¤ J'ai tout oublié ¤

Il est 22h30. Je suis assise au bureau et termine d'écrire ce rapport sur les traitements misérables que font subir la famille Parkinson à leur elfe de maison. La rage au cœur, le parchemin se remplit à une vitesse ahurissante. Cette famille pourrie jusqu'à la moelle m'inspire des idées peu orthodoxes sur la façon de les punir. J'ai bien envie de donner des conseils mais ce serait mal vu. Il existe des gens sur terre que l'on devrait purement et simplement effacer. Les empêcher de se reproduire est aussi une idée à creuser.

Résultat de ma journée, quand je boucle mon dossier, trois plumes et quatre encriers ont rejoint la poubelle. Je suppose qu'on peut dire que c'est une bonne journée. C'est du moins ce que ce diront les personnes qui analyseront le contenu de mes détritus quotidiens.

Bonne journée, c'est ce que disent aussi mes supérieurs. Pour moi aucune journée n'est bonne depuis que tu m'as quitté. Ma main tremble sur le dossier et je m'y reprends à trois fois avant d'arriver à l'ouvrir. J'ai encore pensé à ce qu'il ne fallait pas. Et merde ! Je regarde mon parchemin et des larmes picotent mes yeux. Je suis incapable d'aller mieux et de faire abstraction de toi. Je referme le dossier. Je ne finirais pas ce soir. Tant pis. Tout peut attendre à présent.

Avec lenteur, car je n'arrive pas à voir où je vais, les larmes obscurcissant ma vue, je range mon bureau, mes rapports dans mon attaché-case, éteins la lumière et quitte la pièce. A l'aide d'un sortilège de mon invention je la ferme et m'éloigne sans un regard pour le bureau de ma secrétaire. Je n'ai rien à cacher et mes dossiers ne sont pas véritablement compromettants pour qui que ce soit. La prudence est juste de rigueur et les gestes que j'effectue sont routiniers.

A deux pas d'ici j'habite
Peut-être est-ce ailleurs

Arrivée à la maison, je jette mon manteau qui va se nicher sur l'objet prévu à cet effet et m'avance dans le noir. Je n'ai pas envie d'allumer la lumière. Comme tous les soirs. Suis-je vraiment chez moi ? Toutes les pièces sont emplies de toi. Je refuse de voir les tableaux que l'on avait choisit ensemble et ces couleurs claires à l'opposées du gris troublant qu'est ma vie. Je passe devant la table du salon sur laquelle j'aperçois plusieurs lettres. Je ne les regarde même pas. Pourquoi faire quand je sais qu'il n'y en aura aucune de toi ?

Avant j'aurais allumé la lumière, j'aurais ouvert les lettres le sourire aux lèvres. Je me souviens que parfois tu m'envoyais des cartes symbole de ton amour. J'étais émue à chaque fois devant ces quelques mots passe partout que trop de gens utilisent sans en saisir la profondeur. Je ne te l'ai jamais dit. Sans doute aurais-je du. Deuxième chose à laquelle je ne dois plus penser : me voilà dans la cuisine assise en train de pleurer, encore.

Je n'reconnais plus ma vie
Parfois je me fais peur

Les souvenirs m'assaillent tandis que j'avale un maigre sandwich. Devant moi ce n'est plus une sombre pièce à l'allure austère et poussiéreuse qui se dresse, mais une cuisine propre et rutilante, des bougies posées sur la table, une rose rouge dans un vase et tout est plus beau. Je fini courageusement ce repas quelconque et quitte la pièce. Le couloir est sombre jusqu'à la chambre. Je l'ouvre et je te vois. Tu fais semblant de dormir alors que je sais très bien que tu m'as entendu. Tu m'entends toujours. Je me déshabille rapidement. J'aimerai tellement te dire à quel point ces attentions me touchent, à quel point je t'aime et combien mes journées sont longues sans ta présence à mes côtés.

Je vis dans un monde
Qui n'existe pas
Sans toi je n'suis plus tout à fait moi

Je suis lâche. Je n'ose pas. On s'embrasse, on fait l'amour. Je sens sur tes joues des traces humides. Tu as encore pleuré. Je sors de ma torpeur et regarde ta place, vide. Je suis vraiment une imbécile à vivre dans un monde, qui n'existe que dans ma tête.

A deux pas d'ici j'ai égaré ce que j'étais
Mon nom ne me dit rien ni la photo sur mes papiers

Hermione Granger ? Hermione Weasley ? Je porte encore ton nom, mais il ne m'appartient pas. Je ne suis plus rien, sans toi. Plus rien qu'une coquille vide, qu'une barque ballottée par l'océan loin de toute terre. Je suis une ombre, l'ombre de ton souvenir qui me hante à chaque instant dès que le travail s'enfuit.

On peut bien m'appeler un tel où un tel
Sans toi peu m'importe qui appelle

Mes supérieurs disent que mes résultats n'ont jamais été aussi parfaits et me citent en exemple. Vous savez la meilleure ? Je n'en ai rien à faire. Qu'ils braillent dans leur coin et qu'ils laissent le silence se creuser dans mon cœur.

Comment dit-on bonjour
Je ne sais plus

Réveil à l'aube. Qui aurait crut cela que je me lèverai à 5h du matin il y a un an ? Personne surtout pas moi. Seulement le travail m'aide un peu à survivre. Dehors il commence à peine à faire jour. Je m'en moque.

Le parfum des beaux jours
Je le sens plus

8h. Je sors dans la rue. Les arbres ont un feuillage panaché en cet automne. Mais si c'est le début ou la fin de la saison, ça je l'ignore. D'ailleurs qu'est ce que ça changerai ?

Comment fait-on l'amour
Si j'avais su

Depuis ton départ, plus rien ne m'intéresse, plus rien ne compte. Mes tenues sont sobres, pourquoi les avoir sexy si je sais que tu ne les apercevras même pas.

J'ai tout oublié quand tu m'as oublié
Les mots doux de velours
Je n'écris plus

Parti, évaporé non, muté. Au département des Mystères. Bien loin de moi. Au moins je suis sûre de ne pas te croiser. Et ça ne m'aide pas du tout. Je t'aime tellement mon amour, tu n'as pas idée.

Et le sens de l'humour
Je l'ai perdu

Ma secrétaire rit au téléphone avec son copain. Moi je fronce les sourcils. Le temps où je courais devant cette image a fuit loin de moi remplacé par la rancœur et la tristesse.

Comment faire l'amour
Si j'avais su
J'ai tout oublié quand tu m'as oublié

L'autre soir, penchée à la balustrade, je t'ai vu passer dans le grand ascenseur en verre qui mène au bureau du ministre. Toi, si tu m'as vu je l'ignore. Tes yeux en tout cas, n'ont pas cillé.

A deux pas d'ici j'ai essayé de revenir
De mettre un peu d'ordre à mes idées
Les rafraîchir

Et là je me suis dit, Hermione ma vieille reprends toi ! J'ai fini mon travail, ai accepté un déjeuner d'affaires et le soir venu quand je suis rentrée, j'ai jeté au fond du placard toutes les photos de nous deux. J'ai prit une plume, un parchemin et j'ai écrit à Harry. Je lui ai demandé de passer à la maison le lendemain. Puis j'ai envoyé une lettre à mon bureau. J'ai prit un jour de congé. Au réveil, je suis sortie, j'ai acheté du pain et fait les courses. J'ai rangé la maison, payé les factures. Et je suis ressortie.

Je m' suis coupé les cheveux
J'ai rasé les murs
Ce que je fais je n'en suis pas sûre

En rentrant, Harry m'attendait sur le seuil de la porte. Je l'ai fait rentrer. On s'est installé dans le salon devant une tasse de thé. Il m'a complimenté sur ma nouvelle coiffure. Je revenais justement du coiffeur et de l'esthéticienne.

Comment dit-on bonjour
Je ne sais plus

Et puis la conversation a dévié sur Ron. Quand il m'a posé la question fatidique : Tu tiens le coup ? J'ai voulu répondre oui, mais ma langue a refusé d'obéir. J'ai fini en larmes dans ses bras. Je me serais giflé d'être si faible.

Le parfum des beaux jours
Je le sens plus

Dès son départ, j'ai ressorti les photos, ai mangé sur le pouce et me suis endormie extenuée à 2h du matin, mes bras serrés autour d'une photo de nous deux.

Comment fait-on l'amour
Si j'avais su

Pathétique. Mais est-ce ma faute si je l'aime ? Si je l'aime si fort que si ça continue je vais devenir folle ? Je ne peux même plus l'apercevoir, même de loin. Nos horaires sont incompatibles et descendre au département des mystères stupide. Je n'ai rien à y faire. Je t'ai écrit. Sans réponse de ta part. J'ai supplié pour avoir une mutation. On me l'a refusé. J'ai voulu déménager. Je n'ai pas réussi.

J'ai tout oublié quand tu m'as oublié

Les mots doux de velours
Je n'écris plus

Comment tu réagis je l'ignore. Mais sûrement mieux que moi. L'enfer n'est rien si je dois subir tout le reste de ma vie l'idée d'être séparée de toi, autant mourir tout de suite.

Et le sens de l'humour
Je l'ai perdu

Oui mourir. Mais je ne suis pas lâche. Je ne me suiciderais pas. Je pleurerai juste toute ma vie cette perte insurmontable. Car même si je ne sais plus qui je suis, je suis sûre d'une chose. Dans mon cœur et sur ma peau sont gravés à jamais les mots suivants : Je t'aime et je t'aimerai jusqu'à ma mort. C'est inscrit dans mon sang, dans mes cheveux, dans mes muscles, dans mon âme.

Comment faire l'amour
Si j'avais su

Après tout pourquoi me suicider ? Sans toi, c'est comme si j'étais en sursis. Mourante, presque enterrée. Sans toi, je suis déjà dans la tombe, attendant qu'un bon samaritain vienne me recouvrir pour que les vers me dévorent et que mon corps ne devienne que poussière.

J'ai tout oublié quand tu m'as oublié

Je t'aime encore si fort…

J'ai tout oublié quand tu m'as oublié...

… si fort.

¤ A suivre ¤


Et voilà, un chapitre de plus ! Cette fic avance quand même très vite à côté de mes précédentes. Mais je vous avoue, j'ai déjà les chansons c'est pour ça, ça aide ! lol. Maintenant histoire de vous occupez encore un peu, je réponds aux reviews.

Lululle : Je sais, tu ne liras pas la réponse puisque tu n'as plus le net mais ce n'est pas grave je réponds quand même. Lol. T'adore Ronny ? Et tu détestes Hermione ? Le chapitre ne va pas te plaire quand tu vas le lire alors. Merci de m'avoir encouragée à mettre cette fic en ligne, je dois avouer qu'au début, je n'étais pas très chaude pour, je ne savais pas ce que ça valait. Bisous

Top-cerise chap 1 : Ca me fait plaisir. Comme j'ai marqué à lululle au début, quand je lui ai parlé de ma fic, je pensais qu'elle allait me dire, abandonne ça vaut que dalle ! Mais non, elle m'a dit, publie et j'avoue qu'elle avait raison. Elle doit bien valoir quelque chose pour que vous m'écriviez autant de belles reviews !! Chapitre 2 : Je n'abandonne pas c'est promis. Plus que 5 chapitres lol. Bisous

Virg05 chapitre 1 : Non c'est vrai je ne pouvais pas la laisser dans cet état, la preuve, j'ai encore fait pire. Maintenant elle déprime. Enfin bon, après la pluie le beau temps comme dirait ma mère, ça ne peut qu'aller mieux vu que le pire est passé… chap 2 : Entièrement raison, après tout je n'oblige personne à me lire !! En fait tu sais, le message n'était pas joyeux simplement parce que j'ai eut un décès dans ma famille et que ça me fout un peu le moral en yoyo. Un coup ça va, un coup c'est la catastrophe. Mais je continue ma fic c'est promis. Bisous

G : Euh je ne sais pas si je dois vraiment choisir. Mais à mon goût on va prendre ça pour un compliment parce que ça veux dire que j'ai réussit mon challenge. Rendre l'histoire vivante. Oh. Je suis désolée si ma fic te rappelle des moments difficiles. Je ne sais pas comment ça va finir pour toi mais je suis de tout cœur avec toi et j'espère sincèrement que tu vas remonter la pente et que ça va aller pour toi. Finalement je ne suis pas si fière de t'avoir fait pleurer. Et oui tu as entièrement raison, je préfère aussi, surtout que niveau usine à reviews de ce côté là mes fics c'est quand même pas trop ça. Sauf la dernière que j'ai écrite. Bisous et surtout accroches toi !

celine.s : Kikou toi !! A zut, décidément en ce moment, tu pleures beaucoup. Mais là au moins je sais que c'est ma faute. Ben oui Ronny il est à plaindre. Je sais que tu l'aimes pas mais comment on ferait à pas le plaindre sincèrement ? Ainsi que Mione c'est vrai, ne l'oublions pas quand même, je n'ai pas écrit un chapitre de 3pages et demi pour qu'on l'oublie… lol. Pour échange d'âmes ça avance, encore un peu de temps et ce sera bon, peut être avant la fin de la journée, qui sait ? Bisous

Larmes de pluie : Très joli pseudo, j'aime beaucoup. Moi ça me dérange pas que tu sois fan. Et puis comme dit Virg05 c'est le plus plausible des couples et je l'aime aussi beaucoup. Quand à Claude François, ne t'as pas à avoir honte. Enormément de gens l'aiment, c'était un artiste incomparable, inimitable, toujours souriant, en quête de bonheur. Je l'aime beaucoup aussi. Il y aura encore un chapitre avec une chanson de lui. Et si tu veux savoir, c'est en cherchant les paroles de comme d'habitude que j'ai eut l'idée de ma fic. Alors disons, que c'est un hommage à lui. En quelque sorte. Et pour ta gouverne, j'ai 18 ans et j'ai absolument pas honte de l'aimer. Bisous

Shiefa-Li : Bijour, alors tu lis aussi cette fic de moi ? C'est gentil et je suis contente que ça te plaise (je me répète pas un peu là ? lol) et oui suite il y aura, suite même il y a. En espérant qu'elle t'ai plu.

Benelie : Voui voui il y a d'autres chapitres. 8 chapitres, 8 chansons et beaucoup de tristesse. Enfin à mon goût parce que perso, je deviendrais folle si ça m'arrivais. Bisous

Tinie Black : Miciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !! lol

Voilà cette fois c'est finie. Prend une voix sérieuse : Vous êtes autorisés à retourner à vos occupations. Toutefois si vous le souhaiter un petit mot est toujours accepté avec le sourire.

Je vous embrasse !!

Votre dévouée

Alfa