Chapitre 8 : Chez le Professeur Agasa.

Lorsque nous arrivâmes chez le professeur, vers dix heures, soit l'heure que Shinichi avait donnée comme heure de rendez-vous, nous fûmes surpris tout trois d'y découvrir une voiture de police ainsi qu'une ambulance. Craignant le pire, nous nous empressâmes d'entrer chez lui, voir ce qu'il en était vraiment.

Plusieurs policiers étaient entrain de chercher des indices dans le salon. Cela nous pris plusieurs longues et stressantes minutes pour en trouver un qui voulait bien nous dire où se trouvait le professeur et ce qui s'était passé.

J'appris alors que le Professeur avait eu la visite d'un inconnu dans l'heure précédant notre arrivée, et que celui-ci lui avait tiré dessus.

« Mais c'est affreux ! » M'exclamai-je, en retenant un sanglot. Mitsuhiko et Genta n'en croyaient pas leurs oreilles.

«Ne vous inquiétez pas trop pour le professeur. Apparemment la blessure n'est pas si grave. Il est en haut avec le commissaire Maigret et le grand Détective Shinichi Kudo ! » Il n'eut pas besoin de nous le répéter pour qu'on se dirige à toute vitesse vers l'escalier.

« Je pense que ça devrait aller pour le moment, mais je vous pris de bien vouloir passer à l'hôpital demain pour qu'on vérifie l'état de la plaie. Prenez soin de vous !» Un médecin venait juste de sortir de la pièce. Il se dirigea vers le bas des escaliers.

« Professeur Agasa !! » l'homme ainsi appelé leva la tête à notre entrée, puis leva les bras en signe de bienvenue. On pouvait voir un gros bandage autour de sa jambe gauche, juste au-dessus du genou.

« Ayumi, Genta, Mitsuhiko ! » Il semblait vraiment content de les voir. « Je suis rassuré de voir que vous allez bien. »

« C'est plutôt à nous de dire ça Professeur. Que vous est-il arriv ?» demanda Mitsuhiko.

Le récit que nous fit alors le professeur était des plus dérangeant.

Un jeune homme à lunettes, se nommant Yoshiteru Yamada, ce qui était probablement un nom d'emprunt, avait demandé à discuter avec le professeur, prétextant un intérêt pour ses inventions. Après avoir parlé pendant un moment, il avait dirigé ses questions vers l'époque où les Détective Boys était encore cinq. Là, il s'était énervé, et, avant de sortir et partir dans la voiture qui l'attendait de l'autre côté de la route, il avait sorti un pistolet et tiré à bout portant dans la jambe du professeur. La description du criminel correspondait affreusement avec celle de l'homme qui m'avait blessé quelques jours plus tôt.

C'était Shiho qui avait prévenu la police, ainsi qu'appelé l'ambulance. C'était aussi elle qui avait donné les premiers soins d'urgence au professeur, avant de s'en aller pour des raisons inexpliquées. Le commissaire Maigret était d'ailleurs assez mécontent qu'elle ne l'ait pas attendu.

En parlant du loups, ce dernier arriva en compagnie de Shinichi et Shuichi.

« Ayumi !! Enfin te voil ! » S'exclama le jeune garçon, accourant pour se blottir contre mes jambes.

« Vous tombez à pic, le commissaire aurait besoin de vous poser quelques questions... » Dit Shinichi.

« Des questions ? » Demanda Genta.

« Oui, sur les incidents ayant eu lieu sur vos personnes pendant votre séjour en Aomori. » nous informa le policier. Nous grognâmes en cœur, mais dûmes tout de même l'accompagner dans une pièce à part, prenant Shuichi avec nous, laissant Shinichi Kudo en compagnie du Professeur.

« Voici qui est bien dérangeant... » Dit Shinichi, les bras croisés, l'expression des plus sérieuses pendant qu'il s'adossait contre le mur.

« Oui. » répliqua Agasa, l'air légèrement abattu.

« Vous êtes bien certain que ce « Yamada » s'est énervé à cause de votre réponse concernant Conan Edogawa ?»

« Exactement. Je lui ai dis ce que j'aurai dit à n'importe qui, il s'est énervé et ne m'a visiblement pas cru. Shinichi, je pense que ce type est très dangereux, et il est visiblement entrain d'essayer de retrouver ta trace !»

« Oui, et ce qui me dérange le plus, c'est que j'ai l'impression qu'il a déjà eu affaire à Ayumi, Genta et Mitsuhiko. »

« Comment ?! » s'exclama le professeur. « Tu crois vraiment qu'il y a un lien entre l'incident d'Ayumi et le mien ? »

« J'en ai même la certitude. Vous vous rappelez la description que vous avez faite de votre agresseur ? Il correspond à peu prés à celle que m'a faite Shuichi du type qui a tiré sur Ayumi. C'est trop gros pour être une simple coïncidence. »

Il s'assit sur le siége à coté du professeur, évacuant un peu de sa frustration.

« Je ne comprends vraiment pas pourquoi ces trois là ne veulent rien nous dire ! Si seulement on pouvait savoir pourquoi ce type et ses acolytes ont senti le besoin de les tabasser... J'espère sincèrement que le commissaire pourra leur faire entendre raison. »

Quelques instants de silence accompagnèrent cette déclaration. L'un et l'autre inquiet... Tout deux oubliant pour l'instant présent qu'on ignorait où était passé Miyano.

Shuichi s'ennuyait. Le commissaire lui avait demandé d'aller jouer ailleurs pendant qu'il interrogeait les trois Detective Boys. Cependant dans cette grande maison où il n'avait jamais joué avant, il ne savait quoi faire. Il n'y avait aucun ballon, aucun jeu vidéo en vu, et on lui avait défendu de jouer avec le PC. D'humeur maussade, il parcourut les différentes pièces, cherchant quelque chose pour le distraire.

Bip... Bip...

C'était quoi ce bruit ? Cela venait d'une boite, dans le hall d'entrée. Comme le bruit persistait, il s'en approcha. Soulevant lentement le couvercle, il fut d'abord un peu perplexe concernant les objets qu'il trouva dedans. Il reconnut l'objet qui était entrain de biper, une sorte de badge, avec un drôle de dos. Il lut à voit haute l'inscription sur la face...

« De-... Detective Boys... Detective Boys ?! » Ça y est ! Il savait ce que c'était! Ayumi lui avait souvent raconté ses aventures avec ses quatre amis du primaire, Conan, Aï et bien sur Genta et Mitsuhiko. Le professeur, un parent de deux de ses amis, leur avait fabriqué plusieurs gadgets pour les aider dans leurs enquêtes, dont des Badges émetteurs récepteurs. Se rappelant de la description détaillée du fonctionnement de ces gadgets qu'il avait maintes fois demandé à Ayumi, il appuya sur le bouton au dos du badge.

« Oui ? » dit-il, se demandant qui pouvait bien être à l'autre bout des ondes.

« Enfin il y a quelqu'un ! Ici Miyano... »