Auteur : Fisou
Titre : L'étoile Filante
Genre : Vengeance pour la frustration de la fin de l'animé, et bâclage de la mort d'Hao.
Base : Shaman King
Couple : Héhé, HaoxYoh mon préféré ! XD Donc yaoi et Twincest ! Ames sensibles…
Disclaimer : Et si on abandonnait le disclaimer ?
Mes petites réponses :-) :
Katoryu Diethel : Rien ne me fait plus peur tu sais ; Tu peux aussi appeler Ren « Celui qui pourrait crever l'oeil de quelqu'un en tombant » lol
Il va rester là un petit moment je pense… Il aura un bon motif ! Mwahahahahaha !!!
Sinon chuis contente de voir que chuis pas la seule francophone à aimer ce couple !
Babel 121 : Roooh Merci ! J'espère que ma fic va garder la même qualité et qu'elle va continuer à te plaire autant ! Faut me taper si ça se dégrade ! lol En tout cas c'est gentil de me faire de la pub ! J'ai reçu la review de Machan le lendemain matin de la tienne -
Machan Valentine : ( quand on parle du loup… lol ) /lui prend les deux mains, des étoiles dans les yeux/ Il paraît que c'est ton couple préféré à toi aussi ? Coupiiiineuh ! Tiens cadeau ! /donne une peluche SD de Yoh et Hao qui s'embrassent/ ( Je les fais en série si ça intéresse quelqu'un ! /mdr/ ) J'espère que la suite va te plaire ! :) Moi j'aime bien ce chapitre ! :)
Piti Opacho : Merci merci ! Tiens, vu ton pseudo, y'a une question que j'ai envie de te poser… A ton avis, Opacho est un garçon ou une fille ?
Hikari : J'avoue que je savais pas trop comment la faire réagir Anna… En voyant ta review je me suis dit qu'il fallait que je la fasse plus violente que ce que j'avais écrit au début… J'espère que ça ira !
Hiro-souma : Wow, an anglophone who is reading my fic ! Thank you ! It's a pleasure to see that even english or americain people are reading my fic ! :) I hope you'll like it until the end !
Candy : /lâche une main de Machan pour en prendre une de Candy/ Toi aussi c'est ton couple préféré ? Tu veux une peluche ? Bon, je te retiens pas plus, je te laisse à ta lecture ! :)
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L'Étoile Filantexxx
£ Chapitre 3 : Fuite en Forêt £
J'allais mourir. J'en étais sûr, et je pouvais même ajouter que ça allait être de la main d'Anna. A moins qu'elle ne se décide à tuer mon frère avant. Ren avait déjà sortit son arme et la pointait sur Hao qui n'avait pas vraiment l'air de s'en inquiéter, contrairement à la petite Opacho qui les fixait les yeux écarquillés de peur pour mon frère. Je souris malgré moi. Que cette gamine tienne autant à mon frère me faisait plaisir, surtout qu'il avait l'air de tenir tout autant à elle.
- Yoh, m'interpella une voix sèche et froide. Explique-toi.
- Et bien…
- Je suis venu rendre visite à mon petit frère, expliqua Hao à Anna à ma place.
- Ne dis pas ça comme si c'était normal !!! explosa Ren.
- Quel mal y a-t-il à ça ?
- Venant de toi c'est pas normal !!
- Ren, calme-toi, ordonna Anna.
Il baissa son armé, vexé et frustré, mais ne s'empêcha pas de tous nous fusiller du regard. Opacho poussa un soupir discret de soulagement, mais jeta un regard noir au Chinois qui avait menacé son Maître.
- Si Yoh l'a accepté ici, il doit avoir ses raisons, affirma la blonde.
- Il est idiot oui !! Yoh ! T'as oublié que ton frère a tous voulu nous tuer ? Il t'a bel et bien tué à toi !! s'écria Ren.
- Je…commençai-je.
- Je n'ai jamais voulu vous tuer proprement dit, c'est vous qui m'avez attaqué, me coupa Hao le plus calmement du monde. J'avais bien le droit de me défendre non ? En ce qui concerne Otôto, ça ne nous regarde qu'à tous les deux.
- Sale excuse !! Et les autres que tu as tué ?! Personne ne te pardonnera jamais !!
- Parce qu'on peut comprendre…
Anna, Ren et Manta me fixèrent comme un extraterrestre après que j'ai prononcé cette phrase. Nii-san me regardait en souriant. Lui avait compris ce que je voulais dire. Peut-être à cause de ce lien psychique qui unit les jumeaux, et qui fait qu'ils peuvent souvent finir les phrases l'un de l'autre, ou alors ressentir la douleur de l'un même s'il est loin, même si je n'avais encore jamais rien ressentit de tel avec le mien.
- Ça ne nous regarde qu'à nous deux, car seulement nous deux pouvons comprendre, repris-je.
Anna fronça légèrement les sourcils, semblant se dire que Manta était trop loin pour me le jeter dessus, et Tao Ren ouvrit des yeux encore plus grands. Des yeux fulminant de colère.
- Tu veux dire que tu lui as pardonné ?!!
Je haussai les épaules en souriant.
- Pas encore, mais j'en ai envie, répondis-je.
Je remarquai qu'Hao ne réagissait pas spécialement. Il devait certainement se douter de mes pensées à ce sujet. Peut-être avait-il les mêmes au fond de lui. En tout cas, c'était ce que son comportement de la veille et de cette matinée me faisait penser.
Anna pris place à côté de moi, et Ren s'assit à côté d'elle, déplaçant la chaise qui le plaçait à côté de mon frère, pour se retrouver à la place, face à lui. Les yeux en amandes du Chinois lui lançaient des éclairs. Je ne pouvais pas lui en vouloir, Hao lui avait fait subir pas mal d'épreuves à lui aussi.
- Et maintenant c'est quoi le programme ? demandai-je à Anna.
Elle me regarda sans décroiser les bras, et me répondit de sa voix froide.
- Si Hao compte rester là, en plus de me donner des explications, il va falloir qu'il soit utile.
- Alors tu veux bien qu'il reste ?
- Nous repartons aux États-Unis dans une semaine, expliqua-t-elle. S'il est ici je pourrai le surveiller.
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Me surveiller… Amusant comme idée ! Elle irait certainement faire un rapport aux grands-parents de Yoh ! Mais que je me rende utile…
- Pourquoi pas, mais pas question que je joue l'homme à tout faire pour toi.
- Alors tu pars, déclara-t-elle en plissant les yeux.
- Et pourquoi ? S'il suffit d'être inactif ici pour être viré de la maison, tu devrais être la première à partir, affirmai-je en souriant malicieusement.
- J'entraîne Yoh, se défendit-elle simplement.
- Ne me fais pas rire, je serais plus efficace que toi, et sans le faire autant souffrir.
Attendant sa réponse, si jamais elle en trouvait une à dire, je portai mon bol à mes lèvres, avalant le chocolat chaud à petites gorgées. Le regard contrarié de la blonde glissa sur mon frère, qui me fit penser sur le coup à un lapin pris au piège.
- Yoh, tu vas le laisser parler à ta précieuse fiancée de cette façon ? lui-dit-elle froidement.
- Je…Ben… bafouilla-t-il en me jetant un regard timide d'appel à l'aide.
Je soupirai intérieurement. Il fallait absolument que j'aide mon petit frère à se délivrer de l'emprise de cette fille.
- Laisse-le tranquille, lançai-je. As-tu vraiment besoin de t'en remettre à lui pour trouver un argument contrant le mien ?
Elle était énervée. Bien que son visage soit resté impassible, je pouvais le voir clairement dans son regard, ce qui me fit légèrement rire. Là elle se redressa brutalement avec la ferme intention de m'en mettre une. Je lui saisis les deux poignets et les collai contre la table. Son visage n'était plus qu'à quelques centimètres du mien. C'était amusant de voir se refléter dans ses yeux d'habitudes si froids, la haine qu'elle éprouvait à mon égard.
- Cette fois j'ai bloqué tes deux mains, je suis moins naïf qu'auparavant grâce à toi. Que vas-tu faire maintenant ? Me mordre peut-être ?
Mes lèvres s'ourlèrent en un sourire sadique et je claquai une fois des dents pour illustrer mes dires. La jeune fille ne disait rien, se contentant de me maudire du plus profond de son âme. J'aurais aimé connaître sa réaction si nous avions seuls à ce même moment, pour savoir si elle se retenait pour protéger les autres de ma personne, où si c'était parce qu'elle avait atteint ses limites.
Je vis la pointe de l'arme de Ren se rapprocher lentement de ma gorge, m'intimant de laisser la demoiselle tranquille.
- Lâche-la Hao, m'ordonna le Chinois.
J'obtempérai, et lâchai les poignets d'Anna en la repoussant légèrement en arrière. Ren retira son arme à regret, et je repris la conversation comme si de rien n'était.
- Bien-sûr, si je peux aider en entraînant Otôto, ou en faisant les courses avec lui, aucun problème, ce sera avec plaisir, ajoutai-je avec un sourire franc.
- Bien, dit-elle en me fixant d'un regard maintenant calculateur.
- Je comptais rester de toutes façons, déclarai-je, m'attirant par la même occasion l'assurance d'une future vengeance qu'elle me ferait subir.
Bien-sûr, elle devait avoir quelque chose en tête pour me laisser si facilement rester ici. Dénoncer mon retour à la famille peut-être… Que grand bien lui en face, ce n'était pas comme s'ils étaient plus forts que moi, ou que Yoh voulait toujours ma mort.
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L'aura d'Anna était froide comme de la glace, j'en avais les poils des bras hérissés. Mais même si elle était mouvementée, la rencontre entre elle et mon frère c'était mieux déroulée que je me l'étais imaginée, surtout en ajoutant l'arrivée de Ren à l'équation. Hao avait l'air content de lui. Il arborait le même air enjoué que lorsqu'il poussait à bout l'un des nôtres lors du Shaman Fight. Opacho, soulagée que la dispute soit terminée finissait de déjeuner, et Ren boudait, le menton dans la main et nous tournant le dos.
- Yoh-kun, tu es certain que c'est raisonnable ? me souffla Manta, inquiet qu'Anna se venge sur moi.
- Tout ira bien, Manta !
- Yoh ! tonna ma fiancée arrangée sur un ton qui me glaça aussitôt. Tu nettoieras la cuisine, seul. Ensuite tu iras faire les courses avec ton invité. Manta, Ren, vous irez aussi. Tamao s'occupera de la gamine.
Elle donna à Manta la liste de ce qu'elle avait prévu de nous faire acheter. C'était étrange qu'elle abandonne sa dispute avec Hao comme ça, elle devait une bonne raison, une très bonne raison… Je craignais le pire. Mais au moins sa vengeance était entamée, faire la cuisine en entier… Pas la pire des vengeances mais c'était un bon début…
xxx
Je restais à l'encadrement de la porte, admirant mon frère passer la serpillière. J'étais en quelques sortes dépité, de voir ma moitié obéir de la sorte aux ordres de cette fille.
- Tu devrais penser à te faire respecter Otôto.
- C'est impossible avec Anna, affirma-t-il en trempant sa serpillière dans l'eau
- Pourquoi ça ?
- Elle est effrayante !!
- Je dois admettre qu'elle a du caractère, mais toi aussi non ?
-…
Je soupirai bruyamment en secouant doucement la tête. Ça allait être plus compliqué que prévu, de la faire se rebeller contre cette fille. Il m'allait falloir le forcer un peu.
Un sourire se dessinant sur mon visage, je pénétrai dans la cuisine, marchant sur le sol mouillé, ce qui horrifia mon frère qui poussa aussitôt de grands cris.
- NII-SAN !!! Sors de là !! Je vais devoir tout recommencer !!!
- Tu crois ?
Je lui attrapai la main et l'entraînai avec moi en courant, hors de la pièce, hors de la maison, hors du jardin, sans lui laisser la possibilité de réagir autrement que par des hurlements, jusqu'à ce que la main de Spirit Of Fire arrive sous nos pieds et nous emmène dans les airs.
- NII-SAN !!! Anna va nous tuer !!!
- Elle trouvera quelqu'un d'autre pour faire le ménage.
- Ça ne changera rien !!
Yoh perdit l'équilibre lorsque Spirit Of Fire amorça un virage vers la forêt. Il se rattrapa à ma cape, m'étranglant à moitié en tombant sur les fesses, et m'entraînant avec lui dans sa chute. Je restais quelques instants allongé entièrement sur lui, sachant pertinemment qu'il devait être en train de manger mes cheveux. Il était résistant, je savais qu'il ne s'était rien cassé. Heureusement que ma tête lui était arrivée en haut du torse, et non pas dans la gorge.
- Ça te dérangerait de bouger de là, Nii-san ?
- Au moins je suis sûr que tu ne tomberas plus.
Je le sentis retirer mes cheveux de devant son visage, puis passer, à ma grande stupéfaction, ses bras autour de mon cou.
- Merci de m'avoir sortit de l'enfer de la cuisine, Nii-san.
- Ne te réjouis pas trop. Je vais t'entraîner un peu, avant que nous ayons à aller en ville.
- M'entraîner ?
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Hao m'avait emmené dans une grande clairière au milieu de la forêt dans laquelle il vivait avant que je ne le fasse venir chez moi. Le soleil brillait dans un ciel sans nuages, les oiseaux chantaient toujours aussi fort malgré la chaleur montante.
Je regardai Nii-san, accroupit, passer doucement une main dans l'herbe verte, comme s'il caressait la fourrure d'un animal, un air doux sur le visage. Il se serait certainement bien entendu avec cet Indien écologiste ami d'Horo-Horo.
- Il fera de plus en plus chaud, déclara-t-il sans quitter le sol du regard. La terre commence déjà à avoir soif.
- Comment sais-tu ça Nii-san ?
Hao se releva et me sourit, quelques mèches de cheveux lui passant devant le visage selon les caprices d'un léger vent.
- Un Shaman n'est pas seulement relié au monde de l'au-delà, mais au monde des esprits en général, y compris ceux de la nature. C'est ainsi que nous avons contact avec les esprits comme Spirit Of Fire, ou Morphine. Mais souvent nous oublions de communiquer avec les esprits les plus anciens, comme le faisaient les premiers Shamans à l'époque où l'Amérique était encore sauvage. Ceux qui constituent la terre, les arbres, les minéraux. Otôto, pose ta main à plat sur le sol, et dis-moi ce que tu ressens.
Je m'exécutai, et fermai les yeux pour me concentrer.
- L'herbe est chaude. C'est comme ça que tu sais qu'elle a soif ?
- Concentre-toi andouille ! Essaie de sentir les vibrations de la terre ! m'ordonna-t-il en se rapprochant de moi. Écoute la terre, écoute ce qu'elle a à te dire, sens l'énergie qu'elle te donne.
J'essayai de faire le vide de mon esprit, me focalisant sur l'herbe chaude entre mes doigts. Mon frère m'avait dit que des esprits constituaient la terre. J'étais un Shaman, et devais arriver à les sentir.
- Parle-leur, Otôto. Sois Eux.
Être un de ces esprits, être la terre elle-même. Je savais mon frère capable de marcher sur la lave, dans son livre il disait qu'un Shaman faisait partie de la nature.
- Nous ne sommes qu'un prolongement de la nature Otôto.
C'était ça ! Au lieu d'attendre que la nature vienne à moi, il fallait que j'aille à elle, que je retourne à elle. Je commençai à la sentir, la vie de la terre, un léger mouvement, comme le sang parcourant les veines. J'avais atteint mes limites, je le sentais, c'était frustrant. Je repliai enfin mes doigts et respirai un bon coup avant de répondre à Hao.
- Tu as raison, y'a de la vie la-dessous.
- Pas seulement la-dessous. C'est La Vie Otôto, corrigea mon frère qui était venu derrière moi.
Je me redressai et regardai la forêt autour de nous, puis sourit. Je préférais largement son entraînement à celui d'Anna.
J'allais me retourner vers lui, lorsque mon frère me sauta sur le dos, nouant ses jambes autour de ma taille et croisant ses bras autour de mon cou. Je faillis m'écraser en avant, d'ailleurs mes bras jouèrent aux balanciers une bonne dizaine de secondes avant que je ne retrouve mon équilibre, Hao toujours à cheval sur mon dos, souriant.
- Tu vas faire quelques tours de piste maintenant Otôto ! Allez cours !
Pouvais-je retirer ce que je venais de dire à propos de mes préférences de méthodes d'entraînement ?
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Non je ne l'avais pas pris en traître ! Il aurait du se douter que la bonne forme physique étant un atout majeur pour être un bon shaman, j'allais l'entraîner la-dessus aussi. Après ces quelques tours de clairière, je sautai du dos de mon frère qui se laissa tomber dans l'herbe, plus par feignantise que par fatigue. Il ferma les yeux et respira un grand coup. Je m'assis à ses côtés, et il dit en souriant :
- Anna va nous tuer.
- Tu crois ? Pourtant je t'ai entraîné comme j'avais promis ! affirmai-je presque innocemment.
- Elle n'a jamais dit qu'elle était d'accord…
- Comme si j'allais l'écouter…
Je sentis un vent tiède s'élever et balayer mes cheveux. Yoh était calme et gardait les yeux clos, me menant même à me demander s'il ne s'était pas endormit. Je sentais aussi la présence d'Amidamaru, son esprit humain, qui me surveillait sans pour autant se montrer. Il était très protecteur envers son maître, cela me fit sourire, un spectre ne peut rien sans son maître.
- Nii-san ? lâcha d'un coup la voix de mon frère.
- Quoi, Otôto ?
- Tu vas rester chez moi alors ?
Sur le coup, je faillis répondre oui, sans trop savoir pourquoi, ne cherchant pas à m'auto analyser. Mais cette question simple me porta à réfléchir pendant quelques instants. Si je restais, ça voulait dire supporter les autres qui eux ne me supportaient déjà pas de loin. Pas que cela m'atteignait particulièrement, mais cela pouvait devenir lassant à force. Vivre à leur train de vie, comme un humain, mêlé aux humains détestés. Mais d'un autre côté j'avais le pouvoir de taquiner tout le monde, pour rester poli, et mon frère jumeau.
Je soupirai intérieurement. Mon frère… Depuis quand est-ce que je tenais à lui de cette façon ? C'était plus simple avant, beaucoup plus simple quand je n'avais pas à me poser ce genre de questions.
- Opacho aurait sa chambre ? demandai-je pour gagner du temps avant de donner une réponse.
- Oui, celle où elle a dormit cette nuit.
- Et moi je dormirais avec toi ?
C'était sortit tout seul. Yoh sourit simplement.
- Sauf si tu veux rester avec Opacho, je ne voudrais pas te séparer d'elle.
Je gardai le silence, ne voulant pas m'enfoncer plus. Qu'est-ce qu'il me prenait de vouloir partager la vie de mon frère ? Était-ce à cause de ce soi-disant lien unissant les jumeaux ? C'était assez dur à avaler, autant que de me rendre compte que je me trouvais dans cet état d'esprit… Je pouvais toujours me consoler en me disant que c'était du pur narcissisme que de vouloir rester en compagnie de ma moitié.
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J'ouvris les yeux et les protégeai d'une main de la lumière du soleil, pour regarder mon frère, qui caressait distraitement l'herbe à l'aide d'un brin qu'il venait de cueillir, ses longs cheveux flottant au gré du vent.
- Pourquoi veux-tu me voir vivre chez toi ? me demanda-t-il soudainement.
- C'est assez dur pour moi de répondre à cette question. Si je te dis que c'est parce que tu es mon frère, ça te suffit ?
- Je suis peut-être ton frère, mais n'oublie pas qu'on s'est entretués, et que ça recommencera certainement lors de la reprise du Shaman Fight.
- Tu n'as pas abandonné tes plans alors, pas même pour cette vie ? Tu ne peux pas attendre cinq-cents ans de plus ?
Hao leva les yeux vers la cime des arbres, son visage gardant une expression pensive.
- Qui sait si le Great Spirit sera encore là dans cinq-cents ans, et s'il y aura encore quelque chose à sauver, si je ne fais rien maintenant.
- Nii-san…
Je retins un soupir. J'avais oublié le Shaman Fight qui recommençait dans environ une semaine. Hao allait visiblement reconstituer l'équipe Hoshi, et tout risquait de recommencer.
- Otôto, on t'a déjà raconté la façon dont s'est déroulée notre naissance ?
Je me redressai en posant mes paumes à plat sur l'herbe, et regardait mon frère. Il avait les joues rosies par la chaleur du soleil qui frappait de ses rayons sa cape douillette. Il ne semblait même pas s'en rendre compte.
- Non. Tu t'en souviens toi ?
- Oui, bien-sûr que oui ! affirma-t-il comme si c'était évident. Hey !
Son visage rêveur s'anima soudain lorsqu'il sentit mes mains parcourir le col de sa cape pour en trouver l'ouverture.
- Laisse-moi t'enlever ça, tu vas crever de chaud ! répliquai-je. Raconte-moi ce qu'il s'est passé au lieu de geindre !
Il allait répliquer mais poussa finalement un grognement sourd, me laissant lui faire ce que je voulais. Il entama son récit.
- Pour faire simple, tes parents et grands-parents étaient au courant que j'avais choisi Keiko pour permettre ma résurrection, et avaient décidé de me tuer à la naissance. Je ne blâme pas ta mère qui était plutôt une spectatrice impuissante du destin de la famille Asakura. Rare sont les mères qui veulent voir leurs enfants se faire tuer, même si l'un d'eux est l'incarnation de l'ennemi Shamanique numéro un, exposa-t-il d'un ton sarcastique à la prononciation de ces quatre derniers mots. Ils étaient aussi au courant qu'elle allait avoir des jumeaux identiques, et ont pris la décision de nous tuer tous les deux afin d'être sûrs de m'avoir eut.
- J'ai de la chance que tu sois mon aîné alors, Nii-san, affirmai-je en le débarrassant enfin de son vêtement trop chaud pour la température ambiante.
Ses cheveux volèrent quelques cours instants sous l'impulsion du tissu, puis retombèrent sur son dos finement musclé. Je regardai alors ce visage pareil au mien. Hao fronçait légèrement les sourcils. Il croisa les bras et les serra plus contre lui, puis sembla remarquer le silence qui venait de s'installer. Il tourna ses yeux vers moi.
- Veux-tu entendre la suite ? me demanda-t-il.
Je hochais la tête en guise de réponse.
- Je ne voudrais pas que tu penses que je veuille te les faire haïr, ajouta-t-il.
- Bien-sûr, allez continue !
- Bien. Alors comme tu dis, tu as eu la chance je sois ton aîné, car ton grand-père a envoyé ses Shikigamis sur le premier né, donc moi. Mais étant qui je suis, j'eus le temps d'invoquer Spirit Of Fire qui me sauva et brûla le visage de ton père.
- Alors c'est ça qui lui est arrivé ? l'interrompis-je.
- Tu ne savais pas que c'était de ma faute ?
- Non.
- C'est étonnant… Enfin bref, c'est ainsi qu'ils ont su que ce premier enfant était moi. Je le leur ai confirmé en parlant quelques instants, puis suis partit avec Spirit Of Fire. A l'époque je te désirais déjà, déclara-t-il un sourire étrange flottant sur ses lèvres.
- Tu me désirais ? fis-je en clignant des yeux.
Il se tourna vers moi, faisant mine d'être vexé.
- Quoi t'as déjà oublié ? Ma moitié doit me revenir, etc etc… ?
- Ahhh comme ça…
- Tu croyais comment ?
- Ah ça…
Pour le taquiner, je lui sautai dessus et le fit tomber en arrière. Mes mains serrant doucement ses épaules toutes chaudes de soleil, je gardai mon visage à quelques centimètres du sien, et murmurai en le fixant dans ses yeux bruns.
- T'es plutôt pas mal comme garçon tu sais ?
Ses yeux s'écarquillèrent et il me repoussa en arrière. J'éclatai de rire en restant à califourchon sur lui.
- Calme-toi Nii-san, je rigolais ! lui assurai-je.
- Rappelle-moi de me méfier de toi à l'avenir…souffla-t-il aussi rouge que lorsqu'il portait encore sa cape qui lui tenait trop chaud.
La vérité, c'est que j'avais été tenté de pousser la taquinerie plus loin jusqu'à l'embrasser légèrement. Non c'est pas vrai, il était vraiment tentant.
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La vérité, c'est que cette situation m'avait affecté plus que je ne l'aurais cru possible. Mon cœur c'était mis à battre plus vite, et j'avais aussi plus chaud. Yoh était vraiment un idiot.
- Ça n'a pas du être facile d'avoir faillit se faire tuer à la naissance, dit-il comme pour changer de sujet.
- Je ne t'ai pas raconté ça pour me faire plaindre non plus. Mais je suis content de voir que j'ai ta compassion, Otôto. Allez, lèves-toi.
Comme si c'était un fait exprès, mon frère détourna la tête à ce moment là et remarqua :
- Oh ! Conchi et Ponchi !
Yoh resta donc confortablement installé sur mon bas-ventre, les mains posées sur mes avant-bras. Le tanuki et le renard arrivèrent, et glissèrent sur nous un œil plus qu'approbateur.
- On vous dérange ? demanda Ponchi d'un air lubrique. Vous étiez peut-être…occupés ?
Mon frère le regarda sans comprendre l'allusion perverse.
- Qu'est-ce que vous faites ici ? Tamao est dans le coin ?
- La petite a été envoyée par Anna pour venir vous chercher, répondit Conchi. Je crois bien qu'on l'ait distancée, elle était derrière nous !
- On devrait peut-être les laisser terminer, et aller la chercher en attendant, non ? proposa l'autre.
- Terminer quoi ? demandai-je, sentant mon sang commencer à bouillir dans mes veines.
Seul Conchi le remarqua. Il nous fit un grand sourire plein de dents.
- T'as raison Ponchi, on y va ! Anna vous attend les garçons ! rappela-t-il en prenant ses jambes à son cou.
- Vous avez cinq minutes pour finir votre affaire ! rajouta Ponchi en suivant son acolyte.
Là c'était trop.
- SPIRIT OF FHH !!
Yoh qui avait apparemment compris les sous-entendu des deux autres, à moins qu'il y juste compris que j'allais les attaquer, venait de coller sa main sur ma bouche pour me faire taire.
- On devrait y aller, ça doit être l'heure de faire les courses, dit-il simplement.
Il me libéra enfin de son poids et me laissa me relever. Je m'époussetai le pantalon, renfilai ma cape en le regardant qui fixait l'endroit vers où les deux esprits venaient de partir. Spirit Of Fire apparut derrière nous.
- Tu viens avec moi en ville, ou tu n'en as, pas besoin ? me demanda-t-il, façon détournée de savoir si je m'étais décidé à rester chez lui ou non.
- Ok, je viens, répondis-je après quelques secondes.
Mon frère se tourna vers moi, souriant, puis grimpa sur la main de Spirit Of Fire en lançant un « Bien, allons-y ! » Je souris légèrement et le suivit. C'était les autres qui allaient être contents de me voir revenir !
A suivre
Fisou : Et un de plus de terminé ! XD
Hao : Dis, tu comptes pas décrire les commissions ? Vu comme tu en parles…
Fisou : Bien-sûr que si ! J'ai ce passage en tête depuis trop longtemps pour le taire !
Hao : Oskour…
Fisou : T'as raison c'est à toi que je vais m'en prendre XD
Hao : TT /se demande avec horreur pourquoi il est le préféré de Fisou/
Yoh : C'est une idée où Nii-san et moi nous-nous montons l'un sur l'autre dans chaque chapitre ?
Fisou : C'est fait pour ! Comment veux-tu que la relation évolue s'il n'y a pas de contacts ? /n'étoiles dans les yeux/
Hao : /sortit de sa déprime profonde/ T'en plaindrais-tu Otôto ?
Yoh : Pas du tout, Nii-san /étoiles dans les yeux/ Viens y'a un placard là-bas !
Fisou : Un placard… T'as des fantasmes bizarres Yoh…
Yoh : /entraîne Hao dans le placard posé un peu plus loin/ La ferme !
Fisou : /attend qu'ils soient rentrés dedans/ M'en fout y'a une caméra ! ;-)
