Coucou

Bon voici un nouveau chapitre, j'espère qu'il va vous plaire !

Je suis désolée de ne pas pouvoir répondre a vos reviews mais c'est promis j'essaie de le faire pour le prochain chapitre.

En tout cas merci a vous tous de vos commentaires et encouragements

Comme d'habitude et bien rien est a moi a pars l'histoire, merci beaucoup a ma petite correctrice et a Morri !!

Bizz

Léoline

Chap 4 : Nuit blanche

Rémus n'avait pas cédé, il n'avait pas donné satisfaction à ses amis.

Il les connaissait. Si jamais il leur disait que c'était sa conversation avec Morri qui l'avait mis dans un tel état, ils étaient capables de le mettre lui, mais aussi Morri, dans une situation cocasse.

De plus, il ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Ils avaient uniquement échangé un ou deux mots, rien de terrible…

Et puis il ne voulait pas tomber amoureux, sa condition ne le lui permettait pas.

Qu'est ce qui se passerait quand elle découvrirait son secret ? Qu'est ce qui se passerait, si par inadvertance, il se retrouvait avec elle sous la pleine lune ?

Il ne pouvait pas se le permettre, il ne pouvait pas prendre ce risque.

Il savait qu'il était condamné à vivre seul. Il savait depuis sa plus tendre enfance qu'il ne se marierait jamais et qu'il n'aurait jamais de descendance. C'était ainsi, et il avait fini par se faire à cette idée.

La tristesse refaisait surface peu à peu.

Morri avait chassé les nuages noirs mais cela n'avait durée qu'un court instant.

Il était vite revenu à la réalité.

Il soupira en regardant les flammes de la cheminée danser devant lui.

Il avait le cœur lourd, rempli d'incompréhension et de douleur.

Il regarda l'heure à sa montre. Deux heures trente. La nuit allait encore être courte !

Il monta se coucher mais même allongé dans son lit, le sommeil ne venait pas. C'était de plus en plus fréquent. Il redoutait tellement la pleine lune qu'il lui était difficile de penser à autre chose, et c'était devenu rare qu'il fasse une nuit complète.

Lorsqu'il vit son réveil afficher quatre heures, il décida de se lever. De toute façon, ce n'était pas cette nuit qu'il trouverait le repos !

Il se doucha et s'habilla rapidement puis sortit dans le parc. Le mois de septembre se finissait, et les nuits commençaient à se rafraîchir. Il serra un peu plus sa cape autour de lui et frissonna. Il avança lentement vers le lac et arriva près du petit banc, là où les amoureux se retrouvaient. Il s'assit et fixa l'horizon.

Des questions, toujours les mêmes revenaient sans cesse dans son esprit :

Méritait-il de vivre ? Ne serais-ce pas plus simple s'il quittait ce monde ? Plus simple pour ses proches et tellement plus simple pour lui !

Il n'aurait plus à souffrir, il n'aurait plus ce sentiment d'injustice qui le tiraillait au fond de lui ! Il n'aurait plus à subir ces transformations, il n'aurait plus à se cacher derrière le masque d'un jeune homme heureux.

Parce qu'il ne l'était pas : heureux ; loin de là ! Il était triste, malheureux, en colère et c'était douloureux… tellement douloureux…

Il prit sa tête dans le creux de ses mains.

Des larmes coulèrent le long de ses joues creuses. Il y avait si longtemps qu'il n'avait pas pleuré, si longtemps qu'il n'avait pas écouté ses sentiments.

Les sanglots éclatèrent dans sa gorge, il se sentait si pathétique, si misérable !

Une main se posa sur son épaule, il sursauta.

Il n'avait senti personne arriver, les sentiments qui l'envahissaient avaient dû perturber son instinct.

Les yeux embués, les joues mouillées et le souffle court, il se tourna lentement, presque apeuré de découvrir devant qui il s'était laissé aller.

Des yeux bleus pâles lui sourirent.

Elle s'assit à côté de lui sans un mot. Elle avança sa main vers son visage. Instinctivement, il chercha à se protéger et recula légèrement.

Elle lui sourit d'un tendre sourire et approcha de nouveau sa main, plus lentement, comme si elle cherchait à apprivoiser une bête sauvage.

Ce coup ci il ne bougea pas. D'un geste doux, elle essuya les larmes qui perlaient sur ses joues.

Il la fixa ne sachant quoi faire. Il y avait dans ses yeux, ce mélange de bonté et de gentillesse qu'il était si rare de trouver dans le regard humain. Il n'y voyait aucune pitié, aucune question, juste de la douceur.

Elle retira sa main, se leva, et avant que Rémus ait pu réagir, elle s'éloignait dans le parc.

Lorsqu'au petit matin, Rémus entra dans la grande salle pour prendre son petit-déjeuner, ses amis étaient déjà installés.

- Eh ! Lunard, mais où étais-tu passé ? On commençait à s'inquiéter !

- Bonjour ! J'étais juste sorti prendre l'air.

Il s'installa à coté de Peter et porta une tasse à ses lèvres.

Au bout de quelques temps, James lui demanda :

- Tu es malade ? Tu n'as rien mangé ?

- Non, c'est bon, je n'ai pas faim !

- Tu es sur que ça va ?

- Oui ne t'inquiètes pas, je vais bien !

Son esprit était tellement embrumé.

Avait-il rêvé ou Morri était-elle bien dans le parc avec lui cette nuit ?

Et s'il n'avait pas rêvé, qu'est-ce qu'elle faisait dehors à une heure pareille ?

Une odeur lui chatouilla les narines, une douce odeur de fruit, c'était son odeur, elle arrivait.

Et en effet, Lily, Elisa et Morri entrèrent dans la pièce.

Lily et Elisa passèrent devant les maraudeurs sans un geste, sans un regard.

Morri les suivait la tête baissée. Rémus vit ses yeux se tourner vers lui et un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune fille.

Non il n'avait pas rêvé cette nuit ! Elle était bien avec lui dans le parc ! Elle lui avait bien souri ; le même sourire que celui qu'elle venait de lui faire.