Auteur : Fisou
Titre : L'étoile Filante
Genre : Vengeance pour la frustration de la fin de l'animé, et bâclage de la mort d'Hao.
Base : Shaman King
Couple : Héhé, HaoxYoh mon préféré 0 Donc yaoi et Twincest ! Âmes sensibles… Pis RenxHoro aussi maintenant ! Un chtit peu…

Reviews : Merci à toutes !! Chuis contente aussi que mon lemon ai plu ! Pour un premier ça le fait toujours ! :-)

Mydaya : Pour les ptites étoiles, j'ai arrangé ça ! En fait c à cause de ff.net, les étoiles ne s'affichent plus -- les accents circonflexes et d'autres non plus… .
En tout cas c'est dommage que ce genre de situation n'arrive pas dans le manga ! Qui que quand on voit la gueule de Yoh sur la couverture du tome 24…Mais comme je sais pas ce qu'il s'y passe…
Et toi mets vite ta fic à jour !!!

Tsuki-chan : Tu sais, je crois que la fièvre n'a rien un voir. Moi dans un lémon quand je lis un truc du genre « leur langues dansaient langoureusement » j'imagine une langue avec une robe jaune, deux petits bras, et une autre en smoking qui dansent la valse

Rhea-Silvia-chan : Vi, ça ils sont contents ! :-) Mais pourquoi faut pas trop manger de gingembre ?
Je crois que ma mère me tuerait aussi, puis ma grand-mère j'en parle même pas, même si elle sait que voir des jumeaux ensembles ça ne me gênerait pas…
Chuis contente que mon lemon plaise ! J'ai essayé de m'appliquer pour le faire ! :-)
Oui je veux lire ton one-shot !!!! XD
Et puis si Hoshi-gumi a gagné, c'est simplement parce que Yoh a relâché son oversoul avant Hao ! p

Katoryu Diethel : Voilà, tu les as les réactions de tout le monde !
The Darkness j'aime bien que deux chansons d'eux, celle-là et puis Get your hands off of my women, je crois que c ça !

Saael : Oulà, tu as eut un relent de Chroniques Vampires je crois ! lol Tes lemons à toi ils avancent ? C cool aussi que tu ne les trouve pas ooc ! :-)

Yume : Ben je pense pas qu'il y aura un lemon pour eux deux, c'est pas leur histoire… Demandes à Rhea-Silvia elle a fait une fic RenxHoro et plein d'autre monde d'ailleurs ! :-)

Melisandre : Vi ils sont ensembleuh ! L'était temps au bout de 12 chapitre ! lol Quant aux Asakura…tu vas voir… :-)

Fayane : T'es gentille mais je suis pas aussi douée que ça #.# Mais chuis contente que tu trouve pas Yoh ooc, ça fait patie de mes plus grandes peurs de faire ooc lol
Anna, y'a trop peu de monde qui pense à elle la pauvre… Je pense que tu vas être surprise ! Non, elle ne proposera pas de couple à 3 ! lol

Oruchuban Ebichu : YAAAAH !!! Toi aussi je veux la suite de ta fic !! T'as pas honte de t'arrêter à -ce- moment l ? Sadique !! lol Les pauvres, c'est que je me met à leur place… Les pauv' choupinets…
Malheureusement je ne vais pas à Japan… J'habite trop loin TT Mais vais essayer de monter à Paris pour le cartoonist !

Misao Maxwell : Merci beaucoup la femme de Duo ! lol Pis t'as raison, les vieux Asakura…oskour… -- Mais qui a dit que j'avais une mauvaise opinion sur eux ? lol

Jabun : Vi c'est vrai que ça fait plaisir de recevoir des compliments, mais je préfère plus recevoir la vérité pour me permettre de m'améliorer ! -)
C'est marrant, tout le monde redoute plus la réaction de la famille que celle des amis ! lol Bon en même temps c'est normal, les Asakura ils sont messants ! lol

Michat :
Hao, qui éjecte Fisou de son fauteuil et prend sa place : Bonjour nouvelle fan ! Je suis d'accord avec toi, le couple que je forme avec Otôto est génial ! C'est pour ça que Mr Freeze et The Shark ne seront pas trop développés, sont trop nuls !
Ren : KISAMAAAAA !!!
Yoh : Nii-san, je crois que Ren va te tuer.
Fisou qui rouvre un œil : Yoh, kestu fais sous le bureau ?
Yoh : Betsuni… [ Rien de spécial ]
Hao, étoiles dans les yeux : T'as raison, Ren est dangereux, allons nous enfermer dans le placard !
Yoh : Hai ! :-)
/S'en vont/
Fisou, remontée sur sa chaise : Un couple de pervers, désolée… Bon, en tout cas merci beaucoup ! Et je tiens à préciser qu'Hao a ses propres opinions, je ne trouve pas Horo et Ren nuls ! :-)

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L'Étoile Filante

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Chapitre 13 : Liens Fragiles

Comme je me l'étais imaginé, impossible d'être complètement tranquille depuis ce que mon frère et moi avions fait la veille. Je pouvais presque voir des points d'interrogation remplacer les ombres des filles. C'était pesant. Mais peut-être normal après tout… Personne n'avait été préparé à me voir revenir avec Yoh, ni à ce qu'il passe la nuit ici. Nous étions quand-même censés être ennemis…à la base.

Kanna s'approcha de moi alors que je contemplais un canyon, tranquille sur un rocher.

- Hao-sama ? Yoh-sama n'est pas avec vous ?

- On dirait bien…

- Hao-sama, je ne voudrais pas empiéter sur votre vie privée, mais nous aimerions tous savoir ce qu'il se passe. Les derniers événements sont durs à comprendre et… commença-t-elle.

- En effet tu empiètes sur ma vie privée, la coupai-je.

- Pardonnez-moi Hao-sama.

Elle était restée en retrait, mais je l'entendis s'allumer une cigarette. Quelle mauvaise habitude elle avait là.

- Mais je suppose que je peux bien t'expliquer une ou deux choses, repris-je. Yoh n'est plus notre ennemi, il ne fait plus partie d'aucun plan, et je n'ai pas l'intention de l'aspirer. Et tu pourras dire aux autres que le premier qui n'accepte pas ma relation avec lui peut crever.

- B-bien, Hao-sama.

- Une dernière chose Kanna. Si tu continues à fumer comme ça, en vieillissant tu seras aussi ridée que Goldova.

Elle n'ajouta rien, mais je la sentis rougir, puis elle se téléporta, me laissant enfin seul. Mon regard se fixa sur l'horizon, et le vent souffla légèrement.

J'espérais que tout allait bien se passer pour Yoh…

¤¤¤

Je sentais bien le regard curieux de quelques personnes, alors que je traversais le village Pache. C'était normal, après le spectacle que je leur avais donné la veille. Moi me jetant dans les bras de mon prétendu ennemi mortel… S'ils savaient… !

J'arrivais enfin face à notre hôtel, espérant que la réaction de mes amis n'allait pas être trop dure à gérer. Comme disait mon frère, s'ils étaient vraiment mes amis, ils comprendraient. Qu'il aille dire ça à Anna…

Je grimpais l'escalier qui menait à nos chambres, jetant un coup d'œil discret dans chacune d'elle, pour voir s'y je pouvais y trouver quelqu'un.

- Yoh… souffla quelqu'un derrière moi, alors que je venais d'ouvrir la porte de l'une des chambres.

C'était Anna. Elle avait dit mon nom si bas que j'aurais tout aussi bien prendre ça pour le murmure du vent. Mais c'était sans compter Amidamaru qu'elle tenait entre les perles de son collier…

- YOH-DONOOOOO !!!!

Je me tournais vers eux, un sourire penaud sur le visage.

- Yo !

La jeune fille libéra l'esprit du samouraï qui disparut dans sa tablette funéraire, puis darda ses yeux dans les miens.

- Tu nous as surpris hier, dit-elle.

- Oui, je pense…

- Je me doutais bien que tu ne puisses pas le tuer. Même si en cela tu désobéis au clan Asakura.

Je ne répondis rien. Je n'avais rien à dire, elle avait raison. J'allais certainement avoir la famille à dos, mais plutôt ça mille fois que de tuer mon frère à nouveau.

- Je t'aime, lâcha-t-elle.

Je sentis mes yeux s'écarquiller, et mon sang quitter mon visage. On m'avait pourtant prévenu, Manta m'avait bien dit qu'Anna était amoureuse de moi. Notre mariage était arrangé, elle ne devait avoir développé ce sentiment que récemment. J'aurais préféré qu'elle ne développe rien du tout, je n'avais aucune envie de lui faire du mal.

- Anna… fut tout ce que je fus capable de lui répondre.

- Alors c'est lui que tu aimes ? me demanda-t-elle sur un ton froid, mais pourtant empreint de douceur, légèrement mélancolique.

Je baissais les yeux.

- C'est Hao oui, murmurais-je.

- Je ne peux rien y faire je suppose… Soyez heur…

- DANNAAAAAAA !!!! la coupa un Ryu qui bondit dans le couloir et me serra contre lui. Vous nous avez inquiét ! Vous allez bien ?! [Danna = maître dans le sens maître de maison]

- Je vais bien Ryu, désolé de t'avoir inquiété.

- Tant que vous allez bien ! Hey tout le monde ! Yoh no Danna est de retour !!!!

Il m'entraîna dans la chambre des filles pour que nous ayons plus d'espace que dans le couloir, m'assit sur une chaise, m'apporta une tasse de thé, puis s'assit sur une paillasse en dix secondes chrono.

- Ryu, je voulais te dire… Je suis désolé de nous avoir fait perdre hier.

- Ce n'est pas grave Danna.

- Eh ?

- Nous ne pouvons te forcer à tuer la personne que tu aimes Yoh-kun, déclara Faust s'asseyant sur une paillasse aux côtés d'Eliza. Nous comprenons parfaitement que tu n'ais pas pu te battre contre lui après ce que t'a demandé ta famille.

- Mais c'est quand-même son frère !!! s'exclama Horo que je n'avais pas vu rentrer.

En fait ils étaient tous arrivés, mais j'avais été trop occupé à assimiler les paroles de Faust pour faire attention à ce qu'il se passait autour de moi. Ren faisait semblant de m'ignorer accolé au chambranle de la porte, Horo avait la mine de quelqu'un qui avait trop réfléchit à vide pendant la nuit, Chocolove semblait rechercher un jeu de mot, et Manta arriva avec son arme principale, son pc portable qu'il traînait toujours avec lui, apparemment alerté comme tout le monde par le raffut qu'avait fait Ryu. Tout cela ressemblait à un procès… Mais je m'étais préparé à y passer ! Presque…

- Yo, Manta !

- Yoh-kun ! Tu vas bien ?

- Oui bien-sûr ! Hao s'est bien occupé de moi ! assurai-je avec un très grand sourire.

Il sembla rassuré et alla à son tour s'asseoir sur une paillasse. Horo arriva devant moi et posa ses deux mains sur mes épaules, s'appuyant de tout son poids de garçon qui n'a pas bien dormi, et me regarda droit dans les yeux.

- Yoh, tu es mon pote, mais des fois tu fais des choses que j'ai du mal à comprendre…

- Horohoro, laisse-le. Il te répondra aussi bien même si tu n'es pas avachi sur lui…grogna le Chinois.

- Jaloux Ren ? lançai-je avant de me baisser pour éviter l'épée qui venait de me passer au-dessus de la tête.

- Kisama ! Je lui dis ça pour pas qu'il s'écroule sur toi ! Il n'a pas dormi la nuit dernière !

Plusieurs paires d'yeux suspicieux dont les miens, glissèrent vers Ren dont la hauteur du pic capillaire n'avait d'égal que la couleur carmine de son teint.

- VOUS FAITES PAS DE FAUSSES IDEES KISAMALA !!! Il pensait à YOH !!!

- Ooohhh…

Toutes les paires d'yeux voyagèrent jusqu'à moi, accompagné d'un Horo² qui avait de plus en plus de mal à tenir droit.

- Je suis flatté mais Hao ne serait pas très content d'apprendre ça… assurai-je en ricanant.

Ren vint récupérer l'Ainu en le traînant par le col, et l'assit sur une paillasse, à côté de lui.

- Justement c'est de ça dont nous voulons te parler Yoh, dit-il. De ta relation avec ton frère.

- Oui ben alors quoi ?

- Déjà c'est quoi comme relation ? Vous êtes vraiment…ensembles ? demanda Ryu.

- Euh…fis-je, sentant le rouge me monter au visage.

Horo venait de s'endormir comme une masse sur les genoux de Ren, et cela venait de me faire remonter un – très – bon souvenir en mémoire.

- Ils sont ensembles, interpréta platement Manta en voyant mes couleurs.

Je lui fit un sourire plein de dents et hochais vivement la tête pour approuver.

- Et Horo et Ren ils… commençai-je.

- Nous ne sommes pas là pour parler de moi !! me coupa brusquement le Chinois.

- Yoh-kun, je ne veux pas te donner de leçons. Mais il est vrai que tu es dans une situation délicate. Est-ce que tu es sûr de toi ? Tu te sens bien comme ça ? me demanda Faust.

- Oui bien-sûr ! Enfin, je sais que c'est étrange vu de l'extérieur mais, je veux rester avec lui, de toute façon.

- Tu es sûr qu'il ne te veut pas de mal ? demanda Manta.

- J'en suis sûr oui ! Vous avez bien vu hier que… !

- Oui nous avons bien vu hier, me coupa Ren. Il n'est plus ton ennemi, il est plus que ton frère. Moi qui ai une sœur, j'ai du mal à concevoir ça. Mais c'est pas comme si vous aviez été élevés ensembles tu me diras…

- Non. Je suis l'autre moitié de son âme, littéralement, expliquai-je.

- Tu es amoureux de lui alors ?

Je hochai la tête pour approuver, et Ren eut un sourire en coin, lâchant un « Je vois » amusé.

Faust se leva et frappa un coup dans ses mains, réveillant en sursaut Horohoro par la même occasion.

- C'est bien Yoh-kun ! Tu as l'air déterminé et en bonne forme, c'est une preuve suffisante pour moi ! Tu devrais aller le retrouver maintenant !

- Eh ?

- Tu n'en as pas envie Yoh-kun ?

- Si ! Mais… C'est tout ?

- Nous te faisons confiance Yoh-kun, même si cette fois-ci c'est sur un sujet plus délicat, nous ne serions pas tes amis si nous te tournions le dos aussi facilement.

- Vous en avez parlé entre vous je vois, compris-je.

- Bien-entendu, nous-nous sommes inquiétés pour toi ! s'exclama Manta. Nous voulions partir à ta recherche, mais Tamao nous a fait comprendre qu'Hao ne te ferait pas de mal.

- Mais ça ne veut pas dire que j'apprécie ton frère pour autant, grogna Ren. Si jamais il dérape…

Je hochai silencieusement la tête. Bien-sûr, même s'ils essayaient de me comprendre, ça n'allait pas changer les sentiments qu'ils avaient pour mon frère. Je ne pouvais pas les en blâmer, je leur étais déjà très reconnaissant de ne pas me hurler dessus et de ne pas me jeter proprement dehors.

- Je pense que nous avons fait le tour de la question pour le moment. Quelqu'un a quelque chose à ajouter ? demanda Faust en balayant la pièce du regard.

- Personnellement ça m'arrange, déclara Ren en se levant alors qu'Horo s'était roulé en boule sur la paillasse. Ça m'aurait gêné d'avoir à te blesser lors de notre rencontre au Shaman Fight.

- Oui bien-sûr, fis-je en me grattant la nuque.

- Allez Yoh-kun ! Vas-y ! m'encouragea le nécromancien.

- Arigato minna, souris-je. [ merci tout le monde ]

C'est toujours chouette d'avoir de nouvelles preuves que les amitiés que vous avez tissées sont solides et véritables.

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Au lieu de rester en haut de mon canyon, je m'étais finalement décidé à aller attendre mon frère devant l'hôtel où résidaient ses compagnons, adossé au mur. J'entendis quelques pas venant de l'intérieur se diriger vers la sortie.

- Hao-sama ?

Je reconnus la voix de la jeune fille, Tamao.

- Ohayô. Comment s'en sort-il ? lui demandais-je en parlant bien-entendu de mon frère.

- Yoh-sama discute avec les garçons. Je crois que ça se passe bien.

- Et pour les Asakura ?

Tamao cligna des yeux, rosissant légèrement, puis attrapa sa planchette pour me répondre, peut-être plus par discrétion que par timidit :

- « Ils ne se sont pas montrés depuis hier. Je crains pour Yoh-sama, et pour vous aussi Hao-sama. »

- Tu ne devrais pas. Je serai Shaman King d'ici peu, ils ne pourront plus rien contre moi.

- Prenez soin de Yoh-sama.

- C'est ce qui était prévu Tamao…

Yoh avait ici une amie fidèle. J'espérais au moins qu'il s'en était rendu compte. Le connaissant, certainement que oui.

- Tamao ! s'exclama durement une seconde jeune fille, l'ex fiancée de Yoh.

Je fis un grand sourire à la blonde Anna, qui me fusillait du regard, sans ciller. Nous ne parlions pas, mais son esprit me disait clairement : « Si tu fais du mal à Yoh, je te tue. »

Tamao s'inclina puis trotta à la suite d'Anna, qui partit sans un mot. Elle avait dû croiser Yoh sur son chemin, pour être d'humeur aussi maussade.

Yoh d'ailleurs arriva quelques secondes plus tard, seul, et Harusame à la ceinture. Il me regarda en clignant des yeux, surpris de me trouver là, puis m'offrit un grand sourire.

- Ça c'est bien passé en fait, m'informa-t-il.

- Tant mieux.

Je lui attrapai le poignet et l'attirai brusquement contre moi, passant mes bras autour de lui et le serrant contre moi. Cela le fit rire légèrement et il se laissa aller dans l'étreinte. Je l'embrassai sur la tempe et lui murmurai :

- Tu veux qu'on aille se promener ?

- Je ne suis pas aussi provocateur que toi Nii-san.

- Je ne suis pas provocateur. Mais est-ce que tu es sûr de vouloir rentrer tout de suite, d'entendre les filles s'entraîner et Opacho discuter ? Nous ne pourrons pas être tranquilles !

- En parlant d'entraînement, tu devrais y passer un peu nan ?

D'un côté il n'avait pas tort…

- Tu me superviserais Otôto ?

- Nan, je suis pas assez sadique pour mettre au point un entraînement.

- Alors tu feras les mêmes choses que moi.

- Eeh ?

- C'est le prix à payer pour me voir faire de l'exercice. Et puis cela ne te fera pas de mal.

C'était décidé. Sans attendre sa réponse, la main de Spirit of Fire se matérialisa sous nos pieds. Yoh s'accrocha à moi pour ne pas tomber, et je ris à mon tour avant de l'embrasser.

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Le Spirit of Fire nous emmena dans un endroit assez aride, dont le sol était recouvert de terre rouge et de roches bouillantes à force d'être exposées au soleil.

- C'est ici que tu comptes t'entraîner Nii-san ?

Je commençais à me demander qui d'entre Anna ou lui avait les manières les plus drastiques de s'entraîner.

- Ici il n'y a personne qui puisse venir nous déranger, répliqua mon frère en poussant quelques cailloux du pied. On commence par trois cents pompes.

- Je vais mourir avant d'arriver au bout, signalai-je en affichant un sourire penaud.

- Et bien tu t'étaleras dans la poussière. Essaie juste de faire un peu plus que ton mieux Otôto.

- Et j'y gagne quoi moi là-dedans ? fis-je en m'asseyant en tailleurs. Le Shaman Fight est terminé pour moi.

Hao laissa tomber sa cape puis me fit un clin d'œil séducteur.

- Ah ça… Devine par toi-même ce que t'y gagneras.

Mes joues se teintèrent d'une jolie teinte grenat, devant l'insinuation flagrante qu'il venait de faire. Je m'essuyai alors le front du revers de la main droite, d'un air de « pouh qu'est-ce qu'il fait chaud ici ! » ce qui porta mon frère à rire.

- Tu sais, je pensais simplement au fait que si tu ne fais pas d'exercice, tu finiras par ressembler à Bouddha, m'avoua-t-il.

- Oh, oui bien-sûr ! approuvai-je, un minimum mal à l'aise.

Quelques heures plus tard, Hao continuait son entraînement à coups d'abdominaux, me jetant de temps à autre un œil torve, à moi qui étais gentiment allongé à l'ombre de Spirit of Fire, en compagnie d'Amidamaru. J'avais fait ses trois cents pompes, autant de flexions et je m'étais écroulé au milieu de l'épreuve de course.

Il fini par se lever et vint se pencher au-dessus de moi, laissant ses cheveux humidifiés par la sueur qui recouvrait son corps, glisser sur la peau de mon torse et de mon visage.

- Tu es prêt pour les assouplissements Otôto ?

- EEEH ?

- Je présume qu'Anna n'a jamais pensé à t'en faire-faire, dit-il comme si c'était la chose la plus stupide au monde.

J'arquais un sourcil.

- Tu es en colère Hao ?

Ce fut à son tour de hausser un sourcil, puis un léger sourire se dessina sur son visage.

- Et si je te disais que oui ?

- Mais je suis mort ! T'es aussi pervers qu'Anna !!!

- J'avais dix ans, quand je m'entraînais autant que toi maintenant, répliqua-t-il avec une moue réprobatrice.

Il s'assit en tailleurs à côté de moi, et décolla ses longs cheveux de sa peau trempée. Ma main se délogea d'en dessous de ma tête pour aller glisser sur le flanc de mon frère que je sentis frémir.

- T'es vraiment en colère Nii-san ?

- Non, dit-il enfin. Juste envie de te faire marcher.

- Ouf ! souris-je.

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Yoh se tourna vers moi, et passa un bras par-dessus mes cuisses, se serrant plus contre moi. Je lui caressai alors les cheveux, et il ferma les yeux, le sourire aux lèvres.

- Tu t'endors Yoh ?

- Hmm…

- Tu préfères qu'on rentre ?

- …an.

Je souris légèrement en regardant mon petit frère s'endormir. Mon amant… Difficile de lui attribuer cette appellation, mais pourtant c'était bien ce qu'il était devenu. Dire qu'à peine un mois auparavant je voulais encore le tuer pour me venger…
« Yoh a le pouvoir de rendre possible l'impossible » Silva tu dis des choses censées parfois, tu n'es pas mon descendant pour rien. Mais il allait falloir qu'il pense à se marier peut-être un jour…

Me dire cela me fit penser à la femme que j'avais il y a mille ans de cela. Une fille douce, comme elles l'étaient pour la plupart en général à l'époque, descendante d'une famille puissante de Shamans japonais, que l'on avait choisi à ma place bien-entendu, et donc je n'étais pas spécialement amoureux d'elle. Je devais éprouver le même attachement que celui de Yoh envers Anna. Mais j'avais quand-même eut deux enfants avec elle, un garçon et une fille, morte d'une épidémie. Ma femme disait m'aimer, pourtant cela ne l'avait pas empêchée d'aider les Asakura à me tuer…

Ma seconde femme, je l'avais choisie parce qu'elle était belle et facile à vivre, pour laisser une empreinte profonde dans la civilisation Pache et passer plus inaperçu en faisant semblant d'être un indien normal. Jusqu'au moment du Shaman Fight, où je l'abandonnais, elle et notre fils, au beau milieu du désert.

Mais ces deux mariages n'étaient en fait qu'une mascarade, une illusion quand on y pense. Des sentiments fabriqués, hypocrites, que l'on essaie de faire croire, et auxquels on s'efforce de croire… Pathétique, nee ?

Et dire que c'était de mon autre moi dont j'étais tombé amoureux.

- Hao-dono ! s'exclama l'Esprit samouraï de Yoh, qui semblait avoir sentit quelque chose.

Mes yeux se détachèrent du corps endormi de mon jumeau pour se poser sur une silhouette, à quelques mètres plus loin. Mikihisa s'approcha de moi directement pour la première fois, alors que d'habitude il ne faisait que m'observer de loin.

- Tiens tiens… fis-je d'un ton moqueur lorsqu'il s'arrêta devant moi. Venu prendre de nos nouvelles Otô-san ? [père]

Il s'attendait à trouver Yoh avec moi. Mais de le voir en vrai ne lui plaisait pas du tout, je le voyais clairement dans son esprit. Il était furieux de voir son fils si proche du grand méchant loup. Bah tiens.

- Je suis venu le chercher, rétorqua-t-il en parlant de Yoh.

- Et qu'est-ce qui te fait croire que je vais te le donner ?

- Tu n'auras pas à me le rendre, il viendra à moi tout seul.

- Ah bon tu crois ça ? Ça m'aurait beaucoup amusé de te démontrer le contraire, mais il dort bien, et je n'ai aucune envie de le réveiller.

- Moi ça ne me dérange pas.

- Touche-le et tu meurs, lâchai-je froidement.

- Et dire que Yoh pense que tu es devenu gentil…

- Je suis gentil. Avec lui. Et tous les autres. Y'a qu'avec toi que ça coince, souris-je.

Ça allait coincer avec tous ceux qui essaieraient de me séparer de mon frère.

Je sentis Yoh remuer doucement cotre moi. Il étira son bras qui passait au-dessus de mes cuisses, puis ouvrit les yeux.

- A qui tu parles Nii-san ? me demanda-t-il tout ensommeillé.

- A ton père.

- Ah…

Il se redressa mollement, puis regarda Miki, le saluant le plus simplement du monde. Pourtant il était mal à l'aise. Il savait bien que la réaction de la famille quant à notre relation, allait être de toutes façons, négative.

- Yoh-kun, je suis venu te parler de choses sérieuses expliqua « notre » père.

- Tu dois maintenant faire un choix. Hao ou ta famille, la destruction du monde, ou la prise en main de ton destin en tant qu'héritier des Asakura. Hao a ensorcelé ton esprit nous pouvons te délivrer ! continuai-je à sa place avec un brin d'ironie.

Il avait oublié pendant une seconde que je pouvais lire les esprits. Heureusement que lui ne pouvait pas lire le mien…

Yoh clignait bêtement des yeux. Il ne s'attendait pas à ce que je l'aide de cette manière. Il n'avait encore rien vu…

- Mais tu as raison Miki-kun, j'ai ensorcelé Yoh, et de la façon la plus exquise qu'il soit ! assurai-je avec un sourire mauvais sur les lèvres.

Mon air se radoucit lorsque je me tournai vers mon frère pour ensuite l'attraper dans mes bras et l'embrasser à pleine bouche. Il s'était raidi au tout début, intimidé par la présence de son père, mais il me suffit de lui passer la main au creux des reins pour qu'il l'oublie quelques secondes. C'était suffisamment long pour choquer Mikihisa, et pour lui faire rentrer quelque chose de très important dans le crâne : Yoh était à MOI.

Ma méthode manquait certainement de tact, mais pour moi, le meilleur moyen de défense a toujours été l'attaque. Choqué, son esprit allait s'embrouiller, et il n'allait plus trouver autant de conneries blessantes à dire à mon frère.

Yoh rompit notre baiser, me fixant avec des yeux étonnés. Je lui souris et lui donnai un baiser rapide sur les lèvres, avant de me tourner vers le Shaman qui nous regardait, statufié.

- Tu l'auras remarqué, Yoh et moi entretenons une relation très profonde et sincère.

- Je sais que ça doit paraître bizarre, mais je l'aime ! Je ne pourrais plus jamais faire ce que Grand-père et toi vous me demandez ! Je ne veux pas tuer mon frère ! s'exclama Yoh soudainement.

- Yoh si tu restes ici avec lui, tu seras considéré comme traître au clan, et allié d'Hao, exposa froidement Mikihisa.

Je fronçai légèrement les sourcils et raffermis ma prise autour de la taille de mon frère.

« Je n'aurais vraiment servi qu'à être une arme contre Hao » s'était-il dit tristement. Et pourtant il affichait un sourire serein.

- Je n'ai pas trahi les Asakura, mais je suis l'allié d'Hao si tu veux, puisque je veux l'aider à vivre.

- Dans ce cas Yoh, choisis ton camp, lui ordonna son père en lui tendant la main.

- Ainsi, si Yoh choisit de rester avec moi, il devient un ennemi de la famille alors qu'il ne tentera rien contre vous… Chitchai na. [C'est petit]

- Si Yoh choisit le mauvais camp, nous ne pouvons rien faire pour lui. S'il n'est pas assez fort pour…

- Tu penses vraiment que je le manipule hein ? le coupai-je. Tu devrais aller voir Anna, elle t'apprendrait des choses, la petite liseuse d'esprits.

- Vas-tu venir avec moi Yoh ? demanda-t-il à nouveau.

- Non, souffla-t-il. Je reste de mon côté.

Je le serrai encore un peu plus contre moi. Je sentais que mon frère luttait pour garder son masque nonchalant, alors qu'il était attristé d'avoir à choisir entre sa famille et moi. Heureusement que ses amis n'avaient pas joué au même jeu…

- Tu as perdu la raison Yoh, déclara son père avant de s'éclipser.

Mon frère soupira discrètement et ramassa ses écouteurs qui étaient au sol.

- Ça va Otôto ?

- Ouais, sourit-il. Ça va.

Comme Mikihisa n'était plus là, je n'avais plus l'utilité de lire dans l'esprit de personne. Mais je n'avais pas besoin de ce don pour me rendre compte que Yoh me mentait. Ses yeux, que son sourire n'arrivait plus à atteindre, n'étaient pas aussi brillants que d'ordinaire. Même la lenteur de ses gestes en était une preuve.

Je lui passais ma main libre dans les cheveux, puis le fis tourner son visage vers moi, l'obligeant à me regarder.

- Yoh…murmurai-je.

Il leva vers moi un regard embué de larmes qu'il se forçait à retenir, puis se nicha dans mes bras, cachant son visage dans mon cou, entre mes mèches de cheveux.

- Je ne regrette pas mon choix Hao. Même si tu devais me tuer demain, je ne le regretterai pas.

- Je ne le ferai pas, dis-je.

- Je sais, murmura-t-il contre ma peau. Amidamaru, si tu veux trouver un autre Maître, tu peux y aller, je ne t'en voudrai pas.

Le fantôme qui avait assisté à toute la scène sans avoir trouvé quelque chose à dire, se rapprocha de nous.

- Je n'ai aucune raison de vous quitter Yoh-dono. Vous êtes et resterez mon Maître.

- Merci Amidamaru.

Je sentis mon frère sourire légèrement, mais l'aura de tristesse qu'il dégageait ne me trompait pas.

Dire qu'ils l'avaient renié aussi facilement… Plus les siècles défilaient, plus je haïssais les Asakura.

A suivre…

Fisou : voilà, chapitre riche en explication et confrontations ! Désolée pour ceux qui ont trouvé ça chiant, mais il fallait bien passer par l !
Une voix dehors : Esprit de Feu ! A l'attaque !!!
Yoh : NIIIIIAAAAA !!!! /cri de demoiselle en détresse/ Amidamaru ! Oversoul Spirit of Sword !!!
La voix : Mais qu'est-ce que tu racontes ? Tu dis pas ça d'habitude, c'est une nouvelle attaque ?
Hao qui passe dans le salon : Mais qu'est-ce qu'il fait Otôto ? /regarde par la fenêtre/ Depuis quand somme-nous des triplés ? o.O
Fisou : Cherche pas, c'est Zéké.
Hao : /Air dégoûté/ Ah, la version française… .
Yoh, toujours dehors : NIIIII-SAAAAN !!!! A L'AIIIIDE !!!
Zék : Nii-san ? Mais quel est ce langage étrange…
Fisou : Choupi, tu devrais aller sauver ton frère, il ne fera pas de mal à ton double.
Hao : T'as raison, sauvons l'Otôto, et chassons l'imposteur en même temps ! Pis arrête de m'appeler Choupi ! TAYOOOOO !!!! /sort/ Spirit of Fire !
Fisou : T'as raison Choupi !

¤¤¤ Quelques minutes plus tard ¤¤¤

Hao : MEURS SALOPERIE !!!! MEURS !!! MWAHAHAHAHAHAHA !!!!! /piétine frénétiquement Zéké qui couine/
Yoh : C'est bon Nii-san, il a compris là je crois…
Hao : VIVE MOI ! ET A BAS LES PÂLES COPIES TIREES DE PÂLES COPIES AMERICAINES !!!! NIARK NIARK NIARK !!!
Yoh : J'espère quand-même qu'il ne fera pas pareil si c'est mon homologue français qui arrive…
Hao : Oh que si.
Yoh : TTTT Nii-san hidoi !! [atroce]
Hao : Meeeeuuuh noooon….
Fisou, passant la tête par la fenêtre : YAAAAH !!! Choupi y veut pas qu'on salisse l'image de son petit frère chéri adoré qu'il aime de tout son….
Hao : URUSAI !!!! [Ta gueule] #.# /lui envoie une botte lego de Zéké dans la tête/