Auteur : Fisou
Titre : L'étoile Filante
Genre : Vengeance pour la frustration de la fin de l'animé, et bâclage de la mort d'Hao.
Base : Shaman King
Couple : Héhé, HaoxYoh mon préféré ! Donc yaoi et Twincest ! Ames sensibles…

Note : Hum… Que dire… Rappelez-vous qu'avant que Yoh ne vienne consoler son frère dans l'ascenseur, Hao avait enlevé sa cape. Voilà …

Reviews : Encore merci à tous pour prendre la peine de me laisser un mot, et pour toutes les gentilles choses que vous me dites :-) ( ou à toutes ? Y'a-t-il un gars qui lit cette fic ? )

Tsuki-chan /rouge/ Tu trouves ? C'est gentil :-) Moi je les trouve horriblement OOC . Enfin tu me rassure un peu :-) Quant au lemon…On verra si je suis inspirée le moment venu. Je ne suis pas douée pour écrire ce genre de scènes… Pis je me sens toujours très conne en les écrivant parce que j'ai peur que ça fasse pitié, et quand je relis je me lamente. Idem pour le début de ce chapitre. Vive l'écriture en nocturne, on se rend moins compte de ce qu'on écrit /mdr/

Babel121 : Hum, je ne sais pas si on peut appeler « chibi » Hao et Yoh qui font des cochonneries dans un placard ! lol Et si pour changer Yoh serait recouvert de chantilly… Bon faut que j'arrête là ;; Pour Shaman Twins Doumei, vi Aghaaaa…

Katoryu Diethel /rouge/ Je vais faire de mon mieux ! En tout cas, merci pour le don, tu m'as sauvé la vie ! En fait je n'ai eut que quelques égratignures, Rochel est venu me sauver à temps ( il avait faim il voulait que je lui fasse à manger, quel ingrat je te jure -- ). Y'a un film d'horreur qui me fait rire aussi, c'est Réanimator. C'est un vieux film mal fait, c'est peut-être pour ça. Mais j'ai pas vu le tien.

Candy : Merci pour le chèque /regarde/ Tu sais que t'as pas mis le montant de la somme ? J'espère pour toi que Faust n'a pas besoin de trop d'argent ! lol Et merci pour tes encouragements ! T'inquiètes pas je suis motivée pour la suite ! Quant à Hao…Suspence… mdr

Kim : Ren : Horo-Horo ? Mais qui est-ce ?
Ça répond à ta question /mdr/ Anna et Heero… Anna est quant même plus expansive je trouve, enfin elle montre sa colère lol Pis non, c'est pas 'encore' chaud bouillant, enfin tu vas bientôt voir hein :-) Est-ce que tous les vrais jumeaux font pareil ? oO

Calliope : Nan je pense pas que Ren soit tombé sous son charme, disons juste qu'il n'aime pas Hao parce qu'il est Hao. Et Hao ne se débarrasse pas d'Anna car Yoh serait en colère contre lui, et qu'il aime bien se disputer avec elle, il aime bien la faire chier quoi :)

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L'Étoile Filante

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£ Chapitre 5 : L'Eclosion de la Jalousie £

Je regardais Hao depuis quelques instants déjà. Il masquait son visage derrière ses longs cheveux, comme s'il était mal à l'aise, à l'intérieur de cet ascenseur dans lequel nous étions coincés. Je coupais la musique de mon walkman et avançais vers lui, à quatre pattes. C'était la première fois que je le voyais ainsi, si peu sûr de lui. Je posais mes mains sur ses genoux qui m'empêchaient de me rapprocher plus de lui, et les écartais. Il redressa brusquement la tête, les yeux assombris et la respiration haletante.

- Ça ne va pas, Nii-san ? lui demandai-je, inquiet.

Il m'attrapa doucement par le col de la chemise et me rapprocha de lui.

- Ça ira mieux dans quelques secondes, Otôto.

Il m'attira plus contre lui et posa ses lèvres sur les miennes. J'étais loin de me débattre, au contraire. Lorsque, lassé de ce simple contact, il effleura mes lèvres de sa langue, je les entrouvris et le laissais approfondir ce baiser auquel je répondis avec ferveur. Je sentis ses mains faire glisser lentement ma chemise le long de mes épaules, produisant le son léger d'un bruissement de tissus. Mes mains se posèrent sur le torse finement musclé de mon frère, alors qu'il rompit notre baiser pour me pousser doucement et m'allonger au-sol. Je ne sentais plus une once de peur chez lui. Seulement un magnétisme émanant de son corps, qui m'attirait, inexorablement. Son regard assombri par le désir me recouvrait totalement. Il s'assit à califourchon sur mon bas ventre, et se penchant vers moi, pressa de nouveau ses lèvres sur les miennes. Je passais mes bras autour de lui et caressais doucement la peau nue de son dos. Les lèvres d'Hao se détachèrent des miennes pour se déplacer avec légèreté dans mon cou, poursuivant ma jugulaire avec précision, sa longue chevelure me caressant comme une plume. Il continua ainsi jusqu'à mon ventre, rampant en arrière à mesure qu'il gagnait du terrain, chaque baiser déposé laissant une marque brûlante sur ma peau. Ses mains glissèrent sur mes bras puis il serra mes mains une seconde, avant de les laisser aller sur le bouton de mon jean.

La suite ? Non il y a des limites à l'indécence quand même… Je crois…

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On ne pouvait pas dire que j'allais bien. Je sentais l'étau des murs de cet ascenseur se resserrer sur moi. Même la vue masquée par les cheveux qui me tombaient en rideau devant le visage, je les sentais se rapprocher. Pure claustrophobie je le sais bien, mais qu'attendre d'autre de quelqu'un ayant pris l'habitude de vivre dans la nature ?

Je sentis deux mains chaudes se poser sur mes genoux et les écarter doucement. Ma tête se redressa et je découvris mon adorable petit frère qui se rapprochait de plus en plus de moi.

- Qu'est-ce que tu fais ? lui demandai-je faiblement.

- Tu n'as pas l'air d'aller bien. Je vais te faire passer ça, tu vas voir, affirma-t-il en souriant.

- Me faire passer ça ? fis-je incertain.

Yoh rapprocha son visage du mien en souriant puis m'embrassa, passant ses bras autour de mon cou et me serrant contre lui. Mes mains glissèrent le long de son dos et s'accrochèrent à sa ceinture. Il sourit contre mes lèvres puis bascula en arrière, m'entraînant avec lui. Je reprenais ma respiration, hébété.

- Otôto…soufflai-je.

Il posa un doigt sur mes lèvres

- Je comprends, dit-il, après avoir fait le premier pas, je vais aussi faire le second. Tout ira bien.

Il noua ses jambes autour de ma taille, puis nous fit rouler sur le côté, me faisant me retrouver allongé au sol, et Yoh au-dessus de moi, les cheveux en désordre retombant sur ses épaules. Étrangement, je souhaitais maintenant que les portes de ce maudit ascenseur ne s'ouvrent pas avant un moment. Mon frère repris possession de mes lèvres, alors que mes doigts se battaient avec le tissu fin de sa chemise qu'il parvint à déchirer au bout de quelques instants. Yoh rompit le baiser et se mit à rire, ce qui me frustra quelque peu. Il se débarrassa des lambeaux de son vêtement, puis posa ses mains à plat sur mon torse, avant de s'amuser à faire courir ses doigts sur mon ventre. Fatigué de ce jeu, je me redressai et l'étreignit, m'emparant de ses lèvres à mon tour. Il répondit à mon baiser avec passion, puis me repoussa doucement, me forçant à me rallonger, et s'étendit sur moi, embrassant d'abord mon front, puis mes lèvres et enfin mon cou. Mes bras l'encerclèrent, et Yoh descendit plus bas, laissant par le contact de sa langue une trace humide sur ma peau. Langue qu'il enroula autour de l'un de mes tétons, jouant avec l'un et l'autre, inlassablement, m'arrachant ainsi quelques gémissements sourds. Mes mains parcouraient le dos de mon frère, frustrées de ne pouvoir faire plus. Ça devenait insoutenable, mais Yoh me tenait en son pouvoir. Je le suppliais silencieusement d'aller plus loin. Il se redressa légèrement, me regardant de ses yeux qui luisaient étrangement. Mais il fallait croire que Yoh n'avait pas fini de jouer. C'était ce que je compris lorsque après avoir atteint mon ventre, il plongea doucement la langue dans mon nombril. Je me cambrais sous cette caresse plus particulière que les précédentes. Mon frère sourit.

- C'était par-là que nous étions unis dans le ventre de notre mère, murmura-t-il en remontant pour m'embrasser.

Je pus enfin m'occuper de l'ouverture de son jean.

La suite ? Et puis quoi encore ! On vous donne la main et vous voulez le bras !

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J'avais l'esprit embrumé, quelque chose me gênait, et j'avais chaud, très chaud. C'était les premières choses que je ressentis avant d'ouvrir les yeux. J'étais en nage. Mon regard se posa naturellement sur mon frère qui dormait paisiblement face à moi, bien que tout décoiffé. Lui aussi semblait avoir chaud. Je clignais deux fois des yeux, histoire de chasser la brume de mon cerveau, puis compris que ce qui me gênait, étaient en fait mes jambes qui se croisaient avec celles d'Hao, et ses doigts dans ma bouche, que j'avais suçoté jusqu'ici sans m'en rendre compte. Je restais bloqué sur ces détails quelques secondes. Les doigts de mon frère dans ma bouche… Alors c'était vraiment arrivé ? Non, nous n'étions pas dans un ascenseur, mais dans ma chambre. Hao qui me faisait sucer ses doigts avant de me les mettre ailleurs, n'étaient alors que des images d'une scène aperçue en rêve. En rêve !

Je faillis hurler. Le rêve de la nuit précédente me revint en pleine figure. C'était le premier du genre que je faisais ! Comment avais-je pu être au courant de toutes ces choses !

Je sentis Hao remuer sensiblement contre moi, il allait bientôt se réveiller. J'étais trop troublé pour réagir. De plus, les réactions matinales de mon corps masculin étaient plus importantes que d'habitude. Je voulais trouver le moyen de me dégager, mais dès que j'eus essayé de remuer, mon frère se mit à gémir doucement, ce qui n'arrangea pas mes réactions hormonales, chamboulées par le rêve de la nuit précédente.

Les paupières d'Hao se soulevèrent doucement, et il me regarda, ou plutôt regarda ses doigts sans comprendre pourquoi ils étaient là.

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Sous ma tête, un oreiller, sous moi, un futon, devant mes yeux, mon frère. Jusque là, rien d'anormal. C'était nos jambes entrelacées, la main de Yoh posée sur mon flanc, et mes doigts dans sa bouche qui sortaient de l'ordinaire.

Otôto me regardait, rougissant, alors que je récupérais mes doigts sans un mot. Puis le rêve de la veille me revint brusquement en mémoire. Je sentis mon visage bouillonner, et me redressais brusquement, embarrassé par les images que mon subconscient m'avait fait apprécier, et les réactions que mon corps avait en conséquence. Je soulevais légèrement la couverture et écarquillais les yeux en découvrant mon érection qui était la réaction corporelle en question, et me disant qu'il ne valait mieux pas que mon adorable petit frère voie ça.

Je remarquai que Yoh aussi s'était assis, certainement aussi rouge que moi. Il regarda à son tour sous la couverture, et ouvrit aussi de grands yeux. Ce n'était pas moi qu'il avait regardé, j'en étais certain.

- As-tu fait de beaux rêves, Otôto ?

A entendre cette question, il rougit encore plus. Apparemment, lui aussi avait fait de beaux rêves. J'allais certainement être cruel, mais il fallait absolument qu'il soit concentré sur lui-même plutôt que sur moi.

- Je peux savoir avec qui c'était ?

Il déglutit péniblement, sans avoir l'air de savoir quoi me répondre. Il faisait une moue adorable.

- Avec Anna ? demandai-je, bien que cette idée ne me plaisait pas vraiment.

- Non ! s'exclama-t-il d'un coup.

- Vraiment ?

- Vraiment.

- Avec qui alors ? insistai-je.

- Nii-san ! s'indigna-t-il.

- Avec moi ? souriai-je. J'en suis très heureux ma foi !

- Non ! s'écria-t-il.

Ses joues prirent une teinte plus écarlate.

- Ce n'est pas ce que je voulais dire, continua-t-il

- Tu sais Otôto, je te taquine depuis tout à l'heure, c'est tellement amusant de te voir réagir comme tu le fais. Mais tu sais, si une nuit tu fais Ce genre de rêves, tu ne dois pas en avoir honte, tout le monde en fait dans sa vie. ( Je lui fis un clin d'œil ) Et si par chance tu rêvais de moi, sache que cette imbécile morale humaine qui interdit l'inceste, cela ne me concerne pas vraiment.

Il se crispa visiblement en entendant cette dernière remarque. Je le fixai en croisant les bras.

- Tu as vraiment rêvé de moi alors ? lui demandai-je.

- Pourquoi pas, lâcha-t-il en se forçant à rire. Après tout on s'est embrassés hier, ça serait la suite logique non ?

- En effet, c'est très probable, approuvai-je avec un sourire en coin.

Il était tellement facile pour moi de lire en mon frère, ou peut-être seulement me faisais-je de faux espoirs, à penser qu'il pourrait faire un rêve humide avec moi comme compagnon. Mon propre rêve commençait déjà à me rendre plus possessif envers lui, je m'en rendais compte. Cela m'énervait d'ailleurs, de sentir en moi tout un tas de sentiments que je ne comprenais pas.

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Il avait compris. Il avait tout compris. Non, peut-être pas. Il pouvait plaisanter. Oui, il plaisantait certainement ! De quoi j'avais l'air moi, de rêver de mon frère de cette façon ?

Hao m'ébouriffa les cheveux et se leva, s'étirant comme un félin. Il avait l'air de bonne humeur, c'était tant mieux. Je craignais qu'il ne devienne sauvage à cause de la présence des autres. Il enfila ses vêtements, puis se tourna vers moi, le sourire aux lèvres.

- Je vais prendre un bain !

Sur ces mots il sortit de ma chambre. Je pris une grande inspiration et tombai à la renverse sur mon futon. Amidamaru se montra, inquiet.

- Ça ne va pas, Yoh-dono ? me demanda-t-il.

- Je vais bien. Amidamaru, tu veux bien aller montrer la garde pour que personne ne rentre s'il te plaît ?

- Qu'est-ce qu'il se passe ?

- Pour être honnête je n'en sais rien, mais j'ai pas envie qu'on me voit comme ça, répondis-je gêné.

Je préférais me calmer avant de sortir. Je sentais mes joues encore en feu. Amidamaru parut hésiter.

- Que pense-tu d'Hao ? lui demandai-je soudainement.

- Qu'il ne faut pas baisser notre garde quand il s'agit de lui, même s'il n'agit pas comme un ennemi.

Il avait raison, mais je me sentais blessé de l'entendre le dire.

- Mais tu es là pour me protéger hein, Amidamaru !

Je tournai les yeux vers l'endroit du futon où mon frère était allongé quelques instants plus tôt.

- Je veux que ça marche, murmurai-je. Je veux vraiment que ça marche. Même si ça va être dur, je veux qu'il abandonne ses idées et qu'il reste avec nous.

Amidamaru me fit un aimable sourire et partir monter la garde comme je lui avais demandé, même si ça n'avait plus vraiment d'importance maintenant, j'étais calmé. Tant que les images de cette nuit ne revenaient pas troubler mes pensées… Je sentis mes joues reprendre une belle couleur pourpre.

- Yoh. J'ai faim. Dépêche-toi de faire le petit déjeuner !

Je me levais d'un bond. Anna tenait Amidamaru entre les perles de son collier.

- Mais, et Ryu ? demandai-je.

- Ryu est partit acheter quelque chose. Couvre-toi et vas dans la cuisine.

- Okay…

Anna relâcha Amidamaru avant de me laisser enfiler mes affaires en vitesse pour la rejoindre dans la cuisine. Je croisai Tamao qui s'occupait d'Opacho, et Ren balayait devant la porte. Anna m'attendait dans la cuisine. Elle me toisa silencieusement lorsque je me nouais mon tablier dans le dos.

- Quelque chose ne va pas Anna ? lui demandai-je en ouvrant le frigidaire.

Elle resta silencieuse une seconde de plus puis s'adossa à la table.

- Tu sais que je désapprouve complètement la présence d'Hao ici n'est-ce pas ?

- Euh, oui, je crois…

- Pourquoi t'entête-tu à vouloir le garder ici ?

- Je voudrais…le sauver, et…le garder près de moi, avouai-je.

Anna fit une pause, fixant son regard dans le mien.

- Parce qu'il est ton frère, c'est ça ? demanda-t-elle.

Je soutins son regard un instant, puis détournai les yeux en hochant la tête. Elle soupira légèrement.

- Je m'en doutais, dit-elle. Fais attention Yoh, tu joues à un jeu dangereux. Tu ne peux pas savoir ce qu'il a dans la tête, n'oublies pas que tu es celui qui l'a vaincu et s'est mis en travers de son rêve de cinglé.

Elle s'arrêta de parler, attendant de voir si j'avais quelque chose à répondre. Malheureusement pour elle, ou peut-être heureusement je ne sais pas, le contenu du réfrigérateur devint soudainement pour moi la chose qu'il me fallait étudier absolument.

- Ce sont tes grands-parents qui m'ont demandé de le garder ici quelque temps, pour le surveiller. Sinon je ne l'aurais pas laisser s'approcher de toi, déclara ma blonde fiancée arrangée.

- Je pense savoir ce que je fais, répondis-je enfin au bout d'un long moment.

- Vraiment ? fit-elle, peu convaincue. En tout cas, sache que demain nous partons chez eux, chez tes grands-parents. Ils veulent faire une fête en notre honneur avant la reprise du Shaman Fight.

- En notre honneur ! m'étranglai-je.

- Aurais-tu oublié quelle date nous sommes demain ?

- Non ! Euh… Si…

Anna me foudroya du regard.

- C'est l'anniversaire de nos fiançailles. Ils veulent annoncer la date de notre mariage qui sera après le Shaman Fight. Bien que quatorze ans ça soit un peu jeune, ils ont dit que c'était normal pour cette famille.

- Eeeeeh ? m'exclamai-je, sur le point de mourir d'horreur.

Anna ne me prêta pas attention. Elle tourna légèrement la tête vers la porte et fronça les sourcils. J'aperçus un morceau de tissu beige ainsi que quelques mèches de cheveux bruns voleter dans l'encadrement de la porte.

Hao. Hao avait tout entendu !

- Non…soufflai-je en refermant comme un automate la porte du frigidaire.

J'avais soudain très peur, mon cœur battait à cent à l'heure, à la seule pensée que cette conversation avait pu blesser mon frère, et qu'il avait entendu que j'allais bientôt devoir me marier avec Anna.

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J'allai retrouver Opacho, le bruit de mes pas résonnant sur le plancher de l'ancien hôtel. J'étais partit chercher du lait dans la cuisine lorsque j'eus surpris cette discussion entre mon frère et la fiancée choisie par les Asakura. Ils allaient se marier après le Shaman Fight qui redémarrait dans une semaine. Une telle chose me rendait furieux. Ils voulaient me reprendre mon frère, se l'accaparer à l'aide de ce mariage qui n'avait aucune raison d'être ! Cette vieille femme qui sait soi-disant prédire l'avenir, et son mari, ils avaient bien préparé leur coup ! Aucun Asakura ne s'était marié à un âge aussi avancé.

J'aurais dû le dire à Yoh que tout cela n'était qu'un coup monté contre moi, pour me séparer de lui. Mais je n'ai pas pu, la colère m'aveuglait. Je voulais juste partir de là avec Opacho, ne pas revoir ni cette blonde ni mon adorable petit frère pendant un moment.

J'arrivai dans la même pièce qu'Opacho, qui regardait la télévision avec cette jeune fille aux cheveux roses, Tamao.

- Opacho nous partons, déclarai-je.

Elle se retourna, levant des yeux interrogatifs sur moi, puis vint, remarquant certainement qu'il n'était pas l'heure de m'énerver plus que je ne l'étais déjà.

- Quelque chose ne va pas, Hao-sama ? demanda humblement Tamao.

Mon regard se fixa froidement sur elle, et un sourire se dessina lentement sur mon visage.

- Tamao, tu aimes mon frère n'est-ce pas ? lui demandai-je d'une voix doucereuse en me rapprochant d'elle.

Elle rougit en baissant les yeux. Je lui attrapai délicatement le visage entre deux doigts.

- Ou…oui, répondit-elle timidement.

Elle recula doucement, se retrouvant bloquée contre un mur.

- Il est ma moitié, continuai-je, nous nous ressemblons, n'est-ce pas ?

- Oui… approuva-t-elle, me fuyant toujours du regard.

- Donc ça ne te dérange pas si je réalise un de tes vœux qu'il ne pourra pas exaucer à cause de son futur mariage ?

- Comment ? fit la jeune shaman, surprise.

Mes doigts tenant toujours son fin menton, j'inclinai son visage vers moi et l'embrassai. Je ne pense pas que ce fut très agréable pour elle, son premier baiser volé brutalement par son pire ennemi. La pauvre était trop terrifiée pour penser à se débattre. A vrai dire ça n'était pas agréable pour moi non plus. Avais-je fait cela pour me défouler ? Me venger ? Je n'en sais rien, peut-être bien les deux… Une conduite bien enfantine.

- Lâche-la tout de suite Hao ! s'écria Ren.

Je détachai mon visage de celui de Tamao, et découvris, agacé, qui était venu m'interrompre : Ren, Anna, Yoh, et ces deux esprits débiles de Conchi et Ponchi, qui avaient dû les avertir que le grand méchant loup que j'étais s'en prenait à leur maîtresse adorée. Je n'avais aucune envie de les voir, même pas Yoh et cette expression interdite qu'il avait sur le visage. Il ne comprenait certainement pas mes réactions, que j'avais moi-même du mal à comprendre.

Je secouai légèrement mais vivement la tête et empoignai le poignet de Tamao, leur ordonnant à elle et Opacho de me suivre.

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Le temps de réaliser ce qu'avait fait Hao, il était déjà partit. Je n'étais plus que le seul à être devant le seuil de la porte en fait.

Mon frère, lui qui allait si bien le matin même, je ne pouvais m'empêcher de penser que c'était de ma faute s'il était dans cet état. Parce qu'il m'avait entendu parler avec Anna. Qui savait ce qu'il avait entendu et comment il l'avait interprété… Je me décidai à aller dans le jardin en face de la maison, là où j'entendais les voix de tous les autres.

- NII-SAN ! l'appelai-je en le voyant debout dans l'herbe, tenant contre lui une Tamao tremblante.

Il ne m'entendit même pas, ou alors fit semblant. Anna se tenait froidement devant lui, tous les deux s'affrontant du regard. Ren se mit à courir vers lui, Oversoul à la main. Alors qu'il allait abattre son arme sur lui, Hao réagit enfin.

- SPIRIT OF FIRE !

L'immense esprit du feu apparut, les soulevant dans les airs, lui, la douce et timide Tamao ainsi que la petite Opacho. L'arme de Ren s'abattit sur la jambe du géant au lieu de son propriétaire, auquel elle était destinée. Hao ne s'en occupait pas non plus. Le bras de Spirit Of Fire se projeta vers Anna, faisant voler ses cheveux blonds, et soulevant un nuage de poussière opaque.

- ANNA-SAMA ! hurla Tamao.

- ANNA ! cria Ren.

Moi je restais sans voix, l'air certainement aussi stone que d'habitude. Il n'avait quand-même pas…tué Anna ?

- NII-SAAAN ! m'époumonai-je afin d'obtenir son attention.

Il tourna les yeux vers moi, son air s'adoucissant quelque peu, puis il détourna la tête et fusilla du regard l'endroit où le bras de Spirit Of Fire était planté dans le sol. La poussière se dissipait doucement, mais le corps d'Anna restait invisible, caché par la main de l'Oversoul énorme. Les longs doigts se retirèrent vivement de la terre, et Spirit Of Fire s'envola.

Je sentis Ren poser une main sur mon bras.

- Yoh, regarde elle est vivante.

Anna se tenait en effet toujours à la même place, les bras croisés et une expression glaciale sur le visage. Ses yeux lançaient des éclairs. Hao l'avait évité…

Manta arriva, réveillé par tout ce bruit. Je le saluai à peine et allai voir si Anna allait vraiment bien. Mais elle n'avait aucune égratignure, elle était juste décoiffée. Elle posa un regard perçant sur moi, un regard lourd de sens. « Je te l'avais dit » signifiait-il.

- Il faut aller chercher Tamao, soufflai-je. Je vais y aller.

- Tu n'apprends donc jamais, Yoh, observa-t-elle. Ren et Manta iront la chercher.

- J'irai moi-même ! explosai-je.

Ce devait bien être la première fois que j'osais me révolter contre Anna. Mais je ne pouvais faire autrement. Il fallait que je voie Hao, il fallait que je lui parle !

- Fais-moi confiance, repris-je calmement.

- Il aurait pu me tuer s'il avait voulu, tu sais, affirma-t-elle.

- S'il avait voulu, répétai-je.

Je ne voulais pas croire qu'elle avait raison sur son compte, je ne le pouvais pas. Tout était contre lui pourtant. Il pouvait manipuler les gens à sa guise, leur promettant le pouvoir et un avenir. Peut-être avait-il fait de même avec moi en me promettant son amour ?
Pourquoi avais-je l'impression que ça sonnait faux ? Je devais trouver la réponse par moi- même, et récupérer Tamao. Mon frère aussi, si possible… Maintenant.

A suivre…

Fisou : Ahlala… La jalousie ça peut amener à faire n'importe quoi !
Yoh : Ce que j'aurais aimé être à la place de Tamao ! Me faire embrasser par Nii-san sans mon consentement et…
Fisou : Toi te faire embrasser par Hao sans ton consentement ça existe ?
Yoh : C'est faisable ! Il suffit de jouer un peu la comédie ! ;-)
Fisou : o.O ; Tu as des fantasmes de plus en plus étranges Yoh, tu m'inquiètes…
Hao /débarque/ Otôtoooo ! J'ai fini de remplir la baignoire avec du champagne ! Viens !
Yoh : J'arrive /va avec son frère/
Fisou : Enfin je crois savoir d'où ça vient maintenant /sweatdrop/