Chapitre 4 : L'homme de Fondcombe
Voilà !!! J'ai racheté un lecteur DVD donc j'ai pu voir Kill Bill et mettre la suite de ma fic ( genre la fille pas trop fière d'elle ! Lol !). Sinon miracle ! Il n'y a pas de sang dans ce chapitre ( Si si je vous assure pas une goutte). Ce chapitre est une sorte de transition avant (roulements de tambours...) le combat la Mariée-Eowyn. Et voui c'est dans le prochain chapitre ! Bon ben c'est tous et surtout n'oubliez pas : La vengeance est une forêt dans laquelle on peut facilement se perdre.
La mariée voyageait depuis des jours et toujours la même détermination dans
son regard. Elle n'allait pas très vite. De toute façon, elle n'était pas pressée.
Personne ne savait encore qu'elle était réveillée et quand bien même, le temps
que ça arrive aux oreilles de Legolas, elle aurait déjà fait au moins deux victimes.
Les intempéries qu'elles traversaient la ralentissait également dans son avancée.
Parfois, pour se donner du courage, elle se remémorait les paroles que lui
avaient dites son maître bien des années plus tôt : Pour un vrai guerrier, quand il
s'engage dans un combat, vaincre son ennemi doit être son seul souci. Réprime
toute émotion humaine, étouffe toute compassion... Tue quiconque te barrera la
route, fût-ce même un Valar. C'est le fondement même de l'art du combat.
Elle suivrait ces consignes, elle ne faillirait pas. Elle dut faire face à quelques
ennemis avant d'arriver à Fondcombe, comme par exemple des orques ou des
gobelins qui depuis la chute de Sauron parsemaient les Monts Brumeux. Elle
avait d'abord envisager de passer par la Moria mais elle s'était rappelé à temps
que les elfes en avait condamné l'entrée, afin d'enfermer à l'intérieur tout ce qui
s'y trouvait. A cette époque, elle avait trouvé que c'était une bonne initiative mais
à présent elle regrettait de ne pouvoir emprunter le raccourci des mines à cause
du blizzard incessant qui lui perforait les poumons. Son cheval étant mort
plusieurs jours auparavant, elle avait du continuer à pied. Enfin, au bout d'une
semaine de marche, elle arriva devant un immense désert apparemment infertile.
Mais elle savait qu'il ne fallait pas se fier aux apparences. Cachée dans une des
profondes vallées de ce désert, se trouvait l'ancienne demeure d'Elrond,
Imladris, appelée dans le langage commun Fondcombe. Lorsqu'elle arriva en
vue de la ville elfique, elle ne put s'empêcher d'admirer le paysage. Elle adorait
cet endroit. Bien que les souvenirs qui s'y rapportaient n'étaient pas forcément
parmi les meilleurs. Après réflexion, elle décida de ne pas passer par le chemin
principal ; on est jamais trop prudent. Elle emprunta petit sentier connu d'elle
seule et descendit furtivement le long de la pente escarpée. Une fois en bas, elle
se tapit derrière et buisson et regarda aux alentours pour voir si la voie était libre.
Elle l'était en effet. Et même on ne peut plus libre. Il n'y avait littéralement
personne ou presque. Elle s'avança à la rencontre d'un elfe isolé qui avait l'air
perdu dans ses pensées. Elle avait appris à se méfier des apparences mais celui-
ci n'avait vraiment pas l'air très dangereux. Et quand bien même, elle n'aurait
aucune difficulté à l'éliminer si jamais il tentait quoi que ce soit. Il ne semblait
pas l'avoir remarquée. Elle l'interpella :
« - Excusez-moi. »
L'elfe s'arrêta, lança un regard vide dans sa direction puis reprit sa route comme
si elle n'existait pas.
« - Excusez-moi... »
Pas plus de réaction de la part de l'intéressé. Elle commença à s'énerver.
« - Excusez-moi !!!!! »
Cette fois il daigna tourner la tête dans sa direction.
« - Quelle raison avez-vous de m'importuner ainsi ?
- J'aurai voulu savoir s'il était possible de loger quelque part pour la nuit mais
il semblerait qu'à part vous, il n'a ait personne.
- Il est vrai que nous ne sommes plus très nombreux. Enfin...Mon éthique
m'interdit de vous laisser dormir dehors. Venez donc chez moi, je vous offre le
gîte.
- Je n'osais pas vous le demander. »
Il lui fit signe de le suivre. Il arrivèrent bientôt à destination. C'était une grande
maison et pourtant douillette, la Mariée s'y sentait comme chez elle. Ils
arrivèrent dans la salle principale, vaste et chaleureuse. Elle nota l'évident
contraste entre cet intérieur et le dehors, vide. Il lui fit signe de s'asseoir et
s'assit à son tour. Il se releva aussitôt.
« - Pardonnez-moi, j'en oublie mes bonnes manières. Vous devez être affamée.
- Je ne veux pas vous déranger. Je peux attendre. »
Comme pour la contredire son ventre émit un grognement de protestation. L'elfe
la regarda amusé.
« - Vous n'êtes pas une très bonne menteuse ! Belwen !!! »
Bientôt, une femme elfe parut. Elle dévisagea la Mariée quelques secondes et
s'adressa à l'homme :
« - Oui ?
- Pourrais-tu préparer quelque chose à manger pour cette jeune femme et
également préparer une chambre, elle restera ici cette nuit.
- Bien sûr. Quel genre de nourriture désirez-vous ?
- Cela m'est égal, ce qui vous prendra le moins de temps. »
L'elfe regarda son mari et répondit tristement :
« - Oh vous savez... Nous ne sommes pas vraiment pressés.
- Ce n'est pas dur de vivre seul ainsi ?
- On s'habitue mais nous préférons ne pas en parler...Patientez un peu, je vais
vous apporter de la nourriture.
- Merci. »
Elle revint quelques minutes plus tard avec un plateau chargé de mets plus
appétissants les uns que les autres. La Mariée eut du mal à ne pas se jeter dessus
mais par politesse, elle préféra attendre. Entre temps, la femme s'était assise aux
côtés de son mari, celui-ci parla :
« - Servez-vous je vous en prie. Nous avons déjà dîné.
- Merci. »
Elle se servit puis prit la parole.
« - Cette cité est devenue bien triste. Il y manque les chants joyeux qu'il y avait
autrefois.
- Ce n'est donc pas votre première fois à Fondcombe ?
- Non, j'y suis déjà venue à maintes reprises.
- Curieux... Je ne me souviens pas vous avoir vu auparavant. Pourtant, j'ai
une très bonne mémoire des visages.
Vous n'étiez probablement pas présent lors de mes visites. De plus, je sais
très bien me fondre dans un décor.
- Mais que venez vous faire ici ? Je veux dire... Puisque vous semblez si bien
connaître cet endroit, vous deviez certainement savoir que la plupart d'entre
nous sont partis.
- Je m'en doutais, mais je ne pensais pas que c'était à ce point là. A dire vrai,
je cherche quelqu'un.
- Un de vos amis ?
- Non.
- Pas un ami ?
- Je ne le connais pas.
- Vous connaissez son nom au moins ?
- Oui. Il s'appelle...Glorfindel. »
L'elfe et sa femme changèrent de couleur. Ils ne s'attendaient visiblement pas à
ça. Au bout d'un moment, il se risqua à dire quelque chose :
« - Et que lui voulez-vous à Glorfindel ?
- J'ai besoin d'une lame elfique.
- Pourquoi ?
- J'ai de la vermine à exterminer.
- Elle doit être grosse cette vermine pour avoir recours à Glorfindel.
- Très grosse. »
L'homme lui intima de le suivre d'un signe de tête. Ils montèrent les grands
escaliers puis pénétrèrent dans une petite pièce. Sur chacun des murs, il y avait
des étagères et sur chaque étagère une magnifique épée. La Mariée fit un tour,
puis s'arrêta. Elle tendit la main pour toucher une des armes mais suspendit son
geste. Elle se tourna vers l'elfe et lui demanda :
« - Puis-je ?
- Vous pouvez. »
D'un geste lent, elle souleva l'épée et la sortit avec vigueur de son fourreau. Elle
fit quelques mouvements puis la tendit à son propriétaire qui la prit
précautionneusement en lui disant :
« - Vous qui avez l'air de connaître tant de choses, vous savez sûrement qu'il y
a longtemps que je ne fabrique plus d'instruments de mort semblables à celui-ci.
Je ne conserve cette collection que pour sa valeur esthétique et affective.
- Alors donnez-m'en un.
- Ils ne sont pas à vendre.
- Je n'ai pas dis vendez-moi, j'ai dis donnez-moi.
- Et pourquoi ferais-je cela ?
- Parce que ma vermine a été formée à votre école. Et étant donné ce qu'elle
est devenue, je dirais que vous avez une grande part de responsabilité. »
L'elfe changea d'expression et se dirigea vers la fenêtre, où il écrivit : Legolas.
Puis il alla jusque à la porte, se retourna et dit :
« - Il me faudra au moins un mois pour forger cette lame. En attendant, vous
pouvez loger ici et en profiter pour vous exercer. Il ouvrit la porte et sortit. La
Mariée se déplaça vers la fenêtre puis avec sa manche, elle effaça le prénom de
celui qu'elle détestait tant. »
Un mois plus tard
Ils s'étaient réunis tous trois dans la salle aux épées. L'elfe examinait le fruit de
son travail, vérifiant si tout était bien aligné et si l'équilibre était parfait. Au bout
d'un moment, il soupira et remit l'épée dans son fourreau.
« - Voilà. J'ai achevé aujourd'hui ce que j'avais promis de ne plus faire, il y a
de cela deux siècles. Et de ce point de vue, j'ai réussi. C'est de loin la plus belle
lame que j'ai jamais forgée. Je l'ai fait parce que... Philosophiquement je
soutient votre quête. Il vous appartient aujourd'hui de la mener à bien. Guerrière
aux cheveux d'or, il est maintenant temps que nos routes se séparent. Allez.
- Merci. »
