Auteur : Fisou
Titre : L'étoile Filante
Genre : Vengeance pour la frustration de la fin de l'animé, et bâclage de la *** d'Hao.
Base : Shaman King
Couple : Héhé, HaoxYoh mon préféré ^0^ Donc yaoi et Twincest ! Âmes sensibles…
Note : Comment motiver une Fisou à écrire ? Il faut lui faire visionner les derniers épisodes, ce qui la rend frustrée et folle de rage. ^_^ Mais Le générique « Northern Light » me déprime -__-
Reviews : Comme d'hab, merci à tous !! Vous êtes toujours fidèles au rendez-vous !! Je vous adore pour ça !! Je ferais de mon mieux pour que ça ne change pas !!
Katoryu Diethel : T'as toujours des trips toi ! *mdr* La voix de Lyserg ne va pas tarder à passer si ce n'est pas déjà fait… Hao-sama a déjà fait une apparition mais ma mère ne m'enregistre plus les épis *soupir* Tu l'as entendue peut-être ? *-*
Babel121 : Vi il s'en passe des choses on peut dire ça ^_^ Enfin là t'as de la chance, au départ il n'étais pas censé se passer Ça, mais alors pas du tout ^^
Candy : #^_^# Autrement pour parler des voix Françaises, quand t'as l'habitude de la VO tu vois la différence, la VO est bien meilleure… Si seulement la Fox prenait autant soin de ses doublages que chez Disney…
Saael' : Chez Asrial c'est des Horo-HoroxRen qu'il y a en pagaille, du moins la dernière fois que j'y suis allée… Cet été… Quand aux jumeaux… YEAAAAH !!! *cri de fan en furie* C'est la première fois que je suis autant pour un couple yaoi, pire que pour HyôgaXShun, c'est pour dire ! Puis y'en a si peu… Quoi qu'en anglais y'en a de plus en plus ! Et puis y'a trop de YohXAnna… Une fois j'en ai lu un qui m'avait pris par surprise… *frissonne* Et dire que l'auteur du manga leur a inventé un gosse… Y'a de quoi briser des rêves… -__-
Kim : ^__^ Pour Anna, tu verras tu verras ^_^ Et pour Ren, ben tu verras aussi ^^ J'aime pas dire ce que je vais faire lol A part que l'histoire entre Ren et M. X sert surtout à aider Mister Zen à ouvrir un peu les yeux…
Siria Potter : ^____^ Lis la suite tu vas voir ça va te faire plaisir ! ^_^
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L'Étoile Filante¤¤¤
Je restais là, au soleil, regardant mon frère jouant au cochon pendu sur une branche haute et solide d'un chêne. Enfin jouer est un bien grand mot. Disons plutôt que c'était ma manière à moi de lui faire muscler ses abdominaux. Un feu de bois crépitait en dessous de lui, pour l'empêcher de se laisser tomber. Bien-sûr j'avais prévu d'éteindre le feu et de le rattraper au vol si jamais cela arrivait, mais ça je m'étais bien gardé de le lui dire.
- Nii-san… Et toi…quand est-ce que… tu t'entraînes…hein ? me demanda-t-il sans arrêter son exercice.
- Je pourrais le faire maintenant, mais je ne voudrais pas que ma supériorité te démoralise de trop, répondis-je le plus naturellement possible.
- Tu n'as…jamais mal…aux chevilles ?
- Je ne fais que dire la vérité Otôto !
Je le laissais encore s'amuser pendant une dizaine de minutes. Je n'ai habituellement pas de montre, mais là j'avais emprunté celle de Yoh pour surveiller le temps avec exactitude. La main de Spirit Of Fire alla le cueillir sur sa branche, et le déposa au sol. Yoh s'écroula paresseusement dans l'herbe.
- Tu es pire qu'Anna, Nii-san.
- Il paraît que je suis méchant oui, répliquais-je sans intonation, mais toi tu as besoin d'aller te tremper.
- Où ça ?
- Dans le lac.
- Heeeeeeeh ?!! s'écria-t-il.
Je lui fis signe de se relever et lui tendis sa chemise qu'il avait préféré enlever de peur qu'elle ne tombe dans le feu. Il ramassa aussi ses écouteurs puis me regarda.
- Je n'ai jamais nagé dans une eau aussi froide…
Je le regardais de haut en bas, affichant un regard froid et méprisant.
- Si tu abandonnes avant de commencer, ce n'est pas la peine que tu restes ici, sifflais-je.
- C'est une sorte de chantage, remarqua-t-il en souriant. Bon, ça devrait aller, après tout je suis bien déjà resté sous une cascade d'eau froide !
- Bien.
Sur ce je tournais les talons et pris le chemin qui nous mènerait au lac. Le chantage marchait plutôt bien sur mon frère apparemment…
***
Nous arrivions en silence jusqu'au lac. Je portais ma chemise à la main pour ne pas qu'elle s'imprègne de sueur, et suivais tranquillement mon frère. La surface du lac scintilla bientôt devant nos yeux. Hao s'arrêta à deux mètres du bord de l'eau puis retira sa cape et la laissa tomber au sol. Il se tourna vers moi, et me fit signe d'y aller en premier. J'attendis une seconde avant de hocher la tête. De drôles d'idées me venaient à l'esprit depuis que j'avais fait ce satané rêve, la veille. Un bain froid n'était peut-être pas une si mauvaise idée finalement…
Je déposais aussi ma chemise, ainsi que mes écouteurs, au sol, puis approchais du lac pour y plonger d'abord un pied. La fraîcheur de l'eau me fit remonter une série de frissons le long de la colonne vertébrale, et je sentis mes poils se dresser sur ma peau.
J'entendis mon frère ricaner derrière moi. Il s'avança vers l'eau, puis s'y enfonça jusqu'à la taille. Il se tourna alors vers moi et m'adressa un sourire moqueur.
- Tu n'es pas capable de faire mieux, Otôto ?
- Si, certainement que si ! rétorquais-je.
Je pris une grande inspiration et m'avançais vers lui, même s'il reculait au fur et à mesure, j'avançais sans le quitter des yeux. En fait la température n'était pas si terrible que ça, malgré le fait que la température de mon corps était élevée à cause de mon entraînement.
Hao s'arrêta de reculer. L'eau nous arrivait maintenant jusqu'à la gorge.
- Derrière moi c'est d'un coup beaucoup plus profond, d'un mètre environ, m'expliqua-t-il. Tu n'as pas trop froid ?
- Non, ça va. Mais dis-moi, pourquoi avons-nous gardé nos pantalons ?
- Je garde toujours le mien, mais toi tu pouvais l'enlever si tu voulais, répondit-il en secouant la tête.
- Oh, non vaut mieux pas.
Un sourire naquit lentement sur mon visage. Mon frère fronça les sourcils.
- Je n'aime pas ce sourire, c'est le même que le mien quand je prépare quelque chose.
- Vraiment ? fis-je innocemment.
Il se déplaça rapidement sur le côté, ayant certainement vu clair dans mon jeu, cependant je lui courus après et lui sautais dessus pour le couler. Il essaya d'esquiver mais tomba à la renverse et je lui atterris dessus. Sous l'eau, mes bras s'enroulèrent autour de son cou. Il avait l'air furieux contre moi, il n'aimait peut-être pas avoir son petit frère allongé sur lui au fond de l'eau. Quelque chose changea brusquement dans son expression, et la seconde suivante, c'était moi qui me retrouvais dos au sable, avec mon frère me dominant, un sourire sournois sur le visage. Ses avant-bras étaient posés de chaque côté de mon visage, qui était dangereusement proche du sien, comme je le tenais toujours par le cou.
Je faillis éclater de rire en me disant que j'étais un noyé et lui la sirène, image qui m'était venue uniquement à cause de ses cheveux qui ondulaient dans l'eau. Puis je réalisais que mes mains s'étaient déposées toutes seules autour de sa taille. Mes doigts frémirent au contact de sa peau, et je sentis mon visage s'enflammer. Hao le remarqua certainement, car, l'air amusé, il déposa un baiser léger sur mes lèvres, puis se libéra de mon emprise et remonta à la surface. Je le suivis presque instantanément. C'est vrai, nous n'étions pas des poissons après tout !
- Bon, ça suffira pour le bain, déclara-t-il. Il ne va pas tarder à faire nuit, tu vas pêcher notre dîner.
- Pêcher ? Avec quoi ?
- Tu laisse ton doigt dans l'eau et tu attends que ça morde ! s'exclama mon frère.
Au début je pensais qu'il plaisantait, mais le petit sourire vicieux qu'il affichait me fit réaliser la vérité.
- Eeeeeeh ???
- Le bain est terminé, mais pas ton entraînement, Otôto. Je te rappelle que le Shaman Fight reprend dans quelques jours à peine.
- Tu veux que je pêche à la shaman ?
- Exactement, approuva Hao. Tu les attire et tu les attrape. C'est le même principe qu'hier lorsque tu as communiqué avec la terre, sauf qu'ici c'est avec l'eau, et que tu dois en plus attirer les poissons.
Je le regardais, bouche bée. Soit il savait trop de choses, soit il se moquait complètement de moi.
- Tu préfères peut-être que je te montre Otôto ? demanda-t-il en levant les yeux au ciel.
- Ça m'aiderait oui…
A peine avais-je terminé ma phrase qu'il sortit son bras de l'eau, et me montra le poisson qu'il tenait entre ses doigts. L'animal se tortillait à peine, comme hypnotisé. Pourtant il n'était pas mort, on pouvait le voir suffoquer lentement.
- Ce n'est pas plus difficile que ça, affirma mon frère en relâchant le poisson. Sortons de l'eau, je ne voudrais pas que tu sois malade pour ta petite sauterie demain soir !
Ah oui, cette satanée fête de fiançailles. Enfin l'anniversaire de mes fiançailles avec Anna. C'était bien la seule année où nous fêtions ça, mais cette fois mes grands-parents voulaient annoncer la date de notre mariage prématuré. Ce qui, pour ce que j'en avais vu, était loin de plaire à Hao. J'étais d'ailleurs étonné que ce soit lui qui en parle, mais même si son ton était aimable, les mots qu'il avait employés démontraient son avis sur la chose.
- Bah c'est plutôt pour le Shaman Fight que ça me gênerait d'être malade, répondis-je honnêtement.
Il sortit du lac sans dire un mot de plus, et je le suivit. Il alluma un feu à l'endroit où il y avait déjà des cendres, et s'installa devant en enfilant sa cape. Je vint m'asseoir à côté de lui, attendant quand-même de sécher avant de partir pêcher.
***
Je gardais les yeux fermés, essayant de démêler ma chevelure humide avec mes doigts. Depuis quelques minutes déjà, Yoh gardait ses deux mains plongées dans l'eau du bord du lac, essayant de pêcher notre dîner.
- Nii-san !! Il s'est encore échappé !!!
Il arrivait bien à attirer les poissons, mais au moment de les attraper, sa concentration partait en fumée, et les poissions fuyaient.
- Continue de les attirer pendant que tu les attrape, répétais-je pour la ixième fois. Dépêche-toi, le soleil se couche Yoh.
Je l'entendis pousser un soupir à fendre l'âme. J'ouvris un œil et vis Amidamaru qui encourageait silencieusement son Maître, ce-dernier gardant les yeux fixés sur l'eau rougeoyante du lac.
Aïe, je venais de tomber sur un nœud particulièrement serré…
- Nii-san !! J'en ai eut un !!
- Pose-le près du feu, dis-je concentré sur mon nœud.
- Ok !
Il jeta le poisson près de moi, et se remis au travail. Je jetais un œil sur la bestiole. Elle était assez grosse, tant mieux. Si Yoh avait eut à pêcher plus de deux poissons, nous n'étions pas encore couchés. Mais finalement, il revint assez vite avec un second poisson. J'attrapais alors le couteau que je gardais dans ma poche, pour couper cette mèche de cheveux qui me tapait sur les nerfs.
- Atatatatata ! Nii-san ! Ça c'est pour le poisson, pas pour toi ! m'arrêta mon frère. Laisse-moi faire.
- Depuis quand t'occupes-tu de mes cheveux toi ?
- Ben quoi ? Ils sont très bien tes cheveux !
- Ben laisse les tiens pousser ça fera pareil !
- Non, sinon on ne pourra plus nous reconnaître !
Je le détaillais du coin de l'oeil.
- Oh si on pourra nous reconnaître… garantissais-je.
Sans prêter plus attention que ça à mes paroles, il attrapa ma mèche de cheveux qui ne ressemblait plus à grand chose depuis que je l'avais tripotée, et entrepris de la démêler.
- Et toi tu vides les poissons, m'ordonna-t-il.
- Et pourquoi je devrais t'obéir ?! me braquais-je.
- Parce que moi je ne sais pas le faire ! se défendit-il.
Je soupirai intérieurement et attrapais chacun des deux poissons, leur tranchant la gorge pour les vider d'abord de leur sang, puis attendant qu'ils meurent avant de leur retirer les viscères. Yoh s'acharnait toujours sur mes cheveux. Je me demandais si à cause de lui je n'allais pas avoir besoin d'en couper encore plus…
- Yoh lâches-ça j'ai besoin d'aller rincer les poissons, dis-je.
- Rince le couteau aussi ! s'exclama-t-il en lâchant prise.
- Ça y est tu préfères me couper les cheveux ? demandais-je en allant jusqu'au bord de l'eau avec mon couteau et mes deux poissons.
- Non tu vas voir !
Yoh attendit près du feu que je revienne. Je plongeais doucement les poissons morts dans l'eau froide du lac, puis les ressortis et les écaillais.
- Nii-san ! T'en mets du temps !!
- J'arrive, grognais-je, sois patient.
Cette situation était étrange. Je ressentais en moi comme un malaise. Peut-être que « deux frères jumeaux faisant du camping » n'allait pas avec « deux êtres destinés à s'entretuer »… Peut-être était-ce le fait que nous n'étions plus ennemis qui était étrange, ou alors le fait que nous nous comportions plus ou moins comme deux frères… Quand ce corps était plus jeune, je me demandais souvent quelle occupation pitoyable pouvait avoir l'avorton qui était né quelques minutes après moi, est-ce que le vieux l'entraînait bien pour qu'il soit assez fort afin que je le fasse mien lors du Shaman Fight, est-ce que lui aussi avait des problèmes avec les humains ? Et jamais à ce moment là je n'aurais pu imaginer qu'un jour j'allais écailler un poisson pour lui. Tous comptes faits cela devait être ce changement brutal de situation qui rendait cette soirée étrange.
Je me relevais enfin avec mes poissons et mon couteau propre, et regardais mon frère qui était allongé au sol, les bras croisés sous la tête, en train de regarder les premières étoiles briller. C'était bien une chose que nous avions en commun ça.
Je m'approchais doucement de lui, et lorsque je fut arrivé à ses côtés je laissais tomber un poisson sur son ventre découvert, histoire de le ramener à la réalité ! Il ne m'avait même pas vu arriver.
***
- Aghhghg !!!
Ça c'est le bruit que je fis après qu'Hao ait lâché son missile sur mon ventre. Il me sourit innocemment et s'assit, alors que j'attrapais le poisson par la queue.
- C'était pour quoi ça ? fis-je.
- Pour te montrer que j'avais terminé, Otôto.
Je ravalais un grognement et réprimais mon envie d'entamer une bataille de poisson acharnée. J'avais trop faim pour perdre la nourriture si durement attrapée !
- Faut aller chercher du bois maintenant ! me motivais-je.
- Du bois ? s'étonna mon frère. Otôto, que de choses à t'apprendre encore ! Regarde-moi faire.
Il tendit tout simplement la main devant lui, faisant apparaître une flamme dans sa paume, qui se transforma en une baguette rougeoyante avec même un manche pour l'avoir bien en main.
- Tu devrais être capable de faire ça Yoh, non ?
- Ben c'est que je n'ai pas Harusame sur moi et que…
- Prends une brindille et fais ton Oversoul dedans !
Ça avait l'air tellement évident que je me sentis soudainement très bête. J'attrapais une brindille comme il m'avait dit de le faire, et fit mon Oversoul. Là aussi je me sentit bien bête en faisait entrer mon Samouraï d'Esprit dans ladite brindille.
- Maintenant tu ne libère que peu de Furyoku, m'expliqua Hao. PEU j'ai dit !! Ano baka !!
Je venais juste de faire apparaître une épée de bois
géante, mais à part ça, rien de grave…
J'arrivais à réduire la taille de mon Oversoul, et embrochais mon poisson
dessus, une fois qu'elle avait atteint la même taille que celle de mon frère et
que mon Furyoku était assez épais autour d'elle pour qu'elle ne flambe pas.
Deux yeux brillants à la base du manche me regardaient, suppliants.
- Nii-san, tu es sûr qu'Amidamaru ne craint rien ?
- Que peut-il craindre ? Il est déjà mort ! rétorqua-t-il en mettant son poisson dans le feu.
- Mais c'est le feu de Spirit Of Fire !
- Et alors ? Il ne brûle que ce que je veux brûler. Tu n'as jamais remarqué qui ni moi ni mon équipe n'étions brûlés par ses flammes ?
- Je… Je ne m'étais jamais posé la question, avouais-je.
- M'étonne pas, grommela-t-il.
- Bon, ben bonne chance Amidamaru !
Et sur ce, je plongeais sans pitié mon poisson dans le feu. De ma main libre, j'attrapais mon frère par le cou, afin de le coller à moi.
- Yoh ! Qu'est-ce tu fais ?!
- J'ai froid, mentis-je.
Oui vraiment un gros mensonge, et pas discret en plus, avec le grand feu qui crépitait juste en face de nous. Nii-san s'en rendit certainement compte. Penser le contraire serait vraiment le prendre pour un imbécile. Mais il se rapprocha de moi pour ne pas être complètement tordu par mon étreinte. J'avais de plus en plus souvent besoin de son contact, je commençais à m'en rendre compte. Déjà quand il écaillait les poissons, je le trouvais beaucoup trop loin. Ça promettait d'être la fête le lendemain lorsque j'allais devoir partir chez les Asakura…
- J'ai oublié de terminer avec ta mèche de cheveux, me rappelais-je.
- Tu feras ça plus tard, murmura mon frère.
Il sortit son poisson du feu, le regarda deux secondes et dit :
- Tu devrais sortir le tien aussi, si tu ne veux pas qu'il soit carbonisé. Mon feu cuit plus vite que les autres.
- Ah ? fis-je en obéissant sagement.
Je me résignais enfin à lâcher le cou de mon frère, pour manger mon poisson plus confortablement. Hao en mâchait déjà une bouchée du sien en regardant le feu devant lui, comme perdu dans ses pensées. Je croquais à mon tour dans mon poisson tout chaud, mes yeux restant irrésistiblement fixés sur le profil d'Hao, sur lequel dansait le reflet des flammes.
Ça lui allait vraiment très bien de contrôler le feu. Le feu magnifique, destructeur. Le feu qui évoque la douceur, la douleur, la chaleur, la passion…
Je détournais brusquement les yeux en secouant la tête. Voilà que je me remettais à délirer… Je mordis furieusement dans mon poisson. J'avais trop d'idées bizarres en tête en ce moment. Je ne m'inquiétais pas non. Je m'inquiéterais au moment où je commencerais à fantasmer sur Ryu en bikini. Là je pourrais dire que ma santé mentale avait pris un mauvais coup.
Les minutes qui suivirent se déroulèrent dans le plus grand des silences, les seuls bruits étant celui du vent entre les branches d'arbres, et le crépitement du feu. J'avais presque fini mon poisson…
- Tu pars vers quelle heure demain Otôto ? me demanda Hao si brusquement que je faillis avoir une crise cardiaque.
- Dans la matinée je pense. On reviendra mardi si tout va bien.
Il n'avait pas quitté le feu des yeux. Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres.
- Je te parie qu'ils vont te dire de faire attention à moi ! S'ils sont vraiment odieux, ils te demanderont de jouer la comédie pour me poignarder dans le dos.
- Ils ne sont pas comme ça…
- Détrompe-toi Yoh, ils feraient n'importe quoi pour me voir mort.
Je crus déceler une once d'amertume dans sa voix. Alors je jetais derrière moi le squelette de mon poisson ainsi que ma baguette de bois, telle une vulgaire brindille, en oubliant totalement qu'Amidamaru se trouvait à l'intérieur. J'attrapais mon frère par les épaules et le serrais contre moi. J'aperçus une lueur d'incompréhension dans son regard pendant une seconde, puis il émit une sorte de ricanement.
***
- Je ne disais pas ça pour me faire consoler tu sais Otôto, assurais-je.
- Non mais ça te ferait certainement du bien, déclara-t-il.
Je me redressais doucement, le forçant ainsi à lâcher prise.
- Cela fait longtemps que j'ai appris à me passer de ce genre de choses.
- Tu n'avais pas le choix, mais maintenant, tu m'as moi !
Je le regardais et sentit un sourire flotter malgré moi sur mes lèvres.
- N'est-ce pas un peu prétentieux Otôto ?
- Je ne crois pas. Mais vouloir te consoler c'est peut-être une excuse pour pouvoir te prendre dans mes bras comme je veux. Qu'est-ce que tu en pense ?
J'en restais sans voix. C'était Yoh, Le Yoh, qui disait ça ?
- Je… Je ne sais pas…
- Gnihi ! fit-il en s'adossant contre mon torse.
Apparemment il venait de gagner quelque chose. Gagner à quoi je ne le savais pas – peut-être à m'empêcher d'avoir le dernier mot – mais il avait l'air content de lui. La baguette qui me servait à tenir mon poisson partit en fumée, et je lançais les arrêtes dans le feu. Yoh attrapa mes mains, croisant mes doigts avec les siens, et regarda le ciel étoilé. Il faisait complètement nuit maintenant. Je ne l'avais pas remarqué.
J'enfouis mon visage dans les mèches de mon petit frère et fermais les yeux. J'avais beau dire que j'avais toujours fait sans, une fois que le réconfort vient à nous, on a du mal à le laisser repartir, même si on risque de retomber plus bas si jamais on le laisse s'échapper. Je sentis les battements de mon cœur s'accélérer. Je me sentais bizarre encore une fois. Comme si des petites fées s'amusaient dans mon estomac.
- Yoh, demandais-je enfin. Pourquoi est-ce que tu es comme ça avec moi ?
- Comment ça ?
- Pourquoi fais-tu comme si rien ne c'était passé ?
- Oh. Ben, le passé ça n'a pas d'importance. Si je devais en vouloir à tous ceux qui ont tué des gens ou qui en ont voulu à ma vie, Ren et Lyserg ne seraient pas mes amis.
- Ren s'est repentit d'avoir tué. Pas moi.
Yoh se redressa lentement, relâchant mes doigts mais ne montrant pas pour autant l'envie de partir.
- Je sais, dit-il en se tournant et posant sa joue contre mon épaule. Il faut croire que je n'ai pas envie de t'en vouloir.
Je passais mon bras autour de sa taille, ne trouvant pas encore le courage de lui dire qu'il avait peut-être tort, et il leva les yeux vers moi, comme s'il attendait quelque chose. Et là je lui donnais la réponse la plus improbable qui fut, surtout pour moi. Mon index gauche se posa sous son menton et lui releva délicatement le visage. Mes lèvres se posèrent doucement sur les siennes, en une pression tendre, tentatrice, insupportable.
Yoh ferma les yeux sans protester, même lorsque je caressais doucement ses lèvres de ma langue, m'abandonnant à cette pulsion qui m'avait soudain embrasé. Il entrouvrit ses lèvres, et me laissa approfondir le baiser. Ma langue caressa doucement la sienne, accélérant le rythme de leur danse, alors que ma main droite remonta le long de son dos pour attraper fermement sa nuque. Puis mes doigts se mirent à dessiner de petits ronds, à jouer avec ses petits cheveux. Je sentis Yoh frémir contre moi et passer son bras autour de mon flanc, enflammant davantage mes reins. Ma main gauche qui maintenait son visage glissa doucement le long de sa gorge pour se poser sur son torse. Je sentis Yoh retenir un hoquet, et cela fit retentir en moi une sonnerie d'alarme. Je venais de reprendre subitement mes esprits, comme si quelqu'un venait de me verser un seau d'eau froide sur la tête.
Je rompis brusquement le baiser et me relevai, ayant l'horrible sentiment d'avoir gâché le peu de choses que nous avions réussi à construire en trois jours, laissant un jeune garçon haletant sur le sol. Je fixais une seconde ses yeux brillants, interrogateurs, ses joues rouges et ses lèvres tentatrices. Mais qu'est-ce qu'il m'avais pris ?!
- Otôto, il commence à faire froid, rentrons, ordonnais-je en tournant les talons.
Je n'étais plus d'humeur à regarder les étoiles.
***
Là je devais sûrement avoir manqué un épisode. Non pas qu'un en fait, mais plusieurs, et dans plusieurs séries. La série « Les pensées intimes du Tout Puissant Hao » et aussi « Les sentiments bouleversés de Yoh, le Shaman le plus zen de la planète ». En gros, les questions les plus présentes dans mon esprit étaient « Mais pourquoi a-t-il fait ça ? » « Pourquoi me suis-je laissé faire ? »
Réponse un : Trop de fatigue ? Hum, pas convaincant…
Réponse deux : Parce que j'ai aimé ça. Pour mon premier baiser, mon frère m'avait mis les nerfs en feu.
Oh – Mon – Dieu …
Mon cœur battait encore la chamade, et le feu de mes joues ne semblait vouloir s'éteindre. Je sentais encore les lèvres de mon frère contre les miennes, alors qu'il était à deux mètres devant moi, sa cape battant la mesure de ses pas. A ce moment plus qu'à n'importe quel autre, j'aurais aimé savoir ce qu'il avait en tête. Je ne le comprenais pas. Pas plus que je ne me comprenais. Je n'étais quand-même pas attiré par mon frère…si ? Étais-je Gay ? Et si ce n'était rien de tout ça ? Pourquoi ne m'étais-je pas posé ce genre de questions plus tôt ? Raaah !!!
Nous arrivâmes enfin dans la petite maison d'Hao. Nous n'avions pas dit un mot depuis que nous avions repris le chemin de retour. Malgré mes doutes, je pensais bien qu'il regrettait ce qui venait de se passer. Il ne comprenait peut-être pas plus que moi…
Nous rentrâmes silencieusement, Nii-san ayant posé un doigt sur ses lèvres pour me faire comprendre que nous ne devions pas faire de bruit. Je compris vite pourquoi, en apercevant la petite Opacho qui dormait, enroulée dans une couverture douillette. Je suivis mon frère dans une autre pièce qui semblait bien être la chambre.
Hao se débarrassa de sa cape, de son pantalon trop encombrant et de ses chaussures trop lourdes. Je l'imitais en enlevant ma chemise, mon jeans et mon casque, que je posais en tas par-dessus les vêtements de mon frère.
- Tu as assez mangé ? lui demandais-je histoire de briser le silence pesant.
Il me regarda, étonné.
- Euh, oui, et toi ?
- Oui ça va, souris-je. Où c'est qu'on se lave les dents chez toi ?
- Là-bas, me répondit-il en désignant une porte vers la droite. Prends ma brosse à dents si tu veux.
- Merci !
J'allais dans cette vielle salle de bain dont les murs étaient recouverts de planches de bois, et pris sur le vieux lavabo la brosse à dents que je supposais être la sienne, rouge avec une étoile jaune. L'autre étant une brosse à dent Barbie, je la voyais mal appartenir à mon frère. Celui-ci entra quelques minutes plus tard, attendant que j'ai fini de me servir de son bien pour se laver les dents à son tour. Je sais, les brosses à dents ne se prêtent pas, mais nous n'étions plus à ça près hein…
Je repartis dans la chambre et remarquais qu'Hao avait allumé un feu dans une grosse cheminée. Je m'installais dans l'unique futon, et compris par la fraîcheur du sol pourquoi il gardait un feu allumé. Puis le fait que je ne lui avais toujours pas démêlé les cheveux me revint soudainement à l'esprit. J'allais me lever pour le faire, lorsque je le vis pénétrer dans la chambre, une longue mèche brune et soyeuse dans la main droite.
- Tu as coupé la mèche ? m'étranglais-je presque.
Allez savoir pourquoi, pour moi c'était un sacrilège.
- Comme tu peux le voir, approuva-t-il platement. Attention, ça risque de sentir le cochon grillé.
Il s'approcha de la cheminée et leva son poing à côté du feu.
- Attends Nii-san !!
- Quoi encore ?
- Donne-les-moi !!
- Tu veux les garder ?
- Oui !!
- Pour en faire quoi ? Du vaudou ?
- Non pour les avoir c'est tout !!
- Ne sois pas ridicule !!!
- Ça te change quoi que je les aie ?
- Ça te change quoi de les avoir ?
- Tu veux une mèche des miens en échange, Nii-san ?
- Mais pourquoi Diable voudrais-je de tes cheveux ! s'exclama Hao aussi doucement qu'il le put pour ne pas réveiller Opacho.
- Alors ? fis-je taquin.
Mon frère grogna et me tendit sa mèche de cheveux. Je l'attrapais en souriant victorieusement, et allais la fourrer dans l'une des poches de mon pantalon. Pas question pour moi de les perdre ! Je voulais les garder en souvenir ! Et puis le fait de nous être gentiment chamaillés avait détendu l'atmosphère. Ça tombait bien, je commençais à me lasser d'avoir l'impression de marcher sur des œufs.
Je repris place dans le futon, à côté de mon frère qui avait déjà clos ses paupières. Je lui attrapais la main et la mis sur mon ventre, la serrant entre mes doigts. Je le sentais se raidir, mais il finit par se détendre et me laissa faire.
- Oyasumi nasai, Nii-san ! fis-je en fermant les yeux à mon tour.
- Oyasumi, Otôto, répondit-il finalement après plusieurs secondes.
Le mieux pour nous deux était de faire comme si rien ne c'était passé, ou alors de prendre ce baiser pour une marque d'affection, une demande d'affection. Où alors il était encore tout simplement jaloux d'Anna ! Il avait bien embrassé Tamao le matin même aussi, alors… Oui, ça devait être ça…
A suivre…
Ano
Baka : Quel crétin
Oyasumi : Bonne nuit.
Oyasumi nasai : forme polie de Oyasumi
Fisou :
Raaaah ! J'aime frustrer les gens !!! Mwahaha !! Vous avez vu
l'Appel des Hormones ? lol Mais Yoh comprend encore tout de travers !
Yoh : Comment ça « encore » ?
Fisou : *l'ignore* Et en plus il doit se barrer le lendemain pour
aller à la fête des vieux ! Yoh mangera-t-il les cheveux de son
frère ? Le vieux va-t-il enfin se casser la gueule dans l'escalier et
mourir ? Qu'est-ce qu'à la vieille derrière ses lunettes ? Vont-ils
changer de vêtements pour la fête ? Est-ce que ça se voit que j'aime pas
les grands-parents de Yoh ? Vous le saurez dans le prochain épisode, de…
Ren : *dégage Fisou brutalement* En parlant d'épisode, je tiens à
déclarer à Fox Kid que je ne m'appelle pas « Laine » Mon prénom se
prononce en roulant légèrement le R, de manière à faire un son à mi-chemin
entre le R et le L, et s'il vous plaît, on ne rajoute pas de E à la fin. Je
suis un homme moi ! Un vrai, un tatoué !
Fisou : C'est bon t'as fini ?
Ren : Oui je suis calmé sur ce point là. Il faut bien apprendre la
vérité…
Fisou : A ces pauvres nouveaux fans qui regardent Fox Kid. Je
connais la chanson merci. Bon maintenant, Pub ! *prend un sourire de
speakerine* Si vous avez le cœur bien accroché, allez lire Lemon Raped !
Je ne rigole pas, une copine à été dégoûtée par le contenu de cette fic.
Hao : Et si vous m'aimez, envoyez des pétitions ou mieux des
menaces de mort pour qu'elle arrête de pondre ce genre de conneries…
Fisou : Roooh, tu m'en veux toujours de t'avoir pris comme victime,
c'est ça ?
Hao : Non je suis heureux je suis complètement maso !
*ironique*
Fisou : Allez boude pas t'es pas un monstre ! Vas voir ton
frère je suis sûre qu'il va te consoler, allez hop !!!
Yoh : *du couloir* Nii-san !! J'ai la chantilly ! Viens
faire fondre le chocolat !!!
Fisou : Roooooooh !!!!! ^_______^
Hao : *rouge* Ne te méprend pas ! Nous faisons… Un
gâteau !
Fisou : Mais oui mais oui ! La nouvelle recette du grand
pâtissier Asakura Yoh : Le Hao fondant au chocolat et à la
chantilly ! *-* Une merveille j'en suis certaine *avalanche d'idées
perverses*
Hao : Bon, l'écoutez pas vous autres !!! Faites plutôt des
reviews !!!
Yoh : *arrive et lui choppe le bras* Tu mets trop de temps, je
viens te cueillir ! *l'entraîne*
Fisou : Heh ! Héhéhéhé ! J'espère que la caméra va
fonctionner !!
