Harry Potter et la torche à la flamme verte



VIII. Le bal d'Halloween
    Un brouhaha régnait dans la Grande Salle. On était le soir du 4 octobre. Les choses n'avaient pas changé :
Lyra évitait toujours Harry et restait en compagnie d'Hermione à la bibliothèque. Malfoy était toujours une fouine arrogante. Rogue enlevait des points à Gryffondor.
Pour l'instant, tous les élèves dînaient. Dumbledore se leva et dit assez fort pour que tout le monde :
«  Chers élèves,
Comme vous le savez, Voldemort est revenu au pouvoir. Même si vous devez rester vigilant et prudents, vous ne devez pas vous laisser abattre. C'est pour ça que j'ai décidé d'organiser des bals pour Halloween, Noël, la St-valentin, le Printemps et la fin de l'année. Le bal de Halloween sera un bal masqué et il se déroulera dans deux semaines. »
La nouvelle fut accueillie avec beaucoup d'enthousiasme chez les filles. Harry, lui, se demandait qui invitait.
    «- Dis-moi, Harry, dit d'une voix douce une 6ème année de Serdaigle aguicheuse et prétentieuse, avec qui iras-tu au bal d'Halloween  ?
On était trois jours après l'annonce de Dumbledore et pas moins de trente-neuf filles avaient demander à Harry de l'accompagner au bal. Il déclinait toute leurs offres prétextant que…
- Mon ancienne relation m'a fait trop souffrir et je ne suis pas prêt à revoir des filles, expliqua Harry .
- Oh, mais peut-être que revoir une fille te ferait le plus grand bien, répliqua la Serdaigle en gloussant. »
Harry commença à paniquer, il n'avait pas envie d'aller à se bal avec cette parfaite inconnue. Car même si il disait ne vouloir inviter personne, il pensait inconsciemment tout le contraire.
« Cette  fille ne va pas partir ! Pensa Harry. »
« - Heu… commença Harry, désolé, mais je t'ai menti. J'y vais déjà avec quelqu'un.
- Oh, dit la fille visiblement vexée, avec qui ?
- Avec…
Mais pourquoi diable avait-il dit ça ? Ron s'aperçut de son malaise et répondit à la place de son ami :
- Lyra !
- Quoi ? Demanda l'intéressée.
- Mais oui, avec Lyra, dit Hermione en poussant son amie contre Harry.
Harry la rattrapa et la Serdaigle s'en alla :
- Désolé de t'avoir mêla à ça, s'excusa Harry.
- C'est pas grave, répondit Lyra de son ton froid »
Elle partit avec Hermione pour suivre son cours de Magie Ancestrale. Ron alla en Soins au créatures magiques. Harry lui partit faire son devoir de Métamorphose à la bibliothèque.
    «- Harry ? Appela Ron.
- Quoi ? Demanda celui-ci en sortant de ses pensées.
- Je te demandais si tu avais invité quelqu'un pour le bal.
- Non. Et toi ?
- Oui, Hermione, répondit le rouquin en rougissant. »
Harry sourit et les deux garçons sortirent du dortoir. Le bal allait commencer dans dix minutes. Ron, imité par Harry, alla s'asseoir dans un fauteuil pour attendre Hermione.

Dans le dortoir des filles :
« - Aïe ! S'exclama Hermione.
- Arrête de bouger, lui ordonna Lyra. »
Hermione, habillée d'une robe noire avec de larges manches, était assise devant Lyra qui la coiffait. Enfin, elle termina. Le résultat était étonnant :
Pour la seconde fois de sa vie, la chevelure d'Hermione ne ressemblait pas à un paillasson ( je suis dure là, mais …). Ses cheveux étaient soigneusement ondulés et attachés en un demi-chignon, avec une violette. La jeune fille se regarda dans le miroir et laissa échapper un « wahou » et puis, sans prévenir, elle prit Lyra dans ses bras en la serrant si fort qu'elle faillit s'étouffer. Hermione mit son chapeau et entraîna son amie dans la salle commune.
***********************************************************************« - Hum, hum, fit une voix.
Harry et Ron se retournèrent et virent Hermione. Le rouquin ne put retenir un  « Oh ! » d'exclamation. La jeune fille sourit :
- On va dans la salle commune ? Proposa Ron.
- Oui, répondit-elle.
Elle prit le bras de son cavalier et ils se rendirent vers le tableau de la Grosse Dame.
- Harry, tu viens ? L'appela Ron.
Mais il ne répondit pas. Le jeune sorcier fixait la personne qui se tenait au bas de l'escalier. C'était une jeune fille habillée d'une robe, sans manche, d'un blanc immaculé, qui s'arrêtait à ses genoux, mais qui se terminait par un traîne. Ses cheveux bruns et ondulés tombaient gracieusement dans son dos, auquel  était deux grandes ailes de tissus brillants. Harry regardait les magnifiques yeux bleus de la jeune fille qui semblait être déguisée en fée.
- Lyra ! Tu te dépêches ! Lui dit Hermione.
- Oui, j'arrive, répondit celle-ci. »
   
    La Grande Salle était remplie d'elfes, de centaures et d'autre créatures en tous genres. Le repas venait de se terminer et Ron et Hermione dansaient. Harry, lui, était assis sur une chaise, pendant que Lyra dansait avec un garçon de Poufsouffle. La musique s'arrêta. Harry sortit dans le parc. Il en avait assez de  ses filles gloussantes  qui tournaient autour de lui. L'air lui fit du bien. Il s'assit au bord lac et resta plusieurs minutes là à contempler son étoile, Sirius.
« - Harry, dit une voix de Lyra, il te manque ?
- Plus que tu le crois.
S'apercevant qu'il venait de parler à voix haute, Harry se retourna vers Lyra.
- Je te comprends, dit-elle en s'asseyant à côté de lui.
- Je sais, murmura Harry, je sais.
Tout doucement, Lyra posa sa tête sur l'épaule de Harry. Après plusieurs minutes de silence, le jeune parla :
- Je m'excuse.
- Pourquoi ?
- Pour tout. Pour avoir abandonné mes meilleurs amis, pour t'avoir poser toutes ses questions.
Lyra retira sa tête de l'épaule de son ami et regarda dans les yeux Harry.
- Harry, c'est ma faute. Je croyais que tu n'avais rien vécu de plus que moi. Mais je me suis trompée. La dernière fois en potion, lorsque j'ai vu la mort de ton parrain, j'ai su que c'était un poids de trop pour toi qui a enduré tellement de choses. Et je sais qu'il n'y pas que ça. Ton destin aussi t'a pesé trop lourd.
- La prophétie, dit Harry.
- Oui, c'est ça.
- Ça  ne m'excuse pas. Je suis désolé.
- Nous le sommes tous. Alors on se pardonne et on en parle plus, conclut Lyra.
- Oui voilà. »
Ils se regardèrent un instant les yeux dans les yeux.
« - Au fait, Lyra, étant donné que le bal a commencé que depuis une demi-heure, me ferais-tu l'honneur de m'accompagner ?
- Mais je suis déjà ta cavalière.
Avec un sourire, ils se levèrent et partirent dans la Grande Salle.