etrangement elle se sentit soulevée, le sol n'était plus perceptible. Un flash, un flash bleuté, elle ouvrit les yeux, péniblement, et posa un regard éteint sur une fourrure dégoulinante et couleur nuit. Les ombres avaient disparu, la ruelle aussi, l'orage s'éloignait lentement, le ciel s'éclaircissait.

Diablo s'était téléporté dans cet amas de noires tortures, saisissant Mayreen rapidement, l'extirpant de ses tourments avant de disparaître sur le toit d'un immeuble assez éloigné de ces formes meurtrières. Dans leur rage les ombres s'étaient évaporées, l'échec était difficile à accepter, mais il en était ainsi et elles retournèrent à leur murs, sol et objet, reprenant leur rôle d'ombres inoffensives.

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L'astre du soir pris le dessus sur les sombres nuages de l'orage et s'imposa finalement, les chassant au loin et transperçant leur étrange matière de ses rayons d'argent. La pluie cessa, les nuages s'écartèrent.

Mayreen regardait Diablo. Il l'avait allongée sur le toit et lui tenait le haut du corps. Une faible lueur naquit dans les yeux de Mayreen, elle commençait à revivre. Un échange de regard. Un soulagement. Un diablotin, une jeune amérindienne. Deux être si semblables mais si différents.

- Mer…merci

Sa voix était faible, fragile et hésitante. Elle enlaça Diablo, plongea son visage dans la fourrure à l'éclat bleu nuit et pleura. De chaudes larmes perlèrent sur sa fourrure miroitant sous l'éclat de la lune. Par cet intermédiaire elle se purifiait l'âme si fragile et pouvait enfin extériorisé ses sentiments. Diablo posa un regard sur la frêle créature qui se blottissait contre lui. Il avait réussi, il l'avait exorcisée de ses tourments. Son sanglot se fit plus bref, plus silencieux. Diablo referma les bras sur la jeune mutante. Elle s'endormit dans son étreinte, les yeux humidifiés par ses pleurs, mais l'expression du visage soulagé.

Le ciel s'était calmé, la lune avait vaincu, les nuages avait fuit. Une belle journée s'annonçait. Dans la profondeur étoilée du soir, l'astre du soir veillait de ses halos argentés, sur ces deux être enlacés. Diablo se leva, tenant Mayreen endormit dans ses bras, et s'éclipsa, afin de la ramener à l'institut Xavier.

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1 le premier qui dit que c'est l'auteuse qui manque d'inspiration pour le lieu de l'action je le mord !!!

J'ai fini !!! Victoire !!! Ben l'a été dur à écrire celui là mais j'en suis particulièrement fière #hamster content# Ikeeee ! Maintenant on passe par la review obligatoire #grand sourire#