Chapitre 4 : Décision.

Lorsque je me réveilla le lendemain matin, je m'aperçu que la pluie s'était enfin arrêtée. Je pris mes médicaments et le petit déjeuner qu'on m'avait laissé sur ma table de chevet. Je fus soulagée de voir que ma blessure se montrait moins lancinante que la veille.

A dix heures et demi, Genta et Mitsuhiko vinrent discuter à mon chevet. Apparemment ils étaient arrivés la veille, peu de temps après que je me sois assoupie.

« Quand même Ayumi, pourquoi n'es-tu pas restée à l'Auberge ? On s'est fait un sang d'encre quand on a appelé et que tu n'y étais pas ! » Me reprocha Genta, sans, pour une fois, prendre un air courroucé.

« Allons Genta, l'important c'est qu'Ayumi aille bien. Cependant je ne peux m'empêcher d'en vouloir au type qui t'as fait ça ! » Renchérit Mitsuhiko.

Je ne pu m'empêcher de penser qu'ils n'avaient pas très bonne mine non plus. Genta s'était pris un vilain coup sur la tête (qu'il a, heureusement, bien dure) et Mitsuhiko s'était tordu le coude gauche, et avait, je le devinais à ses mouvements, un gros bleu douloureux au ventre.

« Allons les gars, on est les Detective Boys ! Vous ne croyiez tout de même pas que j'allais vous laisser tout faire tous seuls ? D'ailleurs, j'ai moi aussi envie de leur dire leur dix vérités aux personnes qui vous ont tabassés ! »

Ils rirent d'embarras, mais semblèrent sincèrement contents de voir que l'incident ne m'avait pas démoralisé.

« Mais tout cela ne me dis pas quels ont été les résultats de votre incursion... » Ajoutai-je.

« Pas grand-chose ...» répondit Genta, en secouant lentement la tête.

« A part que nos questions ont l'air de toucher un point sensible et que ça les dérange. » continua Mitsuhiko.

« Et de ton coté ? Une balle dans les côtes, c'est quand même un cran au dessus de « gamine trop curieuse.»

« Tokyo... » Répondis-je. « La personne que l'on cherche est à Tokyo. »

Je ne voulais pas détailler plus l'encontre qui m'avait valu cette convalescence. Le souvenir m'en était encore très désagréable.

« BONJOUR !!! » Sans aucun préambule, un petit garçon aux cheveux ébouriffés nous fit part de sa présence tonitruante dans la pièce.

Mon cœur faillit éclater tellement ma surprise était grande. Je vis que les deux autres avait été tout aussi étonnés de na pas avoir remarqué sa présence plus tôt. Surtout qu'il était du coté opposé de la porte !

« Tiens Ayumi ! » me dit-il en me donnant une poignée de fleurs fraîchement cueillie et encore trempée par la pluie de la veille.

« Shuichi ! Mais qu'es-tu encore entrain de faire ?! » Shiho s'était montrée à son tour.

« Shuichi, tu n'es pas sage avec Shiho ? » demandai-je au jeune garçon.

« Je n'ai aucune envie d'obéir à cette vieille tantine ! » répondit-il comme si c'était la chose la plus naturelle au monde.

« Ayumi, sincèrement je n'ai jamais vu de garnement aussi impossible... » En effet, je n'avais jamais vu Shiho aussi hors d'elle non plus.

Shuichi était un jeune garçon de sept ans, dont les parents, suite à un incident, m'avaient confié la garde pour la durée des vacances scolaires. Comme j'avais fait du baby-sitting à plusieurs reprises chez eux, j'arrive assez bien à le gérer.

Cependant j'avais été toute aussi furieuse que Shiho en apprenant qu'il m'avait suivit, alors que je lui avais fait promettre de rester à l'auberge. Shiho l'avait retrouvé, endormi, non loin de là où elle m'avait ramassée. Heureusement, il n'était qu'épuisé, mais il eut tout de même droit à une belle réprimande !

« Allez mon gaillard ! » Shiho prit Shuichi sous les bras et le souleva. Ses habits étaient pleins de boue. « Il est temps que quelqu'un te passe un bon coups de savon derrière les oreilles. » Fit elle catégorique. Il blêmit à ces mots.

« Merci pour tes fleurs, Shuichi ! » déclarai-je tandis qu'il fut emmené de force vers les lointains de la salle de bain.

« C'est vrai que c'est un sacré phénomène... » Commenta Mitsuhiko, pendant que j'arrangeait mon bouquet de fleurs dans le vase, où ceux de Mitsuhiko, Genta et Shinichi avaient précédé ceux de Shuichi.

« Au fait, Ayumi. » Fit Genta, revenant au sujet de la discussion que le jeune garçon avait interrompu. « Tu sais où ça à Tokyo ? »

« Quartier Beika. Je n'en sais pas plus. »

On fut évidemment tout les trois d'accord pour y continuer notre enquête dés que possible.