Disclaimer : Bien entendu HP et cie ne m'appartiennent pas, ils sont à JK Rowling, mais bon !! Les textes en italique proviennent des chansons Loin et les hommes du vent du dernier album de Michel Sardou car je me suis donné un pari fou, faire cette fic sous forme de comédie musicale avec quelques une de ces chansons, bien qu'exceptionnellement il soit possible que je puise dans d'autres répertoires.

Cette fic n'aura de suites que si elle rencontre son public donc son sort est entre vous mains...Pour ce qui est de Les enfants de la force, la suite arrivera d'ici une semaine et promis vous aurez 2 ou 3 chapitres d'un coup !!!

Enjoy !


Cette île.

Depuis combien de temps était-il parti ? Bien trop longtemps certes, mais chaque souvenir qu'il en avait restait terriblement vivace. Il avait parcouru cette terre dans toutes ses largeurs, connaissait chaque parcelle de cette étendue jadis sauvage. Chaque odeur, chaque son éveillait en lui des milliers de souvenirs, certain heureux, certains terriblement tristes. Il avait connu l'amour et la trahison, victoires et défaite mais il n'avait regretté aucun de ces moments passés à arpenter cette terre. Il avait eu la chance de rêver et avait tout fait pour faire de son rêve une réalité.

Il avait accompli son destin mais le repos qu'il aurait dû mériter lui avait été refuser. Il s'était absenté longtemps mais aujourd'hui, son île avait besoin de lui. Une nouvelle menace s'était éveillée et pour y faire face trop peu étaient les braves prêt à se dresser contre le seigneur des ténèbres.

Alors il était revenu de son long sommeil.

Les ans avaient passé mais lui n'avait changé. Sa silhouette élancée défiait toujours les éléments, ses yeux noirs brillaient toujours de la même intensité, de la même intelligence et de la même flamme passionnée qu'autrefois, seul changement notable, sa brune chevelure tombait maintenant derrière sa nuque en un sage catogan. Il restait ce roc inébranlable sur lequel se fracassait les vagues du temps. Lui qui avait été habitué à voyager avec ses fidèles compagnons devait aujourd'hui arpenter ces chemins seuls avec pour seul compagnie leur souvenir.

Ce soir là, la mer était agitée et la nuit bien fraîche aussi fut-il bien content que les Sœurs de la lumière lui ait offert ce long manteau bien chaud. Capuche rabattue pour se protéger de la pluie qui tombait comme le jour de son départ, il ne pouvait détaché le regard de cette terre, sa terre. Cette terre pour laquelle il avait un amour sans bornes, une terre à laquelle il était irrémédiablement attaché. Une vieille chanson lui revint en mémoire. Une chanson pour sa terre, une chanson sur ce lien magique entre un homme et sa terre.

« Loin,

Aussi loin que tu sois,

Et plus loin si je dois,

J'irai vers ta lumière,

Loin,

Aussi loin que je peux,

Et plus loin si tu veux,

Par delà les frontières,

Je n'ai pas choisi,

C'est ni le besoin ni l'envie,

J'ai cette force au fond de moi,

Qui me porte vers toi,

Loin,

Plus loin que l'au-del

Où l'horizon se noie

Dans le ciel et la terre,

Loin,

A des milles et de milles

Où tout est immobile

J'offrirai mes prières,

Je n'ai pas choisi

Ce n'est ni le besoin ni l'envie

J'ai cette force au fond de moi,

Qui me porte vers Toi,

Loin,

Au bout de l'espérance,

Trouver la délivrance,

Et du feu et du fer,

Loin,

Je suis né pour servir,

Pour servir et mourir

Pour souffrir et me taire,

Loin,

Loin jusqu'au pied du ciel

Oh ténèbres éternelles

J'irai vers ta lumière,

J'irai vers ta lumière. »

Un sourire nostalgique naquit sur son visage tandis que la barque approchait peu à peu vers la côte. Il avait quitté son île sur cette même barque et voilà qu'aujourd'hui, il y revenait à son bord. Mais de tous ceux qu'il avait connu à l'époque, plus un n'était vivant. Le dernier d'entre eux venait de s'éteindre dans ses bras quelques semaines auparavant lui léguant sa science et son savoir. L'acier qui combat l'acier, la magie qui combat la magie, telle avait été la coutume...jusqu'à aujourd'hui.

« Seigneur, êtes vous sûr d'être prêt ? » vint le sortir de cette douce langueur qui s'était emparé de lui

« Oui, ma bonne amie, j'en suis certain » lui répondit-il

« Etes-vous sûr de maîtriser le don ? Votre ennemi lui le maîtrise pleinement, il ne faudrait pas que nous avancions trop tôt en pleine lumière si vous n'êtes certain de pouvoir maîtriser le don et faire jeu égal avec lui. »

Une deuxième voie féminine s'éleva du fond de la barque.

« N'oubliez pas qu'il s'agit là d'un travail commencé voici bien longtemps, tant d'efforts ne doivent être mis en danger si vous n'êtes point sûr de vous messire »

Tandis qu'au loin se dressait le château de Poudlard, Il se retourna vers les deux femmes de lumière qui l'accompagnait dans son voyage et leur adressa un léger sourire.

« Les hommes se cachent derrière les bancs,

Derrière les bâches des saltimbanques,

Même devant la mort ils tremblent encore,

Pourquoi ?

Les nuits glacées de solitude,

Les cœurs brisés de lassitude,

C'est un ouragan qui nous vient du sud,

En bas.

Moi, je suis né dans un manteau de vent,

Je suis lucide comme les oiseaux migrants,

Il y a longtemps que le vent me protège,

Du feu, des sortilèges.

Je viens d'Espagne, d'Italie ou d'orient,

Le vent me parle comme la voie d'un parent,

Je vais tout droit voir l'horizon devant.

Voir l'horizon devant.

Les hommes qui veulent tout les pouvoirs,

Qui cherchent la lumière et la gloire,

Qui aime se faire voir et tout avoir,

La loi.

Un souffle noir brûlant la plaine,

Un grain du soir brisant les chaînes,

Comme un cyclone qu'on attendait pas,

J'aime çà.

Moi, je suis né dans un manteau de vent,

Je suis lucide comme les oiseaux migrants,

Il y a longtemps que le vent me protège

Du feu, des sortilèges.

Je viens d'Espagne, d'Italie ou d'Orient,

Le vent me parle comme la voie d'un parent,

Je vais tout droit, voir l'horizon devant.

Voir l'horizon devant. »

Il plongea son regard dans celui de ces êtres féeriques pour partager avec eux sa foi profonde et sa certitude inébranlable. Au bout de quelques secondes, l'une de ces deux êtres surnaturelles hocha gracieusement la tête et se permit un léger sourire tandis que la barque touchait terre. Sa voie enchanteresse vint caresser les oreilles des éléments, faisant cesser la pluie, taire le vent et calmer la mer.

« Bienvenue chez vous sire, que votre ami le vent porte aux quatre coins de la Terre des Angles cette grande nouvelle. Le dormeur s'est éveillé et marche à nouveau sur ses terres, portant à son flanc l'espoir d'un monde plus juste. Que tous apprennent le retour du juste et que recommence le règne d'Arthur Pendragon, digne héritier du Grand Emrys de Bretagne et dernier messager de la table ronde. »