Auteur : Fisou

Titre : Le Virus

Genre : Action/Aventure, un peu de romance…

Base : Animorphs

Couple : Rachel/Tobias, et puis un mini Delphine/Marco

Note : L'histoire se situe avant l'Animorphs 26, donc avant « Le Secret d'Elfangor ».

~ L'Espoir ~

« Peuvent-ils vraiment lui faire confiance   ? »

                                                                                                                                                                                                                                                                                                

                                                                         CHAPITRE 12

                                                                                   TOBIAS 

Je dus me poser. Il n'y avait plus aucun courant ascendant pour m'aider à voler. Les autres se cachaient autant qu'ils le pouvaient avec leur corps.

Le sas du vaisseau Amiral s'ouvrit. Il était l. Il ressemblait en tout point à Ax, mais se n'était pas un Andalite comme les autres. C'était l'assassin de mon père.

Lui.

Vysserk Trois.

Ax qui avait démorphosé s'avançait vers lui. Nous lui disions tous que c'était de la folie. Qu'il allait se faire tuer ! Mais, il nous ignora complètement. Le Vysserk se mit à rire cruellement.

Je ne pouvais pas laisser Ax se faire tuer alors que j'avais le pouvoir de l'aider. Je savais ce qu'il me restait à faire. Et là, sans en avertir les autres, je me mis à morphoser.

La première fois que j'avais utilisé cette animorphe, c'était pour sauver Ax. Et maintenant aussi.

Lorsque mes tentacules sortirent de mon crâne, je pus mieux observer la scène. Ax était maintenant face à Vysserk Trois, et ils avaient recourbé leur queue vers l'avant. Ils allaient se battre. Un combat où seul le gagnant en ressortirait vivant. Et encore

Ax fixait la gorge de Vysserk Trois. Il réunissait toutes ses connaissances sur le combat. Et mau- dissait Vysserk Trois. Je le sais, j'avais fait pareil.

J'étais entièrement andalite. Un corps sans limite de temps. Un Andalite à part entière. Mais ça, vous le savez déj. Moi aussi j'avais de grandes connaissances sur le combat. Les connaissances d'Elfangor. Ne me demandez pas ce quelles faisait l. Nous ne sommes pas censés avoir les connaissances des animaux dont nous copions l'ADN. Mais Ax avait dit que ce n'était pas vraiment une animorphe.

Je courais vers Ax et m'interposais entre lui et Vysserk Trois. J'entendais les cris de surprise des autres. Ax était pétrifié, puis, sa colère reprit le dessus.

Laisse moi faire! Il a tué mon frère! Et maintenant c'est à moi de le tuer !

 Et moi il a tué mon père!

Tobias?! s'exclama Rachel qui avait reconnu ma voie.

Le Vysserk était très amusé par notre petite dispute, même s'il ne pouvait pas l'entendre.

Alors, vous vous disputez pour savoir lequel d'entre vous se battra avec moi ! C'est trop d'honneur! J'espère que se sera le meilleur car j'ai appris de nouvelles feintes en matière de combat.

Ax était paralys.

Qu'est-ce qu'il y a Ax ? Tu ne comprends pas ? A ton avis, pourquoi je t'avais demandé ce qui se passerait si un enfant doté du pouvoir de l'animorphe avait un père Andalite ?

Ax recula comme s'il avait pris une claque. Il tomba à genou.

Je ne sais pas pourquoi je lui avais parlé aussi brutalement. Enfin si, je sais. Toute ma rage et mon arrogance andalite était dans cette phrase. Je n'étais pas en colère après lui, mais contre Vysserk Trois, les Yirks. Moi. Et contre l'univers entier.

Je regardais le Vysserk. Je relevais la queue. J'avais besoin de me défouler. Il ria. Je fonçais sur lui. Rachel me suppliait de ne pas y aller. Mais elle devait m'en vouloir autant que les autres. Mais il fallait que je venge mon père. C'était inscrit dans les lois andalites. Or, j'étais un Andalite.

Je lui coupais un morceau d'épaule et revins à la charge. Cette fois, je lui entaillais sérieusement le flan droit.

Alors grand Vysserk !m'exclamai-je sarcastiquement. Ces superbes feintes, où sont-elle ?

Je vis plusieurs Hork-Bajirs s'avancer. Je plaquai ma lame caudale contre la gorge du Vysserk.

C'est ça, avancez et vous n'aurez plus personne pour vous gouverner!

Je pressais un peu plus la lame, un filet de sang coulait. Les Horks-Bajirs stoppèrent instantané- ment.

Maintenant, laissez mes amis partir. Et pas d'embrouille !

Trop aimable ! grogna Marco.

Les hachoirs à pattes regardèrent l'Abomination sans savoir quoi faire.

Faites ce qu'il dit ! leur ordonna-t-il. Vous voyez bien qu'il ne bluff pas !

Il ajouta pour moi seul :

Je t'aurais Andalite ! Tu as beau ressembler au Prince Elfangor, mais tu ne me tueras pas.

Les autres partirent. Ils étaient en animorphe de combat. Je reculais en gardant le Vysserk en otage. Je me dirigeais vers la route. Je voulais qu'il rejoigne son compatriote limace au milieu de la rue. Il y avait un énorme bouchon provoqué par le Hork-Bajir mort qu'avait amené Rachel. J'étais visible maintenant. Les gens poussèrent des cris à mon arrivée. Je voyais les yeux de tigre de Jake dans la forêt. Il me regardait. Le Vysserk commença à morphoser, ignorant les Humains autour de nous. Ma queue ne bougeait pas. Vysserk saignait encore plus. S'il continuait, il mourrait. Il le savait. Il démorphosa. Je rabaissais ma queue, et, partit en courant avant qu'il puisse réagir.

J'aurais du le tuer. Je ne sais pas pourquoi, je ne l'ai pas fait. Il hurlait des ordres qui serviraient à nous attraper. Je criais aux autres de partir. De morphoser en chouette ou en hibou, et de rentrer sans se faire remarquer. Je courais à soixante kilomètres heure. Le maximum pour mon corps d'andalite.

Je me concentrais. J'espérais que ce que m'avait dit Ax était vrai. J'avais acquis une chouette "Harfang", en pensant qu'elle pourrait me servir un jour.

Mes bras devinrent des ailes. Je sentais plus que je ne voyais, un dessin régulier se former sur ma peau puis prendre forme. Mon bec, qui était mou, durci et pris l'aspect du verni. Mes tentacules oculaires disparurent, et mes yeux s'adaptèrent à la vision de nuit. C'était comme si tout était éclairé par un projecteur ! Ma queue se déforma pour devenir une queue d'oiseau. Mes pattes avant rentrèrent à l'intérieur de mon corps, ce qui me fis chuter brutalement. Je me dépêchais de morphoser. J'étais au sol, les Hork-Bajirs étaient à mes trousses.

Mes pattes antérieures devinrent des serres et enfin, je m'envolais. Je m'envolais, mais j'avais toujours la même taille ! Je me mis enfin à rétrécir. Les Hork-Bajirs déboulèrent pile à l'endroit où j'étais quelques seçondes plus tôt. Je partais vers mon territoire. Je ne voulais pas voir les autres. Peut-être ne ferais-je pas partie de la mission du lendemain.