Chapitre 19: Le piège rentre en action.
-Toc- -Toc- -Stoc- -Toc-
Le bruit des gouttes tombant une à une d'une fuite dans le mur quelque part sur ma droite accompagnait le rythme de nos pas et de notre respiration. Le prétendu «Yamada» s'était lui aussi fait plus silencieux. Cela faisait déjà trois quarts d'heure qu'on se cherchait tout en se cachant dans le sombre sous-sol. Un moment on entendait Yamada et son compagnon chuchoter à notre gauche, après ils était en arrière sur notre droite à déplacer quelque chose. Je regrettai de ne pas avoir emprunté l'une des montres lampe torche du professeur, et au grognement de Genta lorsqu'il faillit trébucher dans une grosse fissure, je savais que je n'étais pas la seule. Au moins sans lumière ils ne sauront pas qu'on les suit. Pensai-je pour me rassurer. Cependant... Mon cerveau, contrariant, avait son mot à dire.
Il sait... Tu ne fais que te leurrer en pensant qu'il ignore ta présence ici.
Mais alors pourquoi n'entreprend-t-il rien?
Qui a dit qu'il n'entreprenait rien? Pourquoi est-il ici d'après toi? Pour respirer l'air frais et poussiéreux d'un sous-sol à l'abandon?
Je me secouai la tête, en pensant au bruit de caisses. Une découverte désagréable me revint en mémoire. Alors ce serait vrai? Il aurait... Un sanglot avait du s'échapper de ma gorge, car je senti la main de Genta se poser d'une manière se voulant rassurante sur mon épaule. Je n'avais même pas à lever les yeux pour imaginer clairement son air gentil et soucieux, que l'obscurité cachait sûrement. Soudain, Mitsuhiko nous fit nous arrêter. Nous tendîmes l'oreille. Une sonnerie de téléphone? Nous retînmes tous trois notre respiration afin de mieux entendre.
«Ah c'est toi?» Akira alias Yamada sourit, tout en jetant un air entendu à son compère. Comme on lui avait ordonné, ce dernier retraça silencieusement ses pas vers un coin spécifique de la partie souterraine du parking. Retournant son attention à la voix sortant de son téléphone portable, Akira acquiesça d'un air entendu. «Oui, oui, tout est prêt. On n'attend plus que toi!» Discrètement, Akira mis la main dans la poche de sa veste. Lentement, il en retira une paire de lunettes pour vision de nuit nocturne.
Un sourire prédateur était plaqué sur son visage.
«Effectivement... Bon, je vais vérifier les caisses une nouvelle fois.» Mettant fin à la conversation téléphonique, il plaça les vers par-dessus ses lunettes, et se tourna dans la direction des Détectives Boys. Il dû se retenir de rire. Il ne voulait pas les alerter plus que nécessaire... après tout, un piége c'est fait pour surprendre! Il tira sur la corde qu'il tenait dans la main droite, l'enroulant autour de son bras afin de tendre la corde qu'il avait laissé traîner jusqu'à maintenant afin que l'un des futurs piégés n'y trébuchent pas.
Comme prévu, le bruit d'une caisse étant déplacé se fit entendre. Les trois adolescents qu'il observait sans qu'ils ne le sachent sursautèrent, tournant leurs visages dans la direction du bruit. Il du se mordre la lèvre pour cacher son hilarité. Il tira sur la corde qu'il tenait dans l'autre main. Un autre sursaut... Cela l'amusait vraiment! La voix de son complice provenant d'une troisième direction lui appris que la cassette préparée à l'avance avait en effet été utile.
La suite reposait maintenant sur ses victimes... Mais s'il les avait bien analysés ils devraient.
Ah! Comme prévu, ils se séparaient en trois. Voilà qui rends les choses tellement plus simple... pensa-t-il. Il vit du coin de l'œil le signe de son compère. Tout était en place. Bien, il suivit l'adolescent qu'il s'était marqué. Un autre signe de son comparse... Il leva le bras en retour.
C'est parti!
Ran, après avoir errée comme les trois détectives Boys dans le noir pendant une dizaine de minutes, se souvint d'une des conversations qu'elle avait eues avec Shinichi... à propos des gadgets du professeur; enfin, plus précisément de leur utilités variées.
Elle s'arrêta, ignorant les frissons causés par l'obscurité du parking et le souvenir de certaines malheureuses affaires que son père et Conan/Shinichi avaient eu à résoudre dans des parkings; replongeant la main dans sa poche, elle en sorti a nouveau les lunettes radars. Elle dû bidouiller avec un petit moment avant de trouver comment allumer la fonction qu'elle cherchait. Elle les mit sur son nez avec un petit hochement de satisfaction. Elle avait réussi à allumer la fonction de vision nocturne.
Avec un soupir intérieur de soulagement, elle parcourut ses environs avec sa vision nouvellement trouvée. Elle repéra les Détective Boys à une dizaine de mètres devant elle. Elle remarqua qu'il y avait de drôles de caisses posées par ci et là. Elle concentra cependant son attention sur les deux personnes que suivaient les trois adolescents. Ils étaient à une quinzaine de mètres plus loin, sur sa gauche, deux hommes. Ils se dirigeaient avec une certaine aisance, indiquant une certaine habitude avec les lieux... Surtout compte tenu du fait que l'on ne voyait à peine assez loin pour éviter de se prendre un mur dans cette pénombre. Ayumi, Genta et Mitsuhiko ne semblaient pas connaître la fonction «vision nocturne» des lunettes-radars. Ils se dirigeaient visiblement au son et sursautaient au moindre son pouvant leur indiquer la position de «Yamada» et de son complice. Du moins elle pensait que c'était Yamada... La description correspondait et elle ne voyait pas d'autre explication pour l'attitude de ses jeunes amis.
Mais Shiho n'avait-elle pas dit qu'il en restait trois de ces types? Se demanda-t-elle.
Comme pour répondre à sa question, le téléphone du jeune homme à lunettes sonna, la faisant sursauter malgré elle. «Ah c'est toi?» elle se cacha derrière un pan de mur plus par instinct que par réflexion, observant les deux hommes du coin de l'œil. Elle vit le plus âgé des deux hommes s'éloigner du jeune homme à lunettes. Elle vit ce dernier sortir de sa poche une paire de lunettes un peu étrange, qu'elle reconnu après quelques instants de réflexion pour des lunettes de vision nocturne. Chose qui fut confirmé par le regard que jeta le jeune homme dans la direction évidente des détectives boys. Le complice qui s'était éloigné en avait aussi.
En voyant le présumé Yamada tirer sur des cordes, elle eut un mauvais pressentiment. Elle commença à retracer ses pas vers l'entrée tout en sortant son portable. Elle voulait appeler Shinichi en attirant le moins d'attention possible, et pour une raison qui la dépassait, elle était persuadée que si elle accostait les trois adolescents, ils n'auraient aucune envie de la suivre dehors. Bien sur, il y avait aussi le fait qu'elle n'avait qu'une seule envie, et c'était de voir ce Yamada derrière des barreaux. La dernière chose qu'elle souhaitait c'était qu'un individu dangereux s'en prenne à ses amis et ses proches. Encore moins si cet individu en avait visiblement après son Shinichi!
Distraite par ses pensées, elle ne regardait que vaguement devant elle. Ce n'est que lorsque la voix enregistrée se fit entendre qu'elle fut tirée de sa rêverie, et cela de la plus brutale des façons.
«Hmph!!!» Un troisième comparse qu'elle n'avait pas vu arriver venait de lui mettre une compresse sur le bas du visage. Elle lutta, mais l'homme était fort, et les vapeurs issus du tissu agissaient rapidement. Sans s'en rendre compte elle avait appuyé sur le bouton «appel» de son portable. L'homme ne remarqua pas l'appareil lorsqu'il tomba à terre, étant plus préoccupé par comment maintenir la compresse malgré le coup de coude qu'il venait de prendre dans le ventre.
«Sale garce...» Fit Baïkal, à voix basse, une fois Ran rendue inconsciente. Sans plus se soucier de la jeune femme, il fit le signal convenu dans la direction de son complice.
Le bruit des gouttes tombant une à une d'une fuite dans le mur quelque part sur ma droite accompagnait le rythme de nos pas et de notre respiration. Le prétendu «Yamada» s'était lui aussi fait plus silencieux. Cela faisait déjà trois quarts d'heure qu'on se cherchait tout en se cachant dans le sombre sous-sol. Un moment on entendait Yamada et son compagnon chuchoter à notre gauche, après ils était en arrière sur notre droite à déplacer quelque chose. Je regrettai de ne pas avoir emprunté l'une des montres lampe torche du professeur, et au grognement de Genta lorsqu'il faillit trébucher dans une grosse fissure, je savais que je n'étais pas la seule. Au moins sans lumière ils ne sauront pas qu'on les suit. Pensai-je pour me rassurer. Cependant... Mon cerveau, contrariant, avait son mot à dire.
Il sait... Tu ne fais que te leurrer en pensant qu'il ignore ta présence ici.
Mais alors pourquoi n'entreprend-t-il rien?
Qui a dit qu'il n'entreprenait rien? Pourquoi est-il ici d'après toi? Pour respirer l'air frais et poussiéreux d'un sous-sol à l'abandon?
Je me secouai la tête, en pensant au bruit de caisses. Une découverte désagréable me revint en mémoire. Alors ce serait vrai? Il aurait... Un sanglot avait du s'échapper de ma gorge, car je senti la main de Genta se poser d'une manière se voulant rassurante sur mon épaule. Je n'avais même pas à lever les yeux pour imaginer clairement son air gentil et soucieux, que l'obscurité cachait sûrement. Soudain, Mitsuhiko nous fit nous arrêter. Nous tendîmes l'oreille. Une sonnerie de téléphone? Nous retînmes tous trois notre respiration afin de mieux entendre.
«Ah c'est toi?» Akira alias Yamada sourit, tout en jetant un air entendu à son compère. Comme on lui avait ordonné, ce dernier retraça silencieusement ses pas vers un coin spécifique de la partie souterraine du parking. Retournant son attention à la voix sortant de son téléphone portable, Akira acquiesça d'un air entendu. «Oui, oui, tout est prêt. On n'attend plus que toi!» Discrètement, Akira mis la main dans la poche de sa veste. Lentement, il en retira une paire de lunettes pour vision de nuit nocturne.
Un sourire prédateur était plaqué sur son visage.
«Effectivement... Bon, je vais vérifier les caisses une nouvelle fois.» Mettant fin à la conversation téléphonique, il plaça les vers par-dessus ses lunettes, et se tourna dans la direction des Détectives Boys. Il dû se retenir de rire. Il ne voulait pas les alerter plus que nécessaire... après tout, un piége c'est fait pour surprendre! Il tira sur la corde qu'il tenait dans la main droite, l'enroulant autour de son bras afin de tendre la corde qu'il avait laissé traîner jusqu'à maintenant afin que l'un des futurs piégés n'y trébuchent pas.
Comme prévu, le bruit d'une caisse étant déplacé se fit entendre. Les trois adolescents qu'il observait sans qu'ils ne le sachent sursautèrent, tournant leurs visages dans la direction du bruit. Il du se mordre la lèvre pour cacher son hilarité. Il tira sur la corde qu'il tenait dans l'autre main. Un autre sursaut... Cela l'amusait vraiment! La voix de son complice provenant d'une troisième direction lui appris que la cassette préparée à l'avance avait en effet été utile.
La suite reposait maintenant sur ses victimes... Mais s'il les avait bien analysés ils devraient.
Ah! Comme prévu, ils se séparaient en trois. Voilà qui rends les choses tellement plus simple... pensa-t-il. Il vit du coin de l'œil le signe de son compère. Tout était en place. Bien, il suivit l'adolescent qu'il s'était marqué. Un autre signe de son comparse... Il leva le bras en retour.
C'est parti!
Ran, après avoir errée comme les trois détectives Boys dans le noir pendant une dizaine de minutes, se souvint d'une des conversations qu'elle avait eues avec Shinichi... à propos des gadgets du professeur; enfin, plus précisément de leur utilités variées.
Elle s'arrêta, ignorant les frissons causés par l'obscurité du parking et le souvenir de certaines malheureuses affaires que son père et Conan/Shinichi avaient eu à résoudre dans des parkings; replongeant la main dans sa poche, elle en sorti a nouveau les lunettes radars. Elle dû bidouiller avec un petit moment avant de trouver comment allumer la fonction qu'elle cherchait. Elle les mit sur son nez avec un petit hochement de satisfaction. Elle avait réussi à allumer la fonction de vision nocturne.
Avec un soupir intérieur de soulagement, elle parcourut ses environs avec sa vision nouvellement trouvée. Elle repéra les Détective Boys à une dizaine de mètres devant elle. Elle remarqua qu'il y avait de drôles de caisses posées par ci et là. Elle concentra cependant son attention sur les deux personnes que suivaient les trois adolescents. Ils étaient à une quinzaine de mètres plus loin, sur sa gauche, deux hommes. Ils se dirigeaient avec une certaine aisance, indiquant une certaine habitude avec les lieux... Surtout compte tenu du fait que l'on ne voyait à peine assez loin pour éviter de se prendre un mur dans cette pénombre. Ayumi, Genta et Mitsuhiko ne semblaient pas connaître la fonction «vision nocturne» des lunettes-radars. Ils se dirigeaient visiblement au son et sursautaient au moindre son pouvant leur indiquer la position de «Yamada» et de son complice. Du moins elle pensait que c'était Yamada... La description correspondait et elle ne voyait pas d'autre explication pour l'attitude de ses jeunes amis.
Mais Shiho n'avait-elle pas dit qu'il en restait trois de ces types? Se demanda-t-elle.
Comme pour répondre à sa question, le téléphone du jeune homme à lunettes sonna, la faisant sursauter malgré elle. «Ah c'est toi?» elle se cacha derrière un pan de mur plus par instinct que par réflexion, observant les deux hommes du coin de l'œil. Elle vit le plus âgé des deux hommes s'éloigner du jeune homme à lunettes. Elle vit ce dernier sortir de sa poche une paire de lunettes un peu étrange, qu'elle reconnu après quelques instants de réflexion pour des lunettes de vision nocturne. Chose qui fut confirmé par le regard que jeta le jeune homme dans la direction évidente des détectives boys. Le complice qui s'était éloigné en avait aussi.
En voyant le présumé Yamada tirer sur des cordes, elle eut un mauvais pressentiment. Elle commença à retracer ses pas vers l'entrée tout en sortant son portable. Elle voulait appeler Shinichi en attirant le moins d'attention possible, et pour une raison qui la dépassait, elle était persuadée que si elle accostait les trois adolescents, ils n'auraient aucune envie de la suivre dehors. Bien sur, il y avait aussi le fait qu'elle n'avait qu'une seule envie, et c'était de voir ce Yamada derrière des barreaux. La dernière chose qu'elle souhaitait c'était qu'un individu dangereux s'en prenne à ses amis et ses proches. Encore moins si cet individu en avait visiblement après son Shinichi!
Distraite par ses pensées, elle ne regardait que vaguement devant elle. Ce n'est que lorsque la voix enregistrée se fit entendre qu'elle fut tirée de sa rêverie, et cela de la plus brutale des façons.
«Hmph!!!» Un troisième comparse qu'elle n'avait pas vu arriver venait de lui mettre une compresse sur le bas du visage. Elle lutta, mais l'homme était fort, et les vapeurs issus du tissu agissaient rapidement. Sans s'en rendre compte elle avait appuyé sur le bouton «appel» de son portable. L'homme ne remarqua pas l'appareil lorsqu'il tomba à terre, étant plus préoccupé par comment maintenir la compresse malgré le coup de coude qu'il venait de prendre dans le ventre.
«Sale garce...» Fit Baïkal, à voix basse, une fois Ran rendue inconsciente. Sans plus se soucier de la jeune femme, il fit le signal convenu dans la direction de son complice.
