Bonjour à vous, lecteurs/lectrices. Voici maintenant le dernier chapitre. Ca a pris du temps, je sais, j'en suis désolée, mais vous savez, avec le retour à l'école et tout. . .
Mille fois merci pour votre soutien tout au long de l'écriture de cette histoire.
-Important- Ceci est la suite du chapitre 1. Il n'y a aucun lien entre le chapitre 2 et celui-ci.
Certaines lignes viennent directement de l'histoire originale, c'est-à-dire de "La Communauté de l'Anneau" de J.R.R Tolkien.
Les réponses au reviews sont au bas de la page. Bonne lecture!
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Un combat perdu
Chapitre 3
17 octobre 3018 – Nuit
"Sam! Je t'en supplie!" dit la voix de son maître, suppliante. "Détache-moi! Ils arrivent! Je t'en conjure, Sam! Détache-moi!"
Sam ne savait que faire. Frodon lui demandait de l'aide. Fallait-il le croire? D'un côté, Frodon pouvait être parvenu à s'échapper du contrôle de Sauron pour leur demander de l'aide; d'un autre, le démon qui habitait son maître pouvait être en train de faire des ruses pour le contraindre à le relâcher. Grand-Pas leur avait dit de ne pas écouter Frodon s'il parlait.
"Sam, s'il te plaît!" continua ce dernier, de plus en plus agité. "Je t'en pris, détache-moi!"
Un piège?
"Oh M.Frodon, je suis si désolé,. . ." chuchota Sam, quelque peu incertain de sa décision, de la tristesse et du regret dans la voix. Contre son gré, il reprit le bout de tissu et bâillonna son maître. Quelques temps après, Frodon avait repris sa voix immonde et criait de plus belle à Sam. Et en fit ainsi pour le restant de la nuit. Sam ne sut jamais s'il avait enlevé la seule chance que Frodon avait de leur revenir. Il pleura son maître.
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Tous s'éveillèrent à la lumière pâle et limpide d'une aube nouvelle. La chaleur apportée par le soleil leur apporta réjouissance. Dès qu'ils en eurent fini avec leur court repas, ils se remirent en marche. Le groupe descendit premièrement de la crête où ils avaient passé la nuit puis, continuèrent leur paisible randonnée. Mais, malheureusement, paisible ne fut pas le comportement de Frodon. Il se débattait sans arrêt dans les bras de Grand-Pas, et redoublait l'intensité de ses mouvements lorsque Sam était à proximité.
Soudain, Pippin, qui marchait un peu avant tout le monde, carillonna qu'il avait découvert un sentier. Lorsqu'ils l'eurent rejoint, ils virent en effet qu'il n'avait pas tort. Les vestiges d'un sentier ornaient le sol en pente. La compagnie amorça la descente de la côte et se retrouva dans un sombre bois. Ils poursuivirent jusqu'à ce qu'ils arrivent à côté d'une paroi de pierre où une vieille porte croche désignait l'entrée d'une caverne. Grand-Pas, Sam et Merry réussirent à la déplacer suffisamment pour leur laisser un passage. Ils entrèrent donc mais ne purent aller loin car de nombreux ossements, jarres cassées et pots de toutes sortes bloquaient la route.
"C'est sûrement une tanière de Trolls," dit Pippin silencieusement. "Ce qui veut dire que nous devrions partir au plus vite."
"Je ne crois pas," répondit Grand-Pas. "Ceci est sans aucun doute un abri de Trolls, mais apparemment abandonné depuis longtemps. Venez."
Le groupe continua alors sa marche, Merry et Pippin loin devant. Ceux-ci revinrent bientôt à leurs compagnons en courant, l'air terrorisé.
"Il y a des Trolls!" s'exclama Pippin, affolé. "Ils sont immenses! Merry et moi les avons vus entre les troncs d'arbres."
Grand-Pas ne semblait pas les prendre au sérieux mais Sam était tout aussi terrifié que ses camarades. Ils repartirent dans la direction où les Trolls avaient été repérés. Enfin arrivés à l'endroit, les Hobbits se tapirent hors de la vue des Trolls, tandis que Grand-Pas se contenta de marcher de l'avant puis de donner un grand coup de pied à une des trois bêtes de forte carrure. Rien ne se produisit. Les Hobbits rejoignirent Grand-Pas, soulagés.
"Bon sang! Ce doit être les Trolls de M.Bilbo!" réalisa soudain Sam.
M.Frodon aurait certainement aimé voir ça. . .
"Si seulement Frodon avait été ici. . ." commença Merry, partageant la même pensée.
Les Hobbits quittèrent le lieu de tant de contes et de rêveries, se sentant tristes et nostalgiques, emboîtant le pas au Rôdeur qui portait leur cher Frodon qui n'était pas là.
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Le soir arrivait. Le soleil à présent dissimulé derrière les collines, le vent leur semblait plus glacial que jamais. Frodon se montrait plus silencieux qu'à l'ordinaire. Grand-Pas avait débuté sa recherche pour une place de campement lorsqu'il les entendit. Des sabots de chevaux. Venant de derrière. Il se retourna mais ne put voir la provenance du son. Gérant sa soudaine panique, il força les Hobbits pétrifiés à quitter la route. Ils se camouflèrent dans les nombreux buissons qui bordaient le chemin. Ils attendirent, retenant leur souffle, le silence seulement brusqué du bruit hostile des sabots.
Après quelques moments interminables, un grand cheval blanc entra dans leur champ de vision. Il scintillait comme une étoile parmi les ombres du crépuscule. Le cavalier avaient de longs cheveux d'or qui luisaient en flottant derrière lui, tout comme le faisait sa cape.
Sam vit soudain Grand-Pas se précipiter hors des arbustes qui leur servaient de refuge et courir à la rencontre du cavalier. Celui-ci, l'ayant remarqué, démonta son cheval, un sourire aux lèvres.
"Ai na vedui Dunadan! Mae govannen!" cria gaiement l'inconnu.
Sam n'eut pas besoin de plus pour conclure que le cavalier était un Elfe. Une voix aussi claire et mélodieuse ne pouvait appartenir qu'à l'un de cette race. Grand-Pas parla quelques temps avec l'Elfe, désignant souvent la forme qu'il portait dans ses bras, pour ensuite leur faire signe de les rejoindre, ce que les Hobbits firent.
"Je vous présente Glorfindel," annonça Grand-Pas, le plus heureux que les Hobbits ne l'avaient jamais vu. "Il vient de Fondcombe."
Les Hobbits s'inclinèrent profondément devant le Seigneur Elfe.
"Bonsoir à vous," dit Glorfindel. "Nous nous rencontrons enfin. J'ai été envoyé à votre recherche par Elrond. Nous craignions que vous ne fussiez en danger."
"Il s'est certes passé bien des choses," dit Grand-Pas en soupirant. "Mais ne restons pas ici. Je vous dirai tout en route."
L'Homme et l'Elfe marchèrent en avant, ce dernier guidant son cheval. Derrière eux, les Hobbits faisaient de grands efforts pour parvenir à les suivre. Ils étaient trop las pour écouter les paroles que les deux Grandes Gens s'échangeaient. Ils ne surent pendant combien de temps ils avancèrent ainsi mais quand ils parvinrent à une halte, les Hobbits se laissèrent tomber à quelques mètres du chemin et s'endormirent presque aussitôt. Grand-Pas et Glorfindel, eux, faisaient la garde.
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L'un en face de l'autre, le Rôdeur et l'Elfe étaient en grande discussion.
"Aragorn," commença Glorfindel. "Vous savez aussi bien que moi ce qu'il nous faut faire. Vous savez à quel point il souffre. À quel point il est tourmenté."
"Oui, je le sais," répondit Aragorn en soupirant, se tenant la tête de ses deux mains. "Mais je ne peux tout simplement pas le faire, ni laisser quelqu'un d'autre le faire, pas maintenant."
"Vos sentiments vous aveuglent. Si vous ne vouliez faire que son bien, vous abrégeriez ses souffrances, et ce le plus tôt possible."
"Je ne peux pas. Quand je pense à Sam, Merry et Pippin. . .ils n'accepteraient jamais que nous le tuions. Le sentiment d'en être coupable me rongerait pour le restant de mes jours."
"Si Frodon lui-même pouvait nous parler en ce moment, il nous supplierait de le faire. . .C'est inévitable, Aragorn. C'est la seule façon de le sauver, de lui apporter paix et repos."
Aragorn prit son visage dans ses mains, ne sachant que faire et se sentant si impuissant.
"Le plus longtemps vous attendrez, mon ami, le plus longtemps son âme sera torturée. Ayez pitié." dit l'Elfe.
Un long silence s'en suivit.
Finalement, Aragorn prit la parole d'une voix hésitante.
"Non. . . . .je ne peux pas. . . .nous l'amènerons à Fondcombe avec nous. Là bas, nous laisserons la décision à Maître Elrond."
Glorfindel observa longuement le Rôdeur.
"Comme vous le souhaitez," dit-il, le plus sérieux du monde, sans le quitter des yeux.
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Le matin arrivé, Sam se leva et alla voir comment se portait son maître, comme il en avait l'habitude. Une fois arrivé à ses côtés. . .
"Grand-Pas!" appela-t-il.
"Oui?" dit l'Homme en s'approchant.
"Sauf votre respect, Grand-Pas, n'avez-vous pas remarqué que Frodon était. . . . .calme? Je veux dire, plus que d'habitude?"
"Mon cher Sam, il faut bien qu'il dorme de temps à autre. Je ne crois pas que vous-même réussiriez à tenir plus que deux journées sans repos. . . .sans compter tous les efforts physiques qu'il a fait!" et il partit réveiller Merry et Pippin.
Sam se pencha au-dessus de la forme endormie à ses pieds. Son maître avait encore cela d'humain, c'est-à-dire de hobbit. Il y avait encore de l'espoir. Dans le plus pire des cas, on réussirait bien à faire quelque chose, rendus à Fondcombe.
"Revenez-nous vite, M.Frodon. . ." chuchota-t-il.
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Le restant de la journée fut sans événements. Les Hobbits eurent moins de difficulté à suivre leurs guides que la veille. Le matin même, juste avant de partir, Glorfindel leur avait donné à boire un liquide incolore clair comme de l'eau de roche. Dès son absorption, les Hobbits s'étaient senti énergiques et motivés face à la marche qu'ils s'apprêtaient à entamer. Frodon se réveilla éventuellement mais ne hurlait qu'en présence de Glorfindel.
Le lendemain, tous repartirent de bonne heure. Vers le milieu de l'après-midi, ils arrivèrent à un point où ils purent apercevoir le Gué de Bruinen. Ses eaux courraient perpendiculairement à la route, quelque miles devant. Mais soudain, Glorfindel s'immobilisa, écoutant attentivement. Puis, agité, il cria :
"L'Ennemi est sur nous! Fuyez!"
Grand-Pas se tourna tout de suite vers Sam.
"Dans quel sac l'Anneau se trouve-t-il? C'est très important."
"Dans le mien, mais. . ."
"Nous manquons de temps," dit Glorfindel. "Mon cheval vous portera jusqu'à Fondcombe."
"Mais. . ."
"Non, Sam," trancha sèchement Grand-Pas. Puis, d'une vois plus douce il ajouta : "Nous protégerons Frodon, ne t'inquiète pas. C'est l'Anneau qu'ils veulent."
Avant que Sam ne puisse protester, Glorfindel le monta sur son coursier.
"Noro lim, Asfaloth! Noro lim!" dit-il d'une voix commandante à son cheval, et celui-ci bondit en avant et courut à vive allure en direction du Gué, laissant Glorfindel, Grand-Pas, Merry, Pippin et feux Frodon derrière.
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Sam se cramponnait à la crinière du cheval, la peur de tomber étant presque aussi forte que celle des Cavaliers Noirs. Il entendait leurs cris déments derrière lui. La vitesse de leurs bêtes ne pouvait rivaliser avec celle du cheval de Glorfindel; mais ils suivaient tout de même de près. Sam se demandait s'il allait réussir à atteindre le Gué avant qu'il ne se fasse rattraper. Après encore quelques instants de bourrasques de vent à la figure et de sifflements aux oreilles, Sam sentit l'eau de la rivière Buinen sur ses pieds et ses jambes alors que son cheval la traversait enfin. Il avait réussit. Asfaloth monta le chemin qui menait jusqu'à Fondcombe, ainsi sécurisant l'Anneau, du moins, pour le moment.
Derrière lui, les Nazguls se firent emporter par les flots de la rivière.
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Glorfindel, Grand-Pas, Merry, Pippin et Frodon atteignirent Fondcombe le jour qui suivit l'arrivée de Sam. Là-bas, ils furent tous accueillis par Maître Elrond.
L'exécution de Frodon Sacquet eut lieu le 21 octobre 3018. Les Hobbits partirent quelques temps après pour la Comté, qui ne leur sembla jamais plus pareil après la perte de leur cher ami. Sam, qui avait vu toutes ses espérances s'effondrer ce jour là, en fut le plus changé. Bilbo mourut de chagrin durant le mois de novembre.
Le Conseil d'Elrond eut lieu, et un Porteur de l'Anneau fut désigné, ainsi que ses compagnons de voyage.
Leur Mission échoua. . . .
Et Sauron gouverna la Terre du Milieu jusqu'à sa destruction.
FIN
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REPONSES AUX REVIEWS :
roselou : Wow! Elle datait de longtemps cette review! On avait pas encore commencé l'école. (soupir) Ah c'était le bon temps. Merci pour le titre de « master des histoires drama ». Je suis très flattée. :)
luthien.tin : Merci beaucoup pour tous les compliments. Je ne crois pas que mes prochaines fics soient plus joyeuses mais, on ne sait jamais! ;)
Aleera : Cette histoire ne pouvait que mal finir. Dans la version originale, si on change quelques petits détails, tout est foutu alors, sans Frodon, le monde n'aurait jamais pu gagner contre Sauron. Je n'ai pas cru nécessaire de préciser ce qui arriverait à Aragorn, Sam, Merry et Pippin à la fin du chapitre 2 parce que, quoi qu'ils fassent, la Terre du Milieu était destinée à être conquise. Mais on peut facilement imaginer que les Hobbits sont retournés à la Comté pour le temps de paix qu'il leur restait et Aragorn est allé reprendre son trône en Gondor pour commander les dernières armées qui se sont combattu contre Sauron. Mais ca peut facilement être autre chose.
Arhini fille d'Arathorn : Je suis très heureuse que cette fic te plaît. « Style assez proche de Jrr », tu y vas un peu fort!! ;) Pour ton commentaire à propos d'Aragorn abandonnant devant les Nazguls, il n'a pas abandonné. Ils étaient 8 à le repousser, et sur des chevaux. Il n'a tout simplement pas été capable de les combattre. Peut-être que ce n'est pas très clair dans le texte, je suis désolée. Et pour Anduril, elle n'était pas encore reforgée, comme l'a précisé Estel la Rodeuse, donc il ne pouvait pas l'utiliser.
He Mele No Lino : Je voit pas ce qui a de mal avec le mot « inspecter ». . . .
Estel la Rodeuse : Merci pour ta review. Ton roi serait peut-être roi, pour une courte période. Il aurait pu partir pour le Gondor pour commander les dernières troupes contre Sauron. Mais c'est seulement une possibilité parmi tant d'autres. Pour les fins des autres personnages, il y a aussi beaucoup de possibilités, je vous les ai laissé les imaginer.
Nea4 : C'est joyeux que tu aimes les fins diaboliques. Moi j'adore en écrire mais j'aime pas trop en lire. Essais de trouver la logique. J'espère que la deuxième fin t'a plu.
Beli0wen : Salut M.Pippin! T'as encore parler dans ce chapitre ci! Tu dois être fière. J'te poke. Nnnnnnnnnnnnnni!!
Ge suis moi ahahahah! : Hello Ge. Merci beaucoup beaucoup beaucoup pour tes reviews. J'ai atteint le 20!!! Yaaaaay!! Malheureusement je tiens pas vraiment de patate, en ce moment je tiens plus un verre d'eau. . . .mais c'est pas trop important.
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Merci encore à tout le monde!
À la prochaine!
